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Archives de catégorie : ebm
Bilan médical du lundi 6 février au dimanche 12 février 2023 : Rushdie, ce qui n’évolue pas, MG, paxlovid, masques et Cochrane, EBM, Braun et MG, études alakhon, sotorasib, Daniel Defert
55. Résumé de ce qui n’évolue (toujours) pas : Les putains de compagnie d’assurance qui demandent aux médecins traitants de remplir des dossiers qui nécessitent de ne pas respecter le secret professionnel avec la bénédiction du Conseil de l’Ordre … Continuer la lecture
Bilan médical du lundi 30 janvier 2023 au dimanche 5 février : Cochrane, masques, morts subites, monkey pox, médecine consumériste, chronicité, obésité, EBM, prégabaline et gabapentine, accidents de travail.
1959 – KIND OF BLUE Bill Evans, Miles David, Cannonbal Adderly & John Coltrane via @Rpanh45. Fallait-il que la Cochrane publie des résultats négatifs sur les masques ?Voici la publication de la Cochrane : LA. qui conclue à l’inefficacité … Continuer la lecture
Bilan médical du lundi 23 au dimanche 29 janvier : IPA, EBM, IC, Davos, Georges Monbiot, études alakhon, livre blanc de la SFPT, fresques, FDA, Mahmoud Zureik
« Don’t fight your demons. Your demons are here to teach you lessons. Sit down with your demons and have a drink and a chat and learn their names and talk about the burns on their fingers and scratches on their ankles. Some of them are very nice. » … Continuer la lecture
La médecine rationnelle ou EBM

L’evidence based medicine n’est rien d’autre que le nom en langue anglaise de la médecine rationnelle. Elle remonte au moins au 19e siècle. Dans sa forme moderne, elle fait se rencontrer les meilleures données de la science et l’expertise clinique du soignant avec les valeurs et décisions du patient. La médecine rationnelle est ancienne Il … Lire la suite Continuer la lecture
Bilan médical du lundi 31 octobre au dimanche 6 novembre 2022 : Oncologie pratique, EBM piétinée, Vallancien, douleur, mortalité covid, covid long, consultation, sismothérapie, bronchiolite…
La médecine à l’estomacNous avons cent fois ici dénoncé les médecins qui confondaient l’exercice de la médecine et la pédagogie de la santé publique avec des photoreportages dans Gala, Ici-Paris ou Closer, ces médecins qui se faisaient photographi… Continuer la lecture
Bilan médical de la semaine du lundi 28 mars au dimanche 3 avril 2022. Vaccin, EBM, mammographie, conflits d’intérêts, le mépris des MG.
96 % des habitants d’Ile-de-France sont en zones sous dotées en médecinsEfficacité de la troisième dose du vaccin Pfizer. Mais.Une étude contrôlée menée par Pfizer (ICI) à partir du premier août 2021 sur plus de 10 000 patients (âge moyen 52 ans)… Continuer la lecture
Palmarès de l’inutilité
Les plus méchants des analystes considèrent que 99% des publications médicales sont erronées ou frauduleuses, les plus acerbes jugent que 90% sont inutiles, les plus rigoureux dépassent parfois ces indécents pourcentages. Les revues scientifiques qui les ont publiées sont évidemment moins sévères, mais finissent par avouer que plus de la moitié ne méritaient rien d’autre …
Cases
Je n’ai jamais aimé les cases. Littéraire ou scientifique. Somatique ou psychiatrique. Généraliste ou Psychiatre. Psychologue ou psychiatre. Psychanalyste ou Neurocognitiviste. Et j’en passe. Ces choix artificiels entre différentes boites, utiles pour … Continuer la lecture
Reversals: lorsque des pratiques de soins répandues s’avèrent infondées
Les pratiques de soins ne sont pas toujours adoptées par les médecins et le public pour de bonnes raisons. Lorsque c’est le cas, les « reversals » permettent de redonner du sens aux soins.
