Archives de catégorie : CANCER DE LA PROSTATE

Bilan médical du lundi 20 mars au dimanche 26 mars 2023 : acide hyaluronique, cancer de la prostate, Covid long, masques et Cochrane, fluoroquinolones, Covid nosocomial, angor stable, longueur de la consultation.

 114. Acide hyaluronique intra-articulaire : la corruption paie.Une étude états-unienne (et le premier qui dit « c’est pas pareil en France, je n’ai pas fait d’études parce que l’on n’a pas besoin d’en faire » ), ICI, mais, sans abonnement, vous n’a… Continuer la lecture

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Bilan médical entre le lundi 6 et le dimanche 12 mars 2023 : l’employé de la Macronie de la semaine, Big Onco et les associations de patients, antidépresseurs : efficacité et syndrome de sevrage, ozempic, cancer de la prostate, pression artérielle, sur prescriptions

88. L’employé de la Macronie de la semaine89. Les menteurs de la macronie en une image90. Les associations de patients au secours de Big Onco.Cette tribune du journal Le Monde est un bijou : ICI.Un professeur et un président d’association de patients c… Continuer la lecture

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Bilan médical du lundi 9 janvier au dimanche 15 janvier : massacre des étudiants, accidents de travail, vaccin Covid, .Covid long, tamiflu, industrie, Prescrire, cancer de la prostate, femmes pauvres, Rochoy.

 Roger BlanchonMétaphore des soins primaires1. Le massacre lors de la formation hospitalière des médecins.2. Les accidents du travail : un problème de santé publiqueLes chiffres de 2022 n’ont pas encore été publiés.En 2021 :604 565 accidents de tr… Continuer la lecture

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PSA et cancer de la prostate. Histoire de santé publique sans consultation. 12

L’homme à la prostate sur le front.(1. L’ignominie de l’IGR)Au moment où l’Institut Gustave Roussy communique sur le cancer de la prostate avec un film d’une nullité, d’une vulgarité, d’une inconséquence remarquables où les principes les plus élémentai… Continuer la lecture

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Travail posté : multiples troubles de santé, dont des infarctus et des cancers

Le travail de nuit perturbe les cycles de l’organisme qui sont synchronisés avec le jour et la nuit. Il provoque des troubles du sommeil et de l’éveil, des troubles alimentaires, des prises de poids, des diabètes, des troubles cardiaques et même des cancers. En France, sur 100 salariés, plus de 15 travaillent occasionnellement ou régulièrement … Lire la suite Continuer la lecture

Publié dans accident du travail, Accident vasculaire cérébral, Accouchement prématuré, appétit, Attaque cardiaque, Attaque cérébrale, AVC, Avortement spontané, CANCER DE LA PROSTATE, CANCER DU COLON, cancer du rectum, CANCER DU SEIN, cancérogène, cycle circadien, Diabète, diabète de type 2, fausse-couche, HTA, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, insomnie, obésité, Retard de croissance du foetus, Risque d'accident, Société, somnolence, surpoids, Travail de nuit, Travail posté, troubles du sommeil, troubles mentaux, Vie sexuelle | Commentaires fermés sur Travail posté : multiples troubles de santé, dont des infarctus et des cancers

Le surdiagnostic : une notion essentielle

Le surdiagnostic est une maladie de la médecine moderne, qui aboutit à transformer en malades des gens en bonne santé. Alors qu’ils ne souffraient de rien et n’auraient jamais souffert de leur « maladie » pendant toute leur vie, voilà qu’ils sont conduits à se faire surveiller, à se soigner, et souvent à modifier leur mode de … Lire la suite Continuer la lecture

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Ce sont des raisons non administratives qui vont me faire cesser de pratiquer la médecine.

Je pense prendre ma retraite en juin 2018 avec tous mes trimestres (cela fera 39 ans d’exercice).

Je pensais continuer de travailler ensuite trois jours par semaine pour assurer la continuité des soins au cabinet, pour conforter l’avenir du dit cabinet et pour ne pas « abandonner » en rase campagne les patients que, pour certains et à cette époque, j’aurais connus depuis 39 ans…
Croyez-vous que je vais vous parler d’honoraires ? Croyez-vous que je vais vous parler de cette méchante Assurance maladie ? De la CARMF (la caisse de retraite des médecins) ? De l’URSSAF ? Du Trésor Public ?
Non.
Je vais vous parler de la médecine que je ne peux exercer. Ou que je ne peux exercer qu’au prix d’efforts surhumains
Ne croyez pas que je sois blanc bleu, que je fasse pas perdre de temps à mes collègues. C’est loin d’être le cas. Interrogez mes collègues dans le voisinage, ils auront des choses à dire sur moi. Interrogez mes patients ils auront aussi des histoires à raconter. J’ai déjà fait assez d’autocritique pour ne pas en rajouter. Pour faire le malin ou pour montrer combien je sais reconnaître mes erreurs.

