Suivez nos nouveaux articles en vous abonnant à notre newsletter
Systémique médicale
Fermer l’aperçu
Loading...1 bouffée matin et soir
Fermer l’aperçu
Loading...Alors comment ça va ?
Fermer l’aperçu
Loading...Alors Voilà.
Fermer l’aperçu
Loading...Anti-Dr. Knock
Fermer l’aperçu
Loading...Antisèches de consultation en médecine générale
Fermer l’aperçu
Loading...Armance
Fermer l’aperçu
Loading...ASK
Fermer l’aperçu
Loading...AtouSante
Fermer l’aperçu
Loading...Atoute.org
Fermer l’aperçu
Loading...Behind The Mask
Fermer l’aperçu
Loading...Betadine Pure
Fermer l’aperçu
Loading...Blog de Laurent Vercoustre
Fermer l’aperçu
Loading...Boules de Fourrure
Fermer l’aperçu
Loading...Box de consultation – 2 Garçons, 1 Fille : 3 Sensibilités
Fermer l’aperçu
Loading...Chroniques d'un jeune médecin quinquagénaire
Fermer l’aperçu
Loading...Coffee break science
Fermer l’aperçu
Loading...Comme des briques roses
Fermer l’aperçu
Loading...De l'O2 dans le gaz
Fermer l’aperçu
Loading...DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale
Fermer l’aperçu
Loading...Dernières nouvelles du front
Fermer l’aperçu
Loading...Dix Lunes
Fermer l’aperçu
Loading...Doc GOMI - Derniers articles
Fermer l’aperçu
Loading...docadrenaline
Fermer l’aperçu
Loading...docteurjd.com
Fermer l’aperçu
Loading...Dr Jacqueline Rossant
Fermer l’aperçu
Loading...dr.niide.over-blog.com
Fermer l’aperçu
Loading...Droit-medical.com
Fermer l’aperçu
Loading...Etudes & Biais
Fermer l’aperçu
Loading...Expertise citoyenne
Fermer l’aperçu
Loading...Farfadoc
Fermer l’aperçu
Loading...Formindep
Fermer l’aperçu
Loading...hic et nunc
Fermer l’aperçu
Loading...Journal de bord d'une jeune médecin généraliste de Seine-Saint-Denis
Fermer l’aperçu
Loading...Juste après dresseuse d'ours
Fermer l’aperçu
Loading...L'école des soignant.e.s
Fermer l’aperçu
Loading...Le blog de Borée
Fermer l’aperçu
Loading...Le Blog de Georges Zafran
Fermer l’aperçu
Loading...Le blog de Granadille
Fermer l’aperçu
Loading...Le Blog de Stockholm
Fermer l’aperçu
Loading...Le Carnet de Julien Bezolles
Fermer l’aperçu
Loading...Le fils du Dr Sachs
Fermer l’aperçu
Loading...Le kiné, ce héros ? Si on en parlait...
Fermer l’aperçu
Loading...Les billets d'humeur du dr
Fermer l’aperçu
Loading...Les carnets d'un médecin de montagne
Fermer l’aperçu
Loading...Litthérapie
Fermer l’aperçu
Loading...Ma blouse, mon badge (mon stétho et tout le reste)
Fermer l’aperçu
Loading...Medcritic
Fermer l’aperçu
Loading...Médecine et politiques publiques - Blog de Jean-Pascal Devailly
Fermer l’aperçu
Loading...Médecine – Grange Blanche
Fermer l’aperçu
Loading...Médecine – Journalisme et Santé Publique
Fermer l’aperçu
Loading...Médicalement Geek
Fermer l’aperçu
Loading...Médicalistes
Fermer l’aperçu
Loading...Mike De Bakey
Fermer l’aperçu
Loading...Openblueeyes
Fermer l’aperçu
Loading...PerrUche en Automne
Fermer l’aperçu
Loading...Pharmacorama
Fermer l’aperçu
Loading...Pour raisons de santé
Fermer l’aperçu
Loading...Promenade de santé
Fermer l’aperçu
Loading...Réalités Biomédicales
Fermer l’aperçu
Loading...Rédaction Médicale et Scientifique
Fermer l’aperçu
Loading...Sante au travail
Fermer l’aperçu
Loading...SommatinoRoots
Fermer l’aperçu
Loading...ten0fiv
Fermer l’aperçu
Loading...Tous les articles - Le Diabète dans tous ses états
Fermer l’aperçu
Loading...Un Druide.
Fermer l’aperçu
Loading...Un médecin du sport vous informe
Fermer l’aperçu
Loading...UrgenTIC
Fermer l’aperçu
Loading...Visites médicales du permis de conduire
Fermer l’aperçu
Loading...Voix Médicales
Fermer l’aperçu
Loading...We are all basically alone
Fermer l’aperçu
Loading...Winckler's Webzine
Fermer l’aperçu
Loading...
Archives
- février 2023
- janvier 2023
- décembre 2022
- novembre 2022
- octobre 2022
- septembre 2022
- août 2022
- juillet 2022
- juin 2022
- mai 2022
- avril 2022
- mars 2022
- février 2022
- janvier 2022
- décembre 2021
- novembre 2021
- octobre 2021
- septembre 2021
- août 2021
- juillet 2021
- juin 2021
- mai 2021
- avril 2021
- mars 2021
- février 2021
- janvier 2021
- décembre 2020
- novembre 2020
- octobre 2020
- septembre 2020
- août 2020
- juillet 2020
- juin 2020
- mai 2020
- avril 2020
- mars 2020
- février 2020
- janvier 2020
- décembre 2019
- novembre 2019
- octobre 2019
- septembre 2019
- août 2019
- juillet 2019
- juin 2019
- mai 2019
- avril 2019
- mars 2019
- février 2019
- janvier 2019
- décembre 2018
- novembre 2018
- octobre 2018
- septembre 2018
- août 2018
- juillet 2018
- juin 2018
- mai 2018
- avril 2018
- mars 2018
- février 2018
- janvier 2018
- décembre 2017
- novembre 2017
- octobre 2017
- septembre 2017
- août 2017
- juillet 2017
- juin 2017
- mai 2017
- avril 2017
- mars 2017
- février 2017
- janvier 2017
- décembre 2016
- novembre 2016
- octobre 2016
- septembre 2016
- août 2016
- juillet 2016
- juin 2016
- mai 2016
- avril 2016
- mars 2016
- février 2016
- janvier 2016
- décembre 2015
- novembre 2015
- octobre 2015
- septembre 2015
- août 2015
- juillet 2015
- juin 2015
- mai 2015
- avril 2015
- mars 2015
- février 2015
- janvier 2015
- décembre 2014
- novembre 2014
- octobre 2014
- septembre 2014
- août 2014
- juillet 2014
- juin 2014
- mai 2014
- avril 2014
- mars 2014
- février 2014
- janvier 2014
- décembre 2013
- novembre 2013
- octobre 2013
- septembre 2013
- août 2013
- juillet 2013
- juin 2013
- mai 2013
- avril 2013
- mars 2013
- février 2013
- janvier 2013
- décembre 2012
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- août 2012
- juillet 2012
- juin 2012
- mai 2012
- avril 2012
- mars 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- août 2008
- juin 2008
- mai 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- août 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- septembre 2006
- mai 2006
- mars 2006
- février 2006
- octobre 2005
- septembre 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
Catégories
- Actualités
- addictions
- agence france presse
- alcoolisme
- Anecdotes
- Apprentissage
- argent
- COVID-19
- Divers
- DragiWebdo
- déontologie
- Ethique
- Grand public
- Hôpital
- Intégrité scientifique
- justice
- Le Figaro
- le Monde
- Le Quotidien du médecin
- libération
- législatif
- médecin
- médecine
- médicament
- Méthodologie de recherche
- pharmacie
- police
- politique
- Polémique
- pouvoir
- psychiatrie
- Recommandations
- Risques (réduction des)
- Santé
- Santé publique
- Science
- Slate.fr
- soigner
- sport
- tabagisme
- veille bibliographique
- Violences
- Virologie
- épidémie
- épidémiologie
Méta
Archives de catégorie : économie de la santé
Initiation à l’ubulogie clinique: articles clés pour changer de référentiel
Introduction à l’ubulogie cliniqueNous empruntons le terme d’ubulogie à l’historien Pascal Ory qui l’a proposé dans le journal Le Monde du 4 octobre 1979 (« Pour une ubulogie »). Il s’agissait, en référence à l’œuvre d’Alfred Jarry, d’explorer la dimen… Continuer la lecture
Quand le COVID questionne les mythes et impostures économiques
Je crois utile d’attirer l’attention sur la note de Pierre Louis Bras pour le think tank Terra NovaLa crise sanitaire et les difficultés pour y faire face questionnent les mythes et impostures économiques: la concurrence par les résultats devait condui… Continuer la lecture
Financement de la psychiatrie et des SSR : impasse ou opportunité de réforme ?
Retrouver le sens du soin, entre clinique et économieVoici le lien vers un article sur le financement de la psychiatrie hospitalière, à confronter au financement des SSR (Cliquer ici). Dans la partie analytique et diagnostique, les questions soulevées … Continuer la lecture
Ségur de la santé : en finir avec le grand désenchantement des professionnels de santé?
« …le néo-libéralisme ne saurait en aucune façon être assimilé au moins d’Etat. Il est au contraire une rationalité politique originale qui confère à l’Etat la mission de généraliser les relations concurrentielles et la forme entrepreneuriale y compri… Continuer la lecture
"Le jour d’après": pour un système de santé plus inclusif grace à la protection sociale universelle et à l’autonomie des soignants
« Il y a plusieurs modèles de rémunération des médecins; certains sont bons et d’autres mauvais. Les trois pires sont le paiement à l’acte, la capitation et le salaire. » James C. Robinson L’hôpital, le jour d’après. André Grimaldi & Frédéric P… Continuer la lecture
Généalogie de la pensée managériale de marché
“Dans la philosophie, la religion, l’éthique ou la politique, deux et deux peuvent faire cinq, mais quand le chiffre un désigne un lit, un médecin, une infirmière ou un kinésithérapeute, deux et deux doivent faire quatre”. Adapté de George Orwell, 1984… Continuer la lecture
Rationalisation, perte de sens et souffrance dans les hôpitaux
La cage d’acier de la rationalisationVoici, par Bertrand Pauget et al., une critique de la rationalisation des activités hospitalières qui apporte un éclairage sur la perte de sens et la stupéfiante capacité du système à faire pratiquer des soins de qu… Continuer la lecture
Stop au gâchis humain ! Refusons la normalisation technico-financière de nos métiers
Ubulogie clinique: appel à l’actionVous trouverez dans le lien ci-dessous une pétition lancée hier par l’Appel des appels.Si vous décidez de la signer, merci de faire circuler de plus largement possible.http://www.appeldesappels.org/petition/index.php?… Continuer la lecture
Corporate anorexia et santé: comment faire faire un sale boulot par des gens biens
« While economics is about how people make choice, sociology is about how they don’t have any choice to make. » Bertrand Russell
Le système de santé est entré dans un processus d’autodestruction bureaucratique
L’AP-HP va supprimer 180 postes non-médicaux en 2018 01.12.2017 Quotidien du Médecin
Désert médical et capitale : quand les infirmiers remplaceront les médecins de l’AP-HP
Hôpitaux parisiens : une gestion catastrophique (1)
L’anorexie organisationnelle, le management par la peur et la perte de sens au travail
Tous les nouveaux machins mobiles pluri-professionnels, PRADO et plate-formes de coordination ne peuvent pas aller contre des incitations fondamentalement perverses aux yeux des professionnels confrontés à des besoins de plus en plus complexes et qui ont perdu progressivement les moyens d’assembler les compétences et de faire les liaisons médico-sociales et sociales indispensables. Ce n’est pas seulement un cautère sur une jambe de bois affaiblissant en outre les compartiments activités pour les plus maigres qui ne touchent jamais les enveloppes fléchées. Mais où vont réellement les enveloppes fléchées? C’est bien ce qu’il faut s’abstenir de demander pour ne pas trop déplaire. Attendons le prochain rapport clairvoyant de la Cour des Comptes.
Ce darwinisme économique et social vulgaire légitimé par les données et qui préside à l’évolution du système de santé doit cesser. J’insiste sur l’enjeu essentiel des données de santé, auxquelles les professionnels de santé ont, malgré les incantations à l’open data, de moins en moins le droit d’accès réel et la possibilité d’interprétation. Un message y sera consacré ultérieurement, en particulier aux mauvaises raisons qui ont rigidifié le système en prétendant le libéraliser.
La banalisation du sale boulot
La rationalisation est au départ justifiée par l’idéologie défensive du réalisme économique. La crise est une donnée intangible qui nécessite une innovation de rupture guidée d’en haut. Ensuite vient l’appel à la stratégie de défense face à la crise, une sorte de cynisme viril par lequel la violence managériale devient vertu. La souffrance est reconnue mais tout est fait pour la personnaliser: celui qui tombe est fragile, les facteurs personnels et environnementaux qui lui sont propres seront mis en exergue et la « part maudite du management » (De Gaulejac) ne sera pas réellement mise en cause.
