Suivez nos nouveaux articles en vous abonnant à notre newsletter
Systémique médicale
Fermer l’aperçu
Loading...1 bouffée matin et soir
Fermer l’aperçu
Loading...Alors comment ça va ?
Fermer l’aperçu
Loading...Alors Voilà.
Fermer l’aperçu
Loading...Anti-Dr. Knock
Fermer l’aperçu
Loading...Antisèches de consultation en médecine générale
Fermer l’aperçu
Loading...Armance
Fermer l’aperçu
Loading...ASK
Fermer l’aperçu
Loading...AtouSante
Fermer l’aperçu
Loading...Atoute.org
Fermer l’aperçu
Loading...Behind The Mask
Fermer l’aperçu
Loading...Betadine Pure
Fermer l’aperçu
Loading...Blog de Laurent Vercoustre
Fermer l’aperçu
Loading...Boules de Fourrure
Fermer l’aperçu
Loading...Box de consultation – 2 Garçons, 1 Fille : 3 Sensibilités
Fermer l’aperçu
Loading...Chroniques d'un jeune médecin quinquagénaire
Fermer l’aperçu
Loading...Coffee break science
Fermer l’aperçu
Loading...Comme des briques roses
Fermer l’aperçu
Loading...De l'O2 dans le gaz
Fermer l’aperçu
Loading...DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale
Fermer l’aperçu
Loading...Dernières nouvelles du front
Fermer l’aperçu
Loading...Dix Lunes
Fermer l’aperçu
Loading...Doc GOMI - Derniers articles
Fermer l’aperçu
Loading...docadrenaline
Fermer l’aperçu
Loading...docteurjd.com
Fermer l’aperçu
Loading...Dr Jacqueline Rossant
Fermer l’aperçu
Loading...dr.niide.over-blog.com
Fermer l’aperçu
Loading...Droit-medical.com
Fermer l’aperçu
Loading...Etudes & Biais
Fermer l’aperçu
Loading...Expertise citoyenne
Fermer l’aperçu
Loading...Farfadoc
Fermer l’aperçu
Loading...Formindep
Fermer l’aperçu
Loading...hic et nunc
Fermer l’aperçu
Loading...Journal de bord d'une jeune médecin généraliste de Seine-Saint-Denis
Fermer l’aperçu
Loading...Juste après dresseuse d'ours
Fermer l’aperçu
Loading...L'école des soignant.e.s
Fermer l’aperçu
Loading...Le blog de Borée
Fermer l’aperçu
Loading...Le Blog de Georges Zafran
Fermer l’aperçu
Loading...Le blog de Granadille
Fermer l’aperçu
Loading...Le Blog de Stockholm
Fermer l’aperçu
Loading...Le Carnet de Julien Bezolles
Fermer l’aperçu
Loading...Le diabete dans tous ses etats - PreciDIAB
Fermer l’aperçu
Loading...Le fils du Dr Sachs
Fermer l’aperçu
Loading...Le kiné, ce héros ? Si on en parlait...
Fermer l’aperçu
Loading...Les billets d'humeur du dr
Fermer l’aperçu
Loading...Les carnets d'un médecin de montagne
Fermer l’aperçu
Loading...Litthérapie
Fermer l’aperçu
Loading...Ma blouse, mon badge (mon stétho et tout le reste)
Fermer l’aperçu
Loading...Medcritic
Fermer l’aperçu
Loading...Médecine et politiques publiques - Blog de Jean-Pascal Devailly
Fermer l’aperçu
Loading...Médecine – Grange Blanche
Fermer l’aperçu
Loading...Médecine – Journalisme et Santé Publique
Fermer l’aperçu
Loading...Médicalement Geek
Fermer l’aperçu
Loading...Médicalistes
Fermer l’aperçu
Loading...Mike De Bakey
Fermer l’aperçu
Loading...Openblueeyes
Fermer l’aperçu
Loading...PerrUche en Automne
Fermer l’aperçu
Loading...Pharmacorama
Fermer l’aperçu
Loading...Pour raisons de santé
Fermer l’aperçu
Loading...Promenade de santé
Fermer l’aperçu
Loading...Réalités Biomédicales
Fermer l’aperçu
Loading...Rédaction Médicale et Scientifique
Fermer l’aperçu
Loading...Sante au travail
Fermer l’aperçu
Loading...SommatinoRoots
Fermer l’aperçu
Loading...ten0fiv
Fermer l’aperçu
Loading...Un Druide.
