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Archives de catégorie : famille
25 Ceux qui restent
Je suis un assez « mauvais ami ». Ma sœur m’a dit que l’amitié, comme un muscle, ça se travaille. Il faut voir les gens, prendre des nouvelles, créer des choses avec eux, et prendre des cafés et des verres. Moi, j’ai une technique qui consiste à penser à quelqu’un pour une raison aléatoire, puis à lui … Continuer la lecture
Accompagner
Elles ont la mine grave, les regards bas, et le silence lourd. Une fille à sa droite, l’autre à sa gauche, elles la soutiennent et se consolent à la fois. Les larmes dignes, discrètes, du coin de l’œil. Elle a … Lire la suite → Continuer la lecture
Accompagner
Elles ont la mine grave, les regards bas, et le silence lourd. Une fille à sa droite, l’autre à sa gauche, elles la soutiennent et se consolent à la fois. Les larmes dignes, discrètes, du coin de l’œil. Elle a … Lire la suite → Continuer la lecture
« Mon médecin n’est pas là… » Pourquoi ?
Je ne compte plus le nombre de remarques de patient.e.s sur ma présence, trop édulcorée à leur goût, et je n’y réponds pas systématiquement pour éviter de me fâcher et […] Continuer la lecture
Pour aujourd’hui et pour demain
L’heure du marathon gastronomique a sonné. C’est le moment de faire le plein de lipides, de sel, et, si possible, de joie. C’est le temps des sapins colorés, des cadeaux par milliers, de quelques situations incongrues, aussi. Qui n’a jamais … Lire la suite → Continuer la lecture
Donner la vie
Si vous étiez une femme, atteinte d’une maladie au pronostic sombre et incertain, mais souhaitant avoir un enfant malgré des médecins qui vous déconseillent fortement une grossesse car hautement susceptible d’être mortelle, que feriez-vous ? Le dossier a été présenté en … Lire la suite → Continuer la lecture
Les chevaliers servants
En me promenant, j’ai vu la une, quelque peu agressive, de ce magazine que je ne connais pas. Je n’avais pas très envie de dépenser mon argent pour ce qui aller être une élégie au médecin de famille. Je m’en … Continuer la lecture → Continuer la lecture
Franc
Il est minuit mais personne ne dort. L’accouchement s’est un peu précipité et faute de mode de garde immédiatement disponible, le grand frère de trois ans est arrivé à la maternité avec ses parents. De bonne composition, il accepte de rester avec l’aide soignante qui propose gentiment de s’en occuper le temps de la naissance. Peu après, […] Continuer la lecture
La mésentente
En bleu, c’est Sidonie, auxiliaire de vie diplômée.
En noir, c’est Madame Couché, épouse de Monsieur Couché.
Sidonie est une soignante, Madame Couché est une aidante. Toutes deux prennent soin de Monsieur Couché.
Et voilà, je me suis encore fait avoir! J’aurais dû être ferme, j’aurais dû expliquer (une fois de plus) que je suis auxiliaire de vie, pas aide-ménagère, pas bonniche, pas bonne à rien. J’aurais dû lui dire à cette bonne femme, que je suis pas là pour ça. Mais j’ai pas osé. J’avais pas envie. Pas envie de m’énerver dès le matin. Pas envie de parler, pas envie d’expliquer, pas envie d’argumenter. Alors j’ai fait ce qu’elle m’a dit. J’ai obéi, sans discuter, comme si de rien n’était. Comme si c’était normal.
J’étais censée être là pour Monsieur Couché, pour l’aider à se lever, à se laver, à s’habiller. J’étais censée faire ça, oui, ainsi que le petit-déjeuner. J’avais une heure pour faire tout ça, c’était largement assez. Pour une fois, le plan d’aide permettait vraiment d’intervenir dans de bonnes conditions, et pas au pas de courses comme chez tant d’autres. Mais quand je suis arrivée, à huit heures tapantes comme tous les matins, Monsieur Couché n’était plus couché. Il était levé, lavé et habillé. Il avait même pris son petit-déjeuner! Et moi, j’étais là, complètement inutile, face à ce monsieur qui n’avait déjà plus besoin de moi, à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire avec lui. Alors, en bonne professionnelle que j’espère être, je lui ai proposé autre chose. Après tout, si Monsieur Couché se débrouille tout seul pour « les activités de la vie quotidienne », je peux aussi proposer mon aide pour « le maintien de la vie sociale ». J’étais sur le point de lui suggérer de lui lire son journal (il ne peut plus, le pauvre, avec sa DMLA galopante) quand sa femme a surgi de nulle part pour me demander de faire la vaisselle, les lits (oui, LES lits, donc celui de Monsieur et celui de Madame) et un peu de ménage.
Mais… Mais… Mais?! Mais je suis pas là pour ça! Je suis là pour Monsieur Couché, pour l’aider lui, pas pour la maison, pas pour elle! Je suis auxiliaire de vie, pas aide-ménagère! J’ai fait une formation, j’ai passé un diplôme, c’est pas pour me retrouver à faire du ménage à huit heures du matin alors qu’il y a déjà une aide-ménagère qui vient pour ça deux heures par semaine!