Dès lors le mécanisme de banalisation du « sale boulot » est assez bien décrit par Dejours:
- Stratégie de distorsion communicationnelle: novlangue managérialiste, suppression des espaces d’échange transversaux entre médecins et/ou paramédicaux, maîtrise des réseaux sociaux internes.
- Mensonge proprement dit: les réorganisations vont systématiquement permettre de réduire les effectifs pour le bien futur de l’organisation qui survivra grâce aux sacrifices.
- Redirection de la publicité vers la propagande interne: grand-messes powerpoint que les cadres soignants et les médecins écoutent sans véritable débat. Les questions importantes à l’ordre du jour ne peuvent plus être débattues faute de temps.
- Effacement des traces: le système d’information ne capte pas par nature ce qui ne rentre pas dans sa conception fragmentée entre soins et social, les hérétiques sont intimidés, découragés ou écartés. Les groupes de travail se succèdent sans jamais reprendre les réflexions précédentes ni les membres qui ont participé aux projets antérieurs (stratégie d’effacement des disques durs)
- Utilisation des médias et de la communication interne: la communication verticale utilise toutes les NTIC et n’incite surtout pas à la connaissance des données qui permettraient une analyse et une interprétation par ceux que les données regardent.
- Rationalisation: crise, courage « viril », innovation de rupture par les techniques managérialistes, mécanismes de rejet des lâches, des faibles et des déviants qui résistent à la banalisation du mal (Dejours mobilise ici les analyses d’Hannah Arendt et de Primo levi).
Le gouvernement à distance par des tutelles fragmentées et des indicateurs aussi myopes qu’insignifiants constituant le « tout incitatif », à l’unité d’oeuvre comptable ou à la fausse qualité, ne peut durer sous cette forme. Il n’y a pas d’evidence based policy, il conduit au malheur des organisations soignantes, aux pertes de chances, à des décès, des limitations fonctionnelles et des situations de handicaps qu’on aurait pu éviter. Il faut changer de logiciel avant tout en restaurant la confiance et la participation des parties prenantes, à tous les niveaux de gouvernance.
Quelques sources relatives aux effectifs paramédicaux
Caractéristiques et résultats de l’étude RN4CAST relative aux infirmiers en Europe Characteristics and results of the European registered nurse Forecasting (RN4CAST) study
Nurse–Patient Ratios as a Patient Safety Strategy: A Systematic Review (Merci à Anne Gervais)
Higher nurse to patient ratio is linked to reduced risk of inpatient death
Autres sources – Personnes âgées, psychiatrie et réadaptation
La députée Barbara Pompili « ébranlée » par sa visite à l’hôpital psychiatrique d’Amiens
Qui va s’occuper de nos malades âgés ?
Corporate anorexia
Le commitment organisationel face au downsizing: quelle stratégie des RH?
Cet article rappelle l’importance de la loyauté des salariés pour les organisations qui veulent bâtir une gestion des ressources humaines efficace. Il s’interroge notamment sur les effets de réduction d’effectifs sur les salariés (les survivants) en particulier sur leur niveau de loyauté. Il souligne que le recours systématique au downsizing serait contre productif, et loin de l’amincissement recherché conduirait à une « anorexie d’entreprise. »
Anorexie d’entreprise au Canada
Faut-il brûler les outils de gestion ? Réflexion autour de l’entreprise libérée (1/2) Les
constats de départ : nos entreprises fonctionnent mal – 2/2
Creating Shared Value: l’intégration par la compétition régulée ou le rêve de fer des assureurs
La compétition fondée sur la valeur en santé
La dotation modulée à l’activité en Soins de Suite et de Réadaptation, construite à partir d’un système d’information incapable de capter le statut fonctionnel, le potentiel d’amélioration, le résultat obtenu, les déterminants socio-environnementaux des coûts et des durées de séjour, en est une parfaite illustration.
Sous l’effet de la pression économique, on peut craindre en observant la constitution des Groupes Hospitaliers de Territoires voués à intégrer les divers éléments du schéma du bundling ci-dessus, un effet de « filière inversée« . L’intégration verticale se fait alors au profit de la logique de production d’amont, en l’occurrence le modèle d’usine à soins promu jusqu’alors par la T2A en aigu, mais au détriment d’un résultat personnalisé en termes d’outcome. Curieusement, si les avantages et inconvénients de l’intégration verticale sont discutés en économie industrielle et dans les systèmes de santé étranger, l’intégration est présentée comme la panacée. Ignorant les effets variables attendu selon les différentes théories économiques de la firme rappelées dans l’article de Shay et Mick cité en webographie, voici que les futures fonctions de coordinations des parcours complexes sont appelées à résoudre enfin tous les problèmes. Les méthodes des pompiers pyromanes seraient encore une fois risibles si elles n’étaient pas dédiées à l’enfumage politique et au court-termisme. En santé comme dans l’industrie l’intégration a son opposé dialogique qui est la différenciation. Par différenciation il faut entendre la spécialisation de certains segments des parcours avec la création de compétences clés que cela suppose, mais aussi a fortiori quand l’argent se fait rare la graduation des soins: proximité recours et référence. Encore faut-il intégrer des critère d’orientation consistants dans le système d’information.
Dossier documentaire
Le concept de chaîne de valeur
Dans le domaine de la santé , on retiendra plutôt la notion de filière industrielle plutôt que technologique. Regroupement de compétences d’activités complémentaires capables de s’organiser en une chaîne de valeurs regroupant l’ensemble des compétences permettant de satisfaire les besoins d’un marché.
La filière inversée est une notion introduite par Galbraith dans « le Nouvel Etat industriel ». En santé il s’agit d’un système où l’intégration verticale conduit par une mauvaise régulation à trop favoriser les besoins de lamont de la chaîne de production en déséquilibrant la composante poussée et standardisée des flux (« push ») au détriment de la composante tirée par les besoins et personnalisée (« pull »).
La fonction de production
Confronter les solutions à la métaphore de la double fonction de production (Patrick Gibert)
Output, outcome et impact
La Creating Shared Value
Le nouveaux maitres penseurs de la santé sont à la Harvard Business School. Nous avons exposé ailleurs les théories de Clayton Christensen sur l’innovation de rupture en santé
La Creating shared value (CSV) est en fait une value based competition, une compétition régulée fondée sur les résultats, une compétition fondée sur la valeur. Ce modèle, présenté abusivement comme la version moderne et opérationnelle de la corporate social responsability (responsabilité sociale des entreprises) sert de base au concept de Value Based Healthcare qui est promu dans le monde entier comme le nouvel horizon indépassable
THE BIG IDEA Creating Shared Value How to reinvent capitalism—and unleash a wave of innovation and growth by Michael E. Porter and Mark R. Kramer
Critiques du concept de CSV
Contesting the Value of « Creating Shared Value » voir aussi sous ce lien
Literature Review of Shared Value: A Theoretical Concept or a Management Buzzword? Krzysztof Dembek, Prakash Singh, Vikram Bhakoo
Creating Shared Value. A Fundamental Critique
Between Enthusiasm and Overkill. Assessing Michael Porter’s Conceptual Management Frame of Creating Shared Value
Creating Shared Value – Concepts, Experience, Criticism (pas en texte intégral)
CREATING SHARED VALUE… FOR INDIVIDUALS
The core competence of the corporation. C.K. Prahalad & Gary Hamel (les compétences clés ou fondamentales)
Mintzberg: managing the myths of Health Care
De la CSV aux politiques publiques de santé
THE HEALTH CARE CRISIS – Les concepts clés de de la compétition centrée sur la valeur en santé: Value based Healthcare delivery
How should we pay for Healthcare? Porter et Kaplan Working Paper 15-041 February 12, 2015
The Big Idea: How to Solve the Cost Crisis in Health Care Kaplan Porter
Value-Based Health Care and theRole of OutcomesOpportunities for the OECD
« What Is Value in Health Care? » de Michael Porter – New Engl. J. Med. 2010. 363: 26; 2477-2481
http://healthpolicyandreform.nejm.org/?p=13328 http://www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJMp1011024?ssource=hcrc
Redefinig Health Care: creating value based competition on results
HEALTH REFORM: Let’s Admit Porter And Teisberg Are (Sometimes) Right James C. Robinson October 5, 2006
De la CSV aux paiements regroupés (bundled payments) ou encore paiement « à l’épisode » ou « au parcours »
The Case for Bundled Payments in Health Care Robert S. Kaplan Michael E. Porter
Bundled payments, ou paiements à l’épisode de soins
Paiements regroupés extrait du rapport du KCE belge extrait du rapport du centre fédéral d’expertises belge CADRE CONCEPTUEL POUR LA RÉFORME DU FINANCEMENT DES HÔPITAUX
Financement par regroupements d’épisodes (rapport canadien) extrait du rapport intitulé « Examen du rôle potentiel des incitations financières dans le financement des services de santé au Canada »
Will Bundled Payments Change Health Care? Examining the Evidence Thus Far in Cardiovascular Care
Tableau des avantages et des inconvénients
Position de l’AAPM&R sur la réforme des soins post-aigus aux USA
Quinze articles pour s’initier à l’ubulogie clinique
Système de santé : quand Ubu gére la cage d’acier de Max Weber
Introduction à l’ubulogie clinique
Valerie Iles pose ainsi la question clé de cette généalogie de l’absurde à propos du NHS: comment peut-on contraindre des soignants consciencieux et soucieux d’autrui à pratiquer de mauvais soins, les poussant de plus en plus souvent au désespoir et parfois au suicide?
L’ubulogie clinique peut donc être définie comme la généalogie des stratégies absurdes en santé, et la ‘pataclinique peut être définie comme l’étude systématique des effets des solutions imaginaires en santé.
Politiques publiques de santé, action publique
1. Les systèmes de santé entre conceptualisation économique et reconceptualisation politiqueConvergences européennes et traductions nationales. Patrick Hassenteufel
2. Où va le management public? Par Maya Bacache-Beauvallet, 20/01/2016
3. Napoléon au pays du New Public Management L’exemple de la « déconcentralisation » de la politique de santé – Frédéric Pierru Savoir agir 2010
4. LE MANDARIN, LE GESTIONNAIRE ET LE CONSULTANT
Le tournant néolibéral de la politique hospitalière Frédéric Pierru – Le Seuil – Actes de la recherche en sciences sociales 2012/4 – n° 194 Texte en pdf
Sociologie des professions
5. HOSPITAL INC.Les professionnels de santé à l’épreuve de la gouvernance d’entreprise Frédéric Pierru
6. INTERVIEW DE FLORENT CHAMPY À L’OCCASION DE LA PARUTION DE « NOUVELLE THÉORIE SOCIOLOGIQUE DES PROFESSIONS » – Autre entretien
et voir aussi Une nouvelle étape dans la sociologie des professions en France – Nadège Vézinat
En anglais mais incontournable:
Archives ouvertes: New public management and professionals in the public sector
Philippe Bezes, Didier Demazière, Thomas Le Bianic, Catherine Paradeise, Romuald Normand, Daniel Benamouzig, Frédéric Pierru, Julia Evetts
A rapprocher de:
Why Reforming the NHS Doesn’t Work The importance of understanding how good people offer bad care Valerie Iles
Economie de la santé
8. Le marché de la santé et la reconstruction de l’interaction patient-médecin 2012 Philippe Batifoulier
9. Concurrence par comparaison et transformations quasi-marchandes. L’hôpital public aux prises avec la Tarification à l’activité Pierre-André Juven
10. De quoi la T2A est-elle le nom? Jean-Claude Moisdon
Sciences de gestion
11. Managing the myths of Healthcare Henry Mintzberg – Diaporama
12. Vers un appauvrissement managérialiste des organisations de services humains complexes ? Alain Dupuis, Luc Farinas. Nouvelles pratiques sociales Volume 22, numéro 2, printemps 2010, p 51-65 Pratiques sociales et pratiques managériales : des convergences possibles ?
Anthropologie
13. Du nouveau dans la ”participation” ? : populisme bureaucratique, participation cachée et impératif délibératif (Philipe Lavigne Delville)
14. Pour une socio-anthropologie des dispositifs délibératifs 2011 (P. Lavigne-Delville)
15. La santé publique entre soins de santé primaires et management Bernard Hours
Plus…
Un article de F. Pierru. Cet article récent n’est pas en accès libre mais à lire absolument.
15 bis. Bringing the Health Care State Back in – Les embarras politiques d’une intégration par fusion : le cas des Agences Régionales de Santé. Revue française de science politique 2016/3 (Vol. 66).