Fermer l’aperçu
Loading...Un médecin du sport vous informe
Fermer l’aperçu
Loading...UrgenTIC
Fermer l’aperçu
Loading...Visites médicales du permis de conduire
Fermer l’aperçu
Loading...Voix Médicales
Fermer l’aperçu
Loading...We are all basically alone
Fermer l’aperçu
Loading...Winckler's Webzine
Fermer l’aperçu
Loading...
Archives
- août 2022
- juillet 2022
- juin 2022
- mai 2022
- avril 2022
- mars 2022
- février 2022
- janvier 2022
- décembre 2021
- novembre 2021
- octobre 2021
- septembre 2021
- août 2021
- juillet 2021
- juin 2021
- mai 2021
- avril 2021
- mars 2021
- février 2021
- janvier 2021
- décembre 2020
- novembre 2020
- octobre 2020
- septembre 2020
- août 2020
- juillet 2020
- juin 2020
- mai 2020
- avril 2020
- mars 2020
- février 2020
- janvier 2020
- décembre 2019
- novembre 2019
- octobre 2019
- septembre 2019
- août 2019
- juillet 2019
- juin 2019
- mai 2019
- avril 2019
- mars 2019
- février 2019
- janvier 2019
- décembre 2018
- novembre 2018
- octobre 2018
- septembre 2018
- août 2018
- juillet 2018
- juin 2018
- mai 2018
- avril 2018
- mars 2018
- février 2018
- janvier 2018
- décembre 2017
- novembre 2017
- octobre 2017
- septembre 2017
- août 2017
- juillet 2017
- juin 2017
- mai 2017
- avril 2017
- mars 2017
- février 2017
- janvier 2017
- décembre 2016
- novembre 2016
- octobre 2016
- septembre 2016
- août 2016
- juillet 2016
- juin 2016
- mai 2016
- avril 2016
- mars 2016
- février 2016
- janvier 2016
- décembre 2015
- novembre 2015
- octobre 2015
- septembre 2015
- août 2015
- juillet 2015
- juin 2015
- mai 2015
- avril 2015
- mars 2015
- février 2015
- janvier 2015
- décembre 2014
- novembre 2014
- octobre 2014
- septembre 2014
- août 2014
- juillet 2014
- juin 2014
- mai 2014
- avril 2014
- mars 2014
- février 2014
- janvier 2014
- décembre 2013
- novembre 2013
- octobre 2013
- septembre 2013
- août 2013
- juillet 2013
- juin 2013
- mai 2013
- avril 2013
- mars 2013
- février 2013
- janvier 2013
- décembre 2012
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- août 2012
- juillet 2012
- juin 2012
- mai 2012
- avril 2012
- mars 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- août 2008
- juin 2008
- mai 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- août 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- septembre 2006
- mai 2006
- mars 2006
- février 2006
- octobre 2005
- septembre 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
Catégories
- addictions
- agence france presse
- alcoolisme
- Anecdotes
- Apprentissage
- argent
- cancer
- COVID-19
- Divers
- DragiWebdo
- déontologie
- Ethique
- Grand public
- Hôpital
- Infectiologie
- Intégrité scientifique
- justice
- Le Figaro
- le Monde
- Le Quotidien du médecin
- libération
- législatif
- médecin
- médecine
- médicament
- Méthodologie de recherche
- pharmacie
- police
- politique
- Polémique
- pouvoir
- psychiatrie
- Risques (réduction des)
- Santé
- Santé publique
- Science
- Slate.fr
- soigner
- sport
- tabagisme
- veille bibliographique
- Violences
- Virologie
- épidémie
- épidémiologie
Méta
Archives de catégorie : CONTRACEPTION HORMONALE
Contraception hormonale : stratégies de diversion de Big Pharma : les prescripteurs et les femmes résistent.
Martin Winckler : quelques conseils et quelques erreurs.
«


- Qui présentent une thrombophilie (2 à 5 % de la population) et dont l’interrogatoire n’a pas retrouvé d’antécédents T / E personnels ou familiaux (car en ce cas cela contre-indiquerait définitivement l’utilisation des pilules combinées) car le risque T / E artériel ou veineux est possible et grave, thrombophilie que l’on ne recherche pas systématiquement pour des raisons de coût quel que soit leur âge OU
- Qui fument, quel que soit leur âge, mais a fortiori si elles ont plus de 35 ans : le tabac, chez une femme prenant la pilule et fumant, multiplie par 9 le risque T / E veineux et artériel, cet effet est cumulatif (nombre de paquets / années) et augmente avec l’âge. OU
- Qui prennent la pilule depuis moins d’1an : les données sources de l’étude danoise (ICI) indiquent que le risque est maximum avant un an et non avant deux ans. OU
- Qui prennent une pilule contenant un dosage d’éthynil estradiol supérieur à 20 microgrammes.
