Archives de catégorie : psa

Bilan médical du lundi 9 janvier au dimanche 15 janvier : massacre des étudiants, accidents de travail, vaccin Covid, .Covid long, tamiflu, industrie, Prescrire, cancer de la prostate, femmes pauvres, Rochoy.

 Roger BlanchonMétaphore des soins primaires1. Le massacre lors de la formation hospitalière des médecins.2. Les accidents du travail : un problème de santé publiqueLes chiffres de 2022 n’ont pas encore été publiés.En 2021 :604 565 accidents de tr… Continuer la lecture

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PSA et cancer de la prostate. Histoire de santé publique sans consultation. 12

L’homme à la prostate sur le front.(1. L’ignominie de l’IGR)Au moment où l’Institut Gustave Roussy communique sur le cancer de la prostate avec un film d’une nullité, d’une vulgarité, d’une inconséquence remarquables où les principes les plus élémentai… Continuer la lecture

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Dépistage du cancer de la prostate : le pour et le contre

On pense parfois que dépister un cancer est forcément bon, parce que si la tumeur est détectée alors qu’elle est petite, elle sera plus facile à soigner. Malheureusement, les études montrent que ce n’est pas si simple. Il n’est pas démontré que le dépistage du cancer de la prostate prolonge la vie, et ce dépistage … Lire la suite Continuer la lecture

Publié dans Antigène prostatique spécifique, Balance bénéfices / risques, Bénéfices, biopsie, cancer, Cancer-maladie, Dépistage, Ejaculation rétrograde, impuissance, Impuissance érectile, médecine, prostate, psa, risques, Symptômes urinaires, Troubles sexuels, Troubles urinaires | Commentaires fermés sur Dépistage du cancer de la prostate : le pour et le contre

Ce sont des raisons non administratives qui vont me faire cesser de pratiquer la médecine.

Je pense prendre ma retraite en juin 2018 avec tous mes trimestres (cela fera 39 ans d’exercice).

Je pensais continuer de travailler ensuite trois jours par semaine pour assurer la continuité des soins au cabinet, pour conforter l’avenir du dit cabinet et pour ne pas « abandonner » en rase campagne les patients que, pour certains et à cette époque, j’aurais connus depuis 39 ans…
Croyez-vous que je vais vous parler d’honoraires ? Croyez-vous que je vais vous parler de cette méchante Assurance maladie ? De la CARMF (la caisse de retraite des médecins) ? De l’URSSAF ? Du Trésor Public ?
Non.
Je vais vous parler de la médecine que je ne peux exercer. Ou que je ne peux exercer qu’au prix d’efforts surhumains
Ne croyez pas que je sois blanc bleu, que je fasse pas perdre de temps à mes collègues. C’est loin d’être le cas. Interrogez mes collègues dans le voisinage, ils auront des choses à dire sur moi. Interrogez mes patients ils auront aussi des histoires à raconter. J’ai déjà fait assez d’autocritique pour ne pas en rajouter. Pour faire le malin ou pour montrer combien je sais reconnaître mes erreurs.

Voici un aperçu minimaliste de mes petites peines de médecin. Je dis « petites peines » car ce ne sont que des petites peines comparées à celles qu’endurent les patients.

