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Archives mensuelles : décembre 2016
Systémique médicale 2016-12-31 17:02:00
Lettre d’Expression Médicale n° 996
Sur Exmed : http://www.exmed.org/archives17/circu996.html
1er janvier 2017
CLASSEMENTS
Jacques Grieu
En première, debout ? Ou assis, en seconde ?
Laquelle option choisir ? La réponse est féconde :
C’est là qu’on voit les snobs, les fats et les poseurs !
La classe est chose innée, n’a pas de professeur.
Le chic comme le chien ne peuvent s’acheter ;
Les billets qu’on reçoit ne peuvent se changer…
En trois classes on pourrait ranger les bons apôtres :
Vaniteux, orgueilleux et puis… les autres.
Mais les autres, on les voit si peu dans le vécu,
Qu’on se demande alors s’il y en a bien eu.
Deux classes de raseurs : ceux qui ont un sujet
Et ceux qui n’en ont pas. Les pires ont un projet.
Les objets en trois classes : inutiles, égarés
Et ceux qui sont en panne. Un pensum à gérer !
Faut-il faire ses classes pour en venir à bout ?
Les traiter par l’humour en se moquant de tout ?
Il faut avoir la classe pour bien y arriver,
Maîtriser le sujet sans du tout s’énerver…
Notre chemin de fer cause souvent des morts :
Ceux de première classe ont-ils le meilleur sort ?
Pourquoi toutes ces classes à nos enterrements ?
Au paradis, en train, on irait plus souvent ?
Dans le sens de la marche, on monterait plus vite,
Si la place, en première, aux obsèques, y incite ?
Nos douces RPA, beaucoup de nous y passent :
Colonies de vacances ! Et sans rentrée des classes !
Notre lutte des classes est mal si répandu,
Que même au cimetière, on en est convaincu !
L’apartheid entre classes un peu partout s’installe,
Mais douleur comme mort pour chacun sont égales…
Jacques Grieu
NDLR : Les douces RPA ? La douceur invoquée par Jacques Grieu ne peut concerner que les résidences pour personnes âgées, nos anciens hospices et maisons de retraite sans fard commercial.
Os Court :
« On meurt par à-coups, comme on change de classe au lycée. » “ Frédéric Dard
Rentrée des classes CO d’Exmed
Rentrée des classes LEM 996
Rien de mieux qu’un sérieux effort de classement de ses affaires pour débuter le mieux possible la nouvelle année 2017. Jacques Grieu nous y convie avec la LEM 996 : CLASSEMENTS. www.exmed.org/archives17/circu996.html
Et, classements ou pas classements, au goût de chacun, la rédaction d’Exmed souhaite une fructueuse année 2017 à tous ses lecteurs internet du monde entier.
F-M Michaut , CO d’Exmed 1-2 janvier 2017 Continuer la lecture
Voir plus loin : la fumée du cannabis altérerait les capacités rétiniennes des fumeurs
Bonjour Le cannabis attise les passions politiques plus ou moins libératrices. On le verra bientôt lors des débats de la Primaire de la Gauche. Le cannabis n’est pas seul dans l’affaire : il en va de toutes les substances qui modifient les états de conscience : quelles limites la puissance publique doit-elle (ou non) fixer quant […] Continuer la lecture
Bilan sportif 2016
Plus de 459 heures. Je suis dans le premier décile en matière de volume sportif parmi les utilisateurs de VeloViewer. Mais je reste cool : le RPE moyen sur 10 est de 4,35 🙂 2016 a été une année que j’ai voulu de transition, sans pression pour accomplir un gros évènement. Je voulais décompresser après … Continuer la lecture de « Bilan sportif 2016 » Continuer la lecture
Stars et cœurs brisés : saurons-nous la vérité sur George Michael et Debbie Reynolds ?
Bonjour On l’aurait parié, si de tels paris existaient : les premiers résultats de l’autopsie de la « pop star » britannique George Michael n’ont pas permis de conclure. On se souvient peut-être que l’inoubliable chanteur de « Freedom », « Careless Whisper » ou « Jesus to a Child », avait été découvert mort le jour de Noël en son domicile de Goring-on-Thames. […] Continuer la lecture
Le Docteur et le Labo
Maître Docteur, sur son titre perché, Tenait en sa main un pouvoir, Maître Labo, par le gain alléché, S’arma de cadeaux pour le voir : « Et bonjour, Seigneur Médecin, Voici quelques présents, que vous ne craigniez rien ! Sans mentir, si … Lire la suite → Continuer la lecture
«Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie !» M. Valls devrait lire le prochain Prescrire
Bonjour Le candidat Manuel Valls à la Primaire de la Gauche redirait-il ce que le ministre Valls de l’Intérieur déclarait en septembre 2013 ? C’était au micro de France Inter : «Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie, et pour cela il faut que l’Union européenne, avec les autorités bulgares et roumaines, […] Continuer la lecture
Transparence: en 2017 chacun pourra distinguer entre le «lien d’intérêts» et la grosse ficelle
aa Bonjour Dans une France gelée, des communiqués de presse comme s’il en pleuvait. Des textes jusqu’à plus soif. Aujourd’hui Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, annonce la publication d’un décret 1 renforçant la transparence des liens entre les « acteurs du système de santé » et les « industriels du secteur ». Qu’est-ce qu’un lien transparent ? […] Continuer la lecture
Abécédaire de fêtes
Chers collègues, Voici ce que l’on peut récolter au pied du sapin. A comme accès aux données de santé Le trésor de données détenues par la CNAM devrait être enfin plus facilement accessible, notamment aux chercheurs (voir ici). Un premier décret vient … Lire la suite → Continuer la lecture
Epidémies et confinement : voici le temps des retraités placés d’autorité en quarantaine
Bonjour Confinement ou quarantaine ? On apprenait hier qu’une soixantaine de résidents de l’Ehpad de Vic-sur-Seille (Lorraine) sont confinés depuis le 18 décembre. Il s’agit de tenter de contenir au maximum l’épidémie de grippe qui a déjà touché quarante-deux des pensionnaires. La direction précise que le confinement a été décidé « en lien avec les services de l’Agence Régionale […] Continuer la lecture
BMJ de Noël : des chercheurs néo-zélandais reçoivent 2,1 spams par jour leur proposant d’écrire un article ou de venir à un congrès
Dans le numéro du BMJ de Noël 2016, une bonne étude sur les spams que nous recevons tous pour écrire des articles « We read spam a lot: prospective cohort study of unsolicited and unwanted academic invitations ». L’article est bien fait et humoristique aussi. Ce sont cinq universitaires d’Auckland (endocrinologie, rhumato, biotstat, santé de la femme) ayant de 10 à 24… Continuer la lecture
La veille du médecin sur le Web – le livre
Le médecin qui fait de la veille est-il une exception ? On pourrait le croire en constatant le peu d’appétence des praticiens pour télécharger le e-book « La veille du médecin sur le Web ». Je préfère croire que le format Kindle du téléchargement est un obstacle, même si l’application Kindle, gratuite, permette de lire le format quel […] Continuer la lecture
Relations soignant/soigné. Episode 2 : Doctolib.
- Cette médecine impersonnelle commence à m’ennuyer sérieusement.
- La générication des médicaments a conduit tout naturellement à la générication des médecins.
- Nous sommes entrés de plain pied dans la médecine de service : j’ai besoin de guérir mon rhume et je vais voir n’importe quel médecin pour qu’il me prescrive ce que j’ai envie qu’il me prescrive dont, c’est selon, des antibiotiques (pour pas que cela ne tombe sur les bronches), des gouttes pour le nez (avec un bon vasoconstricteur efficace), de la pseudoéphédrine (y a que ça qui marche chez moi), du sirop (on sait jamais).