Voici un aperçu minimaliste de mes petites peines de médecin. Je dis « petites peines » car ce ne sont que des petites peines comparées à celles qu’endurent les patients.

  1. Parce que je passe trop de temps à informer les patientes (et certainement pas assez), quand elles ont reçu la convocation de l’ADMY (l’association des médecins des Yvelines qui gère l’affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer du sein (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants, surtout quand ils doivent dire la médecine en  contradiction avec ce qui est raconté partout dans les media grands publics)… Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI par exemple).
  2. Parce que je passe trop de temps à informer les patients (et certainement pas assez), quand ils ont reçu la convocation de l’ADMY (l’association des médecins des Yvelines qui gère l’affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer colorectal (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants)… Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
  3. Parce que je passe trop de temps, en  contradiction avec ce qui est raconté presque partout dans les media grands publics, à informer les patients qui désirent que je leur prescrive un dosage de PSA… sur le rapport bénéfices/risques de cet examen qui n’est pas recommandé comme dépistage systématique. Et que les documents d’information, au lieu d’être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
  4. Parce que je me lasse de découvrir que l’on a dosé le PSA à l’un de mes patients (à l’insu de son plein gré) lors de son passage à l’hôpital ou chez un spécialiste bien intentionné (je ne parle pas des urologues dont le métier est de doser le PSA), ou à la médecine du travail, ou dans les centres d’examens périodiques de santé, pour un cor au pied, un rhume, voire une spondylarthrite ankylosante, que l’on a fait doser le PSA, comme ça, sans prévenir le patient… et sans l’informer du rapport bénéfices/risques de cet examen (cf. supra).
  5. Parce que j’en ai assez de constater que nombre de patientes sont convoquées tous les trois mois par leur gynécologue pour renouvellement de pilule et tous les ans pour frottis du col utérin contrairement à toute logique et à toute preuve scientifique. Et de devoir leur expliquer (perdre mon temps) que l’on peut prescrire la pilule pour un an et que le délai entre deux frottis est de trois ans.
  6. Parce que j’en ai assez que les consultations de mémoire aboutissant à un diagnostic d’Alzheimer chez « mes » patients se terminent dans 99,9 % des cas par la prescription d’un prétendu médicament anti Alzheimer par les spécialistes de la question… (on me dit dans l’oreillette que pour cause de trop grande efficacité ces médicaments sont sur le point d’être déremboursés).. et parce que je passe trop de temps à expliquer la famille, le plus souvent en vain, que les médicaments prétendûment anti Alzheimer sont à la fois inefficaces et potentiellement dangereux. « Vous en ont-ils parlé quand le médicament a été prescrit ? – Non. »
  7. Parce que j’en ai assez que les patients soient obligés, au décours d’un passage aux urgences, chez le dentiste, chez le dermatologue, le cardiologue ou le rhumatologue, de venir me voir parce qu’on leur a dit que ces professionnels de santé ne faisaient pas d’arrêt de travail et qu’ils devaient aller en demander un à leur médecin traitant, ce qui nous gâche la vie
  8. Parce que j’en ai assez que les patients, après avoir consulté les centres anti douleurs où ils ont à peine été interrogés/examinés, ressortent avec des ordonnances stéréotypées de pregabaline et consorts.
  9. Parce que j’en ai assez de constater que les patients sortant des centres de cardiologie post infarctus soient (encore) traités par procoralan, crestor, tahor, exforge, c’est à dire passer du temps à aller à l’encontre de la  prescription d’un de mes confrères. Lassitude.
  10. Parce que j’en assez de devoir surveiller les INR flottants de patients qui ont reçu du sintrom ou du previscan à la sortie de l’hôpital au lieu de la bonne vieille coumadine, produit le plus prescrit dans le monde.
  11. Parce que j’en ai assez que des patients étiquetés BPCO par des pneumologues n’aient pas de BPCO et que je doive supprimer des traitements inefficaces, c’est à dire passer du temps à aller à l’encontre de la  prescription d’un de mes confrères.
  12. Parce que j’en ai assez que le pharmacien ou le médecin du travail (le docteur S sur twitter se reconnaîtra) dise qu’il est nécessaire de prescrire un de mesure de glycémie capillaire à un patient diabétique non id.
  13. Parce que j’en ai assez que les consultations de cardiologie passent presque systématiquement par la case échographie, épreuve d’effort, voire scintigraphie d’effort, voire coronarographie, voire dilatation, voire stents, voire… chez des patients qui ne le méritaient pas.
  14. Parce que j’en ai assez que la prévention des risques évitables soit en France aux abonnés absents (alcool, tabac, junk food, par exemple) et que je doive passer mon temps à lutter, en mon cabinet, contre les différents lobbys qui ont pignon sur rue dans tous les media… et au risque de passer pour un ringard…
  15. Parce que j’en ai assez de devoir me désoler que… mes confrères, mes consoeurs, et cetera…
  16. Et je n’ai pas parlé de l’oncologie, des soins dits palliatifs, de l’hospitalocentrisme et de l’excès  de lutte contre l’incertitude. Voir le blog….
Je remercie ici tous les médecins qui m’ont permis de me délivrer un peu de la gangue de l’enseignement de la faculté de médecine qui m’a appris des choses capitales mais qui m’a aussi appris à ne pas exercer mon esprit critique et à croire à l’enseignement descendant, paternaliste, et cetera. Mais c’était sans doute il y a longtemps. Et je remercie aussi La Revue Prescrire.
Je ne les remercie pourtant pas car ils ont rendu l’exercice de la médecine générale impossible car je dois passer mon temps à dire le contraire des avis autorisés des autorités de santé et, finalement, à faire le travail de ceux qui sont payés, par l’industrie et par leur ego démesuré (le pouvoir, le pouvoir),  pour dire une médecine qui va à l’encontre, selon moi, de l’intérêt des citoyens.