  1. Parce que je passe trop de temps à informer les patientes (et certainement pas assez), quand elles ont reçu la convocation de l’ADMY (l’association des médecins des Yvelines qui gère l’affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer du sein (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants, surtout quand ils doivent dire la médecine en  contradiction avec ce qui est raconté partout dans les media grands publics)… Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI par exemple).
  2. Parce que je passe trop de temps à informer les patients (et certainement pas assez), quand ils ont reçu la convocation de l’ADMY (l’association des médecins des Yvelines qui gère l’affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer colorectal (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants)… Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
  3. Parce que je passe trop de temps, en  contradiction avec ce qui est raconté presque partout dans les media grands publics, à informer les patients qui désirent que je leur prescrive un dosage de PSA… sur le rapport bénéfices/risques de cet examen qui n’est pas recommandé comme dépistage systématique. Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
  4. Parce que je me lasse de découvrir que l’on a dosé le PSA à l’un de mes patients (à l’insu de son plein gré) lors de son passage à l’hôpital ou chez un spécialiste bien intentionné (je ne parle pas des urologues dont le métier est de doser le PSA), ou à la médecine du travail, ou dans les centres d’examens périodiques de santé, pour un cor au pied, un rhume, voire une spondylarthrite ankylosante, que l’on a fait doser le PSA, comme ça, sans prévenir le patient… et sans l’informer du rapport bénéfices/risques de cet examen (cf. supra).
  5. Parce que j’en ai assez de constater que nombre de patientes sont convoquées tous les trois mois par leur gynécologue pour renouvellement de pilule et tous les ans pour frottis du col utérin contrairement à toute logique et à toute preuve scientifique. Et de devoir leur expliquer (perdre mon temps) que l’on peut prescrire la pilule pour un an et que le délai entre deux frottis est de trois ans.
  6. Parce que j’en ai assez que les consultations de mémoire aboutissant à un diagnostic d’Alzheimer chez « mes » patients se terminent dans 99,9 % des cas par la prescription d’un prétendu médicament anti Alzheimer par les spécialistes de la question… (on me dit dans l’oreillette que pour cause de trop grande efficacité ces médicaments sont sur le point d’être déremboursés).. et parce que je passe trop de temps à expliquer la famille, le plus souvent en vain, que les médicaments prétendûment anti Alzheimer sont à la fois inefficaces et potentiellement dangereux. « Vous en ont-ils parlé quand le médicament a été prescrit ? – Non. »
  7. Parce que j’en ai assez que les patients soient obligés, au décours d’un passage aux urgences, chez le dentiste, chez le dermatologue, le cardiologue ou le rhumatologue, de venir me voir parce qu’on leur a dit que ces professionnels de santé ne faisaient pas d’arrêt de travail et qu’ils devaient aller en demander un à leur médecin traitant, ce qui nous gâche la vie
  8. Parce que j’en ai assez que les patients, après avoir consulté les centres anti douleurs où ils ont à peine été interrogés/examinés, ressortent avec des ordonnances stéréotypées de pregabaline et consorts.
  9. Parce que j’en ai assez de constater que les patients sortant des centres de cardiologie post infarctus soient (encore) traités par procoralan, crestor, tahor, exforge, c’est à dire passer du temps à aller à l’encontre de la  prescription d’un de mes confrères. Lassitude.
  10. Parce que j’en assez de devoir surveiller les INR flottants de patients qui ont reçu du sintrom ou du previscan à la sortie de l’hôpital au lieu de la bonne vieille coumadine, produit le plus prescrit dans le monde.
  11. Parce que j’en ai assez que des patients étiquetés BPCO par des pneumologues n’aient pas de BPCO et que je doive supprimer des traitements inefficaces, c’est à dire passer du temps à aller à l’encontre de la  prescription d’un de mes confrères.
  12. Parce que j’en ai assez que le pharmacien ou le médecin du travail (le docteur S sur twitter se reconnaîtra) dise qu’il est nécessaire de prescrire un de mesure de glycémie capillaire à un patient diabétique non id.
  13. Parce que j’en ai assez que les consultations de cardiologie passent presque systématiquement par la case échographie, épreuve d’effort, voire scintigraphie d’effort, voire coronarographie, voire dilatation, voire stents, voire… chez des patients qui ne le méritaient pas.
  14. Parce que j’en ai assez que la prévention des risques évitables soit en France aux abonnés absents (alcool, tabac, junk food, par exemple) et que je doive passer mon temps à lutter, en mon cabinet, contre les différents lobbys qui ont pignon sur rue dans tous les media… et au risque de passer pour un ringard…
  15. Parce que j’en ai assez de devoir me désoler que… mes confrères, mes consoeurs, et cetera…
  16. Et je n’ai pas parlé de l’oncologie, des soins dits palliatifs, de l’hospitalocentrisme et de l’excès  de lutte contre l’incertitude. Voir le blog….
Je remercie ici tous les médecins qui m’ont permis de me délivrer un peu de la gangue de l’enseignement de la faculté de médecine qui m’a appris des choses capitales mais qui m’a aussi appris à ne pas exercer mon esprit critique et à croire à l’enseignement descendant, paternaliste, et cetera. Mais c’était sans doute il y a longtemps. Et je remercie aussi La Revue Prescrire.
Je ne les remercie pourtant pas car ils ont rendu l’exercice de la médecine générale impossible car je dois passer mon temps à dire le contraire des avis autorisés des autorités de santé et, finalement, à faire le travail de ceux qui sont payés, par l’industrie et par leur ego démesuré (le pouvoir, le pouvoir),  pour dire une médecine qui va à l’encontre, selon moi, de l’intérêt des citoyens.