- 23 euro (et plus si affinités)
- Et si le médecin n’obtempère pas aux ordres du consommateur il se plaindra sur twitter et il criera au manque d’empathie, à l’arrogance et autres reproches et convaincra une association de patients ou un patient expert du rhume (celui qui connaît tous les arguments sur la non prise en compte par les vilains médecins de l’altération de la qualité de vie pendant un rhume et sur le fait qu’une étude a montré que la prise des médicaments précédents entraînait un retour à la normale quatre heures avant le mouchage dans un mouchoir jetable, les deux groupes absorbant du paracetamol) de faire écrire sur un blog dédié les mésaventures enrhumées d’un patient livré aux brutes en blanc.
- Le système Doctolib de prise de rendez-vous sur internet est symbolique de cette médecine de consommation où le patient peut aller voir un médecin en aveugle et où le médecin, déjà débordé par sa clientèle, cela semble être le cas partout, peut rencontrer de nouveaux patients qui ne reviendront peut-être jamais. Doctolib semble plaire aux patients branchés, connectés, modernes, ceux qui commandent leurs chaussures sans les avoir essayéees et qui peuvent les renvoyer si elles ne leur plaisent pas, et est le symptôme plus que la conséquence de la dégradation définitive de la médecine et de la disparition désormais presque effective de la médecine générale de proximité (expression galvaudée et surtout utilisée par les politiciens pour dire n’importe quoi, sans compter les Agences régionale de Santé — dont on me dit qu’elles sont éminemment politiques) que l’on pourrait nommer avec emphase le dernier lieu de la common decency médicale.
- La médecine « un coup » prend le pouvoir. J’ai mon spécialiste pour les verrues, mon spécialiste pour la sleeve, mon spécialiste pour ma tension…
- La dermatologue en question, elle s’est abonnée à Doctolib pour faire des économies de secrétariat, et il n’est pas possible de la blâmer vues les conditions actuelles d’exercice, mais qu’elle ne se plaigne pas ensuite que sa consultation de médecin spécialiste soit envahie par les verrues, les acnés vulgaires ou les pieds d’athlètes.
- Bon, ben, faut s’adapter, mon vieux, c’est comme ça, ça changera plus. Le progrès est en marche.
BMJ de Noël 2016 : entre humour et compassion… à lire tranquillement
Le numéro de Noël du BMJ est toujours un moment agréable, et sa lecture est passionnante. C’est un numéro décalé avec des articles humoristiques, et des articles sérieux. Je ne peux détailler tout le contenu, mais quelques points méritent commentaires : il y a 6 éditoriaux très politiquement engagés sur les difficultés humanitaires de notre monde ; l’éditorial de présentation… Continuer la lecture
Jeux au coin du feu: Zombicide, Time Story, 7 wonders duels, Scythe, Caverna
Pour les plus experts, le classique « Caverna » est également incontournable. Pour le coup, il faudra plusieurs heures de jeu pour mener à bien une partie. C’est un jeu de gestion avec des interactions limitées (mais suffisantes) avec les autres joueurs visant à construire à la fois une belle ferme avec des champs et du bétail, et aménager l’intérieur de sa caverne (car, les joueurs interprétant des nains, ils vivent dans des cavernes!). Par ailleurs, le plateau de jeu et les figurines de bois rendent le jeu encore plus captivant!
Profitez bien de vos vacances, il n’est pas encore trop tard pour vous ruer sur un jeu à tester le soir de la Saint-Sylvestre!
@Dr_Agibus
Marisol Touraine : « Nous avons besoin de connaître aujourd’hui le génome de chacun »
Bonjour Un communiqué de presse suit l’autre. Après la grippe, la génomique. On savait la ministre socialiste quelque peu portée au scientisme. L’espoir d’une thérapeutique avant même le diagnostic. C’est confirmé. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, lance officiellement un appel à projets national amorçant le financement des deux premières plateformes […] Continuer la lecture
Electricité : les compteurs Linky® déclencheront-ils une polémique sanitaire ?
Bonjour Survolté, Le Canard Enchaîné revient aujourd’hui sur les nouveaux compteurs électriques Linky®. Et il se gausse de l’avis rassurant que vient d’émettre, sur le sujet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail 1. Cette Anses vient d’expliquer, expertises savantes à l’appui, que nous n’avions pas à nous affoler : […] Continuer la lecture
Apsychognosie médicale CO d’Exmed
Apsychognosie médicale
Consacrer toute sa vie professionnelle à ceux qui sont malades est une épreuve psychique redoutable. L’image d’Épinal du saint laïque en blouse blanche drapé dans sa science qui lui tient lieu de bouclier contre toute manifestation de faiblesse a la vie dure. Comme si tout soignant, et peu importe qu’il soit médecin ou non, se trouvait vacciné par ses études éprouvantes et longues contre toute pathologie psychiatrique.
Les étudiants en médecine sont lourdement atteints, leur taux de suicide particulièrement élevé, pour en rester à une donnée objective chiffrable, en témoigne.
Mais, en fait, et dans le monde entier, les responsables des enseignements, des formations et des services hospitaliers font comme si cette souffrance psychique majeure n’existait pas. Malgré la rupture récente du silence entourant cette question vitale, tout semble se passer comme si le corps médical dans son ensemble se considérait lui-même comme dépourvu de toute possibilité de connaissance de l’existence de son propre psychisme. C’est le sens premier du mot apsychognosie (1).
Les médecins ont le droit d’être malades dans leur corps comme dans leur tête, et de recevoir sans tarder tous les soins que leur état impose. Qu’on se le dise dans les chaumières comme dans tous les lieux de pouvoir. Est-il normal que la profession de médecin soit celle où on se suicide le plus et où les addictions sont les plus fréquentes ? Non, faire un tel choix de vie plutôt tourné vers les autres ne justifie en rien la survenue de tels drames humains dans l’indifférence générale.
(1) Terme inventé en France par Pierre Fouquet dans les années 1950 pour évoquer l’abrasion psychique majeure occasionnée par une alcoolisation chronique prolongée.
F-M Michaut CO d’Exmed 28-31 décembre 2016 Continuer la lecture
Pour un dialogue et une réflexion collective
Chers collègues, Madame Clara de Bort m’a demandé de répondre à trois questions pour son blog Directeurs et directrices d’hôpital. Voici le contenu de cet entretien. « Bernard Granger est professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes et dirige l’unité de … Lire la suite → Continuer la lecture
2017: progression des déserts médicaux et de la jungle des dépassements d’honoraires
Bonjour Dans une France idéale chacun cotiserait pour la Sécurité Sociale puis, le moment venu, serait intégralement remboursé. Les soignants, aux anges, seraient tous correctement rémunérés. Cette France n’est plus, n’a jamais existé. Et bien des éléments laissent penser qu’elle n’existera jamais. Pour l’heure on pare au plus pressé. Jusqu’à présent l’urgence était à […] Continuer la lecture
Un fœtus avec les jambes à l’extérieur de l’utérus
Publié en ligne le 22 décembre 2016 par des obstétriciens français dans l’hebdomadaire médical américain The New England Journal of Medicine (NEJM), le cliché par imagerie par résonance magnétique (IRM) est impressionnant. Il montre, chez une femme âgée de 33 ans qui est à 5 mois et demi de grossesse, que les deux jambes du fœtus se situent en dehors de la cavité utérine. Cette exceptionnelle anomalie s’observe lorsqu’une partie du sac amniotique qui renferme le fœtus passe à travers une brèche de la paroi du muscle utérin.
L’histoire, rapportée par le Dr Pierre-Emmanuel Bouet, praticien hospitalier dans le service de…
Top 100 des donuts 2016 : 50 % d’open access ; les ‘vieilles’ revues dominent (Nature group 24 articles et JAMA family 14 !)
