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Méta
Archives de catégorie : paternalisme
Incitations financières au dépistage et éthique.

Plusieurs États ou organismes versent de l’argent aux médecins si leurs patients font telle ou telle chose – par exemple si les femmes se font dépister pour le cancer du sein. Dans d’autres endroits, de l’argent est versé aux patients eux-mêmes. On ignore si ces incitations financières sont efficaces, et dans quelle mesure. Mais elles … Lire la suite Continuer la lecture
Paternalisme des preuves
Très nombreux sont les problèmes de santé qui résultent majoritairement ou exclusivement, soit de mauvaises habitudes de vie : sédentarité, excès alimentaires, alcool, tabac, soit d’un environnement défavorable : conditions de naissance, éducation , soit tout simplement du vieillissement, soit des trois en proportions variables. L’analyse du rapport entre ces troubles et leurs thérapeutiques révèle une règle immuable, …
Harcèlement au travail et/ou burn-out sociétal.
Les cabinets de médecine générale sont désormais remplis de patients consultant pour harcèlement au travail (appelé aussi harcèlement moral : LA) et plus rarement pour burn-out (et, exceptionnellement pour syndrome d’épuisement professionnel, ce qui est la traduction française de l’expression anglaise : ICI).
Un rapport présenté récemment à l’Assemblée nationale propose, selon le journal Le Monde (ICI), « quelques pistes timides pour faciliter la reconnaissance de l’épuisement au travail en tant que maladie professionnelle ».
Une nouvelle entité clinique est apparue. Est)ce une maladie professionnelle ou une maladie systémique ?
Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien, remarquable épistémologue des sciences et philosophe, et qui côtoya à la fois Ivan Illich et René Girard, parlait de patients « faisant grève de la société » (In : La marque du sacré, 2010, Champs essais).
Nous y sommes.
Et les histoires entendues se répètent à l’infini tant l’organisation des entreprises (privées et d’Etat) immergées elles-mêmes dans un contexte économique difficile (j’enfile les truismes avec application) est peu favorable à l’épanouissement personnel.
Ce qui m’étonne toujours, et ce qui est peu souvent rapporté, c’est la façon stéréotypée dont les patients expriment leur ressenti à tel point qu’il faut se poser des questions sur ce mimétisme symptomatique (nous n’avons pas le temps ici de parler de maladies construites sur des symptômes et qui ont disparu de la surface de la médecine). On dirait que les citoyens/salariés ont appris leur leçon avnt d’entrer dans le cabinet de consultation. On dirait qu’il s’agit d’éléments de langage. Au delà des particularités individuelles qu’il n’est pas possible de nier et qui sont évidentes lors de l’interrogatoire, il existe une ligne de souffrance, un vocabulaire (différent selon le niveau d’éducation), des gestes, des mimiques, des pleurs, qui confèrent une unité sociétale à cette pathologie.
La littérature psychiatrico-psycho-analytique/non analytique est foisonnante et chaque chapelle, comme d’habitude, tire la couverture à soi.
Les sites sont également nombreux. Il n’est pas inintéressant de constater que la souffrance au travail est aussi devenu un marché idéologique avec une base constituée par les psychiatres/psychologues du travail dont l’initiatrice est Marie-France Hirigoyen (LA). Au ressenti stéréotypé correspondent des réponses stéréotypées qui sont autant de constructions du réel supposé. Sans références nettes au capitalisme. Car les commentateurs du harcèlement comme du burn-out oublient que le système est vicié à l’origine ou plutôt sont persuadés qu’il s’agit d’un horizon indépassable.
Quelques définitions :
Le burn-out par wikipedia donne ceci :
Le burn-out peut être regardé comme une pathologie de civilisation, c’est-à-dire un trouble miroir qui reflète certains aspects sombres de l’organisation sociale contemporaine, notamment le culte de la performance et de l’urgence, la concurrence exacerbée ou encore la généralisation des méthodes d’évaluation.