L’article Reversals: lorsque des pratiques de soins répandues s&r… Continuer la lecture
L’Evidence-Based-Medicine (EBM) : une tentative de définition
Tout le monde en parle, la plupart des médecins la critiquent, peu la défendent et peu, parmi les pour et les contre, en connaissent la définition originelle, les raisons de…
L’article L’Evidence-Based-Medicine (EBM) : une tentative de définition est apparu en premier sur Medcritic.
Médecine, intégrité scientifique et essais cliniques en situation d’urgence sanitaire
En France, l’actualité scientifique et sociétale se croisent sur la question de la COVID-19 et de son tant espéré traitement. Tous les yeux sont rivés sur le Pr. Raoult et sa chloroquine. La science et la société ne se chevauchent … Lire la suite… Continuer la lecture
Médecine, intégrité scientifique et essais cliniques en situation d’urgence sanitaire
En France, l’actualité scientifique et sociétale se croisent sur la question de la COVID-19 et de son tant espéré traitement. Tous les yeux sont rivés sur le Pr. Raoult et sa chloroquine. La science et la société ne se chevauchent … Lire la suite… Continuer la lecture
APHORISMES COVIDIENS
5 avril 1″Les périodes de péril mettent les âmes à nu »(email d’Irène Frachon reçu le 13 mars 2020, alors que nous échangions sur l’arrivée de l’épidémie)2Quand on voit le nombre de médecins qui révèlent sur les réseaux sociaux des compé… Continuer la lecture
EBM revenons aux fondamentaux
Beaucoup de médecins se réclament de l’Evidence-based medicine ou EBM. Mais savent ils ce qu’est réellement l’EBM? Je rappelle ici quel était l’état d’esprit des pionniers de l’EBM au travers de leur article fondateur.
L’article EBM revenons aux fondamentaux est apparu en premier sur Medcritic.
Automobile inhibitrice
Après des millénaires d’individualisation et d’empirisme, le soin médical est devenu populationnel dans les années 1960 avec la domination de la médecine dite « basée sur les preuves » – ces preuves étant exclusivement statistiques. Nos cerveaux avaient été façonnés pendant des milliers d’année pour évaluer le soin à court-terme sur des critères individuels, c’est ce que …
15, médecins et pharmaciens indépendants de l’industrie pharmaceutique dénoncent « l’appel des 50 » au nom de l’intégrité et de la raison (2)
Comme le Pr RAOULT le disait : « Aujourd’hui il est interdit de réfléchir, d’être intelligent » , en voilà une nouvelle « preuve ». J’ai rendu compte sur mon blog, la semaine dernière, d’un appel de 15 professionnels de santé qu… Continuer la lecture
EBM et maladies chroniques
« EBM » est le sigle de « evidence based medicine » ou « médecine basée sur les preuves ». Ce concept promu dans les années 1960 recèle une insulte envers nos ancêtres médecins. Tous les diagnostics étaient déjà basés sur de solides preuves depuis la … Continuer la lecture → Continuer la lecture
Point de situation sur la crise Cochrane
Comme tous ceux qui se préoccupe de l’indépendance en médecine en général et de la qualité des publications médicales en particulier, je suis avec beaucoup d’intérêt la crise qui secoue la collaboration Cochrane. En effet depuis de nombreus… Continuer la lecture
Des nouvelles du ministère de la vérité?
Nous avons vu dans un premier volet que « le ministère de la vérité » s’occupait de vaccination antigrippale et de dépistage du cancer du sein. Mais est-ce les deux seuls sujets dont ce ministère s’occupe? Il n’est est rien. C’e… Continuer la lecture
Quel est le problème avec l’homéopathie?
