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Archives de catégorie : CONSULTATION
Le retard à tout prix !
Le bras en écharpe, il s’est levé depuis la salle d’attente avec un léger sourire. Il a traversé la pièce, a attrapé avec son bras droit la main tendue du médecin généraliste, puis la mienne. « Je vous présente Litthé, mon … Lire la suite →… Continuer la lecture
Le retard à tout prix !
Le bras en écharpe, il s’est levé depuis la salle d’attente avec un léger sourire. Il a traversé la pièce, a attrapé avec son bras droit la main tendue du médecin généraliste, puis la mienne. « Je vous présente Litthé, mon … Lire la suite →… Continuer la lecture
Commencer
Je ne sais pas par où commencer. Je veux simplement l’écrire, coucher ces impressions multiples en un simple récit, pour ne pas oublier. Pour relire un jour, à tête reposée, à cœur écœuré ou l’humeur triste et blasée, ces premiers … Lire la suite… Continuer la lecture
Commencer
Je ne sais pas par où commencer. Je veux simplement l’écrire, coucher ces impressions multiples en un simple récit, pour ne pas oublier. Pour relire un jour, à tête reposée, à cœur écœuré ou l’humeur triste et blasée, ces premiers … Lire la suite… Continuer la lecture
Briser les préjugés
« Vous allez découvrir le patient et son image : l’un ne va pas sans l’autre. Derrière un scanner sur un écran, il y a une personne qui attend dans la salle d’attente, qui a une histoire, une attente, un … Lire la suite → Continuer la lecture
Les textos de la mort
J’ai eu une journée qu’on pourrait qualifier de merdique. Je suis assez stoïque, ça arrive. J’aime plutôt ma capacité à accepter ça. Néanmoins, je trouve intéressant de partager une petite histoire de patient et une anecdote annexe. Alors voilà, ce matin, je consulte, ça commence pas très bien avec des urgences d’emblée qui me mettent … Continuer la lecture de « Les textos de la mort » Continuer la lecture
LA CONFRULTATION ?
-ce cas est très simple, il y a l’obligation vaccinale en vigueur en 2017, pas de vaccin = hors la loi = signalement. Tu n’as pas signalé ? Tu couvres des hors la loi ! Hors la loi toi-même.
-ce cas me pose question, la mère veut faire vacciner, le père est contre, au final c’est le père qui remporte la mise. Tu as privilégié l’avis du père, c’est du sexisme !
-Ouhlala ! Imagine ! La petite se chope une coqueluche cognée et meurt ! Assassin !
-Si tu n’as pas réussi à convaincre c’est que tu n’es toi-même pas convaincu petit chenapan ! Pire, ne serais-tu pas finalement contre les vaccins toi aussi, l’anti-vaccin malgré lui ?
-T’es nul, il suffisait de refixer un rendez-vous sans le père, tu vaccinais la petite en catimini et basta !
« Bonjour Mesdames et Messieurs les conseillers ministériels, ravi de vous rencontrer. Je tiens d’abord à féliciter votre ministre pour sa décision courageuse concernant l’obligation vaccinale. (Petit 1 : Toujours commencer par caresser dans le sens du poil)
Je pense qu’il s’agit là d’une étape importante voire décisive pour l’amélioration de la santé publique dans notre fabuleux pays démocratique (Petit 2 : Ne jamais hésiter à en rajouter des caisses).
Je vous propose dès à présent de poursuivre la réflexion car d’autres enjeux, d’autres fléaux et non des moindres méritent toute l’attention ministérielle. (Petit 3 : Filer droit au but)
Je vais donc aborder avec vous le problème du cancer du col de l’utérus.
Avec environ 3 000 nouveaux cas et 1 100 décès par an, ce cancer représente la 11ème cause de cancer et la 12ème cause de mortalité par cancer chez la femme en France.