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Plan Krouchtchev, plan cancer, big pharma, science Lyssenkiste et une Delépine dans le pied de tout le monde.

Cette semaine j’ai écouté d’une oreille attentive et désespérée la rediffusion sur France Culture de l’émission « A voix nue » (ICI) consacrée à cette crapule stalinienne de Pierre Juquin. Avec sa voix doucereuse de Saint-Jean Bouche d’or qui a tout compris à la vie idéologique du vingtième siècle et qui a toujours eu raison quand il avait tort, et vice versa, mais, vous comprenez, les circonstances, j’ai appris, nous ne savions pas, les camps, les millions de morts, il fallait être dans le bon camp, il fallait trahir, il fallait mentir, c’était le sens de l’histoire, je crois toujours au communisme, à vomir (mais un jour je consacrerai un chapitre à la vie privée de Pierre Juquin quand il faisait l’exorciste dans des familles staliniennes moscovites françaises), et je n’ai presque aucun regret, vous comprenez, la lutte contre le fascisme, l’impérialisme américain, la guerre froide. Ouaip…

Pourquoi je vous dis cela ? 

Le plan cancer vient de paraître (voir LA). Contrairement au Hollande-bashing ambiant, je ne vais pas m’en prendre à ce brave garçon car il n’est que la marionnette des experts qui lui soufflent les suggestions dans son oreillette. On ne demande pas au Président de la République de lire les livres de Peter Götzsche (ICI) ou de s’informer ailleurs que dans le BEH, La Vérité de l’InVS. En revanche, les experts autoproclamés de l’INCa, les experts mongerisés, les experts big pharmés, les experts adoubés par l’Eglise de Dépistologie, pourquoi ne s’informent-ils pas ? Pourquoi sont-ils soumis à leurs croyances  aveugles ? Pourquoi sont-ils malhonnêtes ?
Le plan cancer vient de paraître et il y en a tellement à en dire ou à n’en pas dire que je me réserve le temps d’en faire le commentaire plus tard : voir ICI (il n’y a pas encore de lien).

Quel est le rapport avec Pierre Juquin ? Le voici.
Pierre Juquin, Joseph Prudhomme de la pensée marxiste orthodoxe, qui sait tout sur le passé et encore moins sur l’avenir, parle sur France-Culture du rapport Krouchtchev (1956). Ce fameux rapport Kroutchchev que les dirigeants du PCUS (Parti communiste de l’union Soviétique) avaient communiqué aux dirigeants communistes de l’Ouest en leur disant de la fermer, ce fameux rapport qui avait été publié dans la presse « bourgeoise » et que l’on appela chez les staliniens français le rapport attribué à Krouchtchev, vous saisissez la nuance dialectique, eh bien, les staliniens français se sont tus, on ne parlait pas encore de lanceurs d’alertes, ils ont tout gardé pour eux, ce fameux rapport montrait à quel point le communisme avait été une formidable machine de mort, les communistes ont tué plus de millions de personnes que les nazis et autres, et au coeur de l’Europe, comme les nazis, et les communistes français, les grands humanistes, les Maurice Thorez, le grand résistant, les René Piquet, les Pierre Juquin, les Pierre Laurent, les Maxime Gremetz, les René Andrieu, ils n’ont pas eu un mot pour les victimes, pas eu un mot pour les camps, pendant vingt ans ils ont fermé leurs goules, pour des raisons liées à l’internationalisme prolétarien, pour des raisons x, y ou z, parce que, écoutez bien, au moment du printemps de Prague, douze ans après, ils avaient peur de l’intervention des troupes russes (sic).