Nous avons vu hier que Barack avait fait un tabac dans le JAMA : eh bien, il est numéro un en 2016 ! Consulter le top 100 des Altmetrics 2016 est intéressant : ce sont 47 % des articles qui sont en Open access, et la moitié des articles en médecine. Des commentaires aussi sur le blog d’Altmetric. La mesure… Continuer la lecture
La France se grippe, la France est grippée. Combien nous reste-t-il pour nous faire vacciner ?
Bonjour « Confinés ! » On ne plaisante plus : une soixantaine de résidents de l’Ehpad de Vic-sur-Seille (Lorraine) sont confinés depuis le 18 décembre. Il s’agit de tenter de contenir au maximum l’épidémie de grippe qui a déjà touché quarante-deux des pensionnaires. La direction précise que confinement a été décidé « en lien avec les services de l’Agence Régionale […] Continuer la lecture
Méningocoque : deux morts à Dijon. Qui refusera la campagne de vaccination ?
Bonjour Les anti-vaccinaux sont cois. Le site du célèbre Pr Henri Joyeux ne dit rien. Il y a pourtant urgence sur le front vaccinal, avec cette alerte lancée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté : « Cas d’infection invasive à méningocoque à Dijon : Les professionnels de santé appelés à la vigilance ». Alerte suivie d’une […] Continuer la lecture
Voici le temps des prothèses péniennes en titane avec la mémoire de la forme (Le Figaro)
Bonjour Le Figaro n’est plus ce que l’on croyait qu’il était. Ainsi ce papier de Damien Mascret, publié au lendemain des fêtes de Noël : « Un pénis en titane à mémoire de forme ». On y apprend que des chercheurs ont mis au point une nouvelle prothèse de pénis à mémoire de forme. Que c’est là […] Continuer la lecture
Les donuts envoyés par les revues : en fait c’est le grand public qui lit les articles scientifiques, et un peu les chercheurs
En fin d’année, les revues envoient des bilans. Ce sont des top 10 de la rédaction, ou le top 10 des articles les plus lus (‘lu’ est ambitieux… je dirais les plus ouverts sur un écran… Le lien de causalité avec la lecture n’est pas évident). Vous avez par exemple, copie d’un email du JAMA avec les donuts : ce… Continuer la lecture
Drogues et ubérisation : Paris, Lille, Bordeaux, Rennes Marseille …- et le Naples de Gomorra
Bonjour La drogue est-elle consubstantielle aux héros des séries télévisuelles de qualité ? Le paracétamol interniste amélioré (Dr House) – les opiacés chirurgicaux du Dr John « Thack » Thackery (The Knick )- des alcools comme s’il en pleuvait (Mad Men) – le tabac sectaire The Leftovers )- les herbes résinées du clan Savastano & C° (Gomorra). Gomorra précisément, et les […] Continuer la lecture
L’homme qui était chaud-patate.
Alors voilà : patient, 45 ans, refuse de prendre son traitement. Je bataille vingt minutes, lui sors le grand jeu… Il finit par accepter, puis quitte le cabinet en me serrant fort la main et en disant, avec des intonations de VRP et l’air expert : – Très belle négociation, Docteur. Là, je suis chaud […]
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« Cher John Hunter : nous vous confirmons le diagnostic que vous portâtes en 1786 »
Bonjour Un présent pour la nouvelle année, un acte de foi en la médecine, un hommage à un maître- le tout doublé de cet humour impayable que nous qualifions de britannique. C’est une publication du British Medical Journal : « Dear John Hunter » 1. Deux cent trente ans plus tard on sait que le diagnostic était […] Continuer la lecture
Suicide du Pr Mégnien: un an après, l’imbroglio et un «rapport doublement secret» de l’Igas
Bonjour Noël n’efface pas le souvenir – pas plus que la quête de transcendance n’épuise le besoin de comprendre. Le Journal du Dimanche revient sur l’affaire du suicide par défenestration du Pr Jean-Louis Mégnien. C’était il y a un an, dans la cour de l’hôpital européen Georges-Pompidou. Rien depuis n’a changé mais un coin […] Continuer la lecture
Confessions d’un accro de la médecine
Le soleil invaincu LEM 995
LEM n° 995
http://www.exmed.org/archives16/circu995.html
25 décembre 2016
Le soleil invaincu
Docteur François-Marie Michaut
Une chose semble bien établie par les historiens. Jésus de Nazareth, dont nous fêtons, sans en avoir obligatoirement pleine conscience, saoulés que nous sommes par la déferlante consumériste, la naissance, n’est certainement pas né un 25 décembre. Pourquoi, alors, avoir choisi cette date du calendrier romain comme point de départ d’une nouvelle ère ?
Certes, elle est proche de ce que nous nommons le solstice d’hiver, mais pas assez exactement pour les calculs déjà très précis des astronomes d’il y a environ 2020 ans. Le 25 décembre était une fête religieuse latine très populaire sous le nom de Sol Invictus : le soleil invaincu. Référence à Mithra, également, disent les érudits.
Il est possible d’imaginer combien la réduction des jours, avec ses conséquences sur la température ambiante, la diminution des ressources alimentaires pour les hommes et les animaux ont pu préoccuper les premiers humains. Et si le soleil finissait par ne plus se lever du tout, que deviendrait la vie ? La mutiplicité des fêtes de la lumière sous toutes les latitudes et de tous les temps n’ont jamais quitté notre inconscient collectif. Peu importent les enrobages symboliques des religions qui se sont amalgamés au fil des cultures, des grands feux rituels aux lanternes, sapins , cierges ou autres bûches de Noël, la même soif de voir la lumière croître à nouveau reste en toile de fond. Il faut faire ce qu’il faut pour que les choses aillent bien cette année encore : c’est l’ADN de nos rites et nos fêtes depuis nos origines.
Les rayonnements solaires, leur nécessité, et pas seulement pour notre confort matériel, n’est pas discutable. Mais, même si, mentalement amidonnés par notre catéchisme de laïcité, nous faisons semblant de ne pas en tenir compte, la lumière c’est tout autre chose. C’est la capacité de connaissance que nous donne l’usage de notre cerveau humain. L’obscurité, c’est ce que nous ne savons pas. Ce que nous ne savons pas encore, les limites de nos capacités de compréhension demeurant encore totalement inconnues à ce jour. Faut-il pour autant ranger dans des cases bien hiérachisées, les plus nobles ou les plus utiles en haut et les plus triviales ou jugées a priori sans grand intérêt en bas ? Ce serait une erreur, il suffit pour cela de regarder la curieuse histoire des inventions ou des découvertes scientifiques. Ou les résonnances profondes des productions artistiques ou spirituelles sur des peuples entiers. Alors si le soleil invaincu dans toute son ampleur, c’est cela que nous fêtons ensemble où que nous soyons sur la planète, nous avons bien raison. Nous n’acceptons pas de nous laisser enfermer dans quelque obscurantisme que ce soit qui voudrait faire notre bonheur malgré nous : le message est sans ambiguité. Alors, que chacun à sa façon, et selon ses moyens, relève ses manches pour participer à la création du monde à venir. Celui, seul viable et seul vivable à court terme, l’écologie l’affirme, de la lumière.
Os Court :
« Le soleil est nouveau tous les jours. » Héraclite Continuer la lecture
De Noë à Noël
De Noë à Noël
Tout juste une petite lettre en plus, dans la langue française, pour passer du déluge exterminateur à la fête traditionnelle pour des jours meilleurs. Avec le père Noë, pas toujours un modèle de tempérance, et son histoire d’arche, c’est le symbole du sauvetage in extremis de toute l’espèce animale du plus grand désastre écologique terrestre imaginable qui est en cause. Un raté magistral de l’évolution de la création pourrait-on dire. Alors avec une toute petite labiale (ailée?) en plus, nous voici regardant du côté de la lumière avec la célébration de Noël. L’histoire ainsi racontée n’ est peut-être pas très… catholique.