Ça, c’est ce que j’ai pensé très fort… Mais comme tous les matins, je n’ai pas osé le dire. Et comme tous les matins, j’ai fait ce que Madame me demandait de faire. J’ai fait la vaisselle du petit-déjeuner, j’ai fait les lits, j’ai passé un coup de balai et étendu le linge. J’ai fait tout ça en silence, pendant que Madame restait enfermée dans sa chambre. J’ai fait tout ça en retenant mes larmes, parce que je me sentais nulle, et inutile. J’ai fait tout ça en maudissant Madame Couché de me voler mon travail, en maudissant ma responsable de secteur de ne jamais mettre les choses au point avec les bénéficiaires et leurs familles, et en me maudissant d’accepter d’être ainsi rabaissée. J’ai maudit tout le monde, fait signer ma feuille de présence, et suis partie chez Madame Debout, qui allait sans doute me demander de faire la poussière, une fois de plus, alors que je l’ai déjà faite hier…
Ça y est, elle a réussi à me mettre de mauvaise humeur pour la journée! Tous les matins c’est la même chose, et ça fait des mois que ça dure! Elle se pointe à huit heures, la bouche en coeur, avec sa jeunesse effrontée et ses petits bras musclés, et elle se met en tête de s’occuper de mon mari. Sauf que mon mari, merci mais ça va, je m’en occupe. Parce qu’à huit heures, ça fait déjà longtemps qu’il est prêt mon bonhomme! Tu parles, à six heures il est réveillé et il hurle pour que je vienne le lever, alors je vais quand même pas attendre deux heures que Mademoiselle Sidonie se ramène! Je leur ai dit, pourtant, au bureau, que huit heures c’était trop tard, mais ils m’ont dit que personne n’intervenait avant cette heure, et que si je n’étais pas contente je pouvais toujours m’adresser à une infirmière libérale… Sauf que chez nous, les IDEL, elles viennent plus pour les aides à la toilette, alors je fais comment moi? Eh ben je vous le donne en mille : je fais, et puis voilà, c’est pas plus compliqué que ça. Je lève mon mari, parce que tout seul il ne peut plus, et puis je lui fais sa toilette, et puis je l’aide à s’habiller… Et quand tout est fait, il n’est pas sept heures, alors on va pas attendre une heure en se regardant dans le blanc des yeux. Alors forcément, je prépare le petit-déjeuner, et on le prend tous les deux, comme avant. Avant la maladie. Avant la dépendance. Avant la visite du médecin conseil. Avant les plans d’aide qui t’octroient généreusement quelques heures par semaine tout en te faisant bien comprendre que quand même, heureusement qu’on est là hein! Avant la responsable de secteur avec son sourire mielleux et son regard condescendant. Avant Sidonie.
Le café du matin, c’est notre seul moment calme de la journée. Parce qu’après, il y a Sidonie. Et encore après, c’est la course, toujours. Parce que mon bonhomme, c’est toute la journée qu’il a besoin d’aide. Pas juste le matin entre huit heures et neuf heures. Parce que la maladie d’Alzheimer, c’est toute la journée et toute la nuit, tous les jours, tout le temps. Quand il se lève, il est malade. Quand il mange, il est malade. Quand il parle, il est malade. Quand il marche, il est malade. Et quand il dort… il est malade aussi. Et moi je suis malade de sa maladie. Je suis malade de l’aider, de l’entendre crier, de faire à sa place. Je suis malade de notre intimité perdue. Je suis malade de son lit médicalisé qui prend toute la place, et malade de devoir dormir dans une autre pièce, parce qu’il n’y a plus de place pour moi dans la chambre conjugale. Malade de son déambulateur, de sa chaise percée et de la douche adaptée qui a remplacé la baignoire. Malade d’être sa garde-malade avant d’être son épouse. Malade de la famille qui ne vient plus nous voir parce que « c’est compliqué », malade des voisins qui nous évitent parce que « le monsieur est bizarre », malade de Sidonie qui rentre dans notre maison, qui farfouille dans notre cuisine et qui s’adresse à lui comme à un enfant. Qui s’adresse à lui hein, pas à moi. Parce que moi, je n’ai besoin de rien, c’est évident. Moi je suis l’épouse revêche, celle qui vole le travail des gentilles auxiliaires qui ne demandent qu’à aider. Moi je suis la méchante qui demande à la gentille de faire le ménage alors qu’elle est diplômée et pas payée pour ça. Moi je suis celle qui abuse des aides sociales, qui vole l’argent du contribuable pour se faire payer des heures de ménage sur le dos de la dépendance.
Mais je voudrais bien qu’elle comprenne, la gentille Sidonie, que pendant qu’elle fait ce qu’elle appelle les basses besognes, je peux avoir une heure pour moi, une petite heure, une toute petite heure. Une toute petite heure pour me laver et m’habiller. Une toute petite heure pour passer un coup de fil à notre fille à l’autre bout de la France. Une toute petite heure pour courir acheter le pain et son journal. Une toute petite heure pour me reposer quand la nuit a été éprouvante, quand je me suis levée toutes les deux heures pour recoucher mon bonhomme qui déambulait, ou pour nettoyer les toilettes après son passage. Je voudrais bien qu’elle comprenne tout ça Sidonie, qu’elle sache que faire du ménage c’est tout aussi important que le reste, parce que ça allège un peu le quotidien.
Parce que pendant une heure, une petite heure, une toute petite heure, je ne suis plus une aidante. Je suis une épouse pour mon mari, une mère pour notre fille… et une femme.
Leurs histoires, leur histoire.
Premier stage en EHPAD, premier jour. L’aide-soignante me parle un peu des résidents.
– Lui, il a fait une rupture d’anévrisme, ça fait vingt ans qu’il est là, dans cet état. Un légume! C’est pas une vie franchement. Elle, c’est Alzheimer et hémiplégie, elle est complètement à l’ouest! Son mari est pénible, si t’es sympa avec lui cinq minutes il te laissera jamais tranquille! Lui, il vient d’arriver, sa femme vient tous les jours le promener en fauteuil. Elle est super exigeante et jamais contente. Elle, elle était religieuse, elle parle quasiment jamais. Elle est un peu bizarre. Et lui là, au fond, tu verras, il est spécial. Personne ne vient jamais le voir, il paraît qu’il a violé son neveu quand il était gosse, mais ce dernier n’a jamais porté plainte. Du coup sa famille ne veut plus le voir, ça se comprend! Nous, on fait sa toilette le plus vite possible, on trouve qu’il a une drôle de façon de nous regarder et on n’aime pas trop ça. Mais ça, tu le gardes pour toi hein, c’est pas écrit dans son recueil de données.
Ma chère tutrice aide-soignante, voici une information dont je me serais bien passée. Comment je fais maintenant pour m’occuper de ce monsieur sans penser à cette histoire? Comment je fais pour le regarder sans que mes yeux trahissent le dégoût que m’inspire son acte? Comment je fais pour faire preuve d’empathie quand il serait tellement plus facile de le détester?
Et les autres, comment je fais pour m’occuper d’eux alors qu’en moins de cinq minutes ils sont déjà catalogués? Le légume, la folle, le pénible, la râleuse, le pervers… Avais-je vraiment besoin de savoir tout ça?