…
Pour le harcèlement moral au travail sur un site officiel (ICI) :
Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés : remarques désobligeantes, intimidations, insultes…
Ces agissements ont pour effet une forte dégradation des conditions de travail de la victime qui risque de :
porter atteinte à ses droits et à sa dignité,
ou d’altérer sa santé physique ou mentale,
ou de compromettre son avenir professionnel.
Si vous êtes victime de harcèlement moral, vous êtes protégé que vous soyez salarié, stagiaire ou apprenti.
Ces agissements sont interdits, même en l’absence de lien hiérarchique avec l’auteur des faits.
Les experts vous diront, je les entends déjà, qu’il s’agit de faits différents. Sans doute.
Il faut aller chercher ailleurs.
Dominique Dupagne me signale sur tweeter il y a quelques jours une chronique radiophonique (La Tête au Carré : LA) parlant du burn out parental. J’écris ceci : « C’est la même logique manageriale : la décence commune est remplacée par les injonctions hétéronormes expertales. »
Dupagne répond à quelqu’un qui trouvait ma réponse absconce. « Si, c’est logique : la petite entreprise parentale est détruite par des injonctions stupides, intériorisées et aliénantes. »
Dominique Dupagne a écrit un ouvrage remarquable sur la logique entrepreneuriale de notre modernité : La revanche du rameur, 2012, Michel Laffon. Mais il n’a pas parlé que de l’anthropologie du mal ou plutôt de l’éthologie du mal, il n’a pas parlé du contexte social qui est celui du capitalisme, cet horizon indépassable dont j’ai déjà parlé, comme si, le 13 juillet 1789, on avait discouru sur l’immanence de la monarchie de droit divin et de l’impossibilité d’y échapper en France. Bon, je ne vais pas ajouter, Marx et Engels bien entendu (cela ne fait pas bien de les citer), Freud, Ivan Illich, René Girard et quelques autres pour dire qu’il est tout à fait possible de faire le lien entre l’entreprise et la famille qui, justement, n’est pas une entreprise, mais surtout l’Etat qui est encore moins une entreprise, dans le contexte du système capitaliste.
Le burn-out familial :
L’organisation a sociale a dépossédé la famille de ses rôles régaliens autonomes : élever ses enfants, les nourrir, les punir, les encenser, les aider, les aimer.
La famille est en observation : le sens commun autonome (dont il est hors de question de faire l’éloge absolu) est battu en brèche par l’expertise hétéronome des experts qui disent la famille tout en n’ayant de cesse de la déconstruire.
Acrobaties idéologiques qui ne peuvent que rendre les familles folles.
Des livres entiers ont été consacrés à cette division de la pensée.
Je voudrais citer Geoffrey Gorer qui écrivait en 1948 dans The American People: A study in National Character cité par Christopher Lash in La Culture du narcissisme, 1979 : « Il s’est créé un idéal du parent parfait, tandis que les parents réels perdaient confiance dans leurs aptitudes à accomplir les tâches les plus simples attachées au soin et à l’éducation de leur progéniture. »
Rappelons aussi, car ce n’est pas anodin, ces chiffres d’une crudité incroyable : 19 000 enfants sont victimes de maltraitance, 78 000 se trouvent dans des conditions à risque et 600 à 700 décès sont attribuables à de mauvais traitements infligés par les parents (voir LA). Bien plus : en 2014, 290 000 mineurs étaient pris en charge par la protection de l’enfance, soit 1,98 % des moins de 18 ans (voir ICI). Voir aussi un article récent sur le rôle des placements : LA.
Il est donc impératif que les services sociaux, la justice interviennent. C’est le rôle de l’Etat. Et c’est son devoir.
Ce qui est moins rassurant c’est quand les normes s’appliquent au « normal » et fixent des règles dans la règle. Car en ce cas il s’agit, comme on l’a vu, d’une dépossession de la famille, d’une délégation des tâches et d’un transfert des fonctions.
Les experts savent donc, et pas seulement les médecins et les professionnels de santé, comment les femmes doivent accoucher (et même comme elles doivent faire les enfants) et comment les maris (pardon si le terme paraît si vieux jeu) doivent se comporter avant, pendant et après, ils savent aussi comment il faut allaiter, donner le biberon, coucher les nourrissons (même si la dernière fois qu’ils se sont trompés des milliers d’enfants en sont morts, rien qu’en France), je ne continue pas mais, si vous ne le saviez pas, les experts précisent aussi quand il est possible de faire l’amour avant un accouchement, comment procéder pour l’endormissement des nourrissons, des enfants, des adolescents, et cetera, pour le réveil, l’arrivée à la crèche, à la maternelle… et ils n’oublient pas de préciser que l’utilisation des tablettes, des ordinateurs et autres smartphones est un formidable progrès qui va réduire la fracture numérique (mais pas la fracture sociale, idiots).
Les experts conseillent et d’autres, voire les mêmes, n’ont de cesse que de critiquer la famille hétéro-patriarcale alors qu’il est connu que ce sont les familles monoparentales qui sont les plus fragiles.
Quant aux conservateurs, pas tous, ils prônent le travail le dimanche pour des raisons économiques (augmenter le chiffre d’affaire) alors que c’est un des facteurs décisifs de la destructuration de la famille.
Mais revenons au propos initial.
Le lien entre le harcèlement au travail (et le burn-out) et le burn-out familial (et le harcèlement) est le suivant : des experts fixent des normes qui sont à la fois énoncées comme du bon sens pratique et de la morale courante, mais des normes inatteignables qui ne peuvent être atteintes car elles n’ont pas pour but d’être opérationnelles mais pour objet de rendre culpabilisantes toutes les tentatives avortées d’y parvenir, ce qui rend les travailleurs ou les parents coupables et anxieux de ne pas y arriver.
Dans l’entreprise il est beaucoup plus clair d’y voir clair. Le managériat des salariés, et on constate que ce ne sont pas que les manoeuvres ou les professions non intellectuelles qui en sont victimes (bien que ces salariés soient victimes d’une quadruple pleine : exploitation, déshumanisation, bas salaires, manque de reconnaissance sociale) consiste, au nom de principes de rentabilité économique cachés sous le masque de l’organisation rationnelle du travail, à abrutir les gens, à les atomiser (au double sens de les détruire et de les isoler pour couper toute tentative d’autonomie que l’on pourrait traduire par camaraderie, amitié, empathie, voire syndicalisation), à rendre leur travail incompréhensible, à ne cesser de leur demander des comptes, à les réguler, à les juger, à les dresser les uns contre les autres.
Dans la famille les parents n’y arrivent plus ou se résignent au burn-out, et il est symptomatique que ce soient les femmes qui trinquent le plus. Car si les femmes étaient traditionnellement chargées de l’élevage et de l’éducation des enfants, elles ont en plus la nécessité expertale de réussir leur vie professionnelle, pour s’accomplir, certes, mais en entendant dire que s’occuper des enfants, leur parler, aller les chercher à l’école ou les aider à faire leurs devoirs pour les familles les plus éduquées, est ennuyeux, barbant, insuffisant, voire dégradant, et on les somme, l’image de la femme d’affaire accomplie, à tout réussir, à prouver à tous, maris, enfants, famille, belle-famille, voisins, collègues, ssupérieurs hiérarchiques, à être des femmes parfaitse, des héroïnes stakhanovistes de romans à l’eau de rose, et, n’y arrivant plus, comment voudriez-vous qu’elles y arrivent sans sacrifier quelque chose ?, elles compensent en étouffant les enfants de sollicitude et de prothèses externes, les nounous, le para scolaire, les cours de soutien, l’inscription au tennis ou aux cours de flûte à bec, parfois au prix de la disparition de leurs sentiments spontanés (on leur a supprimé l’instinct maternel) ou… de leur vie sexuelle.
Quant aux hommes, ils feignent de s’adapter à la situation en tentant de garder leurs privilèges ou en faisant semblant d’y renoncer, et, tant dans l’entreprise que dans la famille ils sont dépossédés de leurs oripeaux merveilleux, tout en gardant le pouvoir et vivent, mais il faudrait développer plus amplement un paternalisme sans père.
Et les médecins, dans tout cela ?
Comment intervenir quand un patient parle de harcèlement au travail.
Ce sera pour une prochaine fois.
Les relations médecins/patients sur twitter. Conséquentialisme versus déontologie.
![]() |
Happy Valley : Sara Lancashire. La bienveillante. |
Une jeune femme mineure, vraiment mineure, vient aux urgences accompagnée de sa mère.Elle est examinée par l’interne.Elle est interrogée.Le senior revient une demi-heure après.» Est-ce que vous avez déjà eu des rapports ? »Question qui a déjà été posée auparavant.Gêne.« Non, bien sûr que non. »Le senior a dans la poche un test de grossesse positif.Il s’agit d’une grossesse extra-utérine qui est une urgence chirurgicale pouvant mettre en jeu la vie de la patiente.
Donc, les propos violents lus à propos des médecins posent question.
Pourquoi et comment en est-on arrivés là ?
Je ne vais pas vous écrire l’histoire du paternalisme. C’est long, c’est compliqué, c’est contradictoire, c’est controversé.
Je suis allé voir un billet de JP Devailly (LA) en son blog (ICI) toujours bien informé mais souvent un peu compliqué dans son expression et catégorique dans ses conclusions, dont le titre est « Le soignant, le patient et le système – Le paternalisme dans tous ses états ». J’ai retenu ceci comme définition générale : « Le paternalisme, c’est l’interférence d’un État ou d’un individu avec une autre personne, contre sa volonté, et justifiée ou motivée par la croyance qu’elle s’en portera mieux ou qu’elle sera protégée d’un mal » d’après Gerald Dworkin, un texte de 2016 (LA). Et ceci de JP Devailly : « Le vieux modèle paternaliste de la relation médecin patient est obsolète. Certains soutiennent que l’absence totale de paternalisme est illusoire mais que les formes coercitives et fortes en sont les plus difficiles à justifier sur le plan éthique (« Paternalisme, biais cognitifs et politiques publiques favorables à la santé« ).«
Il faudrait dire ceci : il y aura toujours une relation asymétrique médecin/patient ou médecin/malade ou soignant/soigné mais il ne faut pas envisager cet aspect du seul point de vue des connaissances scientifiques mais aussi selon celui de la dépendance intellectuelle, financière, spirituelle, émotionnelle, et pas toujours dans le sens escompté : le patient/malade est parfois en position dominante vis à vis du médecin/soignant… Il y aura toujours ne signifie pas qu’il ne faille pas lutter contre…
Il existe un vieux mythe, sur une idée de Georges Duhamel, écrivain et médecin du « colloque singulier entre médecin et malade » qui aurait été à une certaine époque un modèle rassurant d’humanisme partagé. Je n’y crois pas une seconde. Le colloque singulier existe toujours, sans doute, je n’aime pas les consultations à trois, par exemple, je veux dire deux médecins et un patient, dans l’autre sens, cela me dérange moins bien que cela signifie une certaine forme de censure. Et il y a des éléphants dans la pièce que sont les représentants de la société de consommation.
Dans les tweets que j’ai consultés, et on ne dira jamais assez combien la forme twitteriale est agaçante par sa brièveté, par son agressivité innée et par sa volatilité, des mots et expressions sont apparues : bienveillance, serment d’Hippocrate, empathie, sympathie, neutralité, eh bien, à mon avis signifiant et signifié ne collent pas bien.
Dans notre cas précis on a aussi du mal à envisager que cette jeune femme débarquant aux urgences puisse être un patient expert, un patient ressource ou un expert profane. Si vous souhaitez sur la question lire des choses très mauvaises, j’ai trouvé une mine : le professeur André Grimaldi : ICI et LA.
Passons.
Commençons par l’Hippocrate originel.
C’est quand même d’une sacrée débilité anachronique.
« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants :
Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire2 abortif. Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté.
Je ne pratiquerai pas l’opération de la taille3, je la laisserai aux gens qui s’en occupent.
Dans quelque maison que j’entre, j’y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »
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Ensuite, voici la version du Conseil de l’Ordre de 2012.
« Au moment d’être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.Admis dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque. »
Donc, on raye, c’est tellement à mourir de rire et décalé de la réalité quotidienne. Comme on dit sur twitter : trop faux.
Venez comme vous êtes (mais sans votre utérus)
Premier jour de stage, laïus du patron aux internes, l’une de nous est en surnombre pour grossesse : « Bon, les filles, j’espère que personne ne compte tomber enceinte ce semestre ! » Je suis PH. Comme chaque année depuis cinq ans, je demande … Lire la suite → Continuer la lecture
Everybody lies
Lors de la publication d’un précédent billet, certains lecteurs avaient « reproché » à Tiben de mentir à ses patients (en fait il se « contentait » d’utiliser un raisonnement non logique, mais sans rien avancer de réellement faux). En revanche, mentir aux patients, … Lire la suite → Continuer la lecture
Tiers Payant Intégral Généralisé expliqué aux patients : l’UFML, trop c’est trop d’arrogance médicale !
Je viens, après diffusion par mon ophtalmologiste favori dont vous pouvez consulter le blog ICI, de voir une vidéo de l’UFMLASSO sur le Tiers Payant Généralisé Intégral intitulée (sic) « Le tiers payant généralisé expliqué aux patients…«
Nul doute qu’à l’UFML on soutienne l’Education thérapeutique, l’entretien motivationnel et autres moyens modernes pour convaincre les patients de se mettre dans le droit chemin (on me murmure dans l’oreillette que certains médecins ont une vision saine de ces choses et ne les utilisent que dans l’intérêt du patient, dont acte, mais je pense que la majorité de ceux qui détournent ces techniques le font pour asseoir leur autorité et le suivi de leurs prescriptions justes et pleines de tact) mais cette technique du « La culture des olives en basse Provence expliquée aux patients » mériterait que leurs auteurs publiassent dans un journal avec comité de lecture…
J’ajoute que j’aurais tellement aimé, je ne sais pas si le verbe est le mieux choisi, pouvoir faire la grève, mais comme je vous l’ai dit, pas cette grève,
Bon, c’est mon dernier billet avant la grève.
Je pars en vacances pour ne pas faire le jaune (mais c’était prévu), je suis remplacé, et je ne fais pas comme certains collègues qui ont affiché Grève sur leur porte de cabinet dès la semaine dernière alors qu’ils partaient déjà en vacances.
Su quelqu’un veut discuter avec moi, et d’autres, de l’avenir de la profession, la médecine générale, il y a 759 billets à lire sur le site.
Je retravaille le lundi 29 et j’enverrai les patients des cabinets grévistes non à l’hôpital, on ne peut à la fois critiquer les urgence et leur envoyer des patients non urgents, mais à l’antenne locale de l’UFML, si je la trouve (voir ICI les deux représentants de l’UFML sur les Yvelines, un MG et une esthéticienne MG) ou aux syndicalistes grévistes pas en vacances.
Bonne grève.
Les dangers de l’utilisation d’un placebo (bis, ter, quater repetita). Histoire de consultation 159.
« Eclairez les dupes » en live (1/2)
L’Equitable café en début de soirée… Ci-dessous, la première partie des extraits audio de la conférence-débat donnée à l’Equitable Café à Marseille le 20 février dernier (voir post précédent) sur l’utilisation des techniques de persuasion dans le cadre d’Octobre rose. … Continue reading → Continuer la lecture
« Eclairez les dupes… »
« Eclairez les dupes, il n’y aura plus de fripons » Il s’agit-là d’une citation de Jean-Eugène Robert Houdin, célébrissime illusionniste français du XIXe et elle constituera en quelque sorte le fil rouge de la conférence que j’aurai l’honneur d’animer à l’Equitable … Continue reading → Continuer la lecture