Le cancer du col de l’utérus est attribuable dans près de 100 % des cas à une infection par un ou plusieurs papillomavirus humains (HPV), infection transmissible par contact sexuel. Ce virus tue chaque année aujourd’hui en France 1000 fois plus que le virus de la rougeole. Entendez bien, 1000 fois plus. (Petit 4 : Appuyer là où ça fait mal)
Le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable grâce à la vaccination anti-HPV. (Petit 5 : Prendre d’énormes raccourcis arrangeants)
Malheureusement, le taux de couverture vaccinale est très faible. Il me semble donc urgent de réfléchir dès maintenant à étendre l’obligation vaccinale à douze vaccins. (Petit 6 : Marquer le but)
Si vous le désirez, je pourrai vous présenter ultérieurement les données concernant la grippe qui tue chaque année des milliers et des milliers de personnes, ou encore le problème de la varicelle et des gastro-entérites à Rota virus. Nous avons, ou plutôt vous avez, Mesdames et Messieurs les conseillers, encore beaucoup de travail. (Petit 7 : Préparer le terrain pour la suite)
Je vous remercie.»
Taux de cotisation Accident du Travail
Reconnaître un accident du travail dans une entreprise revient à admettre qu’il existe un risque spécifique au sein de l’entreprise et cela a un impact financier. L’incidence financière varie suivant la taille de l’entreprise (taux de cotisation d’accident du travail […] Continuer la lecture
Est-ce au médecin (généraliste) de choisir ce que doit lui dire le consultant ?
J’ai lu l’autre jour le tweet d’un médecin généraliste qui trépignait d’acquiescement en vantant une affichette telle que celle que je vous montre ci-dessus et qui était apposée sur la porte d’une salle d’attente à destination de patients (anglais) consultant en médecine générale : « Un problème par consultation. S’il vous plaît. »
Cette affiche est, selon moi, la négation de la médecine générale.
Mais, et certains s’en souviendront peut-être, je n’ai pas toujours pensé comme cela : je me laissais sans doute emporter par la colère, par le mainstream des idées faciles, par mon paternalisme et… par l’encombrement des consultations…
Examinons l’affaire.
La médecine générale est une médecine de premier recours. Mais pas que.
Ce n’est pas au médecin de choisir le ou les motifs de consultation des patients (ou des non patients).
Il est possible (et souhaitable) que ce soit le médecin qui détermine la hiérarchie des priorités : un infarctus versus un rhume.
Tout le monde connaît cette histoire de consultation : Un.e dame.monsieur vient pour a) le renouvellement de ses médicaments, b) un (petit) rhume, c) une verrue et, en fin de consultation, la main sur la poignée de la porte : « Jai mal au mollet ». Et c’est finalement une phlébite…
Chaque consultation de médecine générale est unique (même ceux qui parlent de bobologie le comprendront) et dans les réunions de groupes de pairs, les cas les plus banals sont souvent ceux qui entraînent le plus loin dans le coeur du métier.
Quand un patient consulte pour un « renouvellement », ce renouvellement comporte plusieurs sous motifs : faudrait-il les scinder ?
Dans le cadre d’un suivi longitudinal (diachronique selon la vulgate universitaire un peu péteuse) le praticien, en accord avec son consultant, peut décider d’aborder lors de consultations successives des problèmes qui peuvent être considérés comme distincts : prévention du cancer du col et/ou régime hypocalorique et/ou autokinésithérapie pour lombalgies.
Lors d’une consultation unique il est aussi possible de faire le point sur les différentes pathologies suivies afin de fournir au consultant une vision cohérente de son état de santé : plusieurs motifs, plusieurs problèmes (et vision synchronique pour ls péteux).
Je m’arrête là. La médecine générale peut et doit avoir une vision holistique (terme très péteux également) des patients mais il faut se méfier de cette vision globalisante qui a tendance à faire du tout médical et à médicaliser la santé.
Cette affiche issue du NHS dont tout le monde dit du mal en dehors du Royaume-Uni mais que Margareth McCartney défend bec et ongles (en voulant le transformer) dans son dernier livre « The state of Medicine » et où elle écrit que tout le monde envie le NHS -!-) est une affiche économique.
C’est une vision économique de la médecine comme j’ai une vision économique dans mon propre cabinet avec des rendez-vous tous les quart d’heure qui sont un compromis entre les attentes des consultants, les représentations collectives de la santé (péteux), le prix de la consultation, mes charges et mes besoins…
Donc, pour des raisons fonctionnelles (et économiques), le système choisit ce que le consultant doit et a le droit de raconter pendant la consultation.
Oups.
On pourrait dire également : le médecin, sous couvert des contraintes du système, choisit ce que le consultant doit et a le droit de raconter en consultation. On est loin de la décision partagée. Les associations de patients pourraient parler, à juste titre, d’abus de pouvoir.
Nous sommes en plein paradoxe : les médecins veulent tout médicaliser, s’étonnent que les consultants les prennent au pied de la lettre, s’arqueboutent sur le pouvoir médical mais voudraient que les consultants hiérarchisent eux-mêmes leurs plaintes dans une démarche économique et consumériste (le principe des marketeurs influençant les industriels est : à un besoin ou à une indication correspond un produit ; l’exception étant Minimir, les vendeurs ont des ruses infinies, qui est multi usages et pas cher : une métaphore du médecin généraliste ?).
Il semblerait donc que le rapport temps/bénéfices soit au centre de notre sujet.
Je rappelle qu’en moyenne une consultation de médecine générale dans le NHS anglais dure 7 minutes et que le temps réel en France est de moins de 15 minutes.
Bel articulet de Margareth McCartney sur le sujet initial (un problème, une consultation) que j’ai trouvé en picorant sur le web : ICI.
((je lisais l’autre jour un compte rendu d’hospitalisation d’une de mes patientes — d’origine africaine– suivie depuis trois ans dans un service parisien huppé de rhumatologie, et je ne comprenais strictement rien. J’ai seulement compris que le diagnostic de Polyarthrite Rhumatoïde avait été fait depuis belle lurette mais qu’on cherchait pourquoi la patiente ne répondait pas aux traitements proposés (tout en, la méchante, faire plein d’effets indésirables gênants). Le jargon était diafoiresque mais la patiente n’allait pas mieux. J’avais souligné dans le premier courrier d’adressage que j’avais remarqué l’incidence curueuse de pathologies rhumatologiques complexes chez mes patientes d’origine africaine et le chef de service m’avait gentiment répondu sur le sujet sans donner d’explications))
Un enfant médicalisé. Histoire de consultation 197.
![]() |
Distribution des cigarettes à l’hôpital |
La maman : « J’ai plusieurs choses à vous demander. »
Nous parlons orthophonie : je lui explique ce que j’en sais (j’en ai déjà parlé LA) et je pense à ce que racontent les orthophonistes sur ce qui se passe à l’école (j’ajoute que les orthophonistes parlent surtout de la méthode d’apprentissage de la lecture qui a) leur font sortir les yeux de la tête et B) leur font douter du QI des inspecteurs de l’Education nationale mais c) ils ferment leur gueule car ils n’ont rien à gagner dans cette polémique sinon que leurs syndicats ont passé un pacte avec ceux de l’Education nationale pour ne rien dire ; j’en ai aussi parlé ICI à propos d’une si charmante patiente… une de mes patientes « favorites » que je ne vois plus car elle était de passage à Mantes, la vie est si mal faite…). Le sites spécialisés conseillent le bilan orthophonique dès le plus jeune âge, je n’en ai encore trouvé aucun qui parle d’orthophonie in utero mais nul doute qu’à l’impossible nul n’étant tenu le progrès de l’accès à la santé étant infini, il arrivera que des foetophoniatres se rencontrent dans les couloirs des maternités au même titre que des ostéopathes ou des fabriquants de casques pour plagiocéphalie, et donc, va pour l’orthophonie (ICI).
Je pense en moi-même : faire des exercices en petite section de maternelle n’est pas choquant mais cette formulation me choque quand même.
Mais je comprends que la maîtresse soit à bout.
D’ailleurs, la maman ajoute : « La directrice est d’accord. » Tu parles…
Voulez-vous (que ceux dont la femme, le fils ou la grand-mère sont, ont été ou seront instituteur.e.s (5), ce qui est mon cas entre parenthèses, s’arrêtent là : ils vont lire des horreurs) que nous parlions du massacre pédagogique à l’usage des classes populaires ? Je rappelle ce que j’ai écrit : Les intégristes meirieuistes (cela rime avec les bourdieuistes mais pas avec les redoutables foucaldiens) considèrent que la méthode syllabique est une « violence symbolique » exercée à l’égard de l’enfant et « une négation de son droit fondamental à être le sujet de son propre apprentissage » (JC Michéa citant Philippe Meirieu et Charlotte Nordmann, une tenante du pédagogisme et, par assimilation rapide, du néo libéralisme capitaliste qui veut de la flexibilité à tout prix et qui approuve que les enfants, on ne dit plus élèves, n’apprennent plus mais « apprennent à apprendre »…).
Mais il est normal que la directrice défende l’institution où il y a 32 élèves par classe…
Je ne prescris pas de semelles orthopédiques
J’ai droit à un grand sourire de l’enfant et de la maman (qui n’en pense pas moins).
Commentaire :
Les consultations de médecine générale sont une merveille.
J’en profite pour faire un clin d’oeil à Michel Arnould qui est un amoureux de cette complexité indescriptible de la médecine générale (et je m’étonne qu’il n’y ait pas plus de philosophes, de sociologues, d’anthropologues, d’analystes qui s’intéressent à cette matière exceptionnelle).
Mais, et il y a un mais, comment ne pas comprendre pourquoi de jeunes médecins généralistes, fussent-ils formés par mes correspondants estimables enseignants de médecine générale que je rencontre ici ou là, ne soient pas terrorisés à l’idée de devoir aborder autant de sujets dans une seule consultation d’un gros quart d’heure ?
Ce terme est sans doute impropre car il pourrait avaliser l’idée que la médicalisation pourrait être acceptable. Il vaut mieux parler de médicalisation de la vie ou de la société mais j’aime plus la formulation d’Illich : la médicalisation de la santé. Il faut dire que ce gamin a droit à (par ordre alphabétique) : asthme, flixotide, kinésithérapeute, médecin généraliste, neurologue, ORL, orthophoniste, pédiatre, podologue, psychologue, … Nul doute qu’il aura droit à de l’orthodontie, et cetera…
(4) On comprend aisément qu’une institutrice de maternelle, jeune, je me suis renseigné, ne veuille voir qu’une tête… et ait besoin de calme dans sa classe. On est donc dans cette aporie idéologique des pédagogistes de l’Education nationale, vouloir que les enfants s’expriment et qu’ils ne s’expriment pas.
(5) La novlang ne « marche pas » pour instituteur.e.s, cela marcherait-il pour institutrices ? Pas mieux. Mais la novlang épicène est savoureuse : instituteurE existe peut-être. Il faut dire professeurE des écoles en maternelle.
Parler du silence. Histoire de consultation 194.
Madame A, 36 ans, je ne l’ai pas vue depuis six ans. Je demande des nouvelles d’elle à ses parents et ils me disent que tout va bien. Qu’en savent-ils ?
Heureuse
C’est la première fois qu’elle consulte une sage-femme. Après les premiers mots d’accueil, il est temps de créer son dossier. L’ordinateur impose ( si !) de commencer par une banale fiche administrative. Nom, prénom, adresse… les touches du clavier cliquettent et les cases se remplissent. Arrive l’entrée « date de naissance » – « C’est bientôt, répond la […]
Questionnée
Des gynécologues, elle en a rencontrés, plusieurs. Pourtant, elle ne demande rien d’extraordinaire, juste un praticien soucieux de prendre soin d’elle plutôt que de traiter son endométriose. Vous me direz : c’est pareil. Pas tout à fait. En témoigne cette autre femme me racontant une consultation mal vécue « Faudrait qu’il réalise, y a quelqu’un […]
Cet article Questionnée est apparu en premier sur Dix Lunes.
Coloré
Elle traverse la pièce, repart dans l’autre sens, s’assied un instant, s’accroupit, se relève. – « C’est un peu inconfortable là. L’autre femme sourit : – Voulez-vous remettre le premier pour être sure ? – Oui, vous avez raison, je vais le réessayer. Quelques contorsions plus tard, elle reprend ses allées et venues – Finalement […]
Ecoutée
33 ans et 3 enfants, elle souhaite une stérilisation. Son premier interlocuteur est son médecin généraliste. Il confirme qu’elle est en droit de faire cette démarche, souligne que ce choix lui parait adapté à sa situation et… lui souhaite bon courage pour trouver le gynécologue qui accédera à sa demande. Aux yeux de beaucoup, elle sera […]
Situé
Un appel interrompt la consultation : – « J’ai une éruption d’herpès sur les lèvres. Y a quelque chose à faire ? Je récapitule mentalement. Elle est à un mois de son terme, j’ai suivi sa grossesse jusqu’au septième mois et passé le relais à la maternité – comme nous en avons l’habitude – pour les deux derniers […]
Préservé
Deuxième échographie. Le médecin consulte le compte-rendu précédent et l’interroge : « Vous ne souhaitez pas connaitre le sexe, c’est bien ça ? » Elle bredouille une réponse confuse parce que son compagnon ne veut pas savoir mais elle aimerait peut-être et craint de ne pas savoir garder le secret alors en fait elle ne sait pas vraiment. […]
Reveillée
Son corps usé clame bien plus que ses 65 ans. La vie comme on dit ne lui pas fait de cadeau. 40 années bien tassées passées à l’usine, en travail posté, à manipuler des charges trop lourdes. Elle vient rééduquer un périnée déficient de longue date. Elle a mis longtemps à s’en plaindre auprès […]
Mea culpa
Commençons par une brève et vielle histoire : Il est 19h. Cela fait 23 heures que suis de garde à la maternité, seule sage-femme présente et responsable à la fois du service et des salles de naissances. Je n’ai pas du tout fermé l’œil et pas vraiment posé mes fesses depuis mon arrivée ; j’ai grignoté de […]
Une gifle. Médecine générale pratique, situations inattendues et incertitude. Histoire de consultation 189.
Les médecins généralistes que nous aimons et que nous fréquentons tentent d’être conscients de leur rôle majeur en Santé publique, c’est à dire au courant non seulement de ses enjeux (scientifiques et sociétaux) mais aussi de ses limites (c’est à dire la vanité paternaliste de faire le bien à tout prix de patients ou de citoyens tous différents et tous plongés dans une histoire rêvée qui serait celle d’une médecine exacte et unique).
Je rappelle également que mes liens d’intérêt sont les suivants : tenter de pratiquer l’Evidence Based Medicine (voir LA) en essayant de partager la décision de soins ou de non soins, ce que l’on appelle La prise de décision partagée en médecine générale (voir ICI l’excellent billet de JB Blanc sur la question).
Cette consultation s’est passée avant les vacances de février. J’en ai parlé à mon associée qui n’a pas eu l’air inquiète : elle connaît également le contexte familial proche et éloigné ? Mais nous serons vigilants.
Au retour des vacances, dans la voiture, sur l’autoroute, en conduisant, j’entends un entretien entre Laure Adler et François Cluzet (Emission Hors-Champs, voir ICI). Propos convenus sur le rôle du comédien, de l’acteur… Et tout d’un coup François Cluzet explose : il explose contre Bertrand Cantat, il le traite de tous les noms avec une rare violence, Bertrand Cantat, c’est celui qui a tué Marie Trintignant (avec laquelle François Cluzet a eu un enfant), et il rappelle d’un ton sévère que le rapport d’autopsie a indiqué qu’il avait porté contre elle dix-sept coups mortels… Dix-sept coups mortels, répète-t-il. Il ajoute qu’il a eu l’envie de le tuer. Qu’il n’a plus envie de le tuer car cet homme a aussi des enfants. Mais la suite : François Cluzet rappelle les violences faites aux femmes et parle du « dernier mot ». Selon lui les hommes qui frappent veulent avoir le dernier mot. Je suis au volant, il y a du monde, et je manque de faire une embardée. Le dernier mot pour empêcher les femmes de s’exprimer. Et dans le cas de cette maman, merci de ne pas penser que je fais un parallèle osé, elle a aussi voulu avoir le dernier mot. Sans doute par impuissance ou par incompréhension de sa fille : elle ne sait pas comment elle fonctionne. Et qui pourrait dire qu’il est facile de savoir comment fonctionne une enfant de quatre ans ?