Monsieur Pivoine a 78 ans. Bel homme, il a conservé une certaine prestance. C’était une figure locale, il a fait toute sa carrière comme professeur de sport dans le collège de la ville. À sa retraite, il s’est beaucoup investi dans le club de foot dont il était entraîneur. Il accompagnait les jeunes pour les matchs, les encourageait, et les consolait lors de leurs défaites. Les parents l’ont toujours aimé, il était tellement disponible, tellement serviable. Il allait même jusqu’à raccompagner les gamins chez eux après les cours ou l’entraînement quand leurs parents ne pouvaient pas venir les chercher.
Parfois, avant de ramener un petit garçon, il s’enfermait avec lui dans le vestiaire et faisait des choses. Mais ça, ça n’est pas écrit dans le recueil de données.
Madame Rose a 82 ans, dont 59 de mariage. Un beau mariage, et trois enfants. Son époux est mort il y a peu et c’est une veuve inconsolable, qui pleure du matin au soir et du soir au matin. Elle refuse de se lever, refuse de manger, refuse de vivre. Inquiets, les soignants du service ont essayé d’alerter les enfants. Leur mère va mal, il faudrait venir. Ses fils habitent tout près, dans la même ville. Sa fille est à Paris. Les soignants ont rencontré le fils aîné, une fois, quand il venu installer ses parents à l’EHPAD. C’était il y a trois ans. Depuis, aucun des enfants n’est jamais venu. Pas une seule fois. À Noël, personne. Aux anniversaires, personne. À la fête des familles organisée une fois par an, personne. Aucun des enfants, aucun des petits-enfants. L’équipe est perplexe. Quand on pense que sitôt les parents placés les enfants se sont empressés de vendre la maison! Et depuis, aucune visite, pas un coup de téléphone, pas une lettre, rien! Et maintenant, Madame Rose se meurt, et personne ne vient la voir, personne ne vient lui tenir la main. Quelle tristesse!
Tous les soirs, quand Monsieur Rose rentrait du travail, il tabassait ses gosses. Et Madame Rose laissait faire, parce qu’ainsi elle évitait que les coups ne tombent sur elle. Mais ça, ça n’est pas écrit dans le recueil de données.
Monsieur Narcisse a 93 ans. C’est un monsieur affable et toujours souriant. Il est veuf depuis plus de trente ans déjà. Ses enfants sont très présents et viennent le voir toutes les semaines. Il avait beaucoup d’amis, il était toujours prêt à donner un coup de mains aux uns ou aux autres. Il a travaillé dur toute sa vie, il a pu payer de belles études à ses enfants et ils lui en sont reconnaissants.
Pendant la guerre, il a des dénoncé ses voisins juifs. Ils ont été arrêtés, déportés, et gazés. En presque aussi peu de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Mais ça, ça n’est pas écrit dans le recueil de données.
Nous, les soignants, nous prenons soin des gens. Ils sont vieux, handicapés, malades, dépendants. Nous prenons soin d’eux à un moment donné de leur vie, quand ils en ont besoin. Nous ne savons pas toujours ce qui s’est passé dans leur vie avant qu’ils nous soient confiés. Nous nous faisons une idée d’eux avec les éléments que nous avons, le fameux recueil de données. Souvent, il nous manque beaucoup d’informations…
Dois-je savoir que Monsieur Pivoine était pédophile?
Dois-je savoir que Monsieur Rose était un père violent et que Madame Rose n’a rien fait pour l’en empêcher?
Dois-je savoir que Monsieur Narcisse était un collabo?
Le passé des gens dont nous nous occupons doit-il toujours être présent à notre esprit?
Parfois, j’aimerais savoir pour comprendre. Parfois, j’aimerais ne pas savoir pour ne pas être dans le jugement.
Difficile de trier les informations utiles à notre prise en soin. Difficile de comprendre une situation qui nous semble choquante quand on ne connaît pas le contexte. Difficile de se dire que le passé a fait son temps et que seul compte le présent.
Difficile d’être soignant, parfois. Continuer la lecture
Ce que nous disent les patients de nous
« Allo, monsieur, c’est l’externe, y a un arrêt cardiaque aux soins, M. veut savoir, bla, bla », angoisse. Il est 23h30, je venais de m’endormir, je ne comprends rien dans la logorrhée anxieuse de la malheureuse externe. « J’arrive » Fringues, clés, voiture, … Continuer la lecture → Continuer la lecture
Réa, semaine 3
Le médecin s’enfonce dans le faux cuir de son fauteuil, et ouvre le classeur médical. Il tourne rapidement les pages, et s’arrête sur ce qui semblent être les résultats des analyses du matin, puis reprend sa fébrile recherche. En s’agitant … Lire la suite → Continuer la lecture
Deuil (2)
Un an.
L’an dernier, à la même date, nous étions en Alsace. Une jolie virée en famille, avec de belles rencontres. Une petite pause, entre nous, loin de tout, pour se remettre d’une année difficile. Une petite pause qui a tourné court, un lundi matin, après un coup de téléphone affolé de belle-maman. Un retour en catastrophe, en pleurs et en silence. Le retour à la vie normale, la vie pourrie, celle qui nous rend orphelins. Retour au deuil et à la tristesse. Qu’est-ce qu’on croyait? Qu’on pourrait y échapper en partant loin?
Un an plus tard. Il s’est passé tellement de choses depuis. Il y a eu d’autres deuils. Saleté de vieillesse, saleté de cancer! Il y a eu des épreuves. Des brouilles familiales et des silences aussi assourdissants que des cris. Il y a eu de la solitude, des doutes et des pleurs.
Mais il y a eu de la joie aussi, des amis, des bonnes nouvelles. De nouvelles rencontres, de nouveaux projets.
Il y a la vie qui continue. Il y a ceux que l’on laisse derrière nous et que l’on n’oublie pas. Il y a leurs sourires et nos souvenirs. Il y a ce bonheur qu’on espère, un jour, pour nous, pour nos enfants. Il y a ces quelques mots, ici et là.
Mes parents me manquent. Mon beau-père me manque. Ils me manquent tous les jours.
Un an, deux ans, quinze ans… qu’importe… C’est comme s’ils étaient morts hier. Je regarde les enfants qu’ils ne verront pas grandir, je pense aux projets qu’ils n’auront jamais connus… On avance, sans eux, mais avec ce qu’ils nous ont transmis, leurs valeurs, leur bienveillance… leur amour, tout simplement. On avance en pensant à eux, un peu comme s’ils étaient encore à nos côtés, une présence discrète et silencieuse. Avec leurs sourires et nos souvenirs, leur passé et notre avenir. Continuer la lecture
Lucette et Lucienne (2)
Lucette, chez elle.
