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Méta
Archives de catégorie : dépistage organisé
Edition spéciale : une étude néerlandaise montre un sur diagnostic de 50 % lors du dépistage organisé du cancer du sein sans bénéfice net sur la mortalité.
Abstract
Octobre noir.
Quelques faits (et personne ne pourra dire après : je ne savais pas ; mais comme toujours certains, qui garderont leurs postes, affirmeront : la vérité scientifique change ; les plus nombreux rétorqueront : nous nous fiions aux autorité) :
- Le dépistage organisé du cancer du sein ne sauve pas de vies chez les femmes de 50 à 74 ans.
- Plus on pratique de mammographies et plus le nombre de diagnostics de cancers du sein augmente mais la mortalité par cancer du sein est stable.
- Le nombre de sur diagnostics et de sur traitements (et je rappelle que le sur traitement signifie parfois le combo complet chirurgie/radiothérapie/chimiothérapie) atteint selon les études 20 à 50 % des patientes.
- Avant 50 ans et en absence d’antécédents familiaux de cancer du sein, le sur diagnostic est encore plus important.
- En France plus de 2 millions de mammographies sont effectuées chaque année.
- En France il y a environ 50 000 nouveaux cas de cancers du sein diagnostiqués (allez faire un tour au point 3 pour imaginer ce que cela signifie).
- Madame Buzyn trouve que tout cela est très normal.
- Les femmes sont manipulées (voir ICI sur le blog de JB Blanc) mais puisque je suis un homme il vaut mieux que je me taise ; on leur ment, on leur fait peur, on leur fait des sur promesses.
- Les courses « roses » sont des opérations commerciales banales encouragées par les autorités.
- Les choses ne sont pas près de s’arrêter.
- Pour plus d’informations allez lire le site Cancer Rose.
- Et lisez Rachel Campergue qui a tout dit : LA.
Y a-t-il un consensus scientifique concernant le dépistage organisé du cancer du sein ?
Médecin généraliste, rédacteur senior de la revue indépendante Prescrire, le Dr Jean Doubovetzky(1) est avec Cécile Bour l’un des principaux animateurs du mouvement cancer rose. Suite à son interview dans Paris Match une discussion s’est déroulée sur le forum des … Lire la suite → Continuer la lecture
Ce sont des raisons non administratives qui vont me faire cesser de pratiquer la médecine.
Voici un aperçu minimaliste de mes petites peines de médecin. Je dis « petites peines » car ce ne sont que des petites peines comparées à celles qu’endurent les patients.
- Parce que je passe trop de temps à informer les patientes (et certainement pas assez), quand elles ont reçu la convocation de l’ADMY (l’association des médecins des Yvelines qui gère l’affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer du sein (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants, surtout quand ils doivent dire la médecine en contradiction avec ce qui est raconté partout dans les media grands publics)… Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI par exemple).
- Parce que je passe trop de temps à informer les patients (et certainement pas assez), quand ils ont reçu la convocation de l’ADMY (l’association des médecins des Yvelines qui gère l’affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer colorectal (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants)… Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
- Parce que je passe trop de temps, en contradiction avec ce qui est raconté presque partout dans les media grands publics, à informer les patients qui désirent que je leur prescrive un dosage de PSA… sur le rapport bénéfices/risques de cet examen qui n’est pas recommandé comme dépistage systématique. Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
- Parce que je me lasse de découvrir que l’on a dosé le PSA à l’un de mes patients (à l’insu de son plein gré) lors de son passage à l’hôpital ou chez un spécialiste bien intentionné (je ne parle pas des urologues dont le métier est de doser le PSA), ou à la médecine du travail, ou dans les centres d’examens périodiques de santé, pour un cor au pied, un rhume, voire une spondylarthrite ankylosante, que l’on a fait doser le PSA, comme ça, sans prévenir le patient… et sans l’informer du rapport bénéfices/risques de cet examen (cf. supra).
- Parce que j’en ai assez de constater que nombre de patientes sont convoquées tous les trois mois par leur gynécologue pour renouvellement de pilule et tous les ans pour frottis du col utérin contrairement à toute logique et à toute preuve scientifique. Et de devoir leur expliquer (perdre mon temps) que l’on peut prescrire la pilule pour un an et que le délai entre deux frottis est de trois ans.
- Parce que j’en ai assez que les consultations de mémoire aboutissant à un diagnostic d’Alzheimer chez « mes » patients se terminent dans 99,9 % des cas par la prescription d’un prétendu médicament anti Alzheimer par les spécialistes de la question… (on me dit dans l’oreillette que pour cause de trop grande efficacité ces médicaments sont sur le point d’être déremboursés).. et parce que je passe trop de temps à expliquer la famille, le plus souvent en vain, que les médicaments prétendûment anti Alzheimer sont à la fois inefficaces et potentiellement dangereux. « Vous en ont-ils parlé quand le médicament a été prescrit ? – Non. »
- Parce que j’en ai assez que les patients soient obligés, au décours d’un passage aux urgences, chez le dentiste, chez le dermatologue, le cardiologue ou le rhumatologue, de venir me voir parce qu’on leur a dit que ces professionnels de santé ne faisaient pas d’arrêt de travail et qu’ils devaient aller en demander un à leur médecin traitant, ce qui nous gâche la vie.
- Parce que j’en ai assez que les patients, après avoir consulté les centres anti douleurs où ils ont à peine été interrogés/examinés, ressortent avec des ordonnances stéréotypées de pregabaline et consorts.
- Parce que j’en ai assez de constater que les patients sortant des centres de cardiologie post infarctus soient (encore) traités par procoralan, crestor, tahor, exforge, c’est à dire passer du temps à aller à l’encontre de la prescription d’un de mes confrères. Lassitude.
- Parce que j’en assez de devoir surveiller les INR flottants de patients qui ont reçu du sintrom ou du previscan à la sortie de l’hôpital au lieu de la bonne vieille coumadine, produit le plus prescrit dans le monde.
- Parce que j’en ai assez que des patients étiquetés BPCO par des pneumologues n’aient pas de BPCO et que je doive supprimer des traitements inefficaces, c’est à dire passer du temps à aller à l’encontre de la prescription d’un de mes confrères.
- Parce que j’en ai assez que le pharmacien ou le médecin du travail (le docteur S sur twitter se reconnaîtra) dise qu’il est nécessaire de prescrire un de mesure de glycémie capillaire à un patient diabétique non id.
- Parce que j’en ai assez que les consultations de cardiologie passent presque systématiquement par la case échographie, épreuve d’effort, voire scintigraphie d’effort, voire coronarographie, voire dilatation, voire stents, voire… chez des patients qui ne le méritaient pas.
- Parce que j’en ai assez que la prévention des risques évitables soit en France aux abonnés absents (alcool, tabac, junk food, par exemple) et que je doive passer mon temps à lutter, en mon cabinet, contre les différents lobbys qui ont pignon sur rue dans tous les media… et au risque de passer pour un ringard…
- Parce que j’en ai assez de devoir me désoler que… mes confrères, mes consoeurs, et cetera…
- Et je n’ai pas parlé de l’oncologie, des soins dits palliatifs, de l’hospitalocentrisme et de l’excès de lutte contre l’incertitude. Voir le blog….
Désorganiser le dépistage organisé du cancer du sein. Prolégomènes.
![]() |
Commission de la vérité et de la réconciliation. Afrique du Sud. |
Les éléments de preuves s’accumulent sur l’inefficacité du dépistage organisé du cancer du sein en termes de mortalité globale, de sa futilité en termes de mortalité spécifique mais surtout de sa dangerosité en termes d’effets collatéraux majeurs.
Et nous savons.
Le problème central que j’évoquerai dans le prochain billet est celui des citoyennes qui ont des seins et qui n’ont pas tous les éléments pour choisir de façon raisonnée comment gérer le risque d’avoir un jour un cancer du sein et comment le savoir.
Je vous propose pour vous attiser l’infographie réalisée par JB Blanc que vous pouvez retrouver sur son site avec des commentaires appropriés (LA).
Merci donc de lire ce billet de JB Blanc avec attention.
Il m’étonnerait, et alors que le Ministère de la Santé demande à l’une de ses agences, l’Institut National contre le cancer (INCa), dont elle nomme les dirigeants non en raison de leurs activités de recherche ou de leur sens clinique mais parce qu’ils seront « politiques », « compliants », « observants » des politiques gouvernementales fondées sur la soumission au lobby santéo-industriel, d’organiser une large concertation citoyenne pour, ouvrons les guillemets, ouvrez vos oreilles, on se demande dans ce gouvernement et notamment dans ce ministère à l’agonie s’il existe une once de morale commune, améliorer le dépistage du cancer du sein (LA), c’est à dire bâillonner les opposants à ce dépistage organisé. C’est un peu comme si ce même Ministère de la santé faisait organiser par le Comité du sucre une large concertation citoyenne pour améliorer la consommation des boissons sucrées !
Cela fait du bien qu’une plume différente, celle de JB Blanc, tout comme celle de Sylvain Fèvre (voir LA pour le blog), et neuve dise ce que nos pionniers, Bernard Junot (malheureusement décédé), Peter Gotzsche (voir en particulier ce document Nordic Cochrane en anglais LA) lâché par Cochrane sur les psychotropes et par les Danois), Rachel Campergue (ICI pour son blog) (dont l’exil nous prive de son regard acéré de femme qui n’est ni médecin ni malade, le dernier billet date de décembre 2014, LA, et confirme que son point de vue est toujours aussi pertinent), nous ressassent depuis longtemps…
Et j’imagine que cette lecture fera plaisir à celles qui ont vécu le cancer du sein, celles qui pensent avoir été sauvées par le dépistage et celles qui croient avoir été sauvées par les traitements, quant aux autres, on les aime encore plus. Mais je m’arrête : pas de pathos.
Mais il me semble qu’un certain nombre de verrous (les blocages intellectuels dont je vous parlais plus haut) ne sont pas prêts d’être forcés. Chez les médecins comme chez les citoyennes et citoyens.
Je me rappelle, et surtout n’imaginez pas une seconde que je me prenne pour un lanceur d’alerte, je suis un esprit lent, prudent, pas très fort en calcul, en statistiques, je dois réfléchir à deux fois avant d’interpréter les rapports de cote, les valeurs prédictives positives et autres babioles qui devraient être acquises dès la première année de médecine, je me rappelle donc les conversations privées avec Marc Girard, c’était le début des années 2000, quand il me parlait de la connerie de la mammographie, il disait même cette saloperie, et que je n’avais pas encore lu Junod (qu’il m’a fait lire) et consorts (certains articles étaient d’une complexité rare)… Puis les choses se sont précisées avec les 2 numéros de Prescrire en 2007 et les avis de la Cochrane nordique déjà citée (Peter Gotzsche !). Mais que c’est dur quand on est un médecin généraliste que de devoir tout seul, aidé d’amis et de collègues (Dupagne, Braillon, Lehmann, Baud, Nicot), d’associations (et le Formindep a joué un rôle très fort, il faut le souligner, pour populariser les travaux de Bernard Junod membre du Formindep), de profanes (Rachel Campergue), de patientes (Martine Bronner, Manuela Wyler et d’autres), d’aller à l’encontre de ce qui se dit et écrit partout, penser contre l’Etat et son lobby santéo-industriel, de serrer les fesses comme dirait Christian Lehmann quand il s’agit de prendre des décisions avec « ses » malades qui pourraient nous être reprochées ensuite. Car la différence entre le cancer du sein et le cancer de la prostate est la suivante : dans le cas du cancer du sein les recommandations officielles ne se posent pas de questions et il sera possible de se retrouver devant un tribunal et il sera possible de se faire attaquer par des experts « officiels » qui enfonceront le brave médecin qui n’aura fait que lire la littérature… tandis que dans le cancer de la prostate les recommandations sont presque claires bien que tous les urologues (que ceux qui ne le font pas envoient un message, cela ne bloquera pas le site) dosent le PSA systématiquement et que presque tous les médecins généralistes font idem mais, et Dominique Dupagne nous l’a montré, il sera possible en ce cas de se défendre victorieusement malgré les attaques ignominieuses des experts urologues patentés…
Commençons par le problème du sur diagnostic : le sur diagnostic n’est pas un faux positif !
Terminons par cette notion incroyable : il y a des cancers qui disparaissent tout seuls !
Nous aborderons dans le billet suivant le problème de la transition. Que faire ? Comment agir pour passer d’un système qui ne marche pas à un système qui permet de reprendre la main et qui permet d’entraîner moins de dégâts collatéraux.
L’entreprise est vaste car elle oblige à remettre en cause nos pratiques, une de mes amies radiologues (qui se reconnaîtra) me disait : « Tout ce que tu dis met en cause mon activité quotidienne, mon travail en cancérologie… », eh oui.
Une de mes patientes me disait (elle se reconnaîtra) : « Comment vous croire alors que tout le monde dit le contraire ? »
Mais cette transition et ce virage à 180 degrés sont-ils encore possible avec une machine industrielle lancée dont la force d’inertie est considérable ? Comment s’y prendre ? Comment gagner la confiance des citoyennes ? Comment faire pour qu’elles s’approprient le refus du dépistage organisé ? Comment faire pour que les tenants de ce dépistage ne perdent pas la face et admettent qu’ils se sont trompés ou que les données d ela science ont changé ?
1) Résumé imparfait du livre de Rachel Campergue
- Il n’existe pas un mais des cancers du sein : des cancers qui grossissent rapidement (parmi eux les fameux cancers de l’intervalle, ceux qui apparaissent entre deux mammographies et qui sont déjà métastasés lorsqu’ils sont découverts), des cancers qui progressent lentement, des cancers qui ne grossissent pas du tout, des cancers qui sont si lents à progresser qu’ils ne donneront jamais de symptômes et des cancers qui régressent spontanément (ces deux dernières catégories pouvant être considérées comme des pseudo-cancers).
- La mammographie ne permet pas un diagnostic précoce car elle découvre des cancers qui étaient en moyenne présents depuis 8 ans !
- Les cancers de l’intervalle ne sont, par définition, pas découverts par la mammographie lors du dépistage et ce sont les plus rapides à se développer et les plus mortels. Attention (je rajoute cela le trois octobre 2013) : un essai récent sur une population norvégienne dit le contraire (ICI)
- La mammographie peut se tromper et passer à côté de 20 % des cancers du sein et ce pourcentage est encore plus fort chez les femmes plus jeunes (25 % entre 40 et 50 ans), ce sont les faux négatifs.
- La mammographie peut se tromper et annoncer un cancer alors qu’il n’en est rien : ce sont les faux positifs. On imagine l’angoisse des femmes que l’on « rappelle » après la mammographie pour leur demander de passer d’autres examens et pour leur dire ensuite, heureusement, qu’elles n’ont pas de cancer… Voici des données terrifiantes : Après avoir subi une dizaine de mammographies, une femme a une chance sur deux (49 % exactement) d’être victime d’un faux positif et une chance sur 5 (19 % exactement) de devoir se soumettre inutilement à une biopsie du fait d’un faux positif.
- La seconde lecture de la mammographie par un autre radiologue ne se fait qu’en cas de résultat normal, pas en cas de résultat anormal : on ne recherche que les faux négatifs, pas les faux positifs (ceux qui conduisent aux examens complémentaires anxiogènes dont la biopsie qui peut être dangereuse)
- La mammographie est d’interprétation d’autant plus difficileque la femme est jeune (importance du tissu glandulaire) et qu’elle prend des estrogènes qui sont un facteur de risque du cancer du sein et d’autant plus difficile que la femme est ménopausée prenant des traitements hormonaux substitutifs (heureusement arrêtés aujourd’hui)
- On ne lit pas une mammographie, on l’interprète et il faut se rappeler que la variabilité inter radiologue peut atteindre (dans la lecture d’une radiographie du poumon, ce qui est a priori plus facile) 20 % et que la variation intra individuelle (on demande à un radiologue de relire des clichés qu’il a déjà interprétés) de 5 à 10 %
- L’interprétation erronée d’une mammographie dans le cas d’un faux positif (cf. le point 5) conduit les femmes à être « rappelées » (pour biopsie) : le taux de rappel peut varier, chez les « meilleurs » radiologues, de 2 à 3 % et atteindre 20 % chez les autres ! Certains estiment que le taux « idéal » de rappel serait de 4 à 5 % alors qu’il est de 10 à 11 % en pratique : sur 2000 femmes invitées à la mammographie pendant dix ans 200 feront face à un faux positif ! Anecdotiquement (mais pas tant que cela) le taux de rappel augmente quand le radiologue a déjà eu un procès.
- Quant à la lecture (i.e. l’interprétation) des biopsies elle laisse encore une fois rêveur : Un essai a montré que la lecture de 24 spécimens de cancers du sein par 6 anatomo-pathologistes différents a entraîné un désaccord pour 8 spécimens (33 %). Quand on connaît les conséquences d’une biopsie positive…
- La biopsie positive ne fait pas la différence entre ce qui n’évoluera jamais et ce qui évoluera de façon défavorable (sauf dans les rares cas de cancers indifférenciés) et c’est cette définition statique qui est source d’erreurs fatales… Et encore n’avons-nous pas encore parlé des fameux cancers canalaires in situ…
- Sans compter que nombre de cancers REGRESSENT spontanément comme cela a été montré dans la fameuse étude de Zahl de 2008 : une comparaison entre femmes dépistées et non dépistées montre que les femmes suivies régulièrement pendant 5 ans ont 22 % de cancers invasifs de plus que celles qui ne l’avaient pas été… Et encore les cancers canalaires in situ n’avaient-ils pas été pris en compte…
- L’exposition des seins aux rayons X n’est pas anodine.L’historique de l’utilisation des rayons X en médecine laisse pantois (pp 331-382). Mais je choisis un exemple décapant : dans les familles à cancers du sein (mutation des gènes BRCA1 et BRCA2) une étude montre que le suivi mammographique depuis l’âge de 24 – 29 ans de ces femmes à risque entraînait 26 cas de cancers supplémentaires (radio induits) pour 100 000 ; ce chiffre n’était plus (!) que de 20 / 100 000 et de 13 / 100 000 si le dépistage était commencé respectivement entre 30 et 34 ans et entre 35 et 39 ans !
- Il n’y a pas de sein standard pour les doses de rayon administrés par examen ! Ou plutôt si, cette dose a été définie ainsi : pour un sein constitué à parts égales de tissu glandulaire et de tissu graisseux et pour une épaisseur comprimée (sic) de 4,2 cm. Je laisse aux femmes le soin de vérifier…
- Terminons enfin, à trop vouloir prouver on finit par lasser, même si nous n’avons pas rapporté la question des biopsies disséminatrices de cellules et de l’écrasement des seins lors des mammographies répétées, sur le problème des carcinomes in situ qui « n’existaient pas auparavant » et qui sont devenus les vedettes de la mammographie de dépistage (environ 50 % des cancers diagnostiqués). Une enquête rétrospective a montré que sur tous les carcinomes in situ manqués seuls 11 % étaient devenus de véritables cancers du sein alors que la règle actuelle est de proposer mastectomie ou tumorectomie + radiothérapie… Sans compter les erreurs diagnostiques : un anatomo-pathologiste américain a revu entre 2007 et 2008 597 spécimens de cancers du sein et fut en désaccord avec la première interprétation pour 147 d’entre eux dont 27 diagnostics de carcinome in situ.
2)
Ce dont Gotzsche nous a appris à nous méfier.
- Croyance 1 : Dépister tôt, c’est mieux. Les faits : En moyenne les femmes ont un cancer du sein qui évolue depuis 21 ans quand il atteint la taille de 10 mm.
- Croyance 2 : Il vaut mieux trouver une petite tumeur qu’une grosse. Les faits : Les tumeurs détectées par dépistage sont généralement peu agressives ; aucune réduction du nombre de tumeurs métastasées n’a été constatée dans les pays où le dépistage est organisé.
- Croyance 3 : En identifiant les tumeurs tôt un plus grand nombre de femmes éviteront la mastectomie. Les faits : Non, un plus grand nombre de femmes subiront une mastectomie.
- Croyance 4 : Le dépistage par mammographie sauve des vies.Les faits : Nous n’en savons rien et c’est peu probable, par exemple la mortalité par cancer est la même.
3)
Le document du site cancer rose, site alternatif, proposant une brochure d’information raisonnable et raisonnée à destination des femmes afin qu’elles puissent choisir est consultable in situ en deux versions téléchargeables.
4) La conclusion des auteurs de la Nordic Cochrane
If we assume that screening reduces breast cancer mortality by 15% and that overdiagnosis and overtreatment is at 30%, it means that for every 2000 women invited for screening throughout 10 years, one will avoid dying of breast cancer and 10 healthy women, who would not have been diagnosed if there had not been screening, will be treated unnecessarily. Furthermore, more than 200 women will experience important psychological distress including anxiety and uncertainty for years because of false positive findings. To help ensure that the women are fully informed before they decide whether or not to attend screening, we have written an evidence-based leaflet for lay people that is available in several languages on www.cochrane.dk. Because of substantial advances in treatment and greater breast cancer awareness since the trials were carried out, it is likely that the absolute effect of screening today is smaller than in the trials. Recent observational studies show more overdiagnosis than in the trials and very little or no reduction in the incidence of advanced cancers withscreening.
Pour l’illustration et pour en savoir plus sur Vérité et Réconciliation.
Octobre rose : le rouleau compresseur du dépistage organisé du cancer du sein.
Bonnes feuilles du dernier livre de Rachel Campergue.
Chapitre 5. « Parlez-en à votre médecin. »
La confiance comme cheval de Troie
« Comptant sur votre engagement… »
« Objet : Amélioration de la participation au dépistage organisé du cancer du sein
Signé : le Directeur général de l’Agence régionale de santé du Centre.
« Les conférenciers d’Octobre rose »
« Pas assez mobilisés »
Le médecin est-il bien informé ?
Qui le généraliste doit-il servir ?
Martine Bronner s’interroge au sujet du rôle que l’on demande au médecin de jouer : « Il est fermement rappelé à ses devoirs de porte parole, de rabatteurs, mais les institutions qui n’hésitent pas à tancer vertement les généralistes qui ne jouent pas ce rôle de rabatteur n’ont-ils pas oublié que le rôle du médecin n’était pas là […] Le généraliste a déjà une place auprès de son patient que l’institution n’a jamais interrogé ou qu’elle ne veut pas connaître. Pour l’essentiel le médecin traitant n’est donc envisagé que comme un rabatteur car la population vient spontanément à sa rencontre. Il repère dans le cheptel les éléments susceptibles d’être vaccinés, dépistés, soignés […] Il transmet au cheptel la parole institutionnelle et, à cette fin, on lui créera les outils nécessaires. Information « objective » concernant les dépistages, information nécessaire à un bon adressage etc.[15] »
Octobre, saison difficile…
Pendant Octobre Rose ces parfaits médecins grondent avec un grand sourire les femmes qui n’ont pas encore fait leur mammographie de dépistage car dans leur merveilleux logiciel une alarme s’est déclenchée et ils les encouragent à le faire avec leur air de ne pas toucher au paternalisme médical[17]. »
La HAS anachronique
« Je passe pour une « criminelle » »
La consultation de dépistage
Le frottis cervical, nouvel indicateur pour le paiement à la performance mais toujours pas de dépistage organisé du cancer du col.
« Vous la voyez tous les ans ?
– Oui.
– Et pourquoi donc ?
– Ben, pour me faire un frottis. »
Oups.
J’explique à la patiente, tout en regardant Internet, que je ne connais pas cette pilule. « C’est naturel… c’est plus écolo. »
Mouais.
Je prescris donc Qlaira.
Silence sur la ligne.
J’ai prescrit.
Pendant que la patiente me parle de ses enfants, de son mari et de ses parents (tous patients du cabinet), je retourne quelques concepts dans ma tête.
En résumé :
- Je pèse le pour et le contre de cette pilule dont je ne connaissais pas grand chose
- Je me tâte pour ne pas prescrire au nom des sacro saints principes du paternalisme adapté au monde moderne : les patients ne connaissent rien et je suis le porte-parole de la science triomphante
- Je me rappelle que ne pas prescrire la pilule, c’est faire prendre des risque de grossesse non désirée à la femme
- Je pense à mon surmoi me disant que si des lecteurs de Prescrire étaient cachés derrière mon épaule (certains lecteurs de Prescrire, je veux dire) je me ferais plaquer au mur et renvoyer dans l’enfer des mauvais médecins suppôts de big pharma.
- Les étriers.
- Le dépistage organisé du cancer du sein par mammographie
- La prescription des pilules de troisième et quatrième génération (bien qu’ils conviennent désormais que les prescriptions doivent être faites en deuxième intention)
- La prescription de Diane 35
- Le choix pro pilule versus autres moyens de contraception.
- La négation des troubles sexuels liés à la prise d’une contraception hormonale (nous y reviendrons à partir de cet abtract : ICI, je ne peux vous fournir l’article intégral en raison des droits)
- La vaccination par Gardasil (ou Cervarix)
- Leur engagement total dans la PMA ou la GPA.
- Leurs pratiques obstétricales de base : médicalisation de la pré conception, de la conception, de la grossesse, de l’accouchement, et ce qu’elle inclue sur la césarisation, la péridurale…
Le sein entre deux feux
Chaque année, au mois d’octobre, le cancer du sein est remis à l’honneur par les médias. C’est aussi l’occasion pour médecins et épidémiologistes de réévaluer les résultats de son dépistage « organisé », c’est-à-dire issu d’une action de santé publique vers une … Continuer la lecture → Continuer la lecture