J’ajoute que cette consultation, le vaccin a été fait, la petite fille a ressenti, comme on dit, plus de peur que de mal (mais estce vraiment rassurant ?), n’était pas la seule de la journée (une des trente de la journée sans doute, et les vingt-neuf autres soulevaient tout autant de problèmes, peut-être pas aussi aigus, mais tout aussi « interrogeants » sur le rôle du médecin généraliste…) et qu’elle rend compte de l’intérêt et de la difficulté de la médecine générale pilotée par des médecins généralistes conscients ou non des conséquences souvent inenvisageables du moindre de leurs actes, de la moindre de leurs paroles, médecine générale réceptacle de toutes les peurs et de toutes les envies sociétales…
La médecine générale, c’est la vie… avec un peu de médecine.
(2) La phrase la plus communément entendue dans un cabinet est celle-ci : » Si tu n’es pas sage, le docteur va te faire une piqûre ! » C’est bien entendu d’une sottise absolue mais l’analyse de cette phrase mériterait une thèse de sociologie ! Ainsi la vaccination serait-elle une obligation douloureuse. Ainsi le médecin devrait-il se substituer à l’autorité parentale pour punir a priori. Et le reste…
Mauvais jour
Elle annule son rendez-vous pour un prétexte futile dix minutes avant l’heure fixée. Je propose un autre moment le lendemain. Ca ne lui convient pas non plus. Pas de problème, une série de dates étant déjà programmée, nous nous verrons comme comme convenu le… Mais cette dame que je ne connais pas encore s’offusque que je n’ai rien d’autre […] Continuer la lecture
Clémente
Je le savais pourtant qu’elle attendait ce résultat, qu’elle se rongeait d’angoisse, que les délais de réponse qui lui avaient été annoncés étaient bien trop courts. J’avais tenté de corriger sans oser trop insister. Et puis ce courrier qui m’attend depuis hier. En mon absence, mes collègues ouvrent « mes » résultats de labo mais cette enveloppe neutre […] Continuer la lecture
La mort, quand tu nous tiens. Histoire (s) de consultation 187, 187 bis, 187 ter, 166 et 187 quater.
L’oncologue Z « voit » dix personnes à l’heure. En moyenne. Parfois un peu plus, parfois un peu moins.
Monsieur B est suivi depuis dix ans par l’oncologue Y, avec lequel il s’est toujours entendu parfaitement. Ce lymphome vient de virer au drame. Nous sommes au delà de tout. Pas de protocole « compassionnel » envisagé (je suis « assez » contre), pas de nouveau médicament sans AMM à « essayer » (je suis aussi contre). L’oncologue Y dit à Monsieur B que ce sont désormais les soins palliatifs qui vont s’occuper de lui. « Et vous, vous n’allez plus vous occuper de moi ? » Regard évasif et désespéré de l’oncologue… mais institutionnel.
Madame D est en pleurs au téléphone. Son père, un malade que j’ai suivi pendant 15 ans et qui a changé de médecin ensuite pour les 10 années suivantes, pour des raisons que j’ignore (ou que je subodore), est en HAD à domicile. Le médecin traitant du patient qui a pris la succession d’un médecin partant à la retraite il y a environ trois ans ne fait pas de visites (je répète : un médecin généraliste qui ne fait pas de visites pour un patient en HAD — et bien que je ne pense pas que du bien de l’HAD, voir ICI). Madame D, donc, dont je suis le médecin traitant (et celui de sa fille), me supplie de prendre la suite. Que dois-je faire ? Faut-il que je dise non ? Faut-il que je me drape dans mon orgueil de médecin généraliste qui a été « délaissé » ? Faut-il que j’écoute ma secrétaire qui me dit que je suis en train de me faire avoir ? J’essaie de me mettre à la place du patient, de la famille du patient… Je vais accepter, sans doute.
Madame C, 92 ans, sort de mon bureau après un entretien (à l’hôpital on appelle cela une consultation d’annonce et comme sa fille était présente cela doit donner des points. Quant à la RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire, elle a eu lieu, sans moi, et les conseils étaient clairs : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie (1)) où je lui ai parlé de son cancer et le fait que, vu son âge, on n’allait quasiment rien faire, sinon des mesures de confort, et que cela allait certainement très bien se passer. Je la revois une semaine après pour faire le point, elle n’est pas désespérée, elle n’est pas joyeuse, elle semble confiante. Au moment de se quitter, elle est face à moi, assise, je suis aussi assis, heureusement, elle me dit (mais elle ne plaisante pas) : « Heureusement encore que ce n’est pas un cancer. » (c’était le cas onco 003 – histoire de consultation 166 du 27 février 2014 où la patiente ne savait pas qu’elle avait subi des séances de radiothérapie : ICI).
Monsieur E, 57 ans, a un lymphome (je trouve, en passant qu’on voit beaucoup de lymphomes ces temps derniers), il est suivi en hématologie. Il signe pour un protocole d’oncologie et on lui attribue un groupe. Il refuse la biopsie osseuse pour convenances personnelles : le médecin qui s’occupe de lui : « Pas de problème, on vous met dans l’autre groupe… » C’est un essai randomisé.
(Incise : Le PET scan: quels sont ses réseaux ? Pourquoi les oncologues en sont-ils si friands ? Dans combien de cas sont-ils inindiqués ? Sont-ils devenus aussi des examens compassionnels ?)
Note :
(1) Définition ancienne de la RCP : 1) Une annexe de big pharma ; 2) un tirage au sort de protocoles ; 3) une usine à fric ; 4) une conjuration des imbéciles ; 5) un déni du patient..
Illustration : Jérôme Bosch (1450-1516) – La mort du réprouvé.
Edward Hopper : A Woman in the Sun (1961).
Francis Bacon : Tête III (1969).
Egon Schiele : Nu, Autoportrait (1910).
Pierre Soulages : Peinture 181 x 405 cm, 12 avril 2012.
Protégée
Elle a interrogé son médecin traitant, puis tous les cabinets de gynécologie de sa région. La réponse est chaque fois négative. Une amie lui suggère de contacter une sage-femme. Au téléphone, l’accueil est chaleureux. Une fois sur place, elle se demande pourtant ce qu’elle fait là, dans cet univers apparaissant centré sur la maternité. Parce que la maternité, c’est pas du […] Continuer la lecture
Rationnel
Ils sont tous les deux chercheurs, maniant les données biologiques avec dextérité, habitués au milieu médical. Ils sont aussi parfaitement néophytes en vécu de grossesse. Ils attendent leur premier enfant. La sage-femme qui les accompagne cherche à trouver le juste niveau d’information, ne pas les noyer d’évidences inutiles, ne pas les priver d’explications nécessaires. […] Continuer la lecture
Mal traitant
Cet après-midi, France culture diffusait un Sur les docks consacré aux « Maltraitances médicales en gynécologie » avec cette intro édifiante « Tout au long de leur vie, les femmes livrent leur corps à des gynécologues ». Bloquée dans un TGV à la connexion plus qu’intermittente, je me suis attelée au podcast aussitôt rentrée, bien décidée à produire une […] Continuer la lecture
A travers le miroir
Quand mon regard s’est posé sur le jeune A., j’aurai pu voir mon reflet d’il y a 10 ans sur le miroir du temps. La médecine générale est vraiment une spécialité géniale. Comme ça, c’est dit, ça sort du cœur, … Lire la suite → Continuer la lecture
A travers le miroir
Quand mon regard s’est posé sur le jeune A., j’aurai pu voir mon reflet d’il y a 10 ans sur le miroir du temps. La médecine générale est vraiment une spécialité géniale. Comme ça, c’est dit, ça sort du cœur, … Lire la suite → Continuer la lecture
Grippe de complaisance, syndrome grippal like, les virus sont casse-pieds. Histoire de consultation 181.