Contraception hormonale : les experts nous racontent beaucoup de mensonges et d’approximations.
Je n’étais pas un spécialiste de la contraception comme je n’étais pas un spécialiste de la grippe ou du dépistage du cancer de la prostate ou du dépistage du cancer du sein et je ne le suis toujours pas, j’écris des posts avec prudence, je tente de vérifier mes sources, j’essaie de regarder la littérature et, autant que faire se peut, de la lire et, à chaque fois qu’un nouveau sujet s’offre à moi, je me rends compte que le plus souvent « on » nous raconte des histoires.
Je voudrais vous signaler, mais des commentaires de ce blog l’ont déjà évoqué, un article emblématique des croyances concernant la pilule. Il est paru dans Libération : ICI. Lisez le ou relisez le. Il n’est pas inintéressant de voir que les 4 signataires sont, dans l’ordre, épidémiologiste, sociologue – démographe, médecin épidémiologiste et gynécologue.
- L’article commence par dramatiser en feignant de croire que la pilule est le seul moyen contraceptif « moderne » : « Au Royaume-Uni, en 1995, la médiatisation d’un rapport sur les risques des pilules de troisième génération s’était ainsi accompagnée d’une baisse du recours à la pilule et d’une augmentation des grossesses non prévues et des IVG. » Ainsi, des grands experts issus de la Faculté et / ou de l’Inserm sont contre la divulgation des risques éventuels de la pilule.
- Puis l’article entonne les trompettes de la renommée : « …la pilule contraceptive est une des plus grandes avancées médicales et sociales du XXe siècle. » Oubliant sans doute dans cette affaire les deux points les plus fondamentaux du vingtième siècle : La diminution de la mortalité infantile et la découverte des antibiotiques.
- Et l’article nous dit que la pilule, c’est bon pour la santé : « Elle a aussi des effets bénéfiques sur la santé en diminuant globalement la mortalité et la morbidité (kystes ovariens, douleurs liées aux règles, acné) ainsi que la fréquence de certains cancers (ovaire, endomètre) » Nous y reviendrons plus loin.
- L’article continue avec une comparaison ignominieuse sur le risque thrombo-embolique de la grossesse qui serait plus grand qu’en utilisant une pilule contraceptive : « Ce risque reste toutefois inférieur à celui qu’encourt une femme enceinte, et plus encore au risque enregistré juste après l’accouchement. » Nous avons déjà répondu LA, le point 11, à cet argument et nous y répondons un peu plus bas dans ce post (cf. infra).
- Puis, gros bla bla sur le rôle néfaste de l’industrie pharmaceutique (nous lisons, pour ceux qui l’ont oublié, un journal de gauche), sur la légitimité des interrogations sur les P3G et P4G, sur les preuves qui manquent, un petit chapitre social sur le fait que dérembourser les pilules P3G ou P4G serait catastrophique et entraînerait des inégalités sociales (on est de gauche, quoi), une touche de formation des médecins indépendante… Cette partie que je critique, je pourrais assez la partager s’il n’y avait eu les mensonges du début….
- La conclusion est à l’image du début de l’article : idéologique et sentimentale. Voir là : « la pilule, moyen de contraception qui a incontestablement sauvé des vies et permis aux femmes d’améliorer très sensiblement leur vie sociale, professionnelle, affective et sexuelle.«
On peut considérer que cet article est une sorte d’argumentaire, de feuille de route, de vade-mecum pour les différents experts qui s’exprimeront dans les médias.
Et maintenant, envisageons les différents arguments qui nous ont été serinés par les « experts ».
Les Françaises n’utilisent pas assez le stérilet et c’est dû à l’influence de Big Pharma et à l’esprit non anglo-saxon.
Comme on le voit, la GB est au dessous de nous, et les USA itou, sont-ce des pays anglo-saxons ?