Lucienne, en EHPAD.
(lire le début ici)
À 13h, Lucette se sert un café au salon et s’installe confortablement devant le journal télévisé. Les nouvelles ne sont pas bonnes, comme toujours, et ça fait déprimer Lucette. Heureusement, la sonnerie du téléphone l’extirpe de cet amas de catastrophes. C’est Karine, sa petite fille, qui l’appelle pour prendre de ses nouvelles. Karine, c’est la fille de sa fille, alors entre elles, il y a comme un lien particulier. Vingt minutes de conversation plus tard, Lucette raccroche, le sourire aux lèvres. Parfois le bonheur c’est simple comme un coup de fil.
À 13h, Lucienne est installée pour la sieste. Couche propre (pardon, on ne dit pas une couche mais une protection, les mots ont leur importance, mais Lucienne n’est pas dupe, appelons un chat un chat et une couche une couche), barrières de lit remontées, sonnette à portée de main. L’installation au lit n’a duré que cinq minutes, l’aide-soignante est une rapide, ses gestes sont précis et efficaces. Trop précis, trop efficaces. Lucienne aurait aimé discuter un peu, elle est triste aujourd’hui, c’est son anniversaire de mariage et personne n’y a pensé. Si Maurice avait été en vie, ça leur aurait fait soixante ans de mariage. Mais Maurice n’est plus là, et leurs enfants ont bien d’autres choses à faire que se rappeler d’une date qui ne les concerne plus. Ils ont leur vie, loin, et Lucienne sent bien qu’elle est un poids pour eux. Si seulement elle pouvait se dépêcher de mourir, ça leur ferait au moins économiser le prix de l’EHPAD, tout est tellement cher de nos jours!
À 16h, Lucette est plongée dans une partie de scrabble avec sa voisine. Elle vient de poser un mot compte triple et elle jubile en comptant ses points : elle a ratatiné Simone, comme dirait Babeth avec son langage parfois très imagé! Cette victoire lui a ouvert l’appétit, une pause café s’impose. Ça tombe bien, Simone a justement apporté des petits gâteaux spécial diabète, dégotés chez le pâtissier de la place de l’église (un trésor ce pâtissier, un peu cher certes, mais une fois de temps en temps…).
À 16h, l’aide-soignante revient pour le goûter. Jus d’orange et madeleine en sachet individuel. Comme hier. Comme demain. Comme tous les jours. Lucienne regarde son plateau d’un regard morne. Pas faim. Pas envie. D’ailleurs a-t-elle encore envie de quelque chose?
À 19h, Lucette met le couvert. Ce soir elle mange léger : soupe et laitage. Après le repas elle ira siroter une petite verveine au salon. Il n’y a rien de bon à la télé ce soir, que des séries policières ou des films américains, alors elle se couchera tôt avec un bon livre. Ça tombe bien, Babeth lui a prêté un livre qu’elle vient de finir, « Alors voilà : les 1001 vies des Urgences », de Baptiste Beaulieu. Il paraît que c’est une vraie pépite, ça tombe bien, ça sera parfait pour passer une bonne soirée.
À 19h, Lucienne est couchée. Ce soir elle a « mangé en chambre », comme ils disent ici. Traduction : elle n’a pas été levée cet après-midi, l’aide-soignante est passée vers 18h lui servir une bouillie et ses médicaments, à 18h30 son plateau a été débarrassé, elle a été changée pour la nuit, ses volets ont été fermés et sa lumière éteinte. Maintenant, elle attend. Elle attend quoi? Elle ne sait pas. Le sommeil, agité, malgré le somnifère du soir. Les rêves, dont elle ne se souvient jamais. Les souvenirs, ceux qui la font sourire parfois et pleurer souvent. La mort, qui la délivrerait de cette vie de rien, cette vie qu’elle n’a pas choisie, cette vie qu’on lui impose à grands coups de médicaments et de repas forcés.
À 23h, Lucette dort profondément. Elle a veillé tard, le livre était passionnant et elle a eu du mal à le poser. Finalement la fatigue a eu raison des histoires d’hôpital, Lucette a posé le livre sur sa table de chevet, regardé sa photo de mariage dans son cadre doré, envoyé un baiser du bout des lèvres à Germain, éteint la lumière, et s’est endormie le sourire aux lèvres.
À 23h, Lucienne ne dort pas. Elle pense à Maurice. Maurice qui la soulevait dans ses bras comme une plume. Maurice qui lui couvrait le visage de baisers. Maurice qui la serrait fort contre lui avant de partir en mer. Maurice qui un jour n’est pas rentré. Tout simplement. Trente-quatre ans qu’il est parti. Trente-quatre ans qu’elle pleure. Trente-quatre ans qu’elle prie pour le rejoindre. Cette nuit peut-être? Lucienne espère fort, elle n’a plus que ça à espérer de toute façon.