À vous de juger si elle a un sens : Le soleil invaincu, notre LEM 995. www.exmed.org/archives16/circu995.html
F-M Michaut Continuer la lecture
Seul au monde ?
Comme vous le savez, je suis médecin généraliste, c’est ma profession et les différents billets que j’ai publié jusqu’à ce jour montre à quel point je suis triste de l’évolution de l’exercice de la médecine. Mais à coté de cette profession que j’exerce toujours avec passion, je suis aussi un homme avec une vie privé. […] Continuer la lecture
Joyeux Noël !
Billet écrit en live le 24, vite, sans doute trop. Mais ce sont les risques du direct !
Vingt-quatre décembre. Midi.
L’heure de souffler un coup : deux vétos, une ASV, nous avons réussi à boucler la journée dans la matinée. Cet après-midi, on ferme. J’assure la garde du 24 et du 25 (et du 26 jusqu’à 9h00, d’ailleurs). Avant, nous ouvrions les après-midi du 24 et du 31, comme les autres jours. Mais il n’y a pas grand monde pour amener son chat à vacciner juste avant le réveillon, alors plutôt que de rester en faction en jouant au démineur, nous renvoyons tout le monde à la maison. Pas trop loin du téléphone, quand même. Un des vétos se colle à l’astreinte. Cette année, c’est moi. Sauf que… nous n’avons pas le temps de nous souhaiter un joyeux Noël que retentit la sonnerie du téléphone. Une chasseuse. Un chien de chasse. Un pneumothorax. Deuxième appel un instant plus tard : un chien, perte de connaissance en cours de chasse.
On reste.
On reste et on suture, enfin je suture pendant que Christine, l’ASV, ballonne. Une belle coupure entre deux côtes, loin sous l’épaule, il faut que je tranche dans la peau et dans les muscles pour accéder à la plaie thoracique. Il est arrivé avec une plaie de cinq centimètres, il repartira avec une suture de vingt-cinq. Enfin, s’il repart. Parce que la respiration, là, il serait de bon goût qu’elle redémarre. Je veux bien tolérer une apnée lorsque nous refermons la cage thoracique, après avoir rétabli un vide pleural, mais il ne faut pas non plus que ça dure trop longtemps. Oxygène à fond, on baisse les gaz anesthésiques. J’ai le stétho sur son cœur, de l’autre main je retourne une babine pour surveiller la couleur des muqueuses. Ça va. Mais il ne respire pas. Et puis, je n’entends pas le cœur quand je pose mon stéthoscope sur sa paroi thoracique supérieure, celle qui n’est pas posée sur la table : il y a trop d’air entre son cœur, ses poumons et les côtes. Le vide pleural n’est vraiment pas assez vide. L’ASV continue à ballonner, je continue de surveiller le cœur et guide ma collègue qui a abandonné sa consultation pour poser un drain thoracique. Je compte les côtes à l’envers, prend mon repère, incise : un petit coup de scalpel. Elle perce, et pousse le drain. J’évite par tous les moyens de la gêner et surtout de toucher le drain, qui doit rester stérile. On pose le petit robinet et la valve, elle aspire, elle vide. Il restait pas loin d’un litre d’air entre les plèvres. Ça ne risquait pas de marcher…
Il ne respire toujours pas. J’écoute. Christine est en apnée. Elle ne ballonne plus. Nous attendons qu’il se remette spontanément à respirer.
Et c’est… vraiment… très long. La chasseuse, avec son pantalon kaki, ses grolles boueuses et son gilet de signalisation orange fluo, se ronge les ongles. Personne ne parle. Le cœur est toujours bon. Le chien est toujours rose. Il va respirer. Ils se remettent toujours à respirer.
Il respire.
Nous aussi.
Je n’ai plus qu’à finir la suture. A 13h30, nous avons achevé notre matinée. Je vais garder le chien jusqu’à demain, si tout va bien. Nous lui avons laissé son drain. Je vais aller manger. Et perdre mon après-midi devant un jeu vidéo entrecoupé de pauses emballage de cadeaux.
Vingt-quatre décembre. Quatorze heures quarante.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, bonjour, je voudrais un renseignement : vous castrez les ânes ?
Vingt-quatre décembre. Quinze heures quinze.
– Service de garde, bonjour ?
– Bonjour ! Je suis bien à la clinique vétérinaire ?
– Oui, mais c’est le service de garde.
– Vous êtes fermés ?
– Oui, sauf pour les urgences.
– Je m’en doutais. Vous avez bien raison. Et les croquettes attendront bien lundi. Joyeux Noël !
Vingt-quatre décembre. Seize heures trente.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, oui, la garde, le réveillon, j’oubliais. Désolée, je vous dérange pour rien, sans doute, mais dites, Tequila, vous savez, avec ses quatre hernies discales. Il a très mal, vous croyez que je peux lui refaire de la morphine et de la cortisone pour le réveillon ?
– Pour rien, dites-vous ?
Vingt-quatre décembre. Dix-sept heures dix.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, vous avez fermé ? C’est Nathalie, dites, Sylvain, j’ai une génisse à terme qui s’est mise à l’écart du troupeau ce matin, là elle s’énerve avec la queue, mais il ne se passe rien. J’ai peur d’un siège.
– Ou d’une torsion. J’arrive.
Finalement, il va bien falloir que j’abandonne mon jeu. Mais il fait beau, le soleil se couche sur les Pyrénées et les peint d’ors et de feu, sous une couche de nuages bloquée par les plus hauts sommets. Il n’y a pas de neige sur la première ligne de montagnes. Vert sombre les forêts, noirs les rochers, dorées les neiges et les glaces, mauves et gris acier les nuages. Il y aurait presque de quoi me consoler d’avoir abandonner mon clavier. Je roule une dizaine de minutes. La limousine m’attend accrochée à son cornadis. Elle a la vulve serrée des mauvais jours. Je parie sur une torsion. J’enfile ma chasuble de vêlage, passe mes gants oranges. Effarouchées, les jeunes bêtes qui ont réussi à éviter le cornadis partent en courant comme un vol de perdrix. Un grand coup de lubrifiant, j’essuie la merde sur la vulve avec le toupet de la queue, et tente de m’introduire dans son vagin. J’esquive les coups de pieds, l’éleveuse prend une corde. J’attends qu’elle lui fasse un licol et l’empêche d’assassiner un vétérinaire le soir de Noël. Et je reprends. Cette fois, je parviens à rentrer une main. Je bute sur l’hymen. Elle a été inséminée artificiellement : il est donc intact. J’inspire, et enfonce ma main d’un coup avec force et régularité. Elle ne bronche pas. J’ai du sang sur le gant. Quelle superbe soirée de Noël.
J’avance, le col est ouvert, mais pas effacé. Je sens un sabot. Un second. Un petit nez, bien à l’abri dans la poche des eaux. Je pince entre deux onglons. Le veau retire sa patte. Je pose ma main sur sa tête, fait le tour du bassin de sa mère. Il passera. Elle n’est pas prête. Peut-être y avait-il une petite torsion utérine que la jeune vache a résolue spontanément, retardant simplement le vêlage ? Je décide de dilater la vulve, le vestibule et l’entrée du vagin. Le point d’attache de l’hymen dessine un anneau très serré, qui risque de gêner le passage du veau. Une main, une seconde main, j’entre et ressort, écarte les poignets. Ça va être long.
Ça tombe bien, je n’ai pas fait la visite sanitaire 2016 de Nathalie. Alors…
– Vous savez ce que c’est, l’antibiorésistance ?
Haussement d’épaules de l’éleveuse qui tient toujours sa vache et sa corde, tout en lui caressant le mufle.