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Le conseil d’état déclare qu’il n’y a plus besoin de médecins

Aujourd’hui une de nos plus haute juridiction vient de dire que l’interdiction des autotests de dosage des PSA est illégale. En prenant cette position, le Conseil d’Etat permettra à tous les hommes de se tester en suivant les sirènes de la médicalisation de la société. Car si ce test est positif il se précipitera chez […] Continuer la lecture

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Un PSA venu de nulle part. Histoire de consultation 180.

Monsieur A, 73 ans, est hypertendu et, accessoirement dyslipidémique. Il est traité par lisinopril 20 mg et pravastatine 20 mg depuis une vingtaine d’années (par le docteur du 16).
Il est venu avec sa femme, Madame A, 71 ans, qui a déjà « fait » un infarctus et qui souffre de deux ou trois trucs dans le même métal (HTA, diabète de type 2, dyslipidémie).
Un de leur fils est médecin hospitalier.
Monsieur A en fin de consultation : « N’oubliez pas le bilan annuel. »
J’avais oublié.
J’écris donc « Evaluation d’une anomalie lipidique, créatininémie (poids = 83 kilos), glycémie à jeun ».
Lui : « N’oubliez pas le PSA ».
Moi : « A quoi cela peut-il bien servir ? »
Madame A : « Nous savons que vous êtes contre mais nous aimerions savoir. »
Moi : « Vous voulez que je recommence à vous dire pourquoi le dosage du PSA en général et en particulier chez un homme de votre âge dont l’espérance de vie, grosso modo (là, je m’avance) est d’environ une quinzaine d’années, ne présente pas un intérêt évident quand on analyse le rapport bénéfices / risques ? »
Ils attendent que je refasse complètement le boulot.
J’explique, je réexplique, et je m’ennuie comme quelqu’un qui répète presque toujours la même chose et qui finit par se demander si l’autoritarisme, le paternalisme, l’avis d’expert, l’autorité de la chose jugée, le mieux disant médical et tout ce que vous pouvez imaginer, ne seraient pas mieux que les valeurs et préférences des patients…
Je refais donc le boulot (vous pouvez consulter sur ce blog le libellé Cancer de la prostate (28 occurrences) ou le libellé PSA (10 occurrences).
J’ai convaincu Monsieur qui reformule qu’il n’a pas envie des complications, du suivi, de l’attente des résultats, dans le désordre.
Un PSA prescrit par un collègue était à 1,25 (pour une normalité inférieure à 4) il y a environ deux ans.
Mais Madame A : »Je préfèrerais que vous le prescriviez et nous ne tiendrons pas compte du résultat ».

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Oui les hommes peuvent eux aussi être cons

Sous ce titre provocateur , il y a la découverte de la campagne Movember. Jaloux d’Octobre Rose, des hommes ont créé Movember pour sensibiliser contre les cancers masculins  . En pointillé il y a le dépistage du cancer de la prostate par PSA que ces « mâles » veulent mettre en parallèle du dépistage du cancer du […] Continuer la lecture

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Marc et sophismes

Perruche en Automne, dans cet excellent billet, présente les arguments fallacieux que les partisans des médecines alternatives utilisent pour défendre leur pratique. Un argument fallacieux, c’est un raisonnement faux. Un sophisme. Un argumentaire qui a l’air vrai, mais qui, si … Lire la suite Continuer la lecture

Publié dans Après la thèse, Babar, Bagou, Balance bénéfice/risque, Café du commerce, cancer, Chantage, chimiotherapie, Choix, Corticoïdes topiques, Décision médicale partagée, Dépistage, Dermatologie, Eczéma, evidence based medicine, logique, MEDECINE GENERALE, Miel, Nature, Niveau de preuve moi-même, Pédiatrie, peur, Philosophie de comptoir, prostate, psa, Raisonnement, Relation médecin-malade / soignant-soigné, Rhume, Sophismes, TMTC | Commentaires fermés sur Marc et sophismes

Prostate : fable du PSA

Le dépistage du cancer de la prostate par le dosage du PSA est dénoncé comme inefficace, depuis 20 ans, tant par les praticiens de terrain qui constatent son inadéquation avec la réalité clinique, que par les méta-analyses les plus rigoureuses. … Continuer la lecture Continuer la lecture

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Dépistage cancer prostate-PSA- « Sur-diagnostic », donc « sur-traitement »

Un article récent du BMJ (cliquez ici) est très instructif et l’argumentaire scientifiquement bien étayé. On pourra y lire que le dépistage du cancer de la prostate par l’analyse /interprétation […] Continuer la lecture

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