Quelques articles de plus:
Mutation du patient et construction d’un marché de la santé. L’expérience française [1] Batifoulier, Domin et Gadreau 2008
Économie politique de la santé. Un exemple exemplaire (Batifoulier, Domin)
ACTIVITÉS ET PROCESSUS, MODÉLISATION GESTIONNAIRE ET COMPORTEMENTS DES ACTEURS Lucien Véran
Comment expliquer la présence d’organisations à but non lucratif dans une économie de marché?: l’apport de la théorie économique Bernard Enjolras
“La santé publique comme nouvelle moralité.” Raymond Massé
Managing Government, Governing Management. Henry Mintzberg
GÉRER LES SOINS DE SANTÉ ET LE TRAITEMENT DE LA MALADIE Sholom Glouberman et Henry Mintzberg HEC Montréal – Gestion 2002/3 – Vol. 27 pages 12 à 22 – Article en pdf (N’est plus hélas en accès libre) Cet article est une synthèse de plusieurs articles en anglais de Glouberman et Minztberg consacrés au systèmes de santé
La bureaucratie professionnelle Henry Mintzberg. Ce chapitre est extrait de « Structures et dynamique des organisations »
Sélection d’articles en ligne, par auteur :
Articles en ligne d’Henry Mintzberg
Articles en ligne de Frédéric Pierru
Articles en ligne de Philippe Batifoulier
Articles en ligne de Jean-Paul Domin
Articles en ligne d’André Grimaldi
Articles en ligne Patrick Hassenteufel
Plus sur le florilège d’ubulogie clinique
Du jacobinisme 2.0
Commentaire à propos de l’article du Quotidien du médecin intitulé :
« Trump supprime l’Obamacare, Clinton plafonne le coût des médicaments » du 1er avril 2016.
Le management des hôpitaux pour les nuls: peut-on encore imaginer Sisyphe heureux?
Le management des hôpitaux pour les nuls: un dessin vaut mille mots
Imaginons que le rocher soutenu par les porteurs du dessin ci-dessous symbolise une activité collective qui a du sens pour ses porteurs, par exemple obtenir un résultat clinique à long terme qui compte pour le patient et les soignants. C’est la notion d’outcome et de soins centré sur l’outcome. Le contrôle de gestion associé au Nouveau Management Public et déployé dans le cadre de la LOLF compte souvent ce qui ne compte guère et on ne peut pas toujours compter ce qui compte vraiment.
Soit le manager ignore les conséquences de sa gestion parce qu’il est trop à distance, soit il les connaît mais il est soumis à l’injonction de poursuivre des objectifs qui sont autres que de porter le rocher et n’ont pas de sens pour les porteurs:
- Soit il s’agit de conduire une gestion axée sur les résultats sous forme de résultats de sortie de système, d’outputs à court terme, par exemple être capable de tenir le rocher 5 minutes sans considération pour ce qui se passe ensuite lors du parcours. Les objectifs sont induits par des modèles économiques artificiels imposés d’en haut. On pensera ici aux effets de la pression sur les lits aigus dont la T2A et les autres systèmes de concurrence par comparaison d’indicateurs myopes ne sont que des moyens.
- Soit, bien pire, ou pire, il s’agit de restructurer en supprimant des activités qu’on estime inutiles, non en fonction des besoins de soins mais suivant alors des méthodes de management de transition. La chute du rocher est donc insignifiante voire attendue pour le manager alors qu’elle représente l’anéantissement du travail signifiant pour les porteurs.
Attention nous sommes tous tantôt des porteurs et tantôt des managers. La notion de compétence risque alors de n’être qu’une construction sociale de l’insignifiance.
Il faut surtout associer les porteurs du soin à la gestion en arrêtant de croire que la solution viendra d’en haut et d’ailleurs que de l’intérieur.
Comment ne pas réduire les dépenses de santé?
How Not to Cut Health Care Costs
A version of this article appeared in the November 2014 issue of Harvard Business Review.
A rapprocher de:
HÔPITAL: La réorganisation des soins viendra de l’intérieur – NEJM
Nouveau Management Public, contrôle de gestion et santé
Où va le management public? Par Maya Bacache-Beauvallet, le 20/01/2016 (à lire absolument)
Pour la collection « Positions » de Terra Nova, Maya Bacache-Beauvallet dresse un état des lieux des conceptions théoriques et des interrogations auxquelles chercheurs et décideurs sont désormais confrontés dans les domaines de l’évaluation des politiques publiques, de la gestion de l’emploi public et de la définition des frontières de l’Etat.
Maya Beauvallet avait publié « les stratégie absurdes. Comment faire pire en croyant faire mieux ». A lire en lien avec les décisions absurdes de Christian Morel et Lost in management de François Dupuy.
A rapprocher de Béatrice Hibou:
Béatrice Hibou, La bureaucratisation du monde à l’ère néolibérale, Paris, La Découverte, 2012
Et de « Extension du domaine du management » Mana 2010
Réification à l’hôpital, un EIG évitable? Nathalie Angelé-Halgand
Revue Hospitalière de France – Juillet-Août 2015
La Thèse de Margit Malmmose établit le lien entre la Comptabilité de gestion et le Nouveau Management Public
The Role of Management Accounting in New Public Management Reforms: Implications in a Socio-Political Health Care Context
Une santé qui compte ? : Coûts et tarifs dans la politique hospitalière française par Pierre-André Juven (texte intégral).
Sur le management de transition et l’impact sur les unités de soins
LE PILOTAGE QUOTIDIEN DES UNITÉS DE SOINS HOSPITALIERS : UN OUTIL DE RÉPARTITION DU PERSONNEL . F. Quidu, JP Escaffre
Les démarches de contractualisation comme processus de conception : l’émergence du contrôle de gestion médicalisé à l’hôpital. Sophie COLASSE et Michel NAKHLA https://pmp.revues.org/4537
Loi de santé: qui croit encore au Père-Noël?
Les 7 mythes de la loi de santé
Salut, heureux agents de promotion de la santé!
Jusqu’où abusera-t-on de notre patience? Les Praticiens Hospitaliers croient-ils encore au Père-Noël?
1. L’existence d’un système de santé
Le système: l’intégration des fonctions de l’action publique d’après Patrick Gibert
2. La crise du système: marché mondial – démocratie locale
Le marché, qui gère la liberté individuelle dans les biens privés, est mondial, mais la démocratie qui gère la liberté individuelle dans les biens publics, est locale, tout au moins quand elle existe. Le marché, sans état de droit, conduit au chaos et la liberté individuelle ne peut y conduire qu’au « droit d’être déloyal ». Comment faire pour que les entreprises, au delà toutes les organisations sommées de mettre leur comportement en conformité avec ce qu’attend la théorie économique des « firmes » ne deviennent pas « des collections de mercenaires déloyaux » selon la formule de Jacques Attali? Comment, nous autres soignants, pouvons nous retrouver le droit d’être loyaux envers nous-mêmes et les patients que nous servons?
Le discours de la crise est à rapprocher de la classique « stratégie du choc » et de l’innovation de rupture. Mais qui peut lire l’avenir et anticiper les résultats de la destruction créatrice de Schumpeter? Attali et Stiglitz se rient à la lecture de ce que les oracles prédisaient à l’aube du XXème siècle. La crise du système, c’est avant tout celle du Nouveau Management Public de la santé et celle induite par l’effroyable iatrogenèse gestionnaire qu’il impose à nos organisations cliniques en confondant management et compétition par comparaison d’indicateurs myopes.
3. L’ingénierie sociale centralisée
Projet de société, d’entreprise, de sortie, de vie, de soins, de service, d’établissement, d’insertion, professionnel, de développement personnel etc. Sans projet point de salut. La tyrannie du projet s’impose à tous les niveaux de gouvernance du sommet de l’état jusqu’à l’enfant scolarisé ou jusqu’au plus malheureux des plus malheureux de la Terre. Il convient de la soumettre à une anthropologie critique avec Jean-Pierre Boutinet.
4. La rationalisation gestionnaire
Il s’agit partout de rationaliser la production de résultats de sortie de système à court terme (outputs). Dès lors le cost-killing imposé d’en haut ne sait qu’assurer la réduction de coûts au détriment du résultat clinique qui compte vraiment (outcome). Nul économiste de santé sérieux ne peut prétendre savoir, sous un financement destiné à rationner les soins, assurer la péréquation des coûts et des revenus le long d’une chaîne de soins ou des professionnels libéraux, des centres de santé et des établissements de soins encaissent le remboursement accordé par l’assurance-maladie pour le segment de la chaîne de soins /de valeur dont il ont assuré le fonctionnement. Nul ne peut créer et innover pour mieux rendre un service dès lors que des financements pseudo-marchands déconnectés de l’utilité des biens paralysent toute initiative locale ou d’établissement, et tout investissement.
Une activité centrée patient (outcome oriented) nécessiterait que les équipes de soins soient encore autorisées – et non incitées comme des idiots rationnels qu’on gouverne à distance – à une approche humaniste, qu’elles puissent encore se mobiliser pour le résultat qui compte pour le patient, après la sortie ou en prévenant son hospitalisation, dans son environnement propre. C’est bien là le droit d’être loyal envers le patient par une action qui a du sens, au delà de la production d’un acte ou d’un groupe homogène de malade (GHM), même modulé par je ne sais quel « machin » de paiement à la performance. Mais quelle logique comptable peut fixer sérieusement la fin d’un épisode de soins, fin qui marquerait le point où l’on peut définir une unité d’oeuvre comptable qui fait sens? Certainement pas celle des « financements au parcours » qui couvriraient un épisode s’arrêtant devant l’abîme qu’on a créé entre soins et social. Elle imposerait encore davantage aux Soins de Suite et de Réadaptation une fonction de déstockage dans une logistique poussée depuis la production d’amont et une mission impossible de « dernière station avant le désert » soumise à l’injonction du virage ambulatoire, alors que le modèle « d’usine à soins » a réduit toute possibilité de coordination médico-sociale précoce pour les équipes de soins en sanitaire! En réalité la promotion actuelle des « financements au parcours », au nom de l’intégration des soins, personne ne pouvant être contre, est un bon moyen de laisser le contrôle des offreurs aux mains des payeurs qui en l’occurrence sont de plus en plus les assureurs privés.
Les spécialistes du management, les vrais, savent que pour certaines organisations, notamment cliniques, la standardisation des processus ou des résultats, dès lors qu’on ne parvient pas à les définir assez bien pour capter le sens de ses activités fondamentales, ne peut conduire qu’à des résultats économiques médiocres. Cette transformation du système clinique en organisation divisionnelle est pourtant ce qui a guidé la restructuration des établissements en pôles, le plus souvent sans cohérence médicale, sans autre réelle logique que de casser l’autonomie d’organisation des équipes, les couper de l’information et des processus de décision pour mieux réduire leurs ressources. Efficience n’est pas performance, c’en est seulement une composante.
De la vieille « rationalisation des choix budgétaires » il reste bien les choix budgétaires et la fermeture de l’ONDAM. En découle une direction descendante des nouvelles chaînes de commandement pilotées par un contrôle de gestion de plus en plus déconnecté des réalités du terrain, des pratiques et des besoins de soins. Tuer les coûts pour rester dans l’enveloppe est le seul objectif.
La principale mission assignée aux nouveaux gestionnaires n’est plus de bien rendre le service attendu mais de réduire les coûts, coûte que coûte en quelque sorte. Ces extrait des débats du 18 septembre 2015 au Sénat explicitent bien ces mécanismes de prise de contrôle par les Groupements Hospitaliers de Territoires, ces nouvelles grandes verticalités de territoires chargées d’accélérer le cost-killing.
Dès lors se déploient les plus grossières méthodes d’économies d’échelle, de mutualisation, de flexibilité, de destruction des compétences et processus clés au nom de la polycompétence, sans aucun garde-fou consistant au regard de la dégradation d’un service rendu que chacun peut constater au quotidien en ville, dans les établissements de soins et dans le secteur médico-social.
L’autonomie des professionnels et la participation réelles des usagers ne sont plus considérés comme une source de performance des soins mais deviennent contre-efficients pour les indicateurs ubuesques d’une gestion qui a inversé les fins et les moyens, qui prend les ressources humaines, soignants et patients non comme une fin, mais comme les intrants de sa fonction de production.
5. Le mythe du « leader héroïque »
6. Le mythe de l’optimum historique ou la compétition efficiente
7. Le mythe du développement inclusif et l’orthodoxie des soins de santé primaires
Brave new world!