Et pendant que Lucienne et Lucette dorment, des millions d’autres vieux dorment, rêvent, espèrent, ou pleurent dans leur lit, chez eux, à l’hôpital, en EHPAD…
La réduction des taux d’effort abusifs supportés par les locataires modestes. L’avis du HCF
Suite à la saisine du Premier Ministre de juillet 2013, le Haut Conseil de la famille (HCF) a publié, le 19 septembre, sa note « La réduction des taux d’effort abusifs supportés par les locataires modestes » et l’avis afférent aux propositions adopté le 12 septembre. La note du Haut conseil ne vise pas à revoir le barème des aides au logement, même si cela peut sembler nécessaire, mais à apporter une réponse rapide et concrète aux … Continuer la lecture
Le Sénat adopte en première lecture le projet de loi sur l’égalité des femmes et des hommes, comprenant la réforme du congé parental
Le Sénat a adopté en première lecture, mardi 17 septembre, le projet de loi sur l’égalité des femmes et des hommes, dont la mesure phare, la réforme du congé parental, est destinée à inciter davantage de pères à prendre ce congé actuellement pris à 97 % par les femmes. Avec cette réforme, le gouvernement veut s’attaquer à « l’inégale répartition des responsabilités parentales » et lutter contre l’éloignement des mères du marché du … Continuer la lecture
Conférence de presse de la CNAF de rentrée. Nouvelle COG et évolutions de la lutte contre la fraude au programme
Le président, Jean-Louis Deroussen, et le nouveau directeur de la CNAF, Daniel Lenoir, après avoir présenté la nouvelle convention d’objectifs et de gestion 2013-2016 signée le 16 juillet (voir dossier de presse), sont revenus sur les chiffres de la fraude 2012. Le nombre de cas de fraude recensés par les CAF (17 974) a fortement progressé de 19,7 % en 2012 pour un total de 119,1 millions d’euros (101,5 millions d’euros en 2011). Pour les … Continuer la lecture
La chasse aux niches fiscales pour financer la branche Famille
Dans le cadre de la réforme des prestations familiales, le gouvernement avait annoncé début juin son intention de supprimer la niche concernant les élèves scolarisés dans le secondaire, au collège et au lycée, cet avantage fiscal qui « ne bénéficiait qu’aux foyers imposables et donc pas aux familles les plus modestes, qui sont celles qui ont besoin d’être aidées pour faire face aux dépenses liées à la scolarisation de leurs enfants » … Continuer la lecture
La Caf au secours de la tablette numérique pour tous les élèves
Maire-adjoint de Saint-Maur-des-Fossés (Val de Marne) et administrateur de l’Agence Régionale Ile de France pour le numérique, Pascale Luciani-Boyer milite pour que la CAF puisse aider les parents à payer smartphones et tablettes à leurs enfants. L’élue locale explique dans un billet publié sur son blog qu’il est grand « temps d’innover » et que la calculette a désormais vocation à prendre sa retraite, pour être remplacée par la … Continuer la lecture
Vieillir (1)
Quand j’étais toute petite, ma vie tournait autour de trois dates : Noël, mon anniversaire, ma fête. Trois événements, trois occasions d’avoir des cadeaux. La vie est simple pour les enfants. Évidemment, il y avait d’autres dates importantes : Pâques pour les chocolats, les vacances scolaires pour les vacances chez mamie, le jour de l’An pour pouvoir se coucher tard.
Et puis j’ai grandi. Je me suis intéressée à d’autres choses que ma petite personne. Mon frère et mes parents avaient eux aussi leurs dates importantes. Et puis, il y avait les fêtes commerciales, celles dont tout le monde parle. Chez nous on fêtait tout ce qui pouvait se fêter : anniversaires, fêtes, anniversaires de mariage et de fiançailles, fête des mères, fête des pères, Saint-Valentin… Ça en faisait des dates à retenir!
Quatorze février, trente avril, deux juin, treize juin, vingt-deux novembre, vingt-cinq décembre… Des gâteaux, des cadeaux, des bougies… Des repas, des fêtes, des rires…
Et puis j’ai encore grandi. À cette collection d’événements familiaux sont venues s’ajouter les dates historiques, celles que tout le monde connaît. Huit mai, dix-huit juin, quatorze juillet, onze novembre… Cortèges, commémorations, jours fériés…
J’ai fondé une famille. Un mari, deux enfants, deux beaux-parents… De nouveaux anniversaires, de nouvelles fêtes. Vingt-et-un août, seize novembre, vingt-deux juin, trente-et-un octobre…
Mon frère a fait de même. Une femme, des enfants… Encore des dates. Vingt-sept avril, quinze août, trente janvier, vingt-deux février…
J’ai vieilli. Des gens sont morts. Treize septembre, trente juillet, vingt-neuf avril…
J’ai trente-six ans. Chaque mois, il y a quelque chose dont je dois me souvenir. Chaque souvenir me ramène quelques années en arrière.
Ma nièce est née un vendredi. C’était le dernier jour de mon stage de moniteur-éducateur, j’ai appris sa naissance par un sms reçu alors que je me trouvais dans le hall d’entrée d’un Institut Médico-Éducatif quelque part dans le Tarn.
Ma mère est morte un lundi, comme mon père. Comme mon beau-père aussi. J’aime pas les lundis.
Je suis née un samedi. Ce soir-là, mes parents devaient aller à un bal. Finalement, ils sont allés à la maternité, je suis née, et mon père est allé au bal tout seul pour annoncer qu’il venait d’avoir une fille!
AZF a explosé le vendredi vingt-et-septembre 2001 à 10h17. J’étais en cours et je rêvais d’une pause café/clope, je venais tout juste de regarder ma montre en soupirant. Il y a eu comme un bruit sourd, puis un souffle. En riant, j’ai dit « tiens, une bombe », et puis… BOUM! Les grandes vitres de la salle ont volé en éclats, il y a eu des hurlements, une bousculade, nous sommes tous sortis précipitamment de l’école. Certains étaient hébétés, d’autres pleuraient, d’autres encore riaient nerveusement. J’ai levé la tête et j’ai vu un grand nuage tout rose, j’ai trouvé ça joli, et inquiétant. Puis je suis rentrée chez moi, calmement, de toute façon l’école était toute cassée, inutile de s’attarder.
Des dates et des souvenirs, j’en ai plein. Une date, un événement, un lieu, un nom. Et puis des images, des bruits, des émotions. Des souvenirs précis, d’autres flous, des sensations diffuses ou des images brutes.
Chaque mois qui commence amène son cortège de dates à retenir. On fête, on commémore, parfois on oublie.
Je vais vieillir, mes enfants vont grandir. Ils vont vivre des choses eux-aussi : diplômes, mariages (j’espère), naissances (j’espère encore plus fort)…
Ceux qui m’entourent vont mourir. Encore des dates, encore des pierres à graver.
Et puis un jour je serai vieille. Une vieille mamie toute ridée toute fripée. Comme toute bonne vieille mamie qui se respecte, je ferai des confitures et tricoterai de la layette pour mes petits-enfants, si je n’ai pas trop d’arthrose. Et comme toute bonne vieille mamie qui se respecte, il faudra me répéter trois fois que la semaine prochaine c’est l’anniversaire de Sidonie, la deuxième fille de mon fils (et non la première fille de ma fille). Moi, pendant ce temps, j’essaierai désespérément de me souvenir du prénom du premier mari d’Amélie, celui qui était si gentil, parce qu’il me semble que c’est bientôt son anniversaire. Perdue dans mes pensées, je n’écouterai pas Georges égrener pour la énième fois les prénoms et anniversaires de ses sept enfants (sept enfants et quatre mères différentes! Quelle idée de tomber si souvent amoureux aussi!). Il me dévisagera, inquiet, me demandera comment s’appelle le plus jeune de ses fils puis, devant mon hésitation, froncera les sourcils, et je devinerai dans ses yeux (qu’il a fort beaux) le spectre d’Alzheimer.