– Bon, ben c’est quand un antibio qui devrait marcher ne marche pas. Le bon antibiotique pour la bonne bactérie au bon endroit, mais elle résiste. C’est un gros souci en médecine humaine et vétérinaire, alors on doit vous parler de ça, cette année.
Ces visites sanitaires annuelles oscillent entre spectacle comique et contrôle scolaire. Chaque année un thème, en général pas idiot, et il faut y faire passer tous les éleveurs. Qui n’apprécient pas des masses, en général, alors on fait passer ça en discutant au lieu de lire les questions et cocher les cases en hochant la tête d’un air entendu.
– L’idée, je simplifie : vous faites un antibiotique à une vache. Ou un chien. Ou à vous. Certaines bactéries vont survivre, surtout si vous sous-dosez, ou si vous ne traitez pas assez longtemps. Ce seront les plus résistantes. Vous avez entendu parler du staphylocoque doré à l’hôpital ? C’est ce genre de mécanisme qui en a fait la terreur des patients hospitalisés. On réduit les risques en respectant les ordonnances et en évitant l’auto-médication à tort et à travers. Attendez, j’avance mon bras un peu plus profondément dans le vagin. Mmffff. Bon.
Nathalie soupire.
– Les bactéries, ça peut être les mauvaises, celles de la maladie. Mais aussi les bonnes. Celles des intestins. En plus, elles communiquent et se refilent les résistances. Elle se dilate bien, la cocotte. Étonnant pour une première. Bref. Vous utilisez des antibiotiques pour quoi, vous ?
– Vous le savez bien.
– Oui, mais je dois cocher les cases dans ma tête.
– Des panaris, et puis les nombrils des veaux.
– Oui, vous en utilisez très peu. Et vous n’utilisez pas les antibiotiques « critiques ». Ceux de dernier recours en médecine humaine comme vétérinaire. Ceux-là, nous ne pouvons plus vous les vendre, mais nous pouvons toujours les utiliser sous certaines conditions. Pour les préserver. Ce qui ne change rien pour vous ni pour moi, nous bossions déjà comme ça. On fait juste plus de papiers, et on nous rajoute des couches d’emmerdes pour nous récompenser de nos efforts.
– Ah ça !
– Bon, et la question suivante, c’est pour savoir si vous pourriez utiliser moins d’antibiotiques.
– Ben non.
– Ben non, vous en utilisez déjà très peu.
Et le téléphone sonne. Au fond de ma poche. Sous ma chasuble. J’enlève un gant, soulève le plastique, farfouille et saisit le samsung solid.
– Service de garde, bonsoir ?
– Fabienne ?
– Ah non, c’est Sylvain.
– Vous avez fermé ?
– Oui.
– Mais comment je fais ma blague, moi ? Je voulais faire croire à Fabienne que j’avais un gros problème sur mes vaches !
– Elle est rentrée chez elle, Fabienne.
– Ah merde. Bon. Ben joyeux Noël ! Vous faites quoi ?
– Je réponds au téléphone avec un bras dans le vagin d’une vache.
– Au moins, vous avez une main au chaud !
– …
– …
– Oui.
– Joyeux Noël !
– Vous aussi !
– …
– Vous fermez aussi le 31 après-midi ?
– Oui.
– Bon ben je rappellerai le matin, alors !
– OK.
– Et allez-y doucement avec ce vagin, c’est Noël quand même !
– Oui, je raccroche, ok ?
– Bon. Je crois qu’on va lui foutre la paix, à cette cocotte. J’ai bien dilaté l’entrée, mais le col n’est pas effacé. On ne va pas tirer, on risquerait de tout déchirer. Je suis désolé, j’aurais préféré vous libérer pour votre réveillon, mais on ne va faire que des conneries, si j’insiste. Rappelez-moi si elle ne vêle pas seule. Mais le veau est adapté au bassin, j’ai distendu le ligament, elle est un peu dilatée, elle a monté le veau pendant que nous discutions . Ça devrait le faire. Ah et je vais remplir le papier et vous le laisser, parce qu’on n’a que ça à faire un 24 décembre à 18h00.
Vingt-quatre décembre. Dix-huit heures dix.
– Service de garde, bonsoir ?
– Olivier ?
Dans sa voix, il y a la casquette d’un noir usé. Le pantalon bleu maculé de cambouis et de suint de brebis. La moustache en bataille et la cigarette roulée, à l’agonie au coin de sa bouche, mâchée et remâchée, éteinte et rallumée depuis des heures. Laurent Ginet. Sourd comme un pot. L’accent local incarné.
– Non, c’est Sylvain.
– Ah, Olivier, vous avez soigné Grincheux, c’est Laurent Ginet, dites, j’ai plus de croquettes, je peux venir en chercher ?
– Non, on est fermé, M. Ginet. Je n’assure que les urgences.
Je parle fort, j’articule fort, en insistant fort sur les accents. Ma famille adore m’entendre parler comme ça. Il paraît que j’ai plusieurs voix, qu’elles changent selon les clients.
– Ah c’est bien, je fais vite, alors ! Je ne veux pas vous déranger un soir de Noël ! Je croyais que vous seriez fermés !
– Mais on est fermés ! Donnez-lui du foie gras !
– J’arrive tout de suite !
– M. Ginet ! Du foie gras !
Il ne m’entendait pas, mais là, il ne m’écoute plus.
– Rhah, comment on éteint ce machin. Michelle, j’arrive pas à l’éteindre !
– Il va raccrocher, Laurent, ça coupera. Fais vite, pour ne pas déranger le docteur !
Il est dans l’entrée de sa vieille ferme. Elle est dans la cuisine. Et moi, je vais aller à la clinique. De toute façon, il faut que je gère les hospitalisés. Notamment mon pneumothorax. Il habite à 3 kilomètres, il sera vite là. Ou dans une demi-heure environ. S’il a encore perdu ses clefs. Deux fois, il est venu en tracteur, la première « parce qu’il était pressé », la seconde « parce que les gendarmes avaient suspendu son permis, mais que pour le tracteur, il n’y a pas besoin de permis ».
J’ai le temps de doser la glycémie du chat diabétique, de sortir un chien à piroplasmose qui va manifestement beaucoup mieux, puis de vérifier le drain du chien de chasse. D’errer un peu sur Twitter. De vérifier la commande de médicaments. Si ça continue, je vais me mettre au démineur.
M. Ginet entre dans la clinique obscure, avec sa casquette, son pantalon de velours, ses bottes, sa moustache et son mégot.
– Aahh, mais c’est le docteur Sylvain ? J’ai eu Olivier au téléphone, je suis M. Ginet, vous avez soigné Grincheux. Je lui ai dit que je venais chercher les croquettes. Des Félines Youne adulte. Femelle. Un sac de 2,5kg.
– Bonsoir M. Ginet. C’est 1,5kg ou 4,5kg. D’habitude vous prenez 1,5kg.
– 1,5kg, très bien ! Joyeux Noël ! Et merci de m’avoir attendu, vous auriez pu ne faire que les urgences !
Je ne suis pas si convaincu qu’il soit si sourd que ça.
Joyeux Noël !
Billet écrit en live le 24, vite, sans doute trop. Mais ce sont les risques du direct !
Vingt-quatre décembre. Midi.
L’heure de souffler un coup : deux vétos, une ASV, nous avons réussi à boucler la journée dans la matinée. Cet après-midi, on ferme. J’assure la garde du 24 et du 25 (et du 26 jusqu’à 9h00, d’ailleurs). Avant, nous ouvrions les après-midi du 24 et du 31, comme les autres jours. Mais il n’y a pas grand monde pour amener son chat à vacciner juste avant le réveillon, alors plutôt que de rester en faction en jouant au démineur, nous renvoyons tout le monde à la maison. Pas trop loin du téléphone, quand même. Un des vétos se colle à l’astreinte. Cette année, c’est moi. Sauf que… nous n’avons pas le temps de nous souhaiter un joyeux Noël que retentit la sonnerie du téléphone. Une chasseuse. Un chien de chasse. Un pneumothorax. Deuxième appel un instant plus tard : un chien, perte de connaissance en cours de chasse.