Joyeux Noël
Webographie : Kit de dé-niaisement accéléré
James March: « Les 4 mythes du Pr. March »
Henry Mintzberg: « Mythologie du management de la santé »
Jean-Pierre Boutinet: « Anthropologie du projet »
Maya Beauvallet: « Les stratégies absurdes »
Christian Morel: « Les décisions absurdes 1 et 2 »
François Dupuy: « la fatigue des élites », « Lost in management »
Frédéric Pierru: « Hippocrate malade des ses réformes »
Florent Champy: « sociologie des professions »
Nicolas Belorgey: « l’hôpital sous pression, enquête sur le Nouveau Management Public»
Didier Fassin: « L’espace politique de la santé», « Enjeux politiques de la santé »
Bernard Hours: « l’orthodoxie des Soins de Santé Primaires »
Michèle Marzano: « Extension du domaine de la manipulation »
Dany Robert Dufour: « le divin marché »
Valérie Iles « Comment d’honnêtes gens peuvent dispenser de mauvais soins? »
•Retrouvez ces auteurs et d’autres sur le florilège des ubulogues
Loi Santé: la Ministre comptable de sa politique! Par Frédéric Bizard
« L’état accroît son emprise tout en privatisant la gestion du risque. »
Jacques Attali & Joseph E Stiglitz, LHFORUM 2013 (FR)
Une dernière référence s’impose dans ce contexte:
Discours de la servitude volontaire Étienne de La Boétie
Les deux mamelles de la comptabilité de gestion – De l’ingénierie sociale des leurres marchands
Machiavel régulateur
Les deux mamelles de la comptabilité de gestion
La trouvaille, le coup de force idéologique? Le mythe de « l’innovation de rupture » de la Harvard Business School grâce à la promotion de « soins primaires » portés par la médecine numérique et connectée où le médecin passera la main aux pratiques cliniques avancées, bien moins coûteuses. Ou bien on passera la main à la ‘Patamédecine qui ne sera remboursée que par certaines mutuelles qui en font un argument commercial. Où sont les preuves, pendant que l’on détruit au nom des lendemains qui chantent la médecine de ville et hospitalière qu’elle soit généraliste ou spécialisée? Favorisons encore quelques années les déserts médicaux en décourageant les professionnels et l’on pourra alors décréter l’état d’urgence, la « stratégie du choc », le changement disruptif d’en haut. Parmi les plus aveugles figurent les gogos libéraux qui croient que la libéralisation de la créativité est advenue et les gogos jacobins qui croient toujours à l’échelle de Jacob accédant par la science aux mondes des Idées, que les catégories des Healthcare data permettent enfin de tracer les cieux de la santé d’alignements et de catégories éternelles. Patient, malade, usager, client, consommateur, nomme-toi comme tu le souhaites mais fais gaffe, ta médecine fout le camp!
Machiavel et Faust: la faisabilité politique de l’ajustement par la division
Tarification, benchmarking, pilotage et ingénierie des activités
Extrait de: Le concept de comptabilité de gestion à base d’activités Richard Milkoff
Webographie: comptabilité de gestion
Peut-on gérer le couple coût-Valeur? Malleret
Les fondements conceptuels de l’ABC à la française. Alcouffe Malleret
Le balanced scorecard revisité. Philippe Lorino
Un coût? Quels coûts? Robert Launois
A la recherche de la valeur perdue : construire les processus créateurs de valeur dans le secteur public Philippe Lorino
Le « carré magique ». Philippe Lorino
Synthèse du groupe de travail sur« Le pilotage de la performance globale »
Le concept de comptabilité de gestion à base d’activités Richard Milkoff
La mise en œuvre de la comptabilité par activités dans les entreprises françaises : caractéristiques et facteurs d’adoption et de succès Ahmed Rahmouni
ABC/ABM en santé
La pensée de la CAH résumée par l’ARS Ile-De-France
« A l’inverse de la comptabilité générale qui affecte les charges par nature, la comptabilité analytique affecte les charges par destination. Ainsi, la CAH permet aux établissements de santé de connaître l’affectation interne de leurs ressources afin d’identifier leurs activités sur coûtantes ou encore leurs gisements de performance. »
Hélas, hélas, hélas, cela supposerait d’avoir un modèle robuste de définition des activités de soins et des résultats, ce qui n’est évidemment pas le cas. Le mal administratif français met la charrue avant les bœufs.
J’ai signé ce matin une pétition contre la loi de santé
La loi de santé: une effroyable coproduction franco-américaine
Salut, heureux imputables!
J’ai signé ce matin une pétition contre la loi de santé.
Diaporama: loi de santé, managed competition et managed care
- Droite / gauche, selon le vieux clivage obsolète décrit par Marcel Gauchet entre « républicains » et « libéraux »
- Soignants (censés être assoiffés d’argent en ville mais paresseux s’ils sont salariés) / usagers (censés gaspiller l’argent de la « sécu » en irresponsables)
- Managers (censés être mauvais gestionnaires parce que responsables de l’argent des autres) / élus (qui ne pensent qu’aux emplois de leurs villes)
- Privé / public
- Libéral / salarié
- Sanitaire /social
- Universitaire / non universitaire
- Polyvalent / spécialisé
- Médecins / non médecins
- Différenciation et spécialisation par compétences clés / intégration des processus par les ingénieurs, etc.
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Marisol_Touraine_ministre_de_la_sante_et_Francois_Hollande_Moratoire_sur_le_projet_de_loi_de_sante/?nObFTjb
Quelque sources webographiques des schémas
International Profiles Of Health Care Systems 2014
Sur les réseaux de soins conventionnés / coordonnés / intégrés / mutualistes
Réseaux de soins conventionnés, de quoi parle-t-on ?
L’assurance maladie dans la tourmente économique et politique (2007-2011)
Extrait du rapport intitulé: « Les coûts de gestion de l’assurance-maladie. » IGF-IGAS septembre 2013: comparer les frais de gestion de l’assurance maladie-obligatoire et des assurances complémentaires. Alors? Payeur unique ou multiple? Où sont les preuves?
Didier Tabuteau : « La loi catalyse un malaise profond et ancien des médecins »
LES RÉSEAUX DE SOINS CONVENTIONNÉS : AU-DELÀ DES IDÉES RECUES
Solidarité ou business: lettre ouverte au mouvement mutualiste. André Grimaldi et Frédéric Pierru
Débat sur les Mutuelles et les réseaux de soins
Pour le Pr Granger, mutuelles et assurances sont « dangereuses pour la santé »
« Les réseaux de soins mutualistes en débat «
Voir aussi Amicus curiae et le « rêve » d’A. Grimaldi
http://documentation.ehesp.fr/memoires/2014/mip/groupe_28.pdf
Le poison inégalitaire et liberticide des réseaux de soins conventionnés
Réseaux de soins conventionnés: Pourquoi il faut les supprimer!
Les réseaux de soins conventionnés – En pleine phase d’expansion, quels modèles de développement se profilent à l’horizon 2017?
L’autonomie des médecins est plus fragile que jamais – Ce que nous devons aux bons sociologues – Les deux visages du MDHP
La loi HPST et la naissance du Mouvement de Défense de l’Hôpital Public
- Une vision du « corporatisme » médical que conservent les jacobins traditionnels tout comme les jacobins de « pseudo-marché » qui ne jurent que par la tarification à l’activité (T2A) et la compétition régulée. Ces « républicains » au sens ou Marcel Gauchet les oppose aux « libéraux » en dénonçant une querelle de fous, partagent au sujet des médecin la vision anticorporatiste de Le Chapelier, ainsi que la défiance de tradition rousseauiste envers les corps intermédiaire. Ce qui domine ici c’est la volonté de laisser l’individu seul face à l’Etat afin de le protéger de ces corps intermédiaires par nature suspects. On lira avec intérêt Hassenteufel sur l’évolution du paradigme corporatiste et les relations des médecins avec la régulation de la santé à l’étranger.
- Une vision du « professionnalisme » qui dénie à l’Etat, surtout quand il devient prédateur de ses services publics (James K. Galbraith), la possibilité d’une réingénierie descendante de l’offre de soins et de son financement qui fasse l’économie de la participation de professions appliquant, pour reprendre l’expression de Champy, »des savoirs abstraits à des cas concrets » et ce dès les premiers niveaux de gouvernance. Champy, tout comme Pierru, cite aussi abondamment Abbott, pour ses profondes analyses des marchés et juridictions professionnelles.
L’évolution de Freidson
Eliott Freidson
Webographie
Pierru
Champy
Freidson
Abbott
Mintzberg
Blouse du technicien de santé – Pour une médecine fondée sur les pratiques prudentielles
1. JC Weber. Jugement pratique et burn-out des médecins. La revue de médecine interne Volume 36, n° 8 pages 548-550 (août 2015).
2. Réification à l’hôpital, un EIG évitable? REVUE HOSPITALIÈRE DE FRANCE N° 565 2015
3. La médecine frappée de burnout. Rev.Med Suisse 2012;776-776 Bertand Kiefer
4. L’humain face à la standardisation du soin médical Elie Azria
5. Le nouveau Moyen Âge psychiatrique The new psychiatric Middle Ages T. Haustgen © Springer-Verlag 2009
6. L’hôpital victime de ses injonctions paradoxales. Alain-Charles Masquelet
7. HÔPITAL: La réorganisation des soins viendra de l’intérieur – NEJM Publié le 09/05/2014 – Insourcing Healthcare Innovation David A. Asch, Christian Terwiesch, Ph.D., Kevin B. Mahoney, and Roy Rosin, M.B.A. N Engl J Med 2014; 370:1775-1777
8. Florent Champy, « La sociologie des professions » – Florilège pour Florent Champy Les professions à pratiques prudentielles
9. Entretien avec Florent Champy: »La sociologie des professions »
10. L’inertie clinique: une critique de la raison médicale (Gérard Reach)
Esculape vous tienne loin du burn out.
Fin de vie: l’euthanasie bureaucratique et l’art de culpabiliser les improductifs
(cité dans l’art d’ignorer les pauvres de John K. Galbraith)
La force qui, éternellement veut le bien, et accomplit le mal
Fin de vie et horreur économique
La loi sur la fin de vie : pschitt ? Par Bernard Pradines
Vous avez dit viol éthique?
L’art d’ignorer les improductifs
Robert HOLCMAN, directeur à l’AP-HP vient de publier
Inégaux devant la mort »Droit à mourir »: l’ultime injustice sociale. Dunod
Holcman a aussi écrit la fin de l’hôpital public
ce qui prouve qu’il n’y a pas que les soignants qui ont le blouse.
En finir avec l’euthanasie bureaucratique de la santé publique
Sur l’urgence virale d’en finir avec l’incontinence réglementaire et les procédures délétères qui conduisent à ce que Claude Rochet nomme euthanasie bureaucratique de l’état, il faut lire
« Eloge de l’erreur » de Laurent Degos. Editions du Pommier
Dans ce brave new world, le petit magicien médical devrait comprendre qu’il n’est pas capable, seul, de résister à l’ogre bureaucratique. Il a besoin des usagers , des élus et des managers de santé humanistes pour remettre le bon sens à l’agenda politique.
Esculape vous tienne en joie… et en vigilance,
Loi de santé: le paternalisme managérial de marché
-
Santé publique:– Centrage sur les soins primaires assimilés aux soins ambulatoires; nouvelle base de la promotion de la santé, de la prévention, des coopérations entre professionnels de santé et de l’orientation par subsidiarité vers les niveaux de soins supérieurs (gate-keeping contrôlé par les payeurs).– Inversion du triangle d’allocation des ressources du curatif vers le préventif, à somme négative pour les dépenses de santé mais on ne le dit, ni ne le justifie.
-
EconomieL’économie des incitations et les théories de la firme promeuvent partout comme seul modèle d’efficience la compétition régulée entre « firmes », ce qui implique de créer des pseudo-marchés à l’intérieur des système de protection sociale, que l’offre soit publique ou privée.
-
Management:– Promotion de l’ingénie, de la planification stratégique et de la gestion des risques aboutissant à l’horizontalisation des professions de santé sous la direction des managers (couple infernal intégration/processus si bien dénoncé par François Dupuy dans « lost in management »)
– Asservissement de toute production à la fonction de production de l’action publique qui fait passer l’individu malade après l’impact des politiques publique sur les indicateurs de bien-être– Fragilisation des professions protégées partout dans le monde (médecine) et à « pratiques prudentielles » (Champy, Freidson, Abbott et nos amis sociologues français).
- La démédicalisation même si personne ne peut être contre la prévention ni contre l’évolution des professions, en lien avec les nouvelles technologies et les modèles économiques qui en découlent
- La dé-spécialisation au nom de « l’intégration des parcours de soins » par les médecins de premier recours et les futurs « coordinateurs de parcours » non médecins (preuves? décision démocratique?).
- La dés-hospitalisation au nom du virage ambulatoire qui s’annonce sans garde-fous ni l’articulation indispensable avec le médico-social
- La dé-protection sociale par rapport au risque maladie, la vraie maladie celle qu est bien tangible pour les usagers et dont ils veulent rester protégés.
Le schéma de Busse
Ce schéma permet de montrer non seulement qu’on va bien vers une intégration de l’offre par les payeurs, mais que ceux-ci sont privatisés (assurances maladies) tandis que la pression bureaucratique de l’Etat sur l’offre, sous la forme d’indicateurs insignifiants et d’injonctions de plus en plus paradoxales, ne cesse d’y produire perte de sens, cynisme, désarroi et désenchantement.
Un plus grande égalité des soins et de l’accès aux soins ne sera pas au rendez-vous, puisqu’on ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont créés.
Esculape vous tienne en joie,
Loi de santé, stratégies d’ajustement et réduction de la protection sociale
La fonction politique de la promotion de la santé
Diaporama: Réorganiser le système de santé quand les ressources sont rares
GHT: la forme soviétique des Accountable Care Organizations ?
Les Groupements Hospitaliers de Territoire sont l’application française, déconnectée de son modèle dans les discours officiels, des Accountable Care Organizations américaines (ACO).
- le modèle de santé publique de promotion des soins primaires comme portes d’entrées en exercice regroupé régulant l’accès de premier recours aux niveaux supérieurs, la prévention, la coordination d’appui aux soins et la santé comportementale,
- l’intégration managériale de l’action publique avec une organisation territoriale à base populationnelle et hiérarchisée sur deux ou trois niveaux de la réponse aux besoins et enfin
- les modèles économiques disruptifs / incitatifs de l’économie de la santé.
Loi de santé, stratégies d’ajustement et réduction de la protection sociale
Inversion du triangle de l’allocation des ressources et virage ambulatoire dangereux
Manifestation du 15 mars contre la loi de santé: l’unité manquée?
Soins primaires, soins ambulatoires, inversion du triangle d’allocation des ressources
5. D. Polton et F. Bousquet : Les modèles de rémunération : un regard international –
6. IGAS, RAPPORT N°RM2013-119P. Annexe 14. La réforme de la rémunération des médecins aux USA
7. Constats sur l’organisation des soins primaires en France. Thomas Cartier, Alain Mercier, Nathalie de Pouvourville, Caroline Huas, Yannick Ruelle, Yves Zerbib, Yann Bourgueil, Vincent Renard – exercer 2012;101:65-71.
8. Propositions pour l’organisation des soins primaires en France. Auteurs : Cartier T, Mercier A, Huas C, Boulet P, Calafiore M, Leruste S, Renard V. exercer 2012;104:212-9.
Bref commentaire des textes suivi de deux figures de synthèse
Ces textes permettent de comprendre comment, sur la question du virage ambulatoire et en contexte d’ajustement, s’alignent parfaitement les politiques publiques internationales de santé, le management public et l’économie de la santé. Je vous invite à poursuivre par la lecture du paragraphe intitulé « Trois vision du monde de la santé ».
1. Politiques publiques de santé: Réduire les inégalités de santé et la diversité des pratiques, personnalisation, accessibilité, continuité, permanence…
Assimilation des soins primaires aux soins ambulatoire
2. Management public « disruptif » selon les principes de la « mass customization »: intégration des fonctions de production, définition des résultats de santé (objets de coûts) en termes d’impacts économiques et sociaux, objectivation par le reporting, standardisation construite à partir des données de l’Evidence Based Medecine (EBM )et personnalisation « outcome driven »
Organisation territoriale à base populationnelle et hiérarchisée
3. Economie des incitatifs. L’efficience attendue de la compétition régulée entre « firmes » sous forme de « managed competition »
Création de pseudo-marchés par lesquels les « objets de coûts » deviennent des « objets de prix » au risque que notre régime de protection soit considéré comme « commercial » au regard du droit européen.
La future loi de santé parachève le modèle de la loi HPST
Modèles économiques et management « disruptifs »
La disruption des soins primaires
Will disruptive innovation cure healthcare? C. Christensen harvard Business review sept. oct. 2000
- Voir la section consacrée à C. Christensen sur cette page consacrée à l’intégration des soins
- Et « Réformer le secteur de la santé, l’apport indispensable des théories de l’innovation »
L’inversion du triangle d’allocation des ressources
The Healthcare Ecosystem:A Capitol Hill Update et Financing Integration -National Concil of Behavioral Health
Organisations responsables, bundling et capitation
The 5 Mega-Trends That Are Changing the Face of Health Care – CHRIS RIVARD & KARL REBAY 2012
La supply chain
Partnering with IDNs for Efficiency and Innovation
Santé: le combat des Dieux
- Irénique ou « bisounours« – tout est bien et progresse dans la sagesse lumineuse des politiques publiques internationales. La raison objective le réel grâce aux sciences et cette raison universelle ne peut être que partagée.
- Gnostique ou manichéenne – tout est mal et ce monde est un enfer dominé par un mauvais démiurge, en permanence, ou bien en fonction de l’alternance politique au pouvoir. Un jour, grâce à ceux qui ont la connaissance (gnose), prévaudra le vrai principe du Bien. Selon le modèle de la République de Platon, les intellectuels éclairés, ou savants philosophes, pourront guider le peuple des travailleurs vers le Bien qu’eux seuls perçoivent, grâce à l’action de « gardiens » tout spécialement formée.
- Le combat des Dieux au sens de Max Weber ou des principes inconciliables s’affrontent mais sont étroitement intriqués dans la construction de la réalité et d’une rationalité toujours limitée, enfermée dans les enceintes mentales de ses paradigmes successifs.
Incitation ou coercition: une alternative illusoire qui conduit à la perte de sens
Enfin, les politiques publiques, où chaque camp est avant tout préoccupées d’assurer sa réélection tout en maîtrisant les dépense de santé, n’ont qu’un répertoire d’action très limité au sein de notre système de santé. Ce répertoire se limite à trois grands axes de réformes hybridés de façon variable mais qui toutes permettent de fermer les robinets financiers en espérant une réduction des dépenses à court terme:
1. Axe des politiques publiques de santé: assimilation des soins primaires aux soins ambulatoire
2. Axe du management public: intégration de la médecine à la fonction de production de l’action publique
3. Axe de l’économie des incitatifs: compétition régulée au sein de pseudo-marchés.
Rappelons ici que ce qui est important n’est pas tant le mode de rémunération des médecins que la latitude d’organisation qu’on leur laisse pour mettre leurs compétences clés au service du public au sein d’équipes stables formées, et motivées, dont la capitalisation des savoirs et les activités fondamentales sont soutenues par des organisations magnétiques. La figure trois montre le partage du risque entre fournisseurs et payeurs.
Esculape vous tienne en joie, dans le brave new word de l’imputabilité généralisée.
Virage ambulatoire et modèles économiques – Le 3ème business model de Christensen
Introduction: faux marchés et fausses idoles
Une fois cela admis, et qui découle de l’évidence énoncée par Adam Smith, au sein du service public doit exister un certain degré de péréquation des coûts et des profits qui ne saurait être analysé qu’en termes de « subventions croisées » et de « distorsion de concurrence ». Toutefois ces mécanismes de compensation, sans être injustifiés en soi, peuvent donner lieu à des dérives managériales contre-productives. Elles doivent donc être transparentes et contrôlées par certains garde-fous.
A partir de ces modèles sont issus les modes de financement (par actes, par groupes homogènes de malades ou « cas », par capitation…) qui rémunèrent des opérateurs, professionnels ou des structures. L’Etat réglemente les activités de production avec des régimes d’autorisations qui segmentent le marché, il réglemente également la gouvernance des établissements, les modèles de comptabilité normalisée et l’ingénierie des ressources humaines. Les offreurs et managers publics de santé construisent alors les business models à partir de ce que permettent ces modèles d’Etat, et les managers intermédiaires reconfigurent les activités selon les portefeuilles d’activités envisagés. Les coalitions de managers et d’offreurs font ensuite du lobbying pour modifier les règles de financement à leur avantage. Nous pouvons affirmer que cet avantage est virtuel, construit pas les modèles de résultats qui contraignent les modèles économiques mais qu’il ne coïncide que rarement avec la réalité des besoins socio-sanitaires.
Quelques documents: à la recherche des nouveaux modèles économiques
En français
1. Télémédecine 2020 Modèles économiques pour le télé-suivi des maladies chroniques
(livre blanc 2013 – SNITEM SYNTHEC numérique)
2. La pose de prothèse en ambulatoire chez Capio
4. Mutualité française – Un nouveau modèle économique pour développer et pérenniser les centres de santé – Voir aussi Solutions pour l’accès aux soins
5. e-santé à la recherche de modèle économiques viables
6. La m-santé à la recherche d’un modèle économique
7. Télémédecine 2020 Modèles économiques pour le télésuivi des maladies chroniques
En anglais
7. Seizing the white space Mark W. Johnson – Harvard Business Press – 2010
8. Decline In Utilization Rates Signals A Change In The Inpatient Business Model
« Use rates for inpatient and certain hospital outpatient services are declining in many areas of the country, reflecting fundamental change brought by the new business model. »
Commentaire: l’innovation destructrice?
Nous sommes tous favorables à ce qu’André Grimaldi nomme « médecine intégrée », face aux enjeux de la transition sanitaire (épidémiologique, démographique et sociologique).
Mais force est de constater que l’intégration est un mot valise qui peut épouser bien des formes de coordination et de contrôle, de la hiérarchie au marché en passant par les « réseaux », autre mot valise qui va du réseau informel d’en bas voulu par les professionnels, aux HMO ou à la pire des bureaucraties sanitaires.
Il faut donc analyser comment peuvent s’organiser dans ces nouvelles formes d’intégration des soins pour les maladies chroniques les rapports entre payeurs, organisateurs, opérateurs et… professionnels
Le livre blanc SNITEM SYNTHEC de 2013 est édifiant sur la multiplicité des modèles économiques possibles. Il a été résumé dans le lettre de Telec@ardiologie n°45. N’oublions pas que les défenseurs des HMO, dans des formes qui peuvent varier, notamment quand au payeur (unique ou multiple) et à la liberté de choix du médecin par le patient s’avancent le plus souvent masqués ou parfois à visage découvert comme Kervasdoué tant il divinise le système d’information.
- Le « magasin de solutions »
C’est l’hôpital, qui s’engage à résoudre les problèmes les plus complexes, souvent en dernier recours. Mais comme il veut, ou plutôt doit, tout faire en étant catégorisé comme « machine à guérir », qui que ce soit qu’il admette, il est jugé sous-efficient.
Le système d’information à catégories purement curatives ne capte pas les déterminants réels, de plus en plus médico-sociaux de l’hospitalisation. Le seul moyen pour s’en sortir est de favoriser l’intégration verticale et les flux poussés depuis les besoins de la production d’amont, qui est la plus rentable. Les subventions croisées des secteurs rentables vers les secteurs non rentables sont favorisés par l’intégration verticale et horizontale (captation de la DAF SSR et psychiatrique par les trusts hospitaliers de territoire, restrictions verticales de filières d’aval captives et en flux poussés) - Le « processus à valeur ajoutée »
C’est typiquement la clinique qui réalise très bien et à coût maîtrisé certains processus thérapeutiques très standardisés. ces processus sont prévisibles et peu ou pas complexes au sens de la singularité et de l’imprévisibilité des cas, même si de très haute technicité. La chirurgie programmée et ses variantes ambulatoires en sont l’exemple type. Cela suppose se sélectionner les patients et de pouvoir au regard des besoins territoriaux régulés par l’agence de pouvoir bénéficier de rentes d’information (incomplétude des contrats par l’impossibilité pour l’agence de disposer des informations complètes sur les malades admis par rapport aux non admis). - Le « réseau facilitateur »
Voilà peut-être, avec le second lien, un éclairage sur ce que peut être le troisième business model de Christensen, inspiré des modèles d’Internet et des NTIC, bien que jusqu’ici l’E-Santé, la M-Santé et la la télémédecine se cherchent encore des modèles viables. J’ai relevé plus haut quelques phrases assez claires sur les appétits des manufacturiers quant à la « fongiblité asymétrique ». Cette fongibilité amputerait encore plus les moyens dont l’hôpital dispose dans ses capacités à faire sortir convenablement les malades en difficulté de retour et/ou de maintien au domicile et dont les problèmes à résoudre ne sont, nous l’avons assez souligné, pas captés par le système d’information (donc par les groupes homogènes qui correspondent aux tarifs).
Vous avez dit prise en charge « globale », « centrage patient »? Nous ne voyons ici que balivernes managériales, promotion des soins low cost et mesures cache-misère! Cela de peut conduire qu’à une plus grande dépendance à long terme, à des situations de handicap qu’on aurait pu éviter, à des institutionnalisations et des coûts qui réduisent d’autant ce que la communauté pourra consacrer à la réadaptation précoce, en établissement ou en ambulatoire. Ce cercle vicieux est celui qui conduit à la production administrative du handicap.
Les incantations remplacent-elles aujourd’hui le bon sens et la déontologie?
Cessons de tergiverser et de gaspiller les fonds publics, il faut déployer, à partir des compétences des équipes hospitalières qui composent le « magasin de solutions » et qui les suivent les cas complexes, l’approche médico-sociale non standardisée qui leur convient. Ceux-ci doivent être repérés dès l’admission par des outils simples mais adéquats, identifiant la vulnérabilité médicale et sociale et un besoin d’accompagnement personnalisé. Il faut disposer dans tout établissement public de taille moyenne d’équipes mobiles de réadaptation, de gériatrie et de psychiatrie intervenant en phase aiguë et autant que de besoin dans les parcours de soins, en réseau avec l’ensemble des partenaires externes. Les parcours ne sont pas linéaires et ne commencent pas aux urgences, ils commencent bien entendu dans le lieu de vie.
Rattachons notre pays au monde, mais dans le bon sens du monde.
*Pour les usagers, une quintuple peine concourt à la production administrative du handicap:
Loi de santé: quand le néo-libéralisme avance masqué
Hôpitaux magnétiques, professionnalisme et régulation professionnelle
« Le bien imposé du dehors aboutit au mal suprême, qui est pour une nation la léthargie, le matérialisme vulgaire, l’absence d’opinion, la nullité officielle, sous l’empire de laquelle on ne sait rien ni n’aime rien. L’administration détruit le ressort des âmes. » Ernest Renan
Le cadavre du professionnalisme bouge encore
« La clinique apparaît comme une dimension essentielle de l’hôpital. J’entends ici par clinique l’organisation de l’hôpital comme lieu de formation et de transmission du savoir. » Michel Foucault.
Une guerre généralisée entre firmes, régulée par l’Etat-Léviathan
« La gouvernementalité désigne l’activité qui permet de gouverner par la liberté, de manière à ce que les individus « en viennent à se conformer d’eux-mêmes à certaines normes »
La nouvelle sociologie des professions
« Entre l’opinion et la connaissance scientifique on peut reconnaître l’existence d’un niveau particulier qu’on propose d’appeler celui du savoir (…); il comporte (…) des règles qui lui appartiennent en propre. » Michel Foucault.
Les hôpitaux magnétiques : un hôpital où il fait bon travailler en est un où il fait bon se faire soigner. Yvon Brunelle
Des Hôpitaux magnétiques : pour une gouvernance à visage humain !
La bureaucratie professionnelle. Henry Mintzberg. Structure et dynamique des organisation.
The core competence of the corporation. Hamel Pralahad
Sociologie des professions. Florent Champy. PUF 2ème edition 2012
Loi de santé: Marisol Touraine ou la faisabilité politique de l’ajustement
La logique de l’Etat prédateur
« Comment la droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire autant ».
Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, y ajoutait ce commentaire: « Galbraith montre comment briser l’emprise magique des conservateurs sur les esprits de gauche. »
Agrandir l’image
Loi de santé: l’unité manquée des médecins, CQFD
1. Fédérations d’établissements et médecins n’ont pas la même stratégie
Les présidents de CME du privé désavouent la levée de préavis de la FHP
Les cliniques lèvent leur préavis de grève
3. L’arrogance méprisante des experts et des pompiers pyromanes
« C dans l’air »: les médecins en colère
Un médecin, Jean-Paul Hamon, affronte seul une palanquée d’experts auto-proclamés qui savent tout en lisant des rapports et en appliquant des modèles. L’auteur de « la démocratie sanitaire » reste prudent sur la loi de santé, prompt tout de même à prôner une réforme systémique globale vue d’en haut. Le journaliste du « Point », François Malye, est épouvantable, pontifiant en grand donneur de leçons à l’hôpital sur son inorganisation abracadabrante et aux libéraux sur leur corporatisme archaïque. Le plus difficile à comprendre c’est que le discours du CISS, toujours pour plus de flicage et plus de contrôle par l’administration quoique il en coûte, s’appuie pour soutenir la loi sur la mutualité d’Etienne Caniard! Le bon argument contre le TPG n’est pas la demande induite et inflationniste, comme le signale Tabuteau, c’est la théorie des coûts de transaction, qui exploseront dans l’usine à gaz actuelle des multiples régimes obligatoires et complémentaires. 86 opérateurs gèrent 14 régimes obligatoires, et l’on compte 698 organismes d’assurance-maladie complémentaire fin 2011 (rapport IGF / IGAS septembre 2013).
Extrait du rapport intitulé: « Les coûts de gestion de l’assurance-maladie. » IGF-IGAS septembre 2013
- La réduction progressive des soins relevant de l’AMO avec la distinction délétère entre soins « courants » mais indispensables qui seront considérés comme de « confort » (cas de l’optique et des soins dentaires) et les soins de première nécessité, alors qu’il faut déterminer par des choix politiques ce qui relève de la solidarité nationale et ce qui n’en relève pas.
- Le renoncement croissant à des soins courants considérés comme non prioritaires et non couverts par les complémentaires low cost
- La tentation de sélection des mauvais risques et les frais de recherche des données de santé pour opérer cette gestion optimale des risques, avec ce que cela implique pour le secret médical
- Les frais de gestion, de publicité etc. induits par la concurrence
- L’obligation des patients de choisir sur de listes préétablies de praticiens qui, eux, perdront en autonomie de prescription.
4. Soumettre le médecin pour contenir la dépense, puis désengager la sécurité sociale et augmenter la part du remboursement complémentaire
On confrontera ici deux texte d’inspiration bien différente mais dont une partie de l’analyse est commune.
De quoi Marisol Touraine est-elle le nom? Christian Lehmann
Pourquoi nous demandons le retrait de la loi de santé (UFML)
5. Pour sortir de l’économystification de la santé: quelques mises à jour
Steve Keen: l’imposture économique 
Recension 2 – Recension 3 – Recension de Jean Gadrey
L’État prédateur. Comment la droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire autant. James K. Galbraith, Paris, Seuil, 2009, 311 pages
Actualités sur la loi de santé
Opinions et croyances en économie de la santé
Iatrogenèse managériale
Lettre au Père-Noël
Innovation disruptive et projet de loi de santé: Knock à la Harvard Business School
La faisabilité politique de l’ajustement des dépenses de santé
L’action publique en quête des business models d’Harvard
Innovation disruptive et projet de loi de santé: Knock à la Harvard Business School
Ouvrir le diaporama dans une nouvelle fenêtre
Knock a gagné, mais il n’est plus médecin!
Malade, fais gaffe à ton système de soins! Citoyen, fais gaffe à tes aides si tu es dépendant!
Marché, Etat et professions
- Le mythe de concurrence efficiente (rendue efficiente par la régulation)
- La rationalisation managériale de la fonction de production du bien-être (tout est « entreprise » de soi ou des autres, une « boite noire » que la systémique peut ouvrir et ordonnancer)
- La spirale de la défiance envers les professionnels, modélisés en idiots rationnels calculateurs égoïstes, décrits comme inducteurs de demande de soins par les « économistes standard » (en fait co-inducteurs avec les patients irresponsables)
Le principe de prévention et ses 5 paradoxes
Moatti et Peretti-Watel: « Le principe de prévention »
Quel usage font donc aujourd’hui les politiques publiques de la prévention à l’heure de la rationalisation du management public, du rationnement des soins et de l’extension du modèle de l’entrepreneur de soi, calculateur et hyper-rationnel? Les pourfendeurs de ce qu’ils nomment « néolibéralisme » sont parfois surprenants de naïveté dans leur soutien d’un Etat prédateur et régulateur.
- La course effrénée pour repousser les limites de la mort
- La tyrannie de l’expertise (les entreprises de morale ont aussi leurs cabinets e conseil!)
- Le spectre de la privation totale (homo medicus)
- Les effets contre-productifs
- La moralisation délétère
LE PRINCIPE DE PREVENTION (Le culte de la santé et ses dérives) diaporama des auteurs ( JP Moatti, P Peretti-Watel)
« Analyses de livres », Santé Publique 2/ 2010 (Vol. 22), p. 265-269
Le principe de prévention Le culte de la santé et ses dérives
«LE PRINCIPE DE PRÉVENTION : CLÉ DU SYSTÈME DE SANTÉ DE DEMAIN OU NORME MORALE ?»
Entretien croisé en 2009 entre Marisol Touraine, alors secrétaire nationale du Parti socialiste à la santé et à la sécurité sociale et Patrick Peretti-Watel
Le stigmate, une arme préventive contre les conduites à risque ?
Quelques avis sur l’origine de la gidouille sanitaire
Les économistes contre la démocratie par Jacques Sapir (Alternatives économiques)
L’amour de la servitude chez certains économistes, ou comment la politique économique peut tuer la démocratie (chapitre d’introduction)
Pourquoi les économistes classiques ne comprennent pas les défauts du système qu’ils promeuvent ? (Blog)
L’origine de la crise : le monétarisme et école de Chicago (Blog)
Webographie; l’innovation de rupture en général
Innovation de rupture en santé
1. Will disruptive innovation cure healthcare? C. Christensen harvard Business review sept. oct. 2000
2. L’innovation disruptive dans les systèmes de santé
3. Disruptive innovation in integrated Care Delivery Systems
4. Evolution future des services de santé : analyse de quelques tendances plausibles Auteur : F. Paccaud
« Il faut noter qu’une partie des réformes des services de santé ne vise pas à sortir ces services du giron de l’Etat,44 mais plutôt à introduire des mécanismes qui miment une situation de marché à l’intérieur même de l’Etat. »
« Mais le marché libre peut susciter des concentrations monopolistiques : c’est d’ailleurs ce que montrent les Etats-Unis où des groupes d’assureurs ont racheté des pans entiers du système de soins. Dans cette perspective, ces concentrations peuvent conduire à la mise sous tutelle des professionnels des soins dans le cadre de structures privées,52,53 achevant ainsi une longue transformation des professions soignantes. »
5. Rationnement des soins Article de F. Paccaud (il faut appeler un chat un chat!)
6. Epineux partage des rôles entre les professions de santé Le Monde du 22 octobre 2014
La pyramide des besoins du médecin revisitée par la propagande managérialiste
Future loi de santé: la fonction de production du parcours de vie
La future loi de santé: illusion néo-libérale ou néo-jacobine?
2. PROJET DE LOI relatif à la santé Analyse du SRH
3. APM : Projet de loi de santé: le syndicat des DIM alerte sur le risque d’échec des GHT
5. L’éthique, un autre nom du management public?
Ce qui est surtout intéressant dans le texte est la présentation du nouveau modèle shadok de santé, qui va justifier sans doute l’introduction prochaine d’experts entrepreneurs de morale et de commissariats éthiques dans les structures de soins. La médecine devient un microprocessus presque accidentel, presque superflu, au sein du grand process de vie conçu d’en haut par un grand architecte et organisé par les ingénieurs du care Voir figure 1.
Commentaires
Parcours de vie
Il faudrait en venir, pour homo medicus à désirer l’absence de tout désir conduisant au moindre risque. Il faudra donc contrôler à la fois les corps et les esprits. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de constater que l’environnement politique et social conduit de nombreux citoyens sans travail et nés dans la civilisation des loisirs à se nourrir de pizzas et hamburgers devant la télévision ou les jeux vidéo, et en même temps d’entendre le discours filandreux de l’auto-activation visant sans cesse à personnaliser la responsabilité à propos de sa propre santé, responsabilité fort bonne de soi j’en conviens, mais portée par une propagande de prévention qui en réalité ne touchera que les populations les moins vulnérables et les moins exposées au risque tout en justifiant le déremboursement des soins aux irresponsables.
» Aujourd’hui, nécessité fait loi, estime le chercheur. Il faut aller vers plus de responsabilités pour les autres professions. La baisse de la démographie médicale impose de revoir la répartition des tâches et l’organisation des soins. « .
Nous avons vu la difficulté de se prononcer sur l’état de la démographie démographie médicale à l’horizon de 2030. Ce qui est sûr, c’est que la baisse d’attractivité pour l’exercice médical et l’abandon provoqué de domaines entiers autrefois couverts par la médecine permettra aux politiques publiques de décréter que « nécessité fait loi ». Certains pays découvrent qu’une organisation trop pyramidale des niveaux de recours induit des surcoûts par sur-prescription « défensive ». (1)
Biopolitique et intégration politique de la santé
J’ai essayé de modéliser ainsi le modèle biopolitique de l’intégration: Figure 1
« Guérir quelquefois, soigner souvent, consoler toujours » disaient nos anciens. On ne sait pas bien à quand remonte cette citation, d’ailleurs, peut-être aux Asclépiades. (3)
Fragmentation
Qui intégrera ces « intégrateurs de continuum »?
(1) Nurses Are Not Doctors Dans le New York Times du 29 avril.
De l’agence tout risque au businhealth model
Textes en français
Réforme du système de santé : la prescription de l’innovateur
Réformer le secteur de la santé, l’apport indispensable des théories de l’innovation
L’INNOVATION DISRUPTIVE DANS LES SYSTEMES DE SANTE
« La disruption est une transformation irréversible du capitalisme » (Clayton Christensen)
Diaporamas et vidéos de Christensen très éclairants sur le modèle
http://connect.wifny.com/system/talks/presentations/000/018/349/christensen.ppt?1307550245
Christensen explique l’innovation de rupture
Textes en anglais
L’innovation disruptive dans les systèmes de santé (à lire+++)- Disruptive innovation in integrated Care Delivery Systems – Will disruptive innovation cure healthcare? C. Christensen harvard Business review sept. oct. 2000
Il est permis de douter
« No best way« : les systèmes de santé pour les nuls
« Réformer le système de santé une utopie pour sortir d’un statu quo impossible » AP Contandriopoulos (voir aussi changement des systèmes de soins)
Evolution future des services de santé : analyse de quelques tendances plausibles Auteur : F. Paccaud
Rationnement des soins Article de F. Paccaud (il faut appeler un chat un chat!)
Evolution future des services de santé : analyse de quelques tendances plausibles Auteur : F. Paccaud
DECLINAISON A LA SANTE DES PRINCIPES ASSURANTIELS
Technologies numériques et réenchantement du monde (Pierre Fraser)
Petite revue de presse de rentrée par Bernard Granger
POUR INFORMATION
Nous ajoutons également un envoi du 8 septembre:
« la pensée d’Etat et l’intérêt général »
Chers collègues,
Une interview du consitutionnaliste Dominique Rousseau par Mediapart. Ses propos illustrent bien ce qui cloche avec les lois Bachelot et Touraine.
Extrait : » Un autre élément très important de cette crise de régime est que ceux qui nous gouvernent sont enfermés dans ce que j’appelle une « pensée d’État ». Ce sont des énarques très compétents, mais formatés à penser les choses de la société à partir d’un a priori sur ce qu’est l’intérêt général. Ils estiment que les citoyens sont incompétents pour définir ce qu’est l’intérêt général de la société et jugent donc normal de définir eux-mêmes ce qu’il est. C’est une pensée tragique pour la France qui a aujourd’hui besoin d’une « pensée de la société. »
Les « gens » sont capables, si on les laisse s’exprimer et délibérer, de produire des règles, de trouver l’intérêt général. Ce ne sera sans doute pas le même que celui produit par la promotion Voltaire, mais ce sera à hauteur des expériences vécues par les gens. La démocratie n’est pas une question d’arithmétique, mais une question d’expériences de vie. Or notre société raisonne à partir d’une pensée d’État abstraite, au moment où elle a besoin d’une pensée des expériences.
Dans les dernières années, toutes les questions importantes ont été sorties non par des députés, mais par les lanceurs d’alerte. La société est capable de mettre sur la place publique non seulement les questions qui font problème, comme la santé, l’alimentation, le logement, mais elle est aussi capable de produire des réponses, d’imaginer des règles nouvelles pour l’intérêt général. »
Amitiés et bon courage.
Bernard Granger. Continuer la lecture
Nouvelle loi de santé: extension du domaine de la bureaucratie et destruction de la solidarité
Autisme de l’action publique et micro-économie de la santé
« Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Bossuet
Ce qu’il faut retenir du projet de loi de santé de Marisol Touraine
Loi de santé: une version intermédiaire passée au crible
Présentation des orientations du projet de loi de santé : intervention de Marisol TOURAINE
Les 4 points de crispation: Gouvernance contre les pleins pouvoirs aux directeurs – L’attractivité des hôpitaux oubliée – Les praticiens remplaçants, une « rustine » – Contre la constitution forcée des groupements hospitaliers de territoire
Managérialisme et théorie de l’idiot rationnel
Il ne faut guère espérer non plus de réforme importante de cet ersatz de départements hospitaliers à la française, les « pôles » qui auraient nécessité de très profondes réformes. Après de multiples réunions de concertation et les rapports qui en sont issus, la montagne a accouché d’une souris. Les conditions de fonctionnement des pôles à la française, souvent trop gros, parfois multisites et contre-productifs, assemblés souvent de façon obligatoire et à la hâte, sans cohérence médicale et donc sans pilotage fonctionnel, ne semblent pas devoir beaucoup changer, au désespoir des chefs de services et responsables d’unités, et ce malgré les enquêtes aux résultats désastreux quant à la participation et la circulation de l’information. Mais les conférences de présidents de CME, de chefs de pôles et les fédérations en ont minimisé les défauts.
L’ère du vide
L’ubulogie clinique: pour la vigilance critique et l’ingérence organisationnelle
Webographie
Textes en anglais
Textes en français
Santé publique, action publique, économie et biopolitique
1. “La santé publique comme nouvelle moralité.” Raymond massé
2. « Pas de philosophie, SVP, nous sommes des managers» Claude Rochet
3. Du calcul économique à l’évaluation organisationnelle des politiques de santé Sophie Béjean et Maryse Gadreau
4. Les formes contemporaines de la biopolitique Thibault Bossy et François Briatte
5. Les sources libérales de la biopolitique Jérôme Lamy
6. Le bio-pouvoir aujourd’hui. mardi 15 mai 2012, par Nikolas Rose, Paul Rabinow
« Dans ce contexte, il est bon de se rappeler que la médecine est peut-être le site le plus ancien où l’on peut observer le jeu de la vérité, du pouvoir et de l’éthique en relation à un sujet ou aux possibilités du bien, ou, comme le disaient les Grecs, de la vie bonne. »
7. Biopolitique, utilitarisme et libéralisme John Stuart Mill et les Contagious Diseases Acts Vincent Guillin Dans Archives de Philosophie 2010/4 (Tome 73)
Haro sur l’hôpital public! La Cour des comptes préconise de s’attaquer à l’hôpital
« Chiens de garde » et matons de Panurge – La stratégie des insiders et le mystère du mutisme des outsiders.
Des preuves?
Ecoutez le « C dans l’air » : des trous dans les comptes de l’Etat – Haro!
Ecoutez aussi « le téléphone sonne »: toutes les facettes de l’AP-HP – Haro!
Nos présidents de CME parleront-ils bientôt comme Pauline Joncas-Pelletier (« Les Invasions barbares »). C’est hélas déjà si souvent le cas de nos directeurs.
Comment réduire les budgets sans en avoir l’air… au détriment des patients et de la Sécu (Blog de Nicolas Belorgey)
Pauvre hôpital public!
Brève webographie
La Cour des comptes préconise de s’attaquer à l’hôpital
Comment réduire les budgets sans en avoir l’air… au détriment des patients et de la Sécu (Blog de Nicolas Belorgey)
LE MANDARIN, LE GESTIONNAIRE ET LE CONSULTANT (Frédéric Pierru)
Le tournant néolibéral de la politique hospitalière Frédéric Pierru – Le Seuil | Actes de la recherche en sciences sociales 2012/4 – n° 194 pages 32 à 51
Frédéric Pierru – Réforme du financement de la santé: la raison politique prime sur la raison économique
Santé : « La protection est d’autant moins coûteuse qu’elle est universelle » Didier Tabuteau sur lemonde.fr
La privatisation rampante du système de santé. 2013 (André Grimaldi)
Les réseaux de soins mutualistes en débat. André Grimaldi
Solidarité ou business: lettre ouverte au mouvement mutualiste. André Grimaldi et Frédéric Pierru
Pour le Pr Granger, mutuelles et assurances sont « dangereuses pour la santé »
Une santé moins solidaire. Didier Tabuteau (la politique du salami)
La réforme de l’Etat contre la démocratie locale L’exemple de la « déconcentralisation » de la politique de santé Frédéric Pierru Paru dans Savoir/Agir, n° 11, 2010
L’humain face à la standardisation du soin médical par Élie Azria , le 26 juin 2012
Philippe Svandra. LE SOIN EST-IL SOLUBLE DANS LA BIENTRAITANCE ? Gérontologie et société 2010/2 (n°133)
« Comment être contre la bientraitance ! Pourtant, de la même manière que l’enfer est pavé de bonnes intentions, la bientraitance, sous prétexte de lutter contre la maltraitance, peut nous entraîner vers une normalisation excessive de la relation de soin. La vigilance est donc, ici comme ailleurs, salutaire. »
Faut-il avoir peur de la bientraitance ? Retour sur une notion ambiguë. Philippe Svandra et al.
« Cherchant à dépasser les discours convenus, les auteurs de cet ouvrage proposent une analyse critique de la bientraitance qui éclaire le lecteur sur les enjeux éthiques et les conséquences pratiques de la diffusion de cette notion ambiguë. »
La réingénierie disruptive des professions de santé
« Rien n’est permanent sauf le changement. » Héraclite
Documents: innovation disruptive et stratégie du choc
1. Infirmière clinicienne spécialisée : éléments de cadrage pour les missions, la formation et l’emploi (ARS-IDF 2013)
2. Nurse Practitioners and Primary Care. Federal and state laws and other policies limit how these professionals can help meet the growing need for primary care.
3. L’infirmière clinicienne en bonne voie d’être reconnue… (Infirmiers.com 13.11.13)
4. Vers une pratique avancée pour les professions paramédicales (Infirmiers.com, 31 mars 2014)
5. Débat autour du futur métier d’infirmière clinicienne (Actusoins, 28 mai 2014)
voir aussi Future Loi de Santé : l’UNOFCSMF dit NON aux infirmières cliniciennes
6. Nurses Are Not Doctors Dans le New York Times du 29 avril.
7. Santé : l’Europe fait exploser le numerus clausus (5 avril 2014 – Le Monde)
8. La France pourrait avoir trop de médecins en 2020 (Le Figaro, 21 avril 2014)
Le commentaire: Quand la Harvard Business School réinvente les officiers de santé
- que le produit ne soit pas défini artificiellement et à court terme à partir des données du reporting par une économie industrielle en « filières inversées », poussée à partir de l’amont,
- qu’il réponde, dans une contexte d’asymétrie d’information aux vrais besoins des malades en termes d’outcome, en tenant compte de leur complexité réelle, celle qui n’est pas justement pas captée par le système d’information, et en tenant compte des déterminants réels de l’hébergement hospitalier.
- que si l’outcome individuel du patient ne se dilue pas dans la guimauve de « l’impact » décrit en termes de santé Bien-être. Ce modèle de fonction de production utilitariste de l’action publique, qui confond santé et bonheur des peuples, asservit inéluctablement la médecine à la politique, comme il asservit l’intérêt individuel à l’intérêt collectif.
Source: Healthcare System Overview (Khan Academy)
Quand l’art de la médecine se perd dans l’art de subsister
Les documents
1. Tarifs journaliers des hôpitaux : des écarts considérables « inadmissibles », dénonce une enquête
2. A l’hôpital, des frais opaques et inégaux facturés aux patients
4. L’hospitalisation d’un émir relance le débat sur l’accueil de riches patients étrangers LE MONDE – 19.05.2014 à 10h37
5.Tarifs journaliers pour 2013, établissements publics et privés non lucratifs en Île-de-France. Le fichier existe en format Excel, vous pouvez essayer de le demander à l’ARS- Île-de-France ou aux Fédérations d’établissements.
6. T2Amours, mon pays et Paris
Le commentaire
Quelques textes de Frédéric Pierru pour comprendre les paradoxes de la loi HPST
Frédéric Pierru – Réforme du financement de la santé: la raison politique prime sur la raison économique
La réforme du système de santé vise avant tout à préserver des équilibres politiques qui s’inscrivent dans la longue durée
LE MANDARIN, LE GESTIONNAIRE ET LE CONSULTANT (enfin en ligne!)
Le tournant néolibéral de la politique hospitalière Frédéric Pierru – Le Seuil; Actes de la recherche en sciences sociales 2012/4 – n° 194 pages 32 à 51
L’«hôpital-entreprise» Une self-fulfilling prophecy avortée
Hospital Inc. Le secteur hospitalier à l’épreuve de la gouvernance d’entreprise – Frédéric Pierru
Napoléon au pays du Nouveau Management Public. Frédéric Pierru. L’exemple de la « déconcentralisation » de la politique de santé
Abrégé de décomposition sanitaire: les paradoxes de la loi HPST
« La rhétorique managériale finit même par adopter des formulations à ce point vide de contenu qu’elles n’ont pas de contraire. Avoir l’ambition d’être un leader est engageant, mais qui souhaite adopter la posture du suiveur? Etre le champion de l’excellence est sans doute motivant mais qui rêve d’être celui de la médiocité? Non seulement les mots mais aussi la parole perdent leur sens, générant chez ceux qui écoutent cynisme et désarroi. » François Dupuy « La fatigue des élites
3.L’ennemi interne de Jean Claude Desforges ou le blues du directeur d’hôpital: Texte paru dans » Hôpital et Territoires » écrit par un ancien directeur.
4. HÔPITAL: La réorganisation des soins viendra de l’intérieur – NEJM
Les perles de la sophistique managériale, du « vent » selon les auteurs, y sont surlignées en jaune.
(…) »la coopération se construit dans l’amont de la rencontre avec le patient ».
« Il s’agit de mettre au travail des soignants rompus à l’exercice singulier, sur un amont de cet exercice qui est de niveau organisationnel et de les amener à questionner leurs pratiques en se confrontant à d’autres modes d’exercice que le leur et à d’autres façons de répondre que la leur »
It’s time to defy health-care mandates issued by bureaucrats not in the healing profession. » (Une tribune du Wall street journal du 28/04/14)
7. Chine: comment produire des statistiques fiables (la question des Etats quantophréniques)
« As soon as the government attempts to regulate any particular set of financial assets, these become unreliable as indicators of economic trends. »
Ou plus simplement « Quand une mesure devient un indicateur, elle cesse d’être une mesure ».
8. Une profession de l’Etat providence: le directeur d’hôpital. François-Xavier Schweyer
9. Loi HPST: l’entrée dans le paradigme du tout incitatif en question. Elsa Boubert
(note cet article gagne à être lu après celui-ci: L’«hôpital-entreprise» Une self-fulfilling prophecy avortée
11. Napoléon au pays du Nouveau Management Public. Frédéric Pierru. L’exemple de la « déconcentralisation » de la politique de santé
13. L’avènement de la gestion par pôle Dernier avatar de la lutte de pouvoir à l’hôpital? Robert Holcman
14. Le mandarin, le gestionnaire et le consultant Frédéric Pierru.
Une explication sociologique de la « trahison des clercs »- Retour sur une mobilisation improbable : l’action collective des hospitalo-universitaires contre la réforme de l’hôpital public
Des défaillances du méso-management ou vers l’irresponsabilité sociale de l’entreprise hôpital
Servitude 2.0: quand le constructivisme social rencontre la responsabilité sociale des entreprises
Les documents :
1. Le manager intermédiaire ou la GRH mise en scène. Anne Dietrich
2. Gestion par les compétences et nouvelles formes d’organisation du temps et de l’espace. Valérie Devos Laurent Taskin.
Le commentaire :
- La Gestion des Ressources Humaines (GRH) défend les objectifs du top management en prétendant défendre les employés. Elle vise à internaliser le contrôle de la notion de «compétence» en l’asservissant à la notion de performance interne (outputs myopes) et en la faisant échapper à toute régulation extérieure (aux organisations professionnelles entre autres).
- Le contrôle de gestion défend les objectifs du top management en prétendant défendre les « payeurs » et/ou les contribuables qui sont éventuellement en amont. Le modèle, toujours arbitraire, des « objets de coûts » détermine le découpage des « activités » consommées par la « production » et ce découpage détermine la réingénierie des compétences. En comptabilité « il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations », selon le mot célèbre de Nietzsche.
- La bureaucratie de la qualité top down défend les objectifs du top management en prétendant défendre les usagers, d’où «l’effondrement tranquille de la qualité» (Daniel Lozeau).
Webographie sur la GRH et la fabrication des compétences
1. Quelques définitions et citations à propos des compétences
2. De la fabrication des compétences
3. A. DIETRICH (2002) «Les paradoxes de la notion de compétence en gestion des ressources humaines», Economie et Sociétés, série Sciences de Gestion, n° 31 (nécessite un compte SCRIBD; sinon voir référence 9: Didier Cazal et Anne Dietrich)
4. Où en est le paradigme corporatiste ?
5. La logique de compétence. Stéphane Haefliger
6. Les enjeux de la logique de compétence. Jean-Pierre Durand
7. Incitations comportementales et environnement – centre d’analyse stratégique
8. Connaissances et compétences – Education le chantier en ruine
9. COMPETENCES ET SAVOIRS : ENTRE GRH ET STRATÉGIE ?
10. La performance comme dispositif de gestion ou la construction sociale de l’insignifiance. Jean-Luc Metzger. en pdf: http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=RES_134_0263
et
http://www.cairn.info/revue-reseaux-2005-6-page-263.htm
11. L’ensorcelante ambiguïté de « savoir, savoir-être et savoir-faire «. Jean-Jacques Guilbert
13. Savoir, Savoir-faire et savoir-être : repenser les compétences de l’entreprise. Thomas Durand
14. Exigences de qualité et nouvelles formes d’aliénation. Sami dassa, Dominique Maillard
15. Savoir-être et compétences (1/2 et 2/2) mercredi 16 janvier 2008, Charlène Durand
http://jme.bmj.com/content/36/4/203.short?q=w_jme_current_tab
18. Quel avenir pour la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) ?
- 1. Les oubliettes et la substitution par un nouveau buzzword plus « glamour »?
- 2. La récupération
- 3. L’adoption d’un nouveau paradigme?
Critique de la bureaucratie compétitive
Prendre soin du travail*: contre le flicage, le fichage et les indicateurs myopes
« L’administration par objectif est efficace si vous connaissez les objectifs. Mais 90% du temps vous ne les connaissez pas. » Peter Drucker
Les documents
1. « A Doctor’s Declaration of Independence »
2. Plafonner les dépenses de santé n’a plus de sens (Le Monde, accès limité)
Comment financer la croissance des dépenses de santé ? Brigitte Dormont
3. L’hôpital Robert Debré fichait ses agents
4. Des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture fichés à Robert-Debré
(article du « Canard » scanné)
5. What managers really do? Henry Mintzberg. Wall Street Journal. 2009
(le « deeming »: le management « à portée des caniches »)
6. La surveillance et le people processing (Blog de Pierre Fraser)
7. Hôpital : l’évaluation des médecins par les directeurs est un abus de pouvoir potentiellement dangereux pour les patients et que dénonce le SNAM-HP
8. EVALUER LES MEDECINS SUR DES QUANTITES D’ACTES: CONTRE DES PRATIQUES MANAGERIALES INADAPTEES A L’HOPITAL PUBLIC
9. La déontologie médicale face aux impératifs de marché
« Le contexte normatif marchand, créé par la politique publique, influence la conception d’une activité médicale adéquate. Elle peut donc produire des effets non désirés : augmenter les dépenses et accroître les problèmes d’accès aux soins. »
10. Marchandiser les soins nuit gravement à la santé – Revue du Mauss
Le commentaire
La médecine face au cercle vicieux bureaucratique


La guerre des dieux et « l’extension du domaine de la manipulation »

La société bloquée. Comment sortir de ces querelles de fous?
- Aujourd’hui les « républicains » proposent une bureaucratie dé-marchandisée et respectueuse des injonctions et modèles internationaux des programmes d’ajustement structurels
- Les « libéraux » proposent fidèles à eux-même un marché libre et débureaucratisé sous la régulation d’un Etat qu’ils voudraient minimal mais dont ils n’ont jamais pu penser les limites.
- Le problème non réglé, le paradigme perdu, c’est que font, savent, apprennent en faisant collectivement et organisent les médecins et professionnels de santé au contact du public.
Management décomplexé et dialogue social à l’hôpital


Plus encore …
*Des managers, des vrais, pas des « MBA » (ouvrage en ligne)
Le 1er mai 2014
Coup de froid polaire sur l’hôpital: Mintzberg versus Porter?
Mintzberg contre Porter: professionnalisme vs value-based competition
« On ne peut résoudre les problèmes en utilisant les mêmes modes de pensée que ceux qu’on a utilisé pour les créer. » Albert Einstein
« Entre l’opinion et la connaissance scientifique on peut reconnaître l’existence d’un niveau particulier qu’on propose d’appeler celui du savoir (…); il comporte (…) des règles qui lui appartiennent en propre. » Michel Foucault
« Tout a ou bien un prix, ou bien une dignité. On peut remplacer ce qui a un prix par son équivalent; en revanche ce qui n’a pas de prix, et donc pas d’équivalent, c’est ce qui possède une dignité. » Kant fondements de la métaphysique des mœurs 1785
Les documents
Un article de Delphine Chardon dans le « Quotidien du médecin ». La dé-professionnalisation galopante et la fracture sociale opérée par le management des hôpitaux y est ainsi résumée:
« Les PH hostiles aux pôles, les Conférences veulent leur généralisation. »
Bilan et évaluation du fonctionnement des pôles dans les établissements de santé, conférences hospitalières, mars 2014
Sondage adressé à tous les praticiens hospitaliers (tous statuts) à l’initiative des intersyndicales afin de produire une évaluation des pôles par les acteurs de terrain.
Le commentaire
L’immobilisme en marche: la loi HPST fige la glaciation polaire
La fin des services? Dé-différenciation et désintégration
- Absence de délégation réelle de gestion en particulier pour les ressources humaines ce qui enlève aux pôles tout le sens d’une gestion autonome
- Épaississement extravagant de la pyramide hiérarchique, qui empêche le système de s’écouter, et accroît la toute puissance du nouveau directeur-tyranneau, la sous information et la sous participation des acteurs aux processus de décision, paramédicaux ou médicaux même responsables de « structures internes », universitaires ou non.
- Gigantisme et assemblage PIM PAM POUM, là où il semble que dans certains hôpitaux une logique médicale compatible avec la logique des services soit préservée, à condition d’éviter les gigantopôles ubuesques et ingérables dépassant largement 300 agents et souvent multi-sites.
Les raisons de la casse: la lutte contre le « patrimonialisme » ou le rationnement des soins?
La dé-professionnalisation de la santé en détruit ses cœurs de métiers. Mais que veut-elle « produire » au juste, des gains financiers pour les shareholders ou de la valeur pour les parties prenantes?
Webographie: différenciation et intégration dans le système de soins
3. Lawrence et Lorsch. Differenciation & integration in complex organizations
- La bureaucratie professionnelle Ce chapitre est extrait de « Structures et dynamique des organisations » – (Fiche de lecture)
- Quelques articles, cosignés avec Glouberman, sont entièrement consacrés aux hôpitaux et systèmes de soins:
- Managing the care of health and the cure of disease–Part I: Differentiation – Health Care Manage Rev. 2001 Winter;26(1):56-69; discussion 87-9.
- Managing the care of health and the cure of disease–Part II: Integration – Health Care Manage Rev. 2001 Winter;26(1):70-84; discussion 87-9.
- Voir aussi « Toward healthier hospitals » Health care Manage Rev, 1997,22(4), 9-18 (hélas non accessible en ligne)
- Diagnosis and Solutions
- Identifying the Root Causes
– « Zero-sum competition in health care is manifested in a number of ways, none of which creates value for patients:
– Competition to shift costs
– Competition to increase bargaining power
– Competition to capture patients and restrict choice
– Competition to reduce costs by restricting services »
- What’s value in healthcare. Michael E. Porter, Ph.D. N Engl J Med 2010; 363:2477-2481 December 23, 2010
- Supplementary Appendix 1 – Supplementary Appendix 2
- « Redefining Health Care: Creating Value Based Competition on Results » – Table des matières
- Brillants diagnostics mais, comme souvent prescriptions discutables (value based competition)
Stratégie extérieur intérieur ou intérieur extérieur
Portefeuille de compétences ou portefeuille de produits?
Machiavel régulateur – Quand les politiques publiques de santé se convertissent au gouvernement des "idiots rationnels".
Salut, heureux imputables,
1. la fermeture des enveloppes (Ondam) par les « experts »,
2. l’hyper-rationalisation technocratique qui peut utiliser des incitatifs divers dont les « leurres marchands » pour mieux sidérer les acteurs au niveau micro-économique,
3. enfin la vente par appartements de l’offre de soins et des assurances-maladie au marché, au risque d’accroître démesurément le reste à charge et les inégalités de santé.
» Nous nous trouvons devant une prolétarisation généralisée de l’existence dont les signes les plus patents sont les procédures de normalisation matérielles et symboliques des pratiques professionnelles […] Technicisation, quantification, fragmentation, rationalisation, formalisation numérique, normes gestionnaires agissent alors de concert dans cette prolétarisation des savoirs et des métiers et assurent une hégémonie culturelle nécessaire au pouvoir. […] »
« Il s’agit de faire du « vrai médecin » une « denrée rare » qui doit apporter une valeur ajoutée aux autres soignants auxquels il aura délégué ses compétences incorporées dans des protocoles standardisés. Chacun des professionnels censés remplacer le médecin dispose d’une liste de questions à poser, d’actes à accomplir en suivant le « protocole ». […] Cette rationalité technique est le caractère coercitif de la société aliénée. «
(2) Roland Gori – La fabrique des imposteurs – Les Liens qui Libèrent – Pages 134-135
Source: http://alternative21.blog.lemonde.fr/2013/05/21/hopital-haute-technicite-peu-dhumanite/
Nous représentons ci-dessous comment l’hyper-rationalisation technocratique favorise la division et la dé-professionnalisation de la médecine hospitalière et pourquoi il lui est difficile de résister
La loi HPST, où triomphent les modèles de la bureaucratie d’expertise et du « tout incitatif » peut être représentée ainsi:
Bref, comme dirait Montaigne, nous sommes au rouet.
Esculape vous tienne en joie.
L’art d’ignorer les besoins de soins ou le blues de l’idiot rationnel
1. US Approaches to Physician Payment: The Deconstruction of Primary Care Robert A. Berenson, MD1 and Eugene C. Rich, MD The Urban Institute, Washington, DC, USA; 2 Creighton University, Omaha, NE, USA; 3 Mathematica Policy Research, Washington, DC, USA.
2. Perspective Post-Acute Care Reform — Beyond the ACA D. Clay Ackerly, M.D., and David C. Grabowski, Ph.D. N Engl J Med 2014; 370:689-691 February 20
3. Medicare’s Post-Acute Care Payment: A Review of the Issues and Policy Proposals. December 7, 2012
4. Modèle de détermination du coût de revient des usagers référés dans une programme de réadaptation en déficiences physiques. Michèle Coulmont Chantal Roy, Patrick Fougeyrollas (Université de sherbrooke et Laval)
5. Marc RENAUD Sociologue, département de sociologie, Université de Montréal (1995) “Les réformes québécoises de la santé ou les aventures d’un État «narcissique»”
A lire absolument!
Counter-evidence based policy
Projet de paiement à la qualité – COMPAQ-HPST
http://www.compaqhpst.fr/fr/paiement-a-la-qualite
La sophistique du rationnement aux USA
Blumenthal D et al. Health care spending- a giant slain or sleeping ? N Engl J Med 2013; 26:2551-7
Pour aller plus loin dans le dé-niaisement organisationnel
Les paradoxes des démarches qualité dans les hôpitaux publics: modélisation de formes d’ancrage rivales (Daniel Lozeau) – Lire Lozeau mais aussi Magali Robelet
…………………………………………………………………….
*Crossing the quality chiasm: the IOM Healthcare Quality Initiative
The Institute of Medicine has defined quality as « the degree to which health services for individuals and populations increase the likelihood of desired health outcomes and are consistent with current professional knowledge. »
Qu’on peut traduire par: « la mesure dans laquelle les services de santé pour les individus et les populations augmentent la probabilité des résultats souhaités en santé et sont conformes aux connaissance professionnelles actuelles ». Point important: le modèle de l’IOM ne fait pas entrer de considérations d’efficience dans la définition de la qualité, l’efficience étant une autre dimension, distincte, de la mesure de la « performance ».