A l’INCa, où probablement, il y a autant d’anticommunistes primaires qu’ailleurs et autant de fils de et de grands bourgeois que dans les autres institutions médicales de la République, il y a aussi le rapport Cochrane ou le rapport attribué à Cochrane sur le cancer du sein (ICI pour le résumé et LA pour la publication in extenso) et il y a aussi des données non confidentielles que l’on met sous le coude, que l’on n’examine même pas car elles ne vont pas dans le sens de la grande guerre contre le cancer, de la lutte à mort contre les cellules cancéreuses, et elles pourraient mettre en péril l’idéologie dépistologique qui règne dans les consciences bien pensantes de la médecine officielle française. Il y a des membres de l’INCa qui, contre toute logique, ne savent pas ce qu’est un sur diagnostic, il y a des crapules sénologues qui minimisent les sur traitements et qui cachent leurs liens avec big pharma. Mais la Société Française de Sénologie n’est pas en reste, c’est une sous secte de la Grande Eglise de Dépistologie, car en consacrant un numéro de revue au sur diagnostic en novembre 2011 sa présidente Brigitte Seradour avait avoué 5 à 10 % de sur diagnostics (LA) contre 50 à 30 % pour respectivement Bernard Junod et Peter Götzsche, mécréants de cette Eglise.

La France n’est pas une république bananière, c’est une monarchie héréditaire au service des intérêts privés.
Dominique Dupagne a, en un autre domaine, dénoncé récemment le problème du contrat passé entre l’Education Nationale, grand machin qui prépare les fils des classes populaires à s’inscrire en toute conscience à Pôle Emploi une fois sortis du systéme, et l’industrie sucrière, organisme philanthropique ayant des liens d’intérêts indirects avec les dentistes, pour former les élèves à l’usage du sucre (ICI). On me dit que cela a commencé en 1990… C’est comme si le cartel de Pablo Escobar assurait à l’école les cours sur le bon usage de la cocaïne. Ou comme si American Tobacco assurait les cours sur le tabagisme. Mais tout cela ne choque personne car il faut bien prendre l’argent quelque part pour enseigner aux enfants de l’école républicaine comment boire du coca ou acheter des barres chocolatées avant de se retrouver au chômage, prendre de l’argent où il est, de l’argent désintéressé, comme dans la recherche médicale : qui assumerait la formation des médecins si big pharma n’apportait pas ses trente deniers ?

La cancérologie est une science exacte au service des oncologues où, accessoirement, des malades font leur apparition, des malades décharnés et haves, qui en sont à leur douzième cure de chimiothérapie, et pourtant à qui on promet encore la vie, et qui sont les objets consentants et informés d’essais cliniques pour des médicaments incertains qui auront aisément leur AMM pour avoir amélioré, en double aveugle, l’espérance de vie d’un jour et quart, des essais cliniques ambulatoires, les patients faisant des allers retours fatigants entre Villejuif – Auschwitz, les couloirs de la mort, et leur domicile…

Personne ne prétendra que la cancérologie en général n’a pas fait de progrès, que l’on ne traite pas mieux les cancers, que l’espérance de vie des patients n’augmente pas dans certains cancers, que des patients sont sauvés, et cetera, et cetera,  que l’accueil des patients n’a pas été amélioré (on partait de loin), que l’information sur les effets indésirables ne se fait pas, que les rendez-vous ne sont plus assurés avec des retards incroyables, mais je dirais, en paraphrasant Jonathan Nossiter (1) quand il parlait des restaurateurs : « Vous êtes de bons cancérologues mais vous êtes de piètres médecins. »

Le point de vue du médecin généraliste est un point de vue comme un autre mais il a l’avantage d’être à la fois dehors et dedans, c’est à dire que « son » patient est à la fois dehors et dedans. Il entend le discours des cancérologues, il lit les écrits des cancérologues, il ne participe pas aux réunions de concertation, il entend les propos des malades (qui ne comprennent jamais rien, c’est évident), ils entendent comment les malades ont été considérés ici ou là, comment les familles ont été informées ou non, comment les traitements ont été proposés mais plutôt imposés, comment les réglettes d’EVA ont été brandies, comment les transports sont organisés entre les différents lieux de soins, comment est programmée la débauche d’examens complémentaires, comment les rendez-vous sont annulés ou reportés, comment… la consultation d’annonce est annoncée au médecin traitant après qu’il a revu le patient ou la patiente, ce qui permet à ce brave médecin généraliste de rester dans le flou et de commencer l’exercice périlleux du mensonge aux patients cancéreux…

Il existe aussi des cancérologues, on dit désormais oncologues, ceux-là du secteur privé, qui écrivent des tribunes libres dans Le Point (voir LA) pour défendre l’indéfendable, en citant des publications biaisées et des économistes néo-libéraux, en mentant comme des arracheurs de dents comme ils le font avec leurs patients, et en se déclarant indépendants alors qu’ils « touchent », ils « touchent » et ils « touchent »… Heureusement que Pernelle a réagi, a fait l’enquête (les journalistes ont déjà du mal à tendre leurs micros, écrire des articles critiques leur donnerait des douleurs critiques, ils se taisent donc ou refusent d’examiner les faits), a écrit un billet complet « Indignation en soldes » qui fait le boulot et montre (LA) la vacuité existentielle et le trop plein du compte en banque de ces médecins dévoués corps et âmes aux statistiques fausses des plans cancer. Il y a la liste des 68 médicaments à éviter selon Prescrire (voir LA) et il y a maintenant la liste des 78 oncomédicochirurgiens à encenser.