On reste.
On reste et on suture, enfin je suture pendant que Christine, l’ASV, ballonne. Une belle coupure entre deux côtes, loin sous l’épaule, il faut que je tranche dans la peau et dans les muscles pour accéder à la plaie thoracique. Il est arrivé avec une plaie de cinq centimètres, il repartira avec une suture de vingt-cinq. Enfin, s’il repart. Parce que la respiration, là, il serait de bon goût qu’elle redémarre. Je veux bien tolérer une apnée lorsque nous refermons la cage thoracique, après avoir rétabli un vide pleural, mais il ne faut pas non plus que ça dure trop longtemps. Oxygène à fond, on baisse les gaz anesthésiques. J’ai le stétho sur son cœur, de l’autre main je retourne une babine pour surveiller la couleur des muqueuses. Ça va. Mais il ne respire pas. Et puis, je n’entends pas le cœur quand je pose mon stéthoscope sur sa paroi thoracique supérieure, celle qui n’est pas posée sur la table : il y a trop d’air entre son cœur, ses poumons et les côtes. Le vide pleural n’est vraiment pas assez vide. L’ASV continue à ballonner, je continue de surveiller le cœur et guide ma collègue qui a abandonné sa consultation pour poser un drain thoracique. Je compte les côtes à l’envers, prend mon repère, incise : un petit coup de scalpel. Elle perce, et pousse le drain. J’évite par tous les moyens de la gêner et surtout de toucher le drain, qui doit rester stérile. On pose le petit robinet et la valve, elle aspire, elle vide. Il restait pas loin d’un litre d’air entre les plèvres. Ça ne risquait pas de marcher…
Il ne respire toujours pas. J’écoute. Christine est en apnée. Elle ne ballonne plus. Nous attendons qu’il se remette spontanément à respirer.
Et c’est… vraiment… très long. La chasseuse, avec son pantalon kaki, ses grolles boueuses et son gilet de signalisation orange fluo, se ronge les ongles. Personne ne parle. Le cœur est toujours bon. Le chien est toujours rose. Il va respirer. Ils se remettent toujours à respirer.
Il respire.
Nous aussi.
Je n’ai plus qu’à finir la suture. A 13h30, nous avons achevé notre matinée. Je vais garder le chien jusqu’à demain, si tout va bien. Nous lui avons laissé son drain. Je vais aller manger. Et perdre mon après-midi devant un jeu vidéo entrecoupé de pauses emballage de cadeaux.
Vingt-quatre décembre. Quatorze heures quarante.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, bonjour, je voudrais un renseignement : vous castrez les ânes ?
Vingt-quatre décembre. Quinze heures quinze.
– Service de garde, bonjour ?
– Bonjour ! Je suis bien à la clinique vétérinaire ?
– Oui, mais c’est le service de garde.
– Vous êtes fermés ?
– Oui, sauf pour les urgences.
– Je m’en doutais. Vous avez bien raison. Et les croquettes attendront bien lundi. Joyeux Noël !
Vingt-quatre décembre. Seize heures trente.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, oui, la garde, le réveillon, j’oubliais. Désolée, je vous dérange pour rien, sans doute, mais dites, Tequila, vous savez, avec ses quatre hernies discales. Il a très mal, vous croyez que je peux lui refaire de la morphine et de la cortisone pour le réveillon ?
– Pour rien, dites-vous ?
Vingt-quatre décembre. Dix-sept heures dix.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, vous avez fermé ? C’est Nathalie, dites, Sylvain, j’ai une génisse à terme qui s’est mise à l’écart du troupeau ce matin, là elle s’énerve avec la queue, mais il ne se passe rien. J’ai peur d’un siège.
– Ou d’une torsion. J’arrive.
Finalement, il va bien falloir que j’abandonne mon jeu. Mais il fait beau, le soleil se couche sur les Pyrénées et les peint d’ors et de feu, sous une couche de nuages bloquée par les plus hauts sommets. Il n’y a pas de neige sur la première ligne de montagnes. Vert sombre les forêts, noirs les rochers, dorées les neiges et les glaces, mauves et gris acier les nuages. Il y aurait presque de quoi me consoler d’avoir abandonner mon clavier. Je roule une dizaine de minutes. La limousine m’attend accrochée à son cornadis. Elle a la vulve serrée des mauvais jours. Je parie sur une torsion. J’enfile ma chasuble de vêlage, passe mes gants oranges. Effarouchées, les jeunes bêtes qui ont réussi à éviter le cornadis partent en courant comme un vol de perdrix. Un grand coup de lubrifiant, j’essuie la merde sur la vulve avec le toupet de la queue, et tente de m’introduire dans son vagin. J’esquive les coups de pieds, l’éleveuse prend une corde. J’attends qu’elle lui fasse un licol et l’empêche d’assassiner un vétérinaire le soir de Noël. Et je reprends. Cette fois, je parviens à rentrer une main. Je bute sur l’hymen. Elle a été inséminée artificiellement : il est donc intact. J’inspire, et enfonce ma main d’un coup avec force et régularité. Elle ne bronche pas. J’ai du sang sur le gant. Quelle superbe soirée de Noël.
J’avance, le col est ouvert, mais pas effacé. Je sens un sabot. Un second. Un petit nez, bien à l’abri dans la poche des eaux. Je pince entre deux onglons. Le veau retire sa patte. Je pose ma main sur sa tête, fait le tour du bassin de sa mère. Il passera. Elle n’est pas prête. Peut-être y avait-il une petite torsion utérine que la jeune vache a résolue spontanément, retardant simplement le vêlage ? Je décide de dilater la vulve, le vestibule et l’entrée du vagin. Le point d’attache de l’hymen dessine un anneau très serré, qui risque de gêner le passage du veau. Une main, une seconde main, j’entre et ressort, écarte les poignets. Ça va être long.
Ça tombe bien, je n’ai pas fait la visite sanitaire 2016 de Nathalie. Alors…
– Vous savez ce que c’est, l’antibiorésistance ?
Haussement d’épaules de l’éleveuse qui tient toujours sa vache et sa corde, tout en lui caressant le mufle.
– Bon, ben c’est quand un antibio qui devrait marcher ne marche pas. Le bon antibiotique pour la bonne bactérie au bon endroit, mais elle résiste. C’est un gros souci en médecine humaine et vétérinaire, alors on doit vous parler de ça, cette année.
Ces visites sanitaires annuelles oscillent entre spectacle comique et contrôle scolaire. Chaque année un thème, en général pas idiot, et il faut y faire passer tous les éleveurs. Qui n’apprécient pas des masses, en général, alors on fait passer ça en discutant au lieu de lire les questions et cocher les cases en hochant la tête d’un air entendu.
– L’idée, je simplifie : vous faites un antibiotique à une vache. Ou un chien. Ou à vous. Certaines bactéries vont survivre, surtout si vous sous-dosez, ou si vous ne traitez pas assez longtemps. Ce seront les plus résistantes. Vous avez entendu parler du staphylocoque doré à l’hôpital ? C’est ce genre de mécanisme qui en a fait la terreur des patients hospitalisés. On réduit les risques en respectant les ordonnances et en évitant l’auto-médication à tort et à travers. Attendez, j’avance mon bras un peu plus profondément dans le vagin. Mmffff. Bon.
Nathalie soupire.
– Les bactéries, ça peut être les mauvaises, celles de la maladie. Mais aussi les bonnes. Celles des intestins. En plus, elles communiquent et se refilent les résistances. Elle se dilate bien, la cocotte. Étonnant pour une première. Bref. Vous utilisez des antibiotiques pour quoi, vous ?