Soyez indulgents avec vos vieux parents. Ils ont tant et tant de souvenirs, tant et tant de dates à retenir, qu’il leur faut parfois du temps pour retrouver le bon moment au bon endroit. Il faut fouiller, dépoussiérer, retourner des vieilles choses. Et puis, parfois, au milieu des images, des sons et des émotions, certains prénoms disparaissent, certaines dates s’effacent, engloutis par la marée montante des choses de la vie…
Soyez gentils, n’accusez pas Monsieur Alzheimer tout de suite, n’invoquez pas la sénilité, acceptez juste que parfois, les vieux ont la mémoire qui déborde de trop de choses. Continuer la lecture
Les Caisses d’allocations familiales versent l’allocation de rentrée scolaire à compter du 20 août
L’allocation de rentrée scolaire, qui bénéficie à plus de 5 millions d’enfants, va être versée à partir de mardi 20 août, a annoncé lundi 19 août la CNAF dans un communiqué. En raison des délais de virement sur leur compte bancaire ou postal, les familles percevront l’Ars entre le 20 et le 22 août. Destinée à aider à couvrir les dépenses liées à la rentrée comme les cartables ou les fournitures, cette allocation est versée par les Caf sous … Continuer la lecture
L’offre d’accueil collectif des enfants de moins de trois ans en 2011
Les résultats présentés dans ce document de travail de la DREES, mis en ligne le 5 août 2013, sont principalement issus de l’enquête annuelle auprès des services de protection maternelle et infantile (PMI) des départements. Les données sont arrêtées au 31 décembre 2011. 11 600 établissements en France métropolitaine accueillaient des jeunes enfants à la fin 2011 (11 200 fin 2010). Ils offrent globalement près de 373 700 places, soit 11 300 … Continuer la lecture
Deuil
Le 30 juillet 2012, c’était la journée internationale de l’amitié, c’était aussi la Sainte Juliette, et Yannick Agnel remportait la médaille d’or de natation aux Jeux Olympiques.
Et, surtout, le 30 juillet 2012, tu es mort.
Le 30 juillet 2013, ce sera la journée internationale de l’amitié, ce sera aussi la Sainte Juliette, et Yannick Agnel sera en finale des championnats du monde de natation.
Et, surtout, ça fera un an que tu es mort.
Inutile de te dire que je suis plutôt d’humeur maussade ce soir.
Un an. Un an sans toi. Un an de premières fois sans toi.
La première journée, sans toi. Sans l’hôpital, sans la chambre 423, sans l’équipe soignante et souriante qui prend soin de toi, et de nous.
Ton premier anniversaire de (re)mariage, sans toi, le lendemain de ton enterrement. On avait prévu une virée en train touristique. Je m’accrochais à ce stupide espoir qu’il te serait possible de tenir jusque là.
Le retour aux sources, sans toi. Toulouse, Vindrac, Castres. Ton enfance, tes racines, ta famille. Le cimetière, la tombe de tes parents, et ton urne posée à côté de celle de maman. Une belle journée malgré tout, parce que de belles retrouvailles, et la joie de faire découvrir certains coins aux enfants. Et puis, tu vas rire, sans faire exprès nous avons fait cette cérémonie le 9 août, jour de la Saint Amour. C’est pas beau ça comme cadeau d’adieu?
Le premier anniversaire d’Amélie, sans toi. Un gâteau, des bougies, des cadeaux, mais ta place est vide. Je pleure quand Amélie souffle ses bougies, et je m’en veux d’être triste justement ce jour-là, alors j’essaie de me faire discrète. Plus de trois mois que tu es parti, autour de moi la vie continue, forcément, implacablement, et je reste figée dans mon chagrin. Comment fait-on pour tourner la page quand on n’a plus de parents?
Ma première fête, sans toi. D’habitude tu m’appelles la veille, pour être sûr de ne pas oublier! Cette année, rien. De toute façon je n’ai pas le coeur à fêter quoi que ce soit.
Le premier Noël, sans toi. Ton absence est criante. L’an dernier, tu n’avais rien mangé, parce que tu avais « une espèce de boule » qui te gênait dans la gorge. L’espèce de boule, c’était une tumeur. Tu étais déjà malade, tu t’en doutais peut-être, mais nous, préoccupés que nous étions par la santé du bébé à venir, nous n’y avons pas vraiment prêté attention. Je t’ai engueulé gentiment, pour la forme, parce que vraiment ce n’était pas sérieux de laisser traîner ça, tu ne pouvais quand même pas rester comme ça sans manger! Nous avons passé une chouette soirée, tous ensemble, et nous avons tous été assez stupides pour ne prendre aucune photo. Ton dernier Noël, tes derniers jours avant de savoir, et aucune image de ce bonheur tout simple.
Mon premier anniversaire, sans toi. Boule dans la gorge. L’an dernier tu ne m’as pas appelée, et pour cause, puisque tu étais hospitalisé le jour-même. Forcément, cette année, le stress montait à l’approche de cette date, car elle signifiait pour moi le début du compte à rebours, tes trois derniers mois de vie. Trois mois pour mourir, c’est aussi le titre d’un roman que j’ai trouvé chez toi, étonnante coïncidence. Cette date me faisait peur, je la sentais s’approcher avec appréhension, mais beau-papa a eu la merveilleuse idée de trouver une astuce imparable pour que je puisse penser à autre chose : il est mort la veille.
Ton anniversaire, sans toi. Tu aurais eu 65 ans. Tu serais le jeune papi de six petits-enfants. Toi qui aimais les grandes tablées, tu en aurais été ravi. Ton dernier petit-fils est né il y a quelques mois à peine. Conçu en terre bretonne et né en terre occitane, une belle histoire de naissance.