Nous pourrions parler aussi d’Agnès Buzin, la directrice de l’INCa, dont un tweet rappelle avec intérêt le parcours professionnel et… privé (LA). Connaît-elle le rapport attribué à Cochrane ?
Nous ne parlerons pas non plus de l’ancien directeur de l’INCa, le professeur K, grand habitué des plateaux de télévision qui lui permettent d’augmenter ses honoraires de consultations privées, et qui en fut chassé pour malversations familiales.

Mais là, si vous le permettez, nous allons entrer dans le sublime, il y a aussi des dissidents de l’INCa. Des dissidents qui pensent qu’on n’en fait pas assez, que l’INCa est mou du genou, qu’il ne va pas jusqu’au bout, qu’il faut mettre le paquet. Ce sont les membres de l’AFU (Association française d’urologie) qui, contre toute logique, contre toute évidence, ont décidé que le PSA était l’alpha et l’omega du dépistage du cancer de la prostate. Les arguments de ces parangons de la vérité scientifique, de l’absence totale de liens d’intérêts et dont les représentants les plus brillants sont, par exemple, le grrrrrrrrrand professseur Guy Vallancien qui tient salon dans le journal Le Monde et qui a ses entrées un peu partout, comme on dit, et de plus petits professeurs comme Michaël Peyromaure, je le cite mais ne voudrais pas faire de jaloux, dont nous avons jadis analysé les brillants écrits (ICI) mais aussi le professeur Morgan Rouprêt qui s’est distingué récemment par la publication d’une tribune enflammée dans le journal L’Humanité.

Ces urologues font partie du club très ouvert des pro PSA et ils ont pignon sur rue. Ils disent le contraire des recommandations mondiales mais ils continuent de parader sur tous les tréteaux. Ce club rassemble ceux qui pensent, en gros, que seuls les urologues ont raison puisque ce sont eux qui font l’urologie, que l’épidémiologie est une science du passé, nous ne faisons pas de l’épidémiologie mais de la médecine (et ici de la chirurgie), que le sur diagnostic est une notion a posteriori qui donc, dans une pratique raisonnée et raisonnable de la chirurgie, est une donnée non prospective et que, au doigt mouillé, il est clair qu’on ne voit plus de cancers de la prostate métastasés, ce qui signifie, CQFD, qu’on a raison de couper les prostates, de les irradier, et d’hormoniser les patients pour les rendre immortels. Malheureusement le story telling urologique de l’AFU (qui, avec les années, a réussi à faire avaler la distinction entre dépistage personnalisé et dépistage universel) est a scientifique et démenti par les faits et les essais. Mais il ne faut pas parler d’essais cliniques à ces irréductibles Gaulois (2) ou seulement des essais qui vont dans le sens de l’urologie française triomphante, car, vous ne le saviez pas, je l’ai appris par tweeter du fameux professeur d’urologie de l’Institut Mutualiste Montsouris, que les essais cliniques nord-américains, notamment dans le NEJM, ceux qui affirment que le dépistage systématique du cancer de la prostate chez les hommes entre 50 et 69 ans, ne sert à rien en termes de mortalité spécifique sont des essais biaisés et qu’ils sont le fruit de l’impérialisme américain. 

Morgan Couprêt publie donc « Un déni de démocratie sanitaire » dans le journal des travailleurs et des travailleuses (ICI) en jouant sur la corde sociale sensible. Cet article est un tissu de contre-vérités flagrantes, un appel au peuple, une argumentation (?) pleine de sensiblerie et un plaidoyer pour la spécialité chirurgicale la mieux dotée et où les honoraires sont parmi les plus élevés du corps médical. Que L’Humanité ne se trompe pas de combat. Morgan Couprêt développe des arguments idéologiques dignes d’une science néo lyssenkiste, celle qui veut tordre le cou non seulement aux données de l’épidémiologie (une science bourgeoise ?) mais aussi à l’impérialisme américain : les petits pois de Mandel sont remplacés par les noisettes de l’AFU. Les journalistes du quotidien communiste auraient pu se renseigner sur le bonhomme  (3, 4).