– Vous le savez bien.
– Oui, mais je dois cocher les cases dans ma tête.
– Des panaris, et puis les nombrils des veaux.
– Oui, vous en utilisez très peu. Et vous n’utilisez pas les antibiotiques « critiques ». Ceux de dernier recours en médecine humaine comme vétérinaire. Ceux-là, nous ne pouvons plus vous les vendre, mais nous pouvons toujours les utiliser sous certaines conditions. Pour les préserver. Ce qui ne change rien pour vous ni pour moi, nous bossions déjà comme ça. On fait juste plus de papiers, et on nous rajoute des couches d’emmerdes pour nous récompenser de nos efforts.
– Ah ça !
– Bon, et la question suivante, c’est pour savoir si vous pourriez utiliser moins d’antibiotiques.
– Ben non.
– Ben non, vous en utilisez déjà très peu.
Et le téléphone sonne. Au fond de ma poche. Sous ma chasuble. J’enlève un gant, soulève le plastique, farfouille et saisit le samsung solid.
– Service de garde, bonsoir ?
– Fabienne ?
– Ah non, c’est Sylvain.
– Vous avez fermé ?
– Oui.
– Mais comment je fais ma blague, moi ? Je voulais faire croire à Fabienne que j’avais un gros problème sur mes vaches !
– Elle est rentrée chez elle, Fabienne.
– Ah merde. Bon. Ben joyeux Noël ! Vous faites quoi ?
– Je réponds au téléphone avec un bras dans le vagin d’une vache.
– Au moins, vous avez une main au chaud !
– …
– …
– Oui.
– Joyeux Noël !
– Vous aussi !
– …
– Vous fermez aussi le 31 après-midi ?
– Oui.
– Bon ben je rappellerai le matin, alors !
– OK.
– Et allez-y doucement avec ce vagin, c’est Noël quand même !
– Oui, je raccroche, ok ?
– Bon. Je crois qu’on va lui foutre la paix, à cette cocotte. J’ai bien dilaté l’entrée, mais le col n’est pas effacé. On ne va pas tirer, on risquerait de tout déchirer. Je suis désolé, j’aurais préféré vous libérer pour votre réveillon, mais on ne va faire que des conneries, si j’insiste. Rappelez-moi si elle ne vêle pas seule. Mais le veau est adapté au bassin, j’ai distendu le ligament, elle est un peu dilatée, elle a monté le veau pendant que nous discutions . Ça devrait le faire. Ah et je vais remplir le papier et vous le laisser, parce qu’on n’a que ça à faire un 24 décembre à 18h00.
Vingt-quatre décembre. Dix-huit heures dix.
– Service de garde, bonsoir ?
– Olivier ?
Dans sa voix, il y a la casquette d’un noir usé. Le pantalon bleu maculé de cambouis et de suint de brebis. La moustache en bataille et la cigarette roulée, à l’agonie au coin de sa bouche, mâchée et remâchée, éteinte et rallumée depuis des heures. Laurent Ginet. Sourd comme un pot. L’accent local incarné.
– Non, c’est Sylvain.
– Ah, Olivier, vous avez soigné Grincheux, c’est Laurent Ginet, dites, j’ai plus de croquettes, je peux venir en chercher ?
– Non, on est fermé, M. Ginet. Je n’assure que les urgences.
Je parle fort, j’articule fort, en insistant fort sur les accents. Ma famille adore m’entendre parler comme ça. Il paraît que j’ai plusieurs voix, qu’elles changent selon les clients.
– Ah c’est bien, je fais vite, alors ! Je ne veux pas vous déranger un soir de Noël ! Je croyais que vous seriez fermés !
– Mais on est fermés ! Donnez-lui du foie gras !
– J’arrive tout de suite !
– M. Ginet ! Du foie gras !
Il ne m’entendait pas, mais là, il ne m’écoute plus.
– Rhah, comment on éteint ce machin. Michelle, j’arrive pas à l’éteindre !
– Il va raccrocher, Laurent, ça coupera. Fais vite, pour ne pas déranger le docteur !
Il est dans l’entrée de sa vieille ferme. Elle est dans la cuisine. Et moi, je vais aller à la clinique. De toute façon, il faut que je gère les hospitalisés. Notamment mon pneumothorax. Il habite à 3 kilomètres, il sera vite là. Ou dans une demi-heure environ. S’il a encore perdu ses clefs. Deux fois, il est venu en tracteur, la première « parce qu’il était pressé », la seconde « parce que les gendarmes avaient suspendu son permis, mais que pour le tracteur, il n’y a pas besoin de permis ».
J’ai le temps de doser la glycémie du chat diabétique, de sortir un chien à piroplasmose qui va manifestement beaucoup mieux, puis de vérifier le drain du chien de chasse. D’errer un peu sur Twitter. De vérifier la commande de médicaments. Si ça continue, je vais me mettre au démineur.
M. Ginet entre dans la clinique obscure, avec sa casquette, son pantalon de velours, ses bottes, sa moustache et son mégot.
– Aahh, mais c’est le docteur Sylvain ? J’ai eu Olivier au téléphone, je suis M. Ginet, vous avez soigné Grincheux. Je lui ai dit que je venais chercher les croquettes. Des Félines Youne adulte. Femelle. Un sac de 2,5kg.
– Bonsoir M. Ginet. C’est 1,5kg ou 4,5kg. D’habitude vous prenez 1,5kg.
– 1,5kg, très bien ! Joyeux Noël ! Et merci de m’avoir attendu, vous auriez pu ne faire que les urgences !
Je ne suis pas si convaincu qu’il soit si sourd que ça.
Joyeux Noël !
Vingt-quatre décembre. Midi.
L’heure de souffler un coup : deux vétos, une ASV, nous avons réussi à boucler la journée dans la matinée. Cet après-midi, on ferme. J’assure la garde du 24 et du 25 (et du 26 jusqu’à 9h00, d’ailleurs, mais bon). Avant, nous ouvrions les après-midi du 24 et du 31, comme les autres jours. Mais il n’y a pas grand monde qui amène son chat à vacciner juste avant le réveillon, alors plutôt que de rester en faction en jouant au démineur, nous renvoyons tout le monde à la maison. Pas trop loin du téléphone, quand même. Et puis, un des vétos se colle à l’astreinte. Cette année, c’est moi. Sauf que… nous n’avons pas le temps de nous souhaiter un joyeux Noël que retentit la sonnerie du téléphone. Une chasseuse. Un chien de chasse. Un pneumothorax. Deuxième appel un instant plus tard : un chien, perte de connaissance en cours de chasse.
On reste.
On reste et on suture, enfin je suture pendant que Christine, l’ASV, ballonne. Une belle coupure entre deux côtes, loin sous l’épaule, il faut que je tranche dans la peau et dans les muscles pour accéder à la plaie thoracique. Il est arrivé avec une plaie de cinq centimètres, il repartira avec une suture de vingt-cinq. Enfin, s’il repart. Parce que la respiration, là, il serait de bon goût qu’elle reparte. Je veux bien tolérer une apnée lorsque nous refermons la cage thoracique, après avoir rétablit un vide pleural, mais il ne faut pas non plus que ça dure trop longtemps. Oxygène à fond, on baisse les gaz anesthésiques. J’ai le stétho sur son cœur, d’un geste je retourne une babine pour surveiller la couleur des muqueuses. Ça va. Mai sil ne respire pas. Et puis, je n’entends pas le cœur quand je pose mon stéthoscope sur sa paroi thoracique supérieure, celle qui n’est pas posée sur la table : il y a trop d’air entre son sœur, ses poumons et les côtes. Vide pleural foireux. L’ASV continue à ballonner, je continue à monitorer, je guide ma collègue qui a abandonné sa consultation pour poser un drain thoracique. Je compte les côtes à l’envers, prend mon repère, incise, un petit coup de scalpel. Elle perce, et pousse le drain. J’évite par tous les moyens de la gêner et surtout de toucher le drain, qui doit rester stérile. On pose le petit robinet et la valve, elle aspire, elle vide. Il restait pas loin d’un litre d’air entre les plèvres. Ça ne risquait pas de marcher.