GESTACLIC : aide au suivi des grossesses à bas niveau de risque
Merci à l’utilisateur d’Antisèches qui m’a permis de découvrir ce site plus qu’utile pour le MG, élaboré par des médecins de l’université Paris Diderot dans le cadre d’un travail de […] Continuer la lecture
Dépistage des pathologies cardiaques chez le sportif entre 35 et 65 ans
Larry Creswell, triathlète et chirurgien cardiaque aux US, a publié sur son blog une lecture d’une étude sur le dépistage des athlètes amateurs. Presque 800 athlètes ont été examinés, leur ECG a été analysé et une biologie simple (cholestérol total et glycémie à jeun) a été prélevée. « In the end, a new, previously unsuspected cardiovascular problem was identified […] Continuer la lecture
La valse
Bonjour qu’est-ce qui vous amène j’ai des brûlures en urinant depuis deux jours c’est la première fois que ça m’arrive ok je vais vous donner un traitement c’est à nous bonjour ça va pas du tout l’autre jour j’étais sur la route le jour de l’accident vous savez forcément ça m’a rappelé la mort de […] Continuer la lecture
L’oeil et la main
Après un échange sur son projet de mémoire avec une étudiante passionnée et passionnante, je lui prédis un brillant parcours. La petite phrase d’une de ses enseignantes vient doucher mon enthousiasme : « Elle a raté son évaluation « . Devant mon étonnement, ma collègue complète : « Elle a fait un interrogatoire parfait, elle n’a rien oublié, été très pertinente dans ses questions […] Continuer la lecture
Les diagnostics par excès et les examens complémentaires dangereux. Histoire de consultation 178.
L’anguille et la corde
Il a 67 ans, mais ne les fait pas. Il vient peu au cabinet, il n’a pas de traitement au long cours. Quelques douleurs tendineuses quand il jardine. Il gère seul ses viroses saisonnières. Il est toujours très courtois, affiche un beau sourire et une assurance certaine en arrivant ce jour là. A peine assis, […] Continuer la lecture
Ecrasage et piquetage
La secrétaire de l’accueil réclame ma carte vitale et mes anciens clichés puis m’envoie m’asseoir là bas au fond du couloir à gauche. La manipulatrice radio appelle mon nom et m’installe dans un box en me demandant « d’enlever tout le haut y compris les bijoux et les piercings ». N’ayant ni bijou ni piercing, le déshabillage est rapide et je me retrouve à frissonner un peu dans […] Continuer la lecture
Une histoire (ordinaire) de sur diagnostic sans médecin traitant. Histoire de consultation 171.
Madame A, 45 ans, dont j’étais le médecin traitant depuis deux mois, a été adressée sans que l’on me demande mon avis (sic transit gloria mundi) par « son » gynécologue chez un (e) endocrinologue pour l’appréciation, j’imagine, d’un goitre. Si je vous parle de ce cas maintenant c’est que la patiente est venue me voir avant hier pour me montrer les résultats de « sa » TSH (normale) alors qu’elle n’était pas venue consulter depuis novembre 2012. J’ai donc constaté que j’avais été informé par des courriers que j’avais oubliés. Une échographie est pratiquée en son cabinet par l’endocrinologue qui conclut à un goitre multinodulaire (pas d’images montrées au médecin traitant). Le courrier de l’endocrinologue qui m’est adressé le 12 décembre 2012 après que la cytoponction a été faite : « On notait un nodule polaire supérieur gauche qui a fait l’objet d’une cytoponction et qui classe la lésion en néoplasme vasculaire ce qui impose un contrôle anatomo-pathologique. Je lui remets un courrier pour le docteur B de l’hôpital de *** qui effectuera une lobo-isthmectomie gauche.«
Bel exemple de sur diagnostic. Et de sur traitement.
Je ne dis pas que j’aurais pu mieux faire. Mais…
(Je me rappelle ce chef de service qui se balladait avec ses lames dans le train pour montrer à un anatomopathologiste des prélèvements pour obtenir un deuxième avis).
Notes
(1) Il semblerait qu’il existât une recommandation plus récente Bethesda 2010 que j’ai retrouvée ICI et en français.
Illustration : Tropic of cancer. Henry Miller. 1961
Les montagnes russes
Lassitude, après avoir encore une fois géré le patient d’une consœur qui a pensé suffisant d’envoyer seul l’externe de quatrième année, dans sa première semaine de stage, pour voir ses patients de l’hôpital local. Colère sourde, face au sapin de Noël faisant office de médecin du travail, qui ne propose rien d’autre à ma patiente […] Continuer la lecture
L’Arrivant
Je ne connais rien des codes qui régissent cet endroit. Tout ce qu’on m’a dit, c’est qu’il y a des arrivants à voir. Jusqu’à présent arrivants, pour moi, était synonyme de migrants SDF non francophones, si possible traumatisés par des tortures, et demandeurs d’asile. (Cf African Psycho et le reste du blog) C’est le week-end, […] Continuer la lecture