Mais il existe heureusement dans le domaine de la cancérologie des outlaws, des rebelles, des ennemis de l’intérieur, comme Nicole Delépine (voir LA) qui osent écrire : « Et si, au lieu du cancer, c’était au traitement que vous aviez « survécu ». Elle a publié des livres iconoclastes (comme « La Face cachée des Médicaments » —ICI— ou « Le cancer, un fléau qui rapporte » — LA–, on doit la traiter de je ne sais quoi dans le milieu oncologique (comme on avait traité Iréne Frachon de je sais quoi dans le milieu machiste pneumologique). Elle commente un article de Virginia Postrel (ICI) et elle ne croit pas au plan cancer. Elle ne croit pas que les destructeurs du système de santé puissent être les « amis » des malades. Elle connaît la situation de l’intérieur, elle sait combien on ne traite pas des patients mais des cancers, bien plus, elle sait que l’on ne traite pas des cancers mais des cellules cancéreuses et que les deux cancers dont on parle le plus, celui du sein et celui de la prostate, sont de grandes arnaques scientifiques. Elle lit la littérature internationale et pas seulement celle écrite par les sénologues et par les urologues (ici gaulois), elle sait que l’on ne peut parler d’efficacité du dépistage que si la mortalité spécifique baisse alors que le nombre de cancers dépistés a augmenté, sinon, comme elle le dit, on traite des non cancers, on sur diagnostique et on sur traite…

Elle ne dit pas mais je le dis pour elle que les chimiothérapies de troisième, quatrième, voire cinquième ligne sont des aberrations, sont des renoncements de la part des oncologues qui ne peuvent faire autrement que continuer le traitement pour ne pas désespérer Billancourt, pour ne pas avoir à dire dire aux malades et à leur famille « Nous avons échoué » comme n’importe quel médecin traitant le dirait à son malade de trente ans. Elle sait mais ne dit pas que nombre d’essais cliniques sont menés  sur des cadavres ambulants en dépit de toute éthique, en faisant des promesses fallacieuses, en promettant la guérison à des patients qui sont déjà morts… Elle ne dit pas non plus que la finalité de ces essais est d’obtenir une AMM, une facile AMM, un prix considérable, facilement considérable, car, que voulez-vous, si on sauve un patient, il n’y a pas de prix, en cachant les effets secondaires ou en les minimisant et qu’ils permettent aux expérimentateurs de faire les malins dans les congrès en lisant des textes qu’ils n’ont souvent pas écrits en s’aidant d’écrans power point composés pour eux et aux frais de leurs maîtres big pharmiens.

Nous reviendrons dans une deuxième partie sur le plan cancer lui-même.

Je voudrais souligner, en guise de conclusion provisoire, que ce tableau apocalyptique est un constat systémique, il y a bien entendu des hommes et des femmes bons dans ce milieu, moraux, respectables mais on attend qu’ils quittent leurs fonctions pour qu’ils puissent parler et faire enfin les révélations que nous avons déjà faites.

PS (je rajoute ce qui va suivre le 4 août 2014 où, dans la même journée, j’apprends

  1. Qu’un article américain rapporte que les 71 dernières molécules anti cancéreuses (Tumeurs solides réfracraires et/ou métastatiques et/ou avancées apportaient en moyenne une survie augmentée de 2,1 mois) : LA
  2. Qu’un article américain rapporte une augmentation du nombre des K du sein chez les femmes entre 20 et 49 prenant une contraception O/P ICI : augmentation du risque relatif de 50 % ((OR, 1.5; 95% CI, 1.3–1.9))avec des variations selon les pilules. Les quelques cliniciens qui parlent de cela depuis des siècles vont-ils enfin être écoutés ?

Notes
(1) Le goût et le pouvoir, Paris, Grasset, 2007. Jonathan Nossiter dit à un chef étoilé célèbre après un repas :  « Vous êtes un excellent cuisinier mais un piètre restaurateur. » parce qu’on mangeait bien mais que les clients étaient mal reçus.
(2) Les mêmes Gaulois qui continuaient à prescrire du distylbène (DES) alors que tout le monde savait (les non Gaulois) que c’était inefficace et dangereux ; les mêmes Gaulois qui prétendaient que le traitement hormonal de la ménopause était efficace, non dangereux, voire féministe — nous n’avons pas le temps ici de développer.
(3) Pour les journalistes de L’Humanité, quelques données concernant le professeur fort de 378 articles recensés par PubMed (ICI), la bible de la production éditorial mondiale, certes été accusé de plagiarisme (ICI), ce dont il se défend, auteur de livres d’enseignement de l’urologie (LA), un médecin, dont la biographie est exemplaire (4), et qui, non content de collaborer largement avec l’industrie pharmaceutique (LA en inscrivant son nom puis en recherchant on retrouve 7 écrans) ce qui, selon la doctrine Lina (ICI) signifie compétence et indépendance.
(4) Morgan Rouprêt est chef de clinique assistant en urologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il est titulaire d’un Master Recherche et d’une thèse de doctorat en sciences (travaux de recherche fondamentale sur les mécanismes de cancérogenèse en onco-urologie).
Il a été récompensé par plusieurs prix dont la médaille d’or de chirurgie de l’internat des hôpitaux de Paris (2005), le prix Le Dentu-Renon de l’Académie nationale de chirurgie (2006) et le prix du Best Scolarship Award(2007) de l’Association européenne d’urologie. Il est aussi conférencier d’internat depuis bientôt 5 ans à Paris et en Proince

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Prostate : fable du PSA

Le dépistage du cancer de la prostate par le dosage du PSA est dénoncé comme inefficace, depuis 20 ans, tant par les praticiens de terrain qui constatent son inadéquation avec la réalité clinique, que par les méta-analyses les plus rigoureuses. … Continuer la lecture Continuer la lecture

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Refondation de la médecine générale. Réflexion 4. L’enseignement de la médecine ne prépare à rien et encore moins à la médecine générale.

(Je me rends compte en regardant les commentaires des billets précédents que cela part dans tous les sens.

Tant mieux.)

Je suis en vacances en famille et ma nièce prépare l’ECN (Examen Classant National). Elle a emporté 34 kilos de bouquins.
Je jette un regard distrait sur la pile des livres.
Je l’interroge sur les spécialités les plus recherchées, ce qui me rend rêveur : orthopédie en premier…
Elle fait une prépa qui coûte une fortune à ses parents.
Les cours ne sont pas sur internet car il faut bien faire du business avec les conférences, les ventes de polycopiés, de livres.
Cela me rappelle l’internat, les confs, les sous-colles, les polycopiés, les années d’il y a longtemps.
J’attrape le bouquin de Dermatologie écrit par le Collège des Enseignants. Je réfléchis et je sélectionne deux sujets qui m’intéressent a priori parce que c’est une interrogation assez fréquente en médecine générale. Erysipèle et Mélanome cutané.
Cela me rappelle encore plus furieusement les questions d’internat de ma jeunesse (cela devait être en 1976). Comme c’est « moderne » il est écrit en début de question : « Objectif pédagogique » et l’objectif pédagogique est creux et sans intérêt. Je parle du point de vue d’un médecin généraliste. Mais du point de vue d’un spécialiste, c’est pas mieux.
Erysipèle : c’est une longue bouillie verbale où les arguments de fréquence sont oubliés, où tout est placé sur le même plan, les tableaux graves comme les tableaux légers. Enfin, c’est 34 ans de pratique de l’érysipèle en médecine générale qui me le fait dire. C’est non seulement une bouillie mais un catalogue sans queue ni tête, une sorte d’accumulation à la Arman (désolé, ce n’est pas dans le programme) et j’imagine l’impétrant qui n’a jamais vu un érysipèle de sa vie et qui, lorsqu’il en verra un pour la première fois à l’EHPAD du coin, envisagera d’emblée l’amputation.
Mélanome. C’est du lourd : tout médecin doit savoir diagnostiquer un mélanome à temps… et cetera. Bon, c’est encore un catalogue, c’est plutôt bien structuré, il y a des digressions académiques sur un peu tout et n’importe quoi et sur cette masse de mots, on finit par découvrir celui de dermoscope. En passant. Les dermatologues ne doivent pas utiliser de dermoscope, les dermatologues ne doivent pas s’être formés à la dermoscopie, les médecins qui ont rédigé le truc ont dû recopier les questions d’externat de Claude Bernard. C’est nul.
J’attrape un bouquin d’Urologie moins épais signé par un certain H. Goncalves qui serait un médecin qui a été bien classé à l’ECN. Les tumeurs de la prostate occupent les pages 37 à 49. J’ai l’impression que je connais deux ou trois trucs sur le cancer de la prostate (voir ICI ou LA). Cette question est un florilège de khonneries. Je souligne.
Vous voulez des exemples ? En italique, c’est écrit dans le marbre.

 Dosage du PSA : 

Dépistage individuel  recommandé par l’AFU (pas de mentions d’autres recommandations contraires)
But du dépistage : diminution de la mortalité
Pour tous les hommes entre  50 et 75 ans si espérance de vie supérieure à 10 ans
Normal, n’élimine pas le cancer, à renouveler de façon annuelle
Anormal (TR ou PSA) implique la réalisation de biopsies prostatiques.
Et après il y a des gens qui accusent les médecins généralistes de doser le PSA ! Nul doute que l’AFU sélectionne les urologues avec bienveillance… 
J’ai eu beau chercher le mot sur diagnostic, je n’ai pas trouvé.
On se résume : le peu que j’ai consulté des documents de préparation à l’ECN sont de la daube en cubi. Et j’imagine ce que j’aurais découvert en regardant Cancer du sein ou Vaccination contre le papillomavirus.
J’apprends aussi qu’à la Pitié-Salpétrière il existe en fin d’études 10, j’ai bien dit 10, maîtres de stages en médecine générale. Que certains stages, comme en 1972 quand j’ai commencé médecine sont de la daube en conserve (avariée) et que l’on apprend ni la médecine ni la médecine générale.
Passons sur le fait que la majorité des profs utilisent des diapositives issues directement de Big Pharma (ils n’enlèvent même pas la marque…).
La médecine générale n’est donc pas une spécialité.
Je le savais.
La médecine universitaire est sclérosée (les mêmes questions d’internat qu’il y a plus de 30 ans), pourrie (sponsorisée par Big Pharma), malhonnête, anti scientifique et ne prépare à rien sinon à la recréation et la reproduction des « élites » dont la caractéristique principale est l’illettrisme médical (ICI).
Bon. On refonde quand ?
(Illustration : Accumulation – Arman (Pierre Fernandez) : 1928 – 2005)

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Brèves médicales pour ne rien rater de l’actualité.


Cancer du sein.

Peter Götzsche (dont nous avons souvent parlé ICI) persiste et signe LA : à l’occasion de la parution des nouvelles recommandations canadiennes (LA) sur le dépistage du sein par mammographies chez les femmes âgées de 40 à 79 ans, dont il salue les avancées, il écrit ceci : « The best method we have to reduce the risk of breast cancer is to stop the screening program. This could reduce the risk by one-third in the screened age group, as the level of overdiagnosis in countries with organized screening programs is about 50%.11 » Cela vous en bouche un coin ?  Et il ajoute ceci : « If screening had been a drug, it would have been withdrawn from the market. Thus, which country will be first to stop mammography screening? » Vous imaginez les pontes français du dépistage du cancer du sein dire le quart de la moitié d’un truc pareil…
Cancer de la prostate.
Alors que sur les réseaux sociaux le professeur Vallancien (@gvallancien sur tweeter), contre toute évidence, défend le PSA coûte que coûte en tordant le cou des résultats des essais cliniques au nom de son expertise mandarinale, le docteur Pierre Goubeau a gagné son procès. Dominique Dupagne a été en première ligne pour le défendre, il est juste de rendre à César ce qui appartient à César (sans oublier Jean-Luc Gorel qui se reconnaîtra). Vous lirez Dominique Dupagne dans le texte : LA pour la présentation des faits et ICI pour le jugement.
Nul doute que l’Eglise de Dépistologie va répliquer et affûter ses argumenteurs / argumentaires.
Les nouveaux anticoagulants.
Pour se faire une idée de la place de ces nouveaux produits, je vous propose LA une mise au point Minerva (voir ICI pour la revue et LA pour l’éloge de Grangeblanche). Le sujet est difficile car il existe trois molécules, des indications pointues, des études à la méthodologie complexe (études de non infériorité  par exemple) et des risques encore à découvrir. Toujours est-il que la coumadine est encore bien placée. Pour mémoire des informations déjà anciennes de l’ANSM : ICI.
PS : Un Minerva tout neuf (29 03 2013) : ICI qui montre que dans la fibrillation auriculaire et dans les thromboses veineuses ce n’est pas aussi simple que cela.
Baclofène : le combat des Modernes contre les Anciens.
Un post de Jean-Yves Nau, dont vous savez combien je partage les éminentes vues (LOL), voir ICI, LA et LA, est consacré au  baclofène et il m’a laissé pensif : ICI. Il existe donc les baclofénistes et les non croyants. Les baclofénistes appartiennent au clan des modernes et les autres au clan des anciens. Nau a choisi son camp. Ainsi, selon l’auteur, on assiste à une explosion des ventes de baclofène et cela va être l’occasion d’une formidable phase IV mais il faudrait que l’ANSM se bouge un peu ! Les phases IV sont aux études cliniques ce qu’un livre de Marc Lévy est à un livre de Philip Roth. Ah, j’oubliais : je suis un ancien. Le baclofène est une belle supercherie qui va se dégonfler au fur et à mesure que les essais vont être publiés. Mais l’attrait du hors AMM, le renouveau de l’alcoologie est à ce prix. Nous verrons. Pour l’instant je n’en prescris pas.

La narcolepsie post Pandemrix.
L’ANSM est toujours muette mais l’agence suédoise (Läkemedelsverket) confirme ce jour le risque augmenté de narcolepsie après vaccination par pandemrix chez les enfants et les adolescents et montre un risque augmenté chez les jeunes adultes (21 – 30 ans) : ICI.
Illustration : Les Oeuvres de Georges Steiner viennent de paraître chez Quarto.

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