Il ne respire toujours pas. J’écoute. Christine est en apnée. Elle ne ballonne plus. Nous attendons qu’il se remette spontanément à respirer.
Et c’est… vraiment… très long. La chasseuse, avec son pantalon kaki, ses grolles boueuses et son gilet de signalisation orange fluo, se ronge les ongles. Personne ne parle. Le cœur est toujours bon. Le chien est toujours rose. Il va respirer. Ils se remettent toujours à respirer.
Il respire.
Nous aussi.
Je n’ai plus qu’à finir la suture. A 13h30, nous avons achevé notre matinée. Je vais garder le chien jusqu’à demain, si tout va bien. Nous lui avons laissé son drain. Je vais aller manger. Et perdre mon après-midi devant un jeu vidéo entrecoupé de pauses emballage de cadeaux.
Vingt-quatre décembre. Quatorze heures quarante.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, bonjour, je voudrais un renseignement : vous castrez les ânes ?
Vingt-quatre décembre. Quinze heures quinze.
– Service de garde, bonjour ?
– Bonjour ! Je suis bien à la clinique vétérinaire ?
– Oui, mais c’est le service de garde.
– Vous êtes fermés ?
– Oui, sauf pour les urgences.
– Je m’en doutais. Vous avez bien raison. Et les croquettes attendront bien lundi. Joyeux Noël !
Vingt-quatre décembre. Seize heures trente.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, oui, la garde, le réveillon, j’oubliais. Désolée, je vous dérange pour rien, sans doute, mais dites, Tequila, vous savez, avec ses quatre hernies discales. Il a très mal, vous croyez que je peux lui refaire de la morphine et de la cortisone pour le réveillon ?
– Oooh oui.
Vingt-quatre décembre. Dix-sept heures dix.
– Service de garde, bonjour ?
– Ah, vous avez fermé ? C’est Nathalie, dites, Sylvain, j’ai une génisse à terme qui s’est mise à l’écart du troupeau ce matin, là elle s’énerve avec la queue, mais il ne se passe rien. J’ai peur d’un siège.
– Ou d’une torsion. J’arrive.
Finalement, il va bien falloir que j’abandonne mon jeu. Mais il fait beau, le soleil se couche sur les Pyrénées et les peint d’ors et de feu, sous une couche de nuages bloquée par les plus hauts sommets. Il n’y a pas de neige sur la première ligne de montagnes. Vert sombre les forêts, noirs les rochers, dorées les neiges et les glaces, mauves et gris acier les nuages. Il y aurait presque de quoi me consoler d’avoir abandonner mon clavier. Je roule une dizaine de minutes. La limousine m’attend accrochée à son cornadis. Elle a la vulve serrée des mauvais jours. Je parie sur une torsion. J’enfile ma chasuble de vêlage, passe mes gants oranges. Effarouchées, les jeunes bêtes qui ont réussi à éviter le cornadis partent en courant comme un vol de perdrix. Un grand coup de lubrifiant, j’essuie la merde sur la vulve avec le toupet de la queue, et tente de m’introduire dans son vagin. J’esquive les coups de pieds, l’éleveuse prend une corde. J’attends qu’elle lui fasse un licol et l’empêche d’assassiner un vétérinaire le soir de Noël. Et je reprends. Cette fois, je parviens à rentrer une main. Je bute sur l’hymen. Elle a été insémination artificiellement : il est donc intact. J’inspire, et enfonce ma main d’un coup avec force et régularité. Elle ne bronche pas. J’ai du sang sur le gant. Quelle superbe soirée de Noël.
J’avance, le col est ouvert, mais pas effacé. Je sens un sabot. Un second. Un petit nez, bien à l’abri dans la poche des eaux. Je pince entre deux onglons. Le veau retire sa patte. Je pose ma main sur sa tête, fait le tour du bassin de sa mère. Il passera. Elle n’est pas prête. Peut-être y avait-il une petite torsion utérine que la jeune vache a résolue spontanément, retardant simplement le vêlage ? Je décide de dilater la vulve, le vestibule et l’entrée du vagin. Le point d’attache de l’hymen dessine un anneau très serré, qui risque de gêner le passage du veau. Une main, une seconde main, j’entre et ressort, écarte les poignets. Ça va être long.
Ça tombe bien, je n’ai pas fait la visite sanitaire 2016 de Nathalie. Alors…
– Vous savez ce que c’est, l’antibiorésistance ?
Haussement d’épaules de l’éleveuse qui tient toujours sa vache et sa corde, tout en lui caressant le mufle.
– Bon, ben c’est quand un antibio qui devrait marcher ne marche pas. Le bon antibiotique pour la bonne bactérie au bon endroit, mais elle résiste. C’est un gros souci en médecine humaine et vétérinaire, alors on doit vous parler de ça, cette année.
Ces visites sanitaires, chaque année, ça oscille entre le spectacle comique et le contrôle scolaire. Chaque année un thème, en général pas idiot, et il faut y faire passer tous les éleveurs. Qui n’apprécient pas des masses, en général, alors on fait passer ça en discutant au lieu de lire les questions et cocher les cases en hochant la tête d’un air entendu.
– L’idée, je simplifie : vous faites un antibiotique à une vache. Ou un chien. Ou à vous. Certaines bactéries vont survivre, surtout si vous sous-dosez, ou si vous ne traitez pas assez longtemps. Ce seront les plus résistantes. Vous avez entendu parler du staphylocoque doré à l’hôpital ? C’est ce genre de mécanisme qui en a fait la terreur des patients hospitalisés. On réduit les risques en respectant les ordonnances et en évitant l’auto-médication à tort et à travers. Attendez, j’avance mon bras un peu plus profondément dans le vagin. Mmffff. Bon.
Nathalie soupire.
– Les bactéries, ça peut être les mauvaises, celles de la maladie. Mais aussi les bonnes. Celles des intestins. En plus, elles communiquent et se refilent les résistances. Elle se dilate bien, la cocotte. Étonnant pour une première. Bref. Vous utilisez des antibiotiques pour quoi, vous ?
– Vous le savez bien.
– Oui, mais je dois cocher les cases dans ma tête.
– Des panaris, et puis les nombrils des veaux.
– Oui, vous en utilisez très peu. Et vous n’utilisez pas les antibiotiques « critiques ». Ceux de dernier recours en médecine humaine comme vétérinaire. Ceux-là, nous ne pouvons plus vous les vendre, mais nous pouvons toujours les utiliser sous certaines conditions. Pour les préserver. Ce qui ne change rien pour vous ni pour moi, nous bossions déjà comme ça. On fait juste plus de papiers, et on nous rajoute des couches d’emmerdes pour nous récompenser de nos efforts.
– Ah ça !
– Bon, et la question suivante, c’est pour savoir si vous pourriez utiliser moins d’antibiotiques.
– Ben non.
– Ben non, vous en utilisez déjà très peu.
Et le téléphone sonne. Au fond de ma poche. Sous ma chasuble. J’enlève un gant, soulève le plastique, farfouille et saisit le samsung solid.
– Service de garde, bonsoir ?
– Fabienne ?
– Ah non, c’est Sylvain.
– Vous avez fermé ?
– Oui.
– Mais comment je fais ma blague, moi ? Je voulais faire croire à Fabienne que j’avais un gros problème sur mes vaches !
– Elle est rentrée chez elle, Fabienne.
– Ah merde. Bon. Ben joyeux Noël ! Vