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Méta
Archives de catégorie : naissance
La leçon de la terre, de l’eau et du rhinocéros

On entend parfois dire, à propos des traitements traditionnels : « si c’est utilisé depuis aussi longtemps par tant de gens, c’est sûrement bon. Autant de personnes ne peuvent pas se tromper pendant des siècles. »Mais le rhinocéros, et quelques autres, nous disent le contraire. De nombreux traitements traditionnels ont une efficacité mal établie, et parfois des … Lire la suite Continuer la lecture
Vocabulaire
Comme beaucoup d’autres femmes, elle s’est forgé une vision de l’accouchement à base de fictions mal ficelées, récits dantesques et autres épisodes de baby boom et consort. Elle s’est projetée dans un imaginaire empli de cris, de larmes et de sueurs, d’équipe débordée et autoritaire. Elle a pensé se tordre sur le lit tout […]
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Comme un rendez-vous
Elle souhaite porter un enfant, fonder une famille. Mais l’enfant tarde à s’inviter. Les traitements s’enchaînent ; les années aussi. Beaucoup de larmes auront coulé avant qu’elle ne découvre un jour d’hiver qu’elle porte – enfin ! – la vie en elle. Après cette conception très assistée, elle souhaite reprendre la main et fait […]
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Comité d’accueil
Si tout s’est bien passé lors de son premier accouchement, le fait d’avoir mis deux enfants au monde à la fois revenait à convoquer le ban et l’arrière ban médical. Sage-femme, obstétricien, anesthésiste, pédiatre et puéricultrice ont assisté plus qu’ils ne l’ont assistée à la naissance de ses jumeaux. Devant ce large public, surement […]
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Accompagnée
Le souvenir de son premier accouchement est celui d’un combat long et épuisant, juste adouci par le soutien d’une équipe chaleureuse. Son second enfant s’annonce aussi gros que le premier et se présente en siège, conjugaison qui fait décider d’une césarienne. Cette même équipe, décidément très à l’écoute, accepte de ne pas programmer l’intervention. […]
Cet article Accompagnée est apparu en premier sur Dix Lunes.
Fin de césarienne
Boules de Fourrure Continuer la lecture
Fin de césarienne
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Fin de césarienne
Boules de Fourrure Continuer la lecture
Glissement
Je glisse.
Je glisse de village en hameau, de lampadaire en guirlande. Il n’y a pas un son, pas un mouvement, ou plutôt, il y a cette impression que ma voiture est immobile tandis que défilent les nappes de brouillard ? Je passe d’un havre à un autre en empruntant ces étranges et pourtant quotidiens corridors d’obscurité cotonneuse. Cela fait dix jours que le brouillard ne se lève plus sur les collines et les vallées. Parfois, d’une haut d’une crête, on aperçoit quelques chênes sur la colline suivante, une tour médiévale ou, plus loin, les Pyrénées. Pour replonger aussitôt dans un bassin de brume glacée. Minuit est passée depuis plus d’une heure, et il me reste quelques kilomètres avant d’atteindre cette ferme isolée où vit – par force ? – un reclus. M. Pirou est sourd, et muet. Je ne sais pas vraiment s’il a quarante, cinquante ou soixante ans. Il vit seul dans son silence, avec une meute de chiens hurlant à longueur de journée. Les voisins m’avaient même contacté pour se plaindre.
Je ne suis pas sûr d’être réveillé. J’ai bien tenté d’allumer la radio, mais je me suis senti agressé par la voix mielleuse d’un expert au nom improbable. Je lui ai aussitôt coupé le son. Je préfère tenter de ne pas réfléchir aux différents scénarios. Une torsion, et donc, à la clef, une césarienne ? Deux agneaux emmêlés qui sortent en même temps ? Une simple patte tordue ? J’avale les kilomètres en tentant de m’échapper du sommeil. Le réveil a été brutal, pourtant : la sonnerie du téléphone. Une voix inconnue ; un nom connu. Celui d’un éleveur de limousines à la retraite. Pas un client, mais je l’ai croisé à l’occasion, quand il venait « donner la main » pour la prophylaxie, chez ses voisins. Qui sont aussi à la retraite, d’ailleurs. Pourquoi m’appelle-t-il ? « M. Pirou, dans la cour de la ferme. Je crois qu’il essaye de me dire qu’il a une brebis qui n’arrive pas à mettre bas. »
A une heure du matin ? C’est bien l’heure…
Je crois que j’ai pensé à haute voix. Je le remercie en grommelant, m’échappe de mon lit, enfile mes vêtements, et démarre ma voiture. Chauffage à fond. Je roule sans voir à plus de quelques mètres, presque au pas. Presque vingt bornes m’attendent, entre « grosses » départementales et petits chemins communaux. Je glisse.
J’entre dans la cour de la ferme. Enfin. M. Pirou est là, sous la chiche lumière du pas de sa porte. Il s’approche tandis que j’enfile mes bottes. Je lui tends la main. Pas de vœux, pas de bonjour. Devrions-nous faire semblant ? J’entre derrière lui dans la bergerie. Quelques tôles, une lampe, une brebis couchée, une patte qui dépasse. Donc pas de césarienne. Voit-il mon soupir de soulagement ? Je le regarde en articulant « combien d’agneaux ? » Il ouvre la main en tentant : « Drois »
Pas de césarienne, donc, mais de la vraie manip’ obstétricale. Les brebis et leurs agneaux s’écartent devant moi, deux d’entre elles parviennent à s’échapper. Elles rentreront bien vite, vu le froid.
M. Piou m’aide à écarter la parturiente du mur, j’enfile un gant, le tartine de lubrifiant, et explore. Un agneau. Mort ? Il ne réagit pas. Une patte dans le passage, la tête aussi, moins avancée, l’autre antérieur, introuvable. Je tourne et mobilise, cherche à comprendre, palpe l’épaule, glisse ma main. Les cris de la brebis déchirent le silence. Je lui parle, des mots idiots, des mots dénués de sens et même de pertinence. Juste un son doux, je sais que personne ne m’écoute. Je ronronne pour nous : pour la brebis et sa douleur, pour l’agneau qui est probablement mort, pour M. Pirou qui ne peut m’entendre mais qui a réussit à me faire venir, et pour moi, finalement. Je trouve les onglons, les ramène en le faisant passer de phalange en phalange, puis de doigt en doigt : je n’ai pas la place de bouger ma main, là-dedans. Je ramène le membre entier, réaligne la tête, et tire. Un long glissements, ferme et solide, et l’agneau se retrouve au sol dans un dernier cri maternel. Il inspire. Mal. Je me relève, le suspendant par les postérieurs. Je cherche de l’eau. Jette un œil sur le seau, vide. M. Pirou m’ouvre la porte et m’amène au seau qu’il avait préparé pour que je me lave les mains, à la fin. Tiède. Je le regarde : « Froid ». Il secoue la tête. Je mime en me frottant les bras comme si je me gelais, tenant toujours mon agneau à la respiration erratique. Je le pose au sol, vide sa bouche, masse un peu. Il a compris, et ouvre un jet d’eau planqué sous un tas de paille. Première douche par moins trois. Bienvenue, bébé.
Je le ramène à la bergerie, et continue mes manœuvres. Massage, vidage de glaires. Il démarre gentiment. Je l’amène à sa mère, elle le lèche aussitôt. Il me reste à vérifier que tout va bien. Je remet un gant, explore l’utérus. Tout en en place. Je rentre chez moi.
Glissement
Je glisse.
Je glisse de village en hameau, de lampadaire en guirlande. Il n’y a pas un son, pas un mouvement, ou plutôt, il y a cette impression que ma voiture est immobile tandis que défilent les nappes de brouillard ? Je passe d’un havre à un autre en empruntant ces étranges et pourtant quotidiens corridors d’obscurité cotonneuse. Cela fait dix jours que le brouillard ne se lève plus sur les collines et les vallées. Parfois, du haut d’une crête, on aperçoit quelques chênes sur la colline suivante, une tour médiévale ou, plus loin, les Pyrénées. Pour replonger aussitôt dans un bassin de brume glacée. Minuit est passée depuis plus d’une heure, et il me reste quelques kilomètres avant d’atteindre cette ferme isolée où vit – par force ? – un reclus. M. Pirou est sourd, et muet. Je ne sais pas vraiment s’il a quarante, cinquante ou soixante ans. Il vit seul dans son silence, avec une meute de chiens hurlant à longueur de journée. Les voisins m’avaient même contacté pour se plaindre.
Je ne suis pas sûr d’être réveillé. J’ai bien tenté d’allumer la radio, mais je me suis senti agressé par la voix mielleuse d’un expert au nom improbable. Je lui ai aussitôt coupé le son. Je préfère tenter de ne pas réfléchir aux différents scénarios. Une torsion, et donc, à la clef, une césarienne ? Deux agneaux emmêlés qui sortent en même temps ? Une simple patte tordue ? J’avale les kilomètres en tentant de m’échapper du sommeil. Le réveil a été brutal, pourtant : la sonnerie du téléphone. Une voix inconnue ; un nom connu. Celui d’un éleveur de limousines à la retraite. Pas un client, mais je l’ai croisé à l’occasion, quand il venait « donner la main » pour la prophylaxie, chez ses voisins. Qui sont aussi à la retraite, d’ailleurs. Pourquoi m’appelle-t-il ? « M. Pirou, dans la cour de la ferme. Je crois qu’il essaye de me dire qu’il a une brebis qui n’arrive pas à mettre bas. »
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Je crois que j’ai pensé à haute voix. Je le remercie en grommelant, m’échappe de mon lit, enfile mes vêtements, et démarre ma voiture. Chauffage à fond. Je roule sans voir à plus de quelques mètres, presque au pas. Presque vingt bornes m’attendent, entre « grosses » départementales et petits chemins communaux. Je glisse.
J’entre dans la cour de la ferme. Enfin. M. Pirou est là, sous la chiche lumière du pas de sa porte. Il s’approche tandis que j’enfile mes bottes. Je lui tends la main. Pas de vœux, pas de bonjour. Devrions-nous faire semblant ? J’entre derrière lui dans la bergerie. Quelques tôles, une lampe, une brebis couchée, une patte qui dépasse. Donc pas de césarienne. Voit-il mon soupir de soulagement ? Je le regarde en articulant « combien d’agneaux ? » Il ouvre la main en tentant : « Drois »
Pas de césarienne, mais de la vraie manip’ obstétricale. Les brebis et leurs agneaux s’écartent devant moi, deux d’entre elles parviennent à s’échapper. Elles rentreront bien vite, vu le froid.
M. Piou m’aide à écarter la parturiente du mur, j’enfile un gant, le tartine de lubrifiant, et explore. Un agneau. Mort ? Il ne réagit pas. Une patte dans le passage, la tête aussi, moins avancée, l’autre antérieur, introuvable. Je tourne et mobilise, cherche à comprendre, palpe l’épaule, glisse ma main. Les cris de la brebis déchirent le silence. Je lui parle, des mots idiots, des mots dénués de sens et même de pertinence. Juste un son doux, je sais que personne ne m’écoute. Je ronronne pour nous : pour la brebis et sa douleur, pour l’agneau qui est probablement mort, pour M. Pirou qui ne peut m’entendre mais qui a réussit à me faire venir, et pour moi, finalement. Je trouve les onglons, les ramène en le faisant passer de phalange en phalange, puis de doigt en doigt : je n’ai pas la place de bouger ma main, là-dedans. Je ramène le membre entier, réaligne la tête, et tire. Un long glissement, ferme et solide, et l’agneau se retrouve au sol dans un dernier cri maternel. Il inspire. Mal. Je me relève, le suspendant par les postérieurs. Je cherche de l’eau. Jette un œil sur le seau, vide. M. Pirou m’ouvre la porte et m’amène au seau qu’il avait préparé pour que je me lave les mains, à la fin. Tiède. Je le regarde : « Froid ». Il secoue la tête. Je mime en me frottant les bras comme si je me gelais, tenant toujours mon agneau à la respiration erratique. Je le pose au sol, vide sa bouche, masse un peu. Il a compris, et ouvre un jet d’eau planqué sous un tas de paille. Première douche par moins trois. Bienvenue, bébé.
Je le ramène à la bergerie, et continue mes manœuvres. Massage, vidage de glaires. Il démarre gentiment. Je l’amène à sa mère, elle le lèche aussitôt. Il me reste à vérifier que tout va bien. Je remets un gant, explore l’utérus. Tout est en place. Je rentre chez moi.
Glissement
Je glisse.
Je glisse de village en hameau, de lampadaire en guirlande. Il n’y a pas un son, pas un mouvement, ou plutôt, il y a cette impression que ma voiture est immobile tandis que défilent les nappes de brouillard ? Je passe d’un havre à un autre en empruntant ces étranges et pourtant quotidiens corridors d’obscurité cotonneuse. Cela fait dix jours que le brouillard ne se lève plus sur les collines et les vallées. Parfois, du haut d’une crête, on aperçoit quelques chênes sur la colline suivante, une tour médiévale ou, plus loin, les Pyrénées. Pour replonger aussitôt dans un bassin de brume glacée. Minuit est passée depuis plus d’une heure, et il me reste quelques kilomètres avant d’atteindre cette ferme isolée où vit – par force ? – un reclus. M. Pirou est sourd, et muet. Je ne sais pas vraiment s’il a quarante, cinquante ou soixante ans. Il vit seul dans son silence, avec une meute de chiens hurlant à longueur de journée. Les voisins m’avaient même contacté pour se plaindre.
Je ne suis pas sûr d’être réveillé. J’ai bien tenté d’allumer la radio, mais je me suis senti agressé par la voix mielleuse d’un expert au nom improbable. Je lui ai aussitôt coupé le son. Je préfère tenter de ne pas réfléchir aux différents scénarios. Une torsion, et donc, à la clef, une césarienne ? Deux agneaux emmêlés qui sortent en même temps ? Une simple patte tordue ? J’avale les kilomètres en tentant de m’échapper du sommeil. Le réveil a été brutal, pourtant : la sonnerie du téléphone. Une voix inconnue ; un nom connu. Celui d’un éleveur de limousines à la retraite. Pas un client, mais je l’ai croisé à l’occasion, quand il venait « donner la main » pour la prophylaxie, chez ses voisins. Qui sont aussi à la retraite, d’ailleurs. Pourquoi m’appelle-t-il ? « M. Pirou, dans la cour de la ferme. Je crois qu’il essaye de me dire qu’il a une brebis qui n’arrive pas à mettre bas. »
A une heure du matin ? C’est bien l’heure…
Je crois que j’ai pensé à haute voix. Je le remercie en grommelant, m’échappe de mon lit, enfile mes vêtements, et démarre ma voiture. Chauffage à fond. Je roule sans voir à plus de quelques mètres, presque au pas. Presque vingt bornes m’attendent, entre « grosses » départementales et petits chemins communaux. Je glisse.
J’entre dans la cour de la ferme. Enfin. M. Pirou est là, sous la chiche lumière du pas de sa porte. Il s’approche tandis que j’enfile mes bottes. Je lui tends la main. Pas de vœux, pas de bonjour. Devrions-nous faire semblant ? J’entre derrière lui dans la bergerie. Quelques tôles, une lampe, une brebis couchée, une patte qui dépasse. Donc pas de césarienne. Voit-il mon soupir de soulagement ? Je le regarde en articulant « combien d’agneaux ? » Il ouvre la main en tentant : « Drois »
Pas de césarienne, mais de la vraie manip’ obstétricale. Les brebis et leurs agneaux s’écartent devant moi, deux d’entre elles parviennent à s’échapper. Elles rentreront bien vite, vu le froid.
M. Piou m’aide à écarter la parturiente du mur, j’enfile un gant, le tartine de lubrifiant, et explore. Un agneau. Mort ? Il ne réagit pas. Une patte dans le passage, la tête aussi, moins avancée, l’autre antérieur, introuvable. Je tourne et mobilise, cherche à comprendre, palpe l’épaule, glisse ma main. Les cris de la brebis déchirent le silence. Je lui parle, des mots idiots, des mots dénués de sens et même de pertinence. Juste un son doux, je sais que personne ne m’écoute. Je ronronne pour nous : pour la brebis et sa douleur, pour l’agneau qui est probablement mort, pour M. Pirou qui ne peut m’entendre mais qui a réussit à me faire venir, et pour moi, finalement. Je trouve les onglons, les ramène en le faisant passer de phalange en phalange, puis de doigt en doigt : je n’ai pas la place de bouger ma main, là-dedans. Je ramène le membre entier, réaligne la tête, et tire. Un long glissement, ferme et solide, et l’agneau se retrouve au sol dans un dernier cri maternel. Il inspire. Mal. Je me relève, le suspendant par les postérieurs. Je cherche de l’eau. Jette un œil sur le seau, vide. M. Pirou m’ouvre la porte et m’amène au seau qu’il avait préparé pour que je me lave les mains, à la fin. Tiède. Je le regarde : « Froid ». Il secoue la tête. Je mime en me frottant les bras comme si je me gelais, tenant toujours mon agneau à la respiration erratique. Je le pose au sol, vide sa bouche, masse un peu. Il a compris, et ouvre un jet d’eau planqué sous un tas de paille. Première douche par moins trois. Bienvenue, bébé.
Je le ramène à la bergerie, et continue mes manœuvres. Massage, vidage de glaires. Il démarre gentiment. Je l’amène à sa mère, elle le lèche aussitôt. Il me reste à vérifier que tout va bien. Je remets un gant, explore l’utérus. Tout est en place. Je rentre chez moi.
Bouclées
Après plusieurs fausses alertes, elle le sait, le sent, son utérus travaille cette fois-ci de façon efficace. Quelques heures plus tard, en route pour la maternité, les contractions réveillent ses doutes en s’espaçant. Pourtant, la sage-femme qui les accueille ne doute pas et – après avoir vérifié si l’examen était souhaité – annonce une dilatation de 6 […]
Normale
Son premier enfant est né par césarienne et si elle a accepté l’éventualité d’une nouvelle intervention, elle a aussi cherché à préparer au mieux une naissance par voie basse. Seul hic, son utérus cicatriciel, statut maintes fois rappelé, statut entraînant même la programmation d’une autre césarienne. La nature étant joueuse, l’accouchement se déclenche avec […]
Résiste !
Sage-femme, enceinte et insomniaque, elle consulte une hypnothérapeute. Lors du premier rendez-vous, elles ont l’une et l’autre la certitude de s’être déjà rencontrées. Mais où et quand…? La sage-femme cherche toujours quand le visage de son interlocutrice s’éclaire : « Et si je vous disais : Il jouait du piano debout … ? » Alors le souvenir […]
Présentes
Après un premier accouchement très envahi par la technique médicale, elle est certaine de vouloir vivre autre chose et se tourne vers une sage-femme proposant un accompagnement en plateau technique*. Sa grossesse est sereine et la confiance installée avec la sage-femme. Peut-être un peu moins avec la maternité… Parce que le jour J, rien ne […]
Déçue ^^
Son accouchement s’avère finalement nettement plus long et fatiguant que ce qu’elle avait anticipé. Elle en est maintenant à la dernière phase, celle mal nommée de l’expulsion, et là aussi, c’est long et fatiguant. La péridurale masque la majorité des sensations et elle doute de l’efficacité de ses efforts. La sage-femme pense alors que découvrir l’avancée […]
Respectée
Elle s’apprête à mettre au monde son premier enfant et si elle ne sait pas trop ce quelle souhaite, elle sait très clairement ce qu’elle refuse. Elle ne veut ni péridurale, ni épisiotomie. Elle l’a précisé lors des consultations et l’annonce à la sage-femme dès son arrivée à la maternité. Au final, elle aura les […]
Renommée
Le travail a été long, très long, vraiment très long. Un jour et une nuit de contractions à la maison et encore nombre d’heures à la maternité. Sans dormir ou si peu, sans manger, et presque sans boire. Sa fatigue est à la mesure de l’attente. Il est temps de pousser. Le père s’inquiète. Sa […]
Réconciliées
En arrivant à la maternité, le visage de la sage-femme ne lui semble pas inconnu. Quelques minutes plus tard, le doute se confirme, c’est bien celle qui les a accompagnés pour leur premier enfant. Mauvaise nouvelle, car ils ont le souvenir d’une praticienne directive et anxiogène. Mais le temps est passé. Précisément quatre années […]
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Regard : Petit blond
Juste pour le plaisir
Complices
Pour son premier, la conjonction d’un bébé annoncé gros et sa peur panique de l’expulsion l’ont fait choisir la césarienne. Pour le second, elle a cheminé. C’est avec confiance qu’elle débute un travail souhaité sans péridurale. Mais le manque de sommeil et l’angoisse de ce qui va advenir la font changer d’avis quand arrive la phase de désespérance si bien nommée. Le protocole de […] Continuer la lecture
Déductive
Le début du travail s’est passé dans une chambre confortable et accueillante ; le transfert vers la salle de naissance, s’il annonce la progression de l’accouchement, sonne la fin du nid douillet. La lumière est blafarde et l’univers aseptisé. La sage-femme ne la quitte pas. Elle la sait en pleine phase de désespérance. Cette phase […] Continuer la lecture
Touchée
– Faut faire une déclaration d’AES (accident d’exposition au sang) lui dit le chef de service. Cette phrase ne parvient pas à effacer son sourire. Un peu plus tôt, un enfant est venu au monde, un peu plus tôt un autre enfant a vu le jour, un peu plus tôt, leur mère a rompu sa poche des eaux en […] Continuer la lecture
Chantée
Elle arrive sereine à la maternité, tellement sereine que celle qui l’accueille ne la pense pas en travail. Ni la sage-femme ni le couple ne le savent à cet instant mais leur enfant va naître dans deux petites heures. Petites, c’est vite dit ! Elle sent la montée en puissance des contractions et s’étonne de leur violence. […] Continuer la lecture
Décompté
De génération en génération, les femmes de sa famille accouchent par césarienne. Alors, même si son accouchement s’étire en longueur, même s’il nécessite toutes les compétences de l’équipe obstétricale, même si le mot patience est multiplement conjugué, elle est heureuse de mettre son enfant au monde sans chirurgie. Un ultime effort, une dernière poussée et son fils glisse hors […] Continuer la lecture
Sportif
Ils sont jeunes, aux dernières heures de la grossesse et assez impressionnés par l’équipement de la salle de naissance. Elle annonce d’emblée sa peur des aiguilles. Le protocole hospitalier oblige à poser une « voie veineuse ». La sage-développe des trésors de patience et parvient à placer le cathéter. Mais pour la jeune femme, vaincre ce premier défi n’est […] Continuer la lecture
Incarné
L’anesthésie a été posée, son bras gauche est perfusé, son bras droit entouré du brassard à tension. L’équipe attentionnée l’a protégée de la fraîcheur de l’air avec une couverture. Dans la lumière crue du bloc opératoire, un seul acteur manque encore, pourtant indispensable, le chirurgien. L’attente lui parait longue. Elle imagine les instants à venir, craignant que l’anesthésie ne perde […] Continuer la lecture
Ajusté
Enfin ils accueillent leur bébé, après un accouchement plus long et plus complexe que ce qu’ils avaient l’un et l’autre envisagé. La naissance inaugure une suite intense de découvertes, de sensations ; le premier cri du tout-petit, vite apaisé, son odeur, la chaleur humide de son corps. Et puis le premier regard, les mouvements de fouissement, les lèvres se refermant sur […] Continuer la lecture
Primum non nocere
Cette semaine, j’assistais à un congrès périnatalité, évidemment organisé bien avant les attentats. Il a été maintenu, assorti de quelques mesures de « sécurité » : Je peux voir votre valise, vous n’avez pas de bombe hein ? Ahahaha… Nous étions dans une petite ville balnéaire, désertée par ses habitants aux premiers jours de l’automne, presque isolés du reste […] Continuer la lecture
Indiana Michel
Une femme, un homme. Autour d’eux six (six !) personnes. Toutes portent un masque et un calot ; trois sont gantées. La lumière blanche du scialytique éclaire les cuisses fléchies de la femme. – C’est parti ! On pousse ! Poussez ! Soufflez ! Une femme vêtue de vert intervient puis se recule. Un homme vêtu de bleu interpelle son voisin : […] Continuer la lecture
Faux départs
Mi mars, les Maternelles ont consacré une émission* à l’accouchement. Je ne vais en évoquer que deux passages. Le premier, sidérant, concerne un reportage en salle de naissance. Les parents ont déjà deux filles et n’ont pas voulu connaitre le sexe de ce futur bébé. Une fois le nouveau-né posé sur le ventre maternel, la sage-femme jette un […] Continuer la lecture
Paternité (3)
Je les revois pour la première fois depuis la naissance de ce tout-petit porté en écharpe par son père. Elle évoque un brouillard de sensations et émotions. Lui se remémore avec précision tous les détails de la salle de naissance ; les bruits, battements du coeur fœtal, bip de la pompe à perfusion, froissement des emballages stériles, heurt du plateau sur […] Continuer la lecture
Paternité (2)
La maternité qui verra naître leur bébé impose un enregistrement permanent du rythme cardiaque fœtal. La contrainte s’avère plutôt incompatible avec les postures proposées en préparation pour améliorer le confort maternel et favoriser la progression de l’enfant. La sage-femme qui anime ces séances propose donc aux pères de tenir eux-même le capteur. Cela permet de préserver la continuité attendue […] Continuer la lecture
Magicienne
Ils ont traversé l’Europe dans tous les sens. Au point que leurs trois premiers enfants sont nés chacun dans un pays différent. Chacun ? Chacune plutôt puisqu’elles sont trois sœurs. Le prochain bébé à venir respecte la tradition familiale, ce sera une fille. L’unique échographie réalisée au gré de leur errance dans un pays moins bien doté que le nôtre […] Continuer la lecture
Longueur d’onde
L’équipe a fait des efforts pour aménager les salles de naissance un peu vieillottes. Le maigre budget alloué a permis l’achat de quelques ballons et coussins de positionnement. Pas moyen de faire plus… le matériel est bien trop onéreux. Les derniers crédits ont été utilisés pour l’achat de radio CD. Les antiques lecteurs de cassettes qui faisaient rire les […] Continuer la lecture
Quiproquo
Elle est à terme, guette les premiers signes qui la feront s’organiser doucement pour la garde de l’aîné puis le départ à la maternité. Les premières contractions justement, les voilà. Légères, espacées, elle sait qu’elle a le temps. Elle le sait d’autant mieux que c’est son quotidien. Les contractions gagnent en intensité mais au vu de la longue attente […] Continuer la lecture
Coiffé(s) !
C’est la nuit de Noël. Comme tous les jours et toutes les nuits, il y a une équipe de garde. Ce soir là, chacun s’emploie à préserver l’atmosphère joyeuse des fêtes de fin d’année. Coté « soignées », un petit effort de la cuisine qui propose un plateau repas amélioré et la traditionnelle part de bûche ornée d’un champignon meringué. La […] Continuer la lecture
Travail d’équipe (2)
Le son fait vibrer les murs de l’accueil maternité. Plus un rugissement qu’un cri, ce son venant de la gorge qui fait immédiatement accourir n’importe qui ayant un zeste d’expérience en obstétrique. Ce son qui annonce la poussée, instinctive, impérieuse, incontrôlable. Les mots s’articulent cependant en une exigence audible Je veux une périiiiiiiiii ! La sage-femme est déjà […] Continuer la lecture
Travail d’équipe (1)
C’est une petite maternité comme il n’en existe presque plus… Une maternité qui vit au rythme moyen d’une naissance par jour. Une seule sage-femme est présente pour assurer tout le service, en salle de naissance et suites de couche. La nature étant nulle en statistiques, il y a des journées sans nouveau-né et d’autres qui en voient naître plusieurs. Ce […] Continuer la lecture
Contingences domestiques
Ils viennent de rentrer à la maison après un court séjour à la maternité. Elle commence par s’excuser du désordre régnant dans le salon. Rien de très spectaculaire pourtant. Le canapé a disparu sous les coussins, livres dessins et doudous de l’aîné qui tient à marquer son territoire. Sur la table basse, une clémentine à […] Continuer la lecture