Maintenant, voici une vision plus mondiale de l’utilisation du stérilet avec des références de 2011 (ICI)
L’interprétation peut être faite de plusieurs manières : le stérilet, c’est moins cher, mais aussi en raison des politiques anti natalistes, notamment chinoises, la politique de l’enfant unique (mais ce n’est pas ici que nous en discuterons) est quand même une mesure « totalitaire » conduisant à des infanticides féminins de masse, politiques anti natalistes qui englobent la notion de contraception involontaire si chère au professeur Israël Nisan… Mais il faut aussi replacer l’utilisation des stérilets par rapport à la contraception définitive (stérilisation) et au fait que dans certaines régions du monde la fameuse transition démographique ne s’est pas encore enclenchée.
On le voit, la stérilisation, méthode « définitive » est peu utilisée en Afrique où la transition démographique ne s’est globalement pas faite (et où les données culturelles sont fortes, la fertilité masculine et féminine étant très forte) et très utilisée en Asie (vraisemblablement en Chine et en Inde pour des raisons politiques).
La pilule évite les phénomènes thrombo-emboliques de la grossesse.
Quand l’ANSM dékhonne : « Mais contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ce n’est pas la pilule, mais bien la grossesse qui entraîne le plus grand risque de thrombose veineuse, soit 6 cas pour 100.000 femmes contre 4 cas pour 100.000 pour les femmes utilisant des contraceptifs de 3e ou 4e génération, et 2 cas pour 100.000 pour les contraceptifs de 2è génération, comme le rappelle l’ANSM. » Voir ICI
(Il est possible de cliquer sur le graphique pour le rendre plus lisible)
Comme on le voit, si on compare les effets indésirables sur un an dus aux différents progestatifs combinés, la grossesse entraîne, en théorie, moins de phénomènes Thrombo-emboliques veineux que certains progestatifs comme ceux contenus dans les pilules Yaz, Jasmine, Jasminelle (drospirenone) ou Diane 35 et génériques (cyproterone). Quant au desogestrel tant vanté, il est juste un peu en dessous.
Les femmes qui prennent la pilule ont une meilleure espérance de vie que celles qui ne la prennent pas.
C’est gentil tout plein. Les arguments sont les suivants (comme développés dans l’article de Libération) : diminution des cancers de l’ovaire et de l’endomètre. on ne dit pas qu’il s’agit de cancers rares. Mais, surtout, ces arguments pourraient éventuellement tenir si les contre-indications de la pilule étaient respectées : thrombophilie (que l’on ne recherche pas pour des problèmes de coûts) et qui touche 2 à 5 % de la population féminine et, surtout, tabagisme qui, comme on l’a vu dans un post précédent (ICI, point 5) multiplie par 9 le risque thrombo-embolique veineux par rapport à une femme qui ne fume pas et qui ne prend pas la pilule… Il semble que 35 % des femmes qui utilisent une pilule combinée fument et en sachant que le risque est cumulatif avec l’âge et le nombre de paquets-années. Nous avons par ailleurs appris (nous ne nous en doutions pas…) la sous déclaration des effets indésirables graves liés à la pilule, ce qui permet d’augmenter… l’espérance de vie des experts (ICI).
Je m’arrête là.
A trop vouloir prouver.
(J’en profite pour vous recommander la lecture tonique du dernier livre de Marc Girard « La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne. » A commander ICI.
Contraception hormonale : ce que la crise nous a rappelé.
(Je remercie les différents contributeurs volontaires et involontaires qui m’ont permis de rédiger ce qui suit : Alain Braillon (LA), Dominique Dupagne (ICI et LA), Marc Girard (LA), Le Monde (ICI), Prescrire (ICI), Siary (LA et ICI), CMT (LA), Tourmen Françoise (ICI), Martin Winkler (LA),
Pilules de première (P1G), de deuxième (P2G) et troisième (P3G) génération ;
Ce que la « crise » nous a rappelé :
- La pilule estro-progestative présente des dangers potentiellement mortels, même pour des femmes en bonne santé et sans facteurs de risques vasculaires. Ce qui est loin du discours officiel (l’ANSM et les leaders d’opinion Big Pharma dépendants) et contre officiel (Martin Winckler ICI)
- Il faut, hors tabac, distinguer le risque thrombo-embolique (T / E) artériel (lié au dosage d’œstrogènes : P1G plus que P2G) et le risque thrombo-embolique veineux (lié à la combinaison progestatif + œstrogènes et au type de progestatif : P3G plus que P2G)
- La thrombophilie (la possibilité de faire des caillots dans le sang) n’est pas une maladie rare (2 à 5% de prévalence) mais il n’est pas possible, chez des jeunes femmes sans antécédents personnels ou familiaux thromboemboliques, de la prévenir et de la rechercher en raison des coûts actuels de ces examens. Les chiffres indiquent pourtant une augmentation du risque thrombo-artériel multiplié par 5 pour les femmes atteintes de thrombophilie et prenant une pilule E / P !
- Les P3G et les P4G sont plus dangereuses que les PG2 sur le plan des complications thrombo-emboliques veineuses (voir ICI pour les dernières études danoise et hollandaise). En général, et hors âge et facteurs de risque, le risque est multiplié par 2 pour les PG2 par rapport à une femme ne prenant pas la pilule et multiplié par 4 pour les PG3 (pour dire les noms le désogestrel et le norgestimate donnent 2 fois plus d’événements T / E veineux que le lévonorgestrel, ainsi d’ailleurs que le drosperinone et cyproterone). La figure en début de post fournit les chiffres de l’étude danoise. Le risque cardiovasculaire absolu est donc faible chez les femmes (par rapport aux hommes 4 à 5 fois moins entre 35 et 54 ans) mais ce n’est pas une raison pour l’augmenter artificiellement alors qu’il existe d’autres moyens contraceptifs. Dans l’étude danoise (LA) il est vrai que le risque T / E veineux est plus important pendant la première année (x 4,17) mais il est encore x 2,76 au delà de 4 ans, donc non négligeable.
- Fumer n’est pas une bonne idée en général… mais chez la femme… Toutes les études montrent que le risque T / E artériel est augmenté par la pilule E / P quel que soit le progestatif en cas de tabagisme. Mais une étude néerlandaise très convaincante (de 2008 et peu citée) va à l’encontre de nombre d’idées reçues sur tabac et risque T / E veineux. Chez la femme le tabac augmente de 20 % le risque thrombo-embolique veineux mais chez une femme qui fume et qui prend la pilule E / P le risque est multiplié par 9 (par rapport à une jeune femme qui ne fume pas et qui ne prend pas la pilule — ce qui ne signifie pas qu’elle dispose d’un moyen contraceptif moderne !) (cf. supra et le paragraphe 3 le risque lié à thrombophilie et pilule), ce risque est cumulatif et augmente avec le nombre de paquets-années. ICI
- Les moyens contraceptifs hors pilules sont trop peu utilisés en France) : pilule (56 %) contre préservatifs (10,3 %), stérilets (26 %), autres (?) (6 %), voire stérilisation (2,2 %).
- C’est la faible utilisation du stérilet qui pose problème : manque de formation initiale des médecins, bien entendu pour poser le stérilet mais, bien amont, on ne vante que de la pilule dans les cours académiques ; dévalorisation de l’acte de médecine générale tant en valeur qu’en numéraire ; gynécologues plus intéressés par la pilule que par le DIU. Je rajoute ceci (26 janvier 2013) : en utilisation « normale » (voir ICI l’étude parue dans le New England Journal of Medicine) le taux d’échec des contraceptions non permanentes (pilules, patchs, anneaux) est 22 fois supérieure à celui des contraceptions réversibles de longue durée (injections, implants, stérilets) : »The risk of unintended pregnancy among participants using pills, patch, or ring was markedly higher than that among participants who used long-acting reversible contraception (hazard ratio after adjustment for age, educational level, and number of previous unintended pregnancies, 21.8; 95% confidence interval [CI], 13.7 to 34.9).« et, surtout, le taux d’échec de pilules / patchs /anneaux est deux fois plus important chez les femmes de moins de 21 ans que chez les femmes plus âgées…
- On peut proposer un DIU à des nullipares mais le risque d’expulsion est plus grand (entre 2 et 10 %) et le risque infectieux est plus important en cas de multi partenariat. Voir ICI
- Dire que le préservatif est une mauvaise méthode contraceptive est à la fois une affirmation scientifique (d’après l’indice de Pearl fourni) et un discours dangereux dans la prévention des IST.
- Le nombre d’IVG ne diminue pas en France malgré le fait que les femmes utilisent largement la contraception majoritairement hormonale.