Condamnés par l’Inquisition, de Eugenio Lucas Velázquez (1862), Musée du Prado. Il y a quelques billets de cela, j’évoquais la « guerre » que se livrent les médecins pour la suprématie de leur façon de penser et d’exercer. Plus… Continuer la lecture
Merci Twitter
Twitter dont je possède un compte depuis maintenant plusieurs années est un réseau social capable du meilleur comme du pire. Je voudrais aujourd’hui parler du meilleur. Il me permet de suivre nombres de mes confrères qui mettent en ligne pour une… Continuer la lecture
Faire marcher l’EBM pour les patients individuels
Ce texte est une traduction de : Making evidence based medicine work for individual patients de Margaret McCartney, general practitioner, Julian Treadwell, general practitioner, Neal Maskrey, visiting professor, Richard Lehman, senior advisory fellow in primary care BMJ 2016; 353 doi: … Lire la suite → Continuer la lecture
Laissez-moi vous guider dans Cochrane
L’ambition de Cochrane est grande : To make Cochrane the ‘home of evidence’ to inform health decision making and become the leading advocate for evidence-informed health care. Faire de Cochrane la ‘maison des données probantes’ pour instruire la prise de … Lire la suite → Continuer la lecture
Le mirage de l’expérience thérapeutique
L’Evidence Based Medecine (EBM, traduit en français par Médecine Fondée sur les Preuves) est définie au travers de trois composantes : les meilleurs preuves disponibles l’expérience du médecin les valeurs ou préférences du patient Ce qui concerne les meilleures preuves … Lire la suite → Continuer la lecture
JUSTE APRES LE RAMASSAGE DE PATATES
* Pr Jean Sénécal, Pr Michel Roussey and co CHU Rennes
Des mots au service de la décision partagée face à l’incertitude
Les fanatiques de l’EBM (evidence-based medicine), en français, médecine basée sur les preuves ont un début de phrase mantra: « There is no evidence to suggest » ou « Il n’y a pas de preuve pour suggérer ». Après, vous pouvez mettre ce que … Continuer la lecture → Continuer la lecture
l’ EBM est récupée par le marketing pharmaceutique
J’ai lu cette semaine l’article de Des Spence dans le BMJ : Evidence based medicine is broken. Des Spence est un médecin généraliste qui exerce à Glasgow et que j’ai découvert grâce au Docteurdu16. L’ EBM , Evidence Base Médecine est un concept que l’on peut traduire en français par Médecine fondée sur les faits […] Continuer la lecture
Les nouveaux paradoxes de la médecine de Luc Perino
Je viens de lire « Les nouveaux paradoxes de la médecine » de Luc Perino. Luc Perino est médecin généraliste. J’ai découvert ses écrits via son blog sur la plateforme du Monde. J’aime bien ses notes concises orientées santé publique. Mathieu Vidard a récemment reçu Luc Perino dans La Tête au Carré et ça m’a donné envie… Continuer la lecture
Niveaux de preuve
Il y a une petite quinzaine d’année, un prof de l’école vétérinaire de Nantes intervenait dans un quelconque congrès de médecine vétérinaire auquel je participais. Je ne me rappelle plus du sujet, mais je me souviens de son introduction, et de sa conclusion. Un gars plutôt dynamique, blagounettes à l’appui, sourire ultra-bright, qui m’a plutôt donné un fort a priori négatif. Son propos était de confronter je ne sais plus quelle entité pathologique à l’EBM.
Ouais, j’avais achevé mes études, et passé ma thèse depuis peu. Et je n’avais jamais entendu parler de ce truc. EBM, Evidence-Based Medecine. Certains préfèrent SBM (science-based medicine), ou médecine basée sur des preuves, en bon français. Cette logique allait devenir, petit à petit, l’étalon-or de la bonne pratique médicale. Mais à l’époque, je découvrais un concept. Ou plutôt, je m’énervais contre. Bien sûr que la médecine devait être basée sur des preuves. On n’allait quand même pas soigner les animaux ou les gens sur des simples avis de type variés, quelle que soit leur expérience, ou sur un fatras d’habitudes accumulées, quand même. Il y avait le sérieux des AMM des médicaments, les publis scientifiques qui fondaient toute la connaissance médicale, malgré leurs inhérentes limites, bref, je ne voyais pas ce qu’il y avait de nouveau là-dedans.
J’étais jeune, naïf et idéaliste. J’allais tomber de très haut. Pas au cours de cette conf’, non, ma chute allait être plus lente, plus progressive. Il me fallait le temps de réaliser que non, définitivement, aussi pertinente qu’ait été ma formation, aussi motivés qu’aient été mes profs, tout ce que j’avais appris ne respectait pas, loin s’en faut, les standards de l’EBM. Il faut bien reconnaître deux limites à la formation d’un jeune vétérinaire de l’époque (pas si lointaine, gamins) : j’avais appris pléthores de choses sur la pathologie, la sémiologie, toutes les bases du vivant (anatomie, physio, etc), j »avais appris plein de trucs sur la pharmacie, mais je n’étais pas prêt à soigner des animaux. Alors j’ai copié les premiers vétos avec lesquels j’ai bossé. Ou je les ai choisis en anti-modèle, selon les cas.
Il m’a fallu du temps pour repasser tout cet apprentissage « sur le tas » au filtre de ma formation initiale puis continue.
Je suis devenu exigeant sur le niveau de preuve, et je viens de lire un article très intéressant sur ce concept a priori assez simple, écrit par le Dr Steven Novella sur le blog Science-based Medicine. Je vous en propose, avec son accord, une traduction, après vous avoir rappelé, suite au commentaire très pertinent de docdu16, que l’EBM ne se réduit pas au niveau de preuves (les meilleures données cliniques externes), mais qu’elle doit aboutir à une décision en y confrontant les préférences du patients et l’expertise propre au clinicien.
Les niveaux de preuve
Les défenseurs de la médecine basée sur la science sont souvent attaqués sur le mode : que vous faut-il pour vous convaincre de l’efficacité de la médecine au lait de vache sacrée ? Ce défi contient une accusation à peine voilée : quelles que soient les preuves que je vous offrirai, je ne réussirai pas à vous convaincre car vous êtes un foutu sceptique.
Pourtant, il y a un seuil, un niveau de preuve qui me convaincrait de n’importe quoi. En réalité, je suis convaincu que nombre d’affirmations scientifiques sont très probablement vraies – en tout cas suffisamment convaincu pour en conclure qu’elles sont vraies. Ce qui, en médecine, signifie que je suis assez convaincu pour les utiliser comme base de ma pratique médicale.
Il y a de nombreuses différences de fonctionnement entre les pratiquants de la médecine basée sur la science (EBM) et ceux qui acceptent les allégations et les pratiques que nous considérerions comme de la pseudoscience ou de la fraude, mais j’ai récemment été frappé par une différence bien particulière : le seuil auquel nous plaçons le niveau de preuve exigé avant d’accepter une allégation.
La semaine dernière, j’ai participé à un débat sur la légitimité de l’homéopathie (vous pouvez lire mon compte-rendu complet ici, et ici). Face à moi se trouvait Andre Saine, un naturopathe canadien, doyen de l’académie d’homéopathie canadienne. Il y avait, en résumé, une différence-clef entre la position de Saine et la mienne pendant ce débat : il accepte des preuves extrêmement faibles pour confirmer la réalité de l’homéopathie. Son degré d’exigence en termes de niveau de preuve est incroyablement bas.
IEt pourtant il était certain que les preuves qu’il apportait ne pourraient que convaincre les sceptiques. J’en suis arrivé à la conclusion que Saine n’avait aucune notion du niveau de preuve habituellement exigé en médecine, et en science de manière plus générale.
Que vous faudrait-il pour me convaincre ?
Nous avons beaucoup écrit sur ce à quoi ressemblent des preuves convaincantes. J’ai également écrit sur des sujets scientifiques en dehors de la médecine, et cela m’a aidé à avoir une perspective plus large. Ainsi, par exemple, les adeptes des perceptions extra-sensorielles acceptent également des preuves extrêmement faibles.
Que faut-il pour que la communauté scientifique accepte la réalité d’un phénomène ? Et pour qu’elle écarte les explications alternatives ?
Voici les quatre critères qui doivent être remplis simultanément pour qu’une preuve scientifique soit convaincante :
1- Des études à la méthodologie rigoureuse, conduite avec un insu adapté (explication ici en français), suffisamment puissantes, qui définissent et contrôlent de manière adéquate toutes les variables pertinentes (et confirmées en passant l’épreuve de la relecture par les pairs et l’analyse post-publication).
2- Des résultats positifs statistiquement significatifs.
3- Un ratio signal/bruit raisonnable (avec une pertinence clinique en ce qui concerne les publications médicales, pour que nous puissions distinguer le signal du bruit dans notre pratique)
4- L’expérience doit être reproductible de manière indépendante : quelle que soit la personne reproduisant l’expérience, l’effet doit être détecté sans équivoque.
Nous constatons souvent avec les approches médicales douteuses (comme l’homéopathie) que seul le critère numéro 2 est nécessaire : toute étude avec une signification statistique est considérée d’une fiabilité à toute épreuve.
Nous voyons également souvent un tour de passe-passe semblable à celui des vendeurs de voitures neuves. Ces derniers vont utiliser la méthode des quatre cases, divisant une feuille de papier en quatre carrés. Dans le premier, il y a le prix de la voiture, dans le second, le taux d’intérêt, dans le troisième, l’acompte, et dans le quatrième, la remise. Les mensualités seront calculées sur cette base.
L’astuce du vendeur de voiture consiste à exploiter cette méthode pour être sûr d’y gagner : si la remise est élevée, le prix de la voiture le sera aussi. Vous ne ferez jamais une bonne affaire sur les quatre case à la fois.
Les partisans des pseudo-sciences travaillent de la même façon. Ils proposent des études qui satisfont à un, parfois deux des critères cités plus haut, mais jamais aux quatre à la fois. Ils proposeront des études mal conçues avec des résultats positifs, ou des études bien menées avec des résultats positifs mais aucune pertinence clinique, ou impossibles à reproduire.
On n’obtient jamais les quatre critères à la fois pour une simple et bonne raison : le phénomène mis en avant n’est pas réel. Seul un effet réel sera obtenu de façon répétée dans des études rigoureuses.
Il faut bien comprendre que ces critères sont la base de la reconnaissance scientifique, sans même parler de plausibilité a priori. Pour chaque critère, il faut en apprécier la qualité : à quel point une étude est-elle rigoureuse, combien de fois l’expérience a-t-elle été reproduite, quelle est l’ampleur de l’effet ? Moins une allégation est plausible, plus le niveau de preuve devrait être élevé pour la démontrer.
Les homéopathes et les adeptes des sciences peu plausibles n’aiment pas ce raisonnement. Ils le raillent sous l’appellation de « biais de plausibilité« . Les autres appellent cela « la science ».
Il est cependant important de signaler que sans même parler de plausibilité ou de probabilité a priori, l’homéopathie n’arrive de toute façon pas à satisfaire aux critères scientifiques minimaux de recevabilité. Elle ne s’en approche même pas, même en lui concédant le bénéfice du doute.
Pour la défense du seuil de niveau de preuve
Si vous êtes convaincu par la réalité de quelque chose comme l’homéopathie, l’acupuncture, la médecine énergétique ou toute autre pratique aussi improbable, le seuil d’acceptabilité semble injuste. Il passe pour une astuce inventée par les sceptiques pour nier la réalité de vos fabuleuses pratiques médicales.
Ce niveau de preuve est, pourtant, le standard scientifique (bien sûr, ce standard peut être plus ou moins élevé, mais il s’agit là du seuil minimum).
L’EBM repose partiellement sur le principe qu’un standard aussi rigoureux est justifié et nécessaire, et qu’il devrait sans doute être même plus élevé qu’il n’est actuellement. Nous pourrions écrire un article sur chacune des raisons qui justifient cette position, mais on peut les résumer de la façon suivante :
- La recherche médicale est un domaine complexe car les gens sont, de manière générale, une variable et un système « bruyant » qui rend difficile la conception des études et le contrôle des variables.
- Les effets placebos sont variés et difficile à comprendre.
- Le degré de liberté des chercheurs rend possible la fabrication de résultats positifs même à partir d’un phénomène qui n’existe pas. Ceci implique une rigueur toute particulière dans la conception et la réalisation des études, ainsi que la possibilité de reproduire les résultats de manière indépendante.
- La plupart des études publiées sont fausses, parce que la plupart des idées nouvelles ne fonctionnent tout simplement pas, parce que la plupart des recherches sont préliminaires et tendent donc à aller dans le sens du chercheur (explication en français du biais de confirmation).
- Il y a parfois des fraudes dans la recherche scientifique.