Le premier anniversaire de Georges, sans toi. C’est pas pour me vanter mais je t’assure que ce petit bonhomme est absolument merveilleux. Un sourire craquant, une bouille adorable et un caractère bien trempé! Je lui parle de ses grands-pères, je lui montre des photos, je suis tellement triste qu’il grandisse sans entendre tes histoires de lutins et de « fantôme des crêpes ». Alors je prends le relais, à mon tour de raconter des carabistouilles à mes enfants, à moi de les emmener au pays des histoires à dormir debout (celle du papa papou à poux, celle du chameau qui avait mangé une olive, et tant d’autres encore). Je conserve précieusement tes photos et tes dessins, plus tard je les montrerai aux enfants et je leur dirai à quel point tu étais fantasque.
Voilà. Fin de la première année sans toi. Demain ce sera le début de la deuxième année. Les deuxièmes fois sans toi. Les premières fois sans beau-papa. Le deuil du beau-père prend le relais du deuil du père. J’espère qu’on fera une pause l’an prochain pour les enterrements, parce que ça commence à faire beaucoup.
La vie continue. Sans toi. Mais avec tes souvenirs. Avec ta photo sur la commode de l’entrée. Avec ton regard. Avec ton sourire. Avec mon amour.
Nouvelle COG de la branche Famille : les directeurs de CAF volontaires mais inquiets
Suite à la signature le 16 juillet dernier de la COG de la branche famille pour 2013-2017, l’association des directeurs de Caf a souhaité alerter les pouvoirs publics, certes avec modération, et comme elle l’avait déjà fait en novembre 2012, sur les risques importants que fait courir au Réseau le niveau des économies attendues, notamment avec la suppression prévue de 1 700 à 2 000 emplois sur la durée de la COG, ou encore la réduction des … Continuer la lecture
Etudiants. La demande d’aide au logement pour la première fois entièrement dématérialisée
Au moment où les étudiants préparent leur rentrée universitaire, les Caisses d’allocations familiales modernisent le service en ligne « aide au logement étudiants » disponible sur le portail caf.fr. La demande est cette année entièrement dématérialisée. Les étudiants peuvent saisir leur demande d’aide au logement et estimer le montant de cette aide. Les pièces jointes demandées sont adressées à la Caf via l’espace « Mon … Continuer la lecture
La 5e COG Etat/CNAF portant sur la période 2013-2017 est signée
C’est fait. La direction de la Caisse nationale des allocations familiales a signé, le 16 juillet, avec l’État la Convention d’objectifs et de gestion pour une période de cinq ans (2013-2017) au lieu de quatre précédemment. Pour répondre à la charge de travail supportée actuellement par les CAF, dont certaines sont régulièrement contraintes de fermer temporairement, l’État a autorisé l’embauche immédiate de 700 agents supplémentaires, dont … Continuer la lecture
Le conseil d’administration de la CNAF approuve très majoritairement la COG 2013-2017
Comme annoncé dans ma lettre précédente, les administrateurs de la Caisse nationale des Allocations familiales se sont retrouvés le 9 juillet, pour un conseil extraordinaire consacré à la Convention d’objectifs et de gestion 2013-2017, qui couvre désormais une période de cinq ans. Les membres du conseil d’administration ont très majoritairement approuvé la nouvelle Cog avec 24 voix pour 6 contre et 4 abstentions. Ils ont ainsi donné … Continuer la lecture
Allocations familiales : le nombre de fraudes détectées en 2012 progresse de 20 % sur un an
En 2012, les CAF ont détecté 18 000 dossiers en infraction, un chiffre en hausse de 20 % par rapport à 2011, selon une information d’Europe 1 confirmée mercredi par la CNAF. Le montant total des fraudes a également progressé, passant de 101,5 millions d’euros en 2011, à 110 millions en 2012, un chiffre toutefois bien maigrichon face aux quelque 64 milliards de prestations légales directes versées par la CAF. Cette nette progression … Continuer la lecture
La CNAF trouve un accord avec l’État pour débloquer le projet de COG 2013-2017. 700 emplois créés et 1 700 « restitués »
Après plusieurs semaines d’attente, la CNAF a finalement trouvé un accord, le 1er juillet, avec l’État, qui va permettre de signer la convention d’objectifs et de gestion 2013-2017. Selon son président, Jean-Louis Deroussen, l’accord a été conclu à Matignon et va permettre l’examen de la COG lors d’un conseil d’administration extraordinaire le 9 juillet 2013. Localtis.info en donne les détails. Le montant du Fonds national d’action … Continuer la lecture
Le projet de loi pour l’égalité entre hommes et femmes adopté en Conseil des ministres du 3 juillet
En matière de droit social, plusieurs mesures sont prévues, notamment une réforme du complément de libre choix d’activité (CLCA) programmée au 1er juillet 2014, afin d’inciter les pères à prendre un congé parental (voir lettre précédente). Le projet de loi institue un partage du CLCA entre les deux parents. Sa durée de versement varierait en fonction du rang de l’enfant. Si les deux membres du couple font valoir leur droit au CLCA, la … Continuer la lecture
Madame Pasdbol (2)
Madame Pasdbol a arrêté de boire. D’un coup. Un jour je suis allée la voir, elle était fortement alcoolisée et se disait malade. J’ai profité de l’occasion pour la traîner chez le médecin le plus proche, malgré ses protestations, malgré le fait qu’on était un 31 décembre et que j’avais autre chose à foutre que de trimballer une veuve alcoolique à la recherche d’un médecin sympa qui accepterait de finir sa journée (et son année) sur la consultation d’une dame trébuchante et bégayante.
Coup de bol, on a trouvé un médecin qui a dit les choses calmement et a laissé la porte ouverte à la discussion. Deuxième coup de bol, si Madame Pasdbol a commencé par tout nier en bloc, cette visite a quand même eu l’effet d’un électrochoc, et elle a arrêté de boire.
Voilà. Ça c’est fait .
Je pensais que ça serait simple.
Ma mère, quand elle a arrêté de boire, c’était juste avant d’apprendre qu’elle avait un cancer. Forcément, c’était pas un sevrage joyeux, mais elle a tenu bon. Elle a combattu l’alcoolisme, la dépression et le cancer de front. Elle a gagné des batailles, mais elle a perdu la guerre. N’empêche, elle s’est battue. Et son cancer, elle l’a vécu à jeun. Pendant neuf mois, elle n’a pas bu, et j’ai découvert qu’avoir une maman sobre était une chouette expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. Une mère qui parle, qui rit, qui vit normalement. Malgré la maladie, malgré la chimio, malgré la fatigue. Une maman malgré tout. Puis elle est morte.