- Comparer le risque thrombo-embolique veineux durant la grossesse et celui des pilules E / P est une ignominie : d’abord parce que la grossesse n’est pas une maladie ; ensuite scientifiquement car il est rare qu’une femme soit enceinte pendant trente ans et moins rare qu’elle ne prenne la pilule E / P pendant trente ans (les comparaisons de fréquence deviennent sans fondements) ; ensuite encore parce que l’indication de la pilule n’est pas de diminuer la fréquence des accidents thrombo-emboliques pendant la grossesse mais d’éviter aux femmes d’être enceintes quand elles ne le souhaitent pas ; enfin, mais c’est le plus important, c’est oublier volontairement qu’il existe d’autres moyens contraceptifs qui n’exposent pas la femme à des complications T / E
- Toutes les informations que je viens de vous fournir existaient avant que l’affaire n’éclate.
Il y aura une suite : Contraception hormonale : ce que la crise nous a réappris.
J’ai déjà écrit quelques posts sur cette question : ICI, LA, LA, ICI et ICI
PS du 14 janvier 2013 : une information qui fait douter sur l’innocuité des pilules et sur les déclarations des pharmacovigilants mais qui est à confirmer : ICI et LA
Pilules : quand l’ANSM montre sa triple incompétence et son ignorance
L’ANSM est bien embêtée. Voir son communiqué du 21 décembre 2012 : LA.
Mais, braves gens, dormez sur vos deux oreilles, un Conseil d’Administration va bientôt être réuni sur le sujet : LA. Le grand docteur Maraninchi a fait des déclarations préliminaires, des coups de sonde dirait-on pour des professionnels coupés du terrain, et les grands sages envisagent : 1) De laisser la prescription des PG3 et des PG4 aux seuls spécialistes (Christian Lehmann suggérait, dans le même style, que le PSA ne puisse plus être prescrit que par les urologues et j’ajoute, les mammographies par les mammographies) ; 2) de dérembourser les PG3 (qui l’étaient déjà !)
Ces chiffres ne sont interprétables qu’en fonction a) du nombre absolu de prescripteurs généralistes et spécialistes (les gynécologues médicales sont, selon cette source (ICI) 2100 et les gynéco-obstétriciens 5032. Versus 70 000 médecins généralistes. Soit une proportion de 1 sur 10 ; en fonction b) du nombre de primo-prescriptions (en langage marketing : initiation de la prescription) : en effet le poids des spécialistes hospitaliers ou libéraux est fort pour la patiente, il est plus facile pour un spécialiste de changer (autorité de l’expert) la prescription d’un généraliste que l’inverse.
Nous avons repris les chiffres bruts du rapport de l’HAS et les avons analysés ainsi.
Voici d’abord l’évolution globale des prescriptions de PG1, PG2 et PG3 entre 2009 et 2011.
![]() |
Evolution globale des prescriptions de PG1, PG2 et PG3 entre 2009 et 2011 |
Ces chiffres montrent, finalement, une grande stabilité des prescriptions et la pénétration constante liée au marketing des PG3 sur le marché malgré leur non remboursement (sauf varnoline et génériques)
![]() |
Evolution des prescriptions de PG2 selon MG et spécialistes |
Pour ce qui est des PG3 on se rend compte que dix fois moins de spécialistes (7000) prescrivent plus de PG3 que 70 000 médecins généralistes !
![]() |
Evolution des prescriptions de PG3 selon MG et spécialistes |
Mais, pour couronner le tout, voici l’évolution des parts de marché des PG1, PG2, PG3 et PG4 qui éclaire un peu mieux sur le glissement des prescriptions vers les PG4 (et notamment l’acétate de cyproterone à forte dose, androcur utilisé comme un bonbon), PG4 très prescrites par les spécialistes dans des indications étendues et notamment chez les jeunes femmes brunes d’origine méditerranéenne (disease mongering).
![]() |
Evolution des parts de marché des différentes pilules. |
En conclusion, l’ANSM plane. Elle ne lit même pas les documents de l’HAS. Elle méprise les médecins généralistes.
C’est son ignorance.
Enfin, mais c’est annexe, l’inflation des génériques avec noms de fantaisie, rend la prescription et, plus encore, le suivi de prescriptions extérieures absolument difficiles. Il serait tellement plus simple que l’on prescrive ethynil estradiol 0,03 / levonorgestrel 0,15 (Minidril, ma favorite).
Pour finir : que les femmes qui prennent des PG3 et des PG4 continuent de les prendre et aillent rapidement consulter leur médecin traitant pour qu’ils évaluent ensemble les risques et les avantages de leur contraception estro-progestative et qu’ils s’accordent pour la sécuriser (et y compris en envisageant le DIU ou autres).
HAS been ?
Des commentaires sur des blogs : ICI