- Le biais de publication frappe toute la littérature scientifique (explication en français ici).
- Il y a un biais financier considérable dans la recherche médicale, puisque c’est une science appliquée dont les bénéfices peuvent se compter en milliards.
- Les humains sont, de manière générale, sujet à de nombreux biais cognitifs et heuristiques (explication en français ici, ce sont des notions très importantes pour comprendre l’importance de l’EBM), failles logiques, faux souvenirs, mauvaises perceptions, et autre mécanisme d’auto-persuasion. Il faut être conscient que l’on peut nous amener à croire à peu près n’importe quoi.
Conclusion
La science rigoureuse nous ancre à la réalité. Sans elle, nos croyances nous plongent dans un monde imaginaire qui satisfait à nos désirs et émotions mais qui n’a plus grand chose à voir avec la réalité. On peut nous amener à croire que l’eau pure peut se souvenir de « l’essence » d’une substance qui fut diluée en elle, et que cette essence peut soigner des gens en fonction de critères sans aucun lien avec leur maladie, tels que leur personnalité.
Sans cadre scientifique, nous croirons à la magie. C’est une tendance qui appartient à notre héritage, à notre évolution. Mais notre capacité à la logique et à la pensée critique également !
Depuis deux siècles, la médecine scientifique a mûri, nous avons appris à étudier les maladies et la médecine de plus en plus rigoureusement. Nous avons beaucoup appris sur notre capacité à nous mentir à nous même, et sur les moyens subtils de manipuler les données et la recherche.
Nous savons maintenant comment prouver qu’une chose est réellement réelle, pas qu’elle a juste l’air d’être réelle. Nous devrions résister avec vigueur à ceux qui tentent de rejeter cette sagesse durement acquise parce qu’elle menace les croyances qu’ils chérissent.
Voilà pour la traduction de l’article. Que puis-je ajouter ?
Que la médecine que nous pratiquons n’est que partiellement EBM. Tout ce que nous faisons n’a pas été prouvé. Beaucoup de choses sont faites « parce que ça marche », même si l’on n’a parfois qu’une idée assez médiocre des raisons pour lesquelles ça marche. La science progresse, de plus en plus de pratiques sont confirmées. D’autres sont écartées. Il faut continuer dans cette voie. Appliquer avec prudence ce qui marche, même si l’on ne sait pas vraiment pourquoi, et avoir conscience de ces limites ! Une pratique purement EBM est impossible, car les gens et les maladies ne sont pas des chiffres. Mais cet argument, qui est utilisé par les adversaires de l’EBM, ne justifie en aucun cas son abandon ni, à l’inverse, de se dire que tout est permis parce qu’après tout, c’est pas parce que quelque chose n’est pas prouvé que ça ne marche pas.
La critique et la rigueur ne concernent pas que les médecines alternatives : il faut appliquer ce niveau d’exigence à la médecine « normale ». Il faut savoir remettre en question, rester vigilant, être prêt à revoir ses a priori. ce n’est pas facile. Être sceptique, c’est aussi être ouvert d’esprit : il ne faut pas non plus rejeter une idée parce qu’elle ne nous plait pas. Mais il est hors de question d’accepter une pratique potentiellement dangereuse pour le patient s’il en existe une autre dont les effets, les bénéfices et les limites sont connus et acceptables.
On a beaucoup parlé ces derniers temps du scandale du Mediator, de celui des pilules de troisième et quatrième génération, du dépistage du cancer de la prostate et de celui du sein (je parle de médecine humaine car c’est là qu’on a le plus de donnée, vous comprenez la logique). Je crois en la science pour sa capacité à se critiquer elle-même, tout le temps. C’est pour moi le plus important des points faibles de la plupart des pratiques alternatives. Et la différence entre la science et la croyance.
Un grand merci à @Drkalee, @La_Bzeille, @lenatrad, @Dr_Ezrine, @zeJeeP, @mildis, @jabial, @13Atg, @zecalvin, @Bidibulina, @monosynaptik, @CharlineDAVID et aux autres twittos qui m’ont aidé dans cette traduction. Remerciements tout particuliers à Borée.
Ce billet est dédié aux chaussettes de Jaddo.