Mon père, lui, n’a jamais vraiment arrêté. Il y a eu des phases d’alcoolisation massive, d’autres un peu plus calmes. Mais l’alcool était toujours présent. À tous les repas. Avant, pendant, après. Il avait pas l’alcool joyeux mon père. Il devenait même sacrément con quand il buvait. C’est salaud ce que je dis, c’est tellement facile de taper sur un mort. C’est peut-être salaud, mais c’est vrai. Et si je le dis, c’est parce que je sais à quel point mon père pouvait être un type fantastique quand il n’avait pas bu. Mais peut-être que lui ne le savait pas. D’ailleurs, c’était peut-être pour ça qu’il buvait? Peut-être que si on lui avait dit qu’il était fantastique il n’aurait pas eu besoin de boire?
Et puis bon, belote et rebelote, le cancer est passé par là. Mon père a bu encore un peu, et puis, quand la tumeur a complètement bouché son oesophage, il a arrêté. Du coup, les dernières semaines, il est redevenu fantastique. Mais vu qu’il était fatigué, et mourant, il en a pas trop profité, et nous non plus. C’est con.
Avec Madame Pasdbol, je croyais naïvement que le sevrage aurait le même effet. Je me disais qu’elle allait se transformer en Madame Jaidelachance. J’étais contente pour elle, et puis pour Georges et Amélie aussi, parce qu’ils allaient découvrir une super mamie.
Raté.
Madame Pasdbol reste Madame Pasdbol, avec ou sans alcool. Une victime. Mal mariée (c’est pas grave elle est veuve). Mal installée. Qui a des dettes (la faute à son mari bien sûr). Qui est seule (la faute à sa belle-fille qui ne vient pas la voir). Qui est malheureuse.
Alors elle se plaint. De tout. De tout le monde. Elle se plaint et je lève les yeux au ciel. Parce que je ne peux plus mettre ses divagations sur le compte de l’alcool. Parce que je sais qu’elle ment. Parce que j’ai assez de mon histoire familiale pour dire du mal de mes parents (et j’assume).
Et surtout, parce que je n’ai pas envie qu’elle salisse les quelques jolis souvenirs que j’ai de mon père. Les souvenirs des derniers mois, de ses yeux fatigués mais rieurs, de nos longs moments en tête-à-tête.
Ces moments-là m’appartiennent. Je ne la laisserai pas les salir avec ses plaintes et ses reproches.
Et elle a beau être gentille (malgré tout), elle a beau être la mamie de mes enfants, elle a beau avoir été l’épouse de mon père, elle n’est ni ma mère ni mon amie, et j’ai pas envie de la consoler.
Je veux garder le souvenir du combat de mes parents. Je veux garder leurs regards, leurs voix, nos derniers moments ensemble.
Et je ne laisserai personne venir gâcher le peu de lucidité joyeuse qu’ils auront connue.
Les pères sont peu enclins au congé parental
Une enquête de l’INSEE publiée le 25 juin fait le point sur le congé parental en France. Après la naissance d’un enfant, environ un père sur neuf (12 %) réduit ou interrompt son activité professionnelle pendant au moins un mois, contre plus d’une mère sur deux (55 % précisément). Les mères s’arrêtent davantage qu’elles ne réduisent leur activité alors que pour les pères c’est l’inverse. Globalement, en 2010, en dehors du congé de … Continuer la lecture
Projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Avis défavorable du conseil d’administration de la CNAF
Le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes sera présenté en Conseil des ministres le 3 juillet 2013. Lors d’un conseil d’administration extraordinaire, le 18 juin 2013, les administrateurs de la Caisse nationale des Allocations familiales ont émis un avis défavorable, à une large majorité, sur les articles 2 et 3, relatifs au complément de libre choix d’activité (Clca) et sur l’article 7 relatif à l’allocation de … Continuer la lecture
Le rapport définitif de la Cour des comptes « Le financement de la branche famille – second cahier » remis à la MECSS
Etabli pour la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale de l’Assemblée nationale, qui travaille sur le sujet; le présent rapport, achevé fin mai 2013, fait suite au rapport d’étape dressant un état des lieux du financement de la branche remis à la commission des affaires sociales et à la mission d’évaluation et de contrôle le 5 novembre 2012. La Cour a examiné dans la deuxième phase de son enquête … Continuer la lecture
M’asseoir sur un banc …
55. Cinquante cinq marches pour rejoindre le sentier qui longe la crique. Cinquante cinq marches que nous avons gravies tous les trois, ta maman, toi et moi. Enfin, toi tu les as montées dans mes bras, et à la fin … Continue la lecture → Continuer la lecture
Le nombre de foyers bénéficiaires du RSA en hausse de 5,6 % sur un an, à fin mars 2013
Le second numéro de Rsa Conjoncture dresse un nouveau bilan à fin mars 2013 des bénéficiaires du Revenu de solidarité active versé par les Caf. La branche comptabilise à cette date près de 2,18 millions de foyers résidant en France métropolitaine et dans les Dom, un chiffre qui se décompose en 1,7 million de RSA socle et 476 000 RSA activité. L’augmentation du nombre de bénéficiaires s’élève ainsi sur un an (mars 2012 et mars 2013) à 5,6 %, … Continuer la lecture
En décembre 2012, les Caf ont versé des prestations légales à plus de 11,5 millions de foyers allocataires
Les caisses d’Allocations familiales ont versé au moins une prestation à 11 506 375 foyers allocataires, couvrant au total 30,6 millions de personnes : allocataires, conjoints, enfant(s) et personne(s) à charge, un chiffre en progression annuelle de 0,8 % : + 0,7 % en Métropole et + 1,2 % dans les départements d’Outre-mer (Dom). Cette légère augmentation n’est pas homogène sur tout le territoire. Elle n’est pas non plus identique pour … Continuer la lecture
Réforme de la politique familiale. Le plafond du quotient familial sera abaissé
Le gouvernement a finalement renoncé à moduler les allocations familiales en fonction du revenu, comme il l’avait un temps envisagé, au profit de la solution d’un abaissement du plafond du quotient familial, cette niche fiscale qui permet aux ménages comptant un ou plusieurs enfants de réduire leur impôt sur le revenu. Le quotient familial passera ainsi de 2000 euros à 1500 euros par demi-part fiscale. Cette mesure devrait augmenter de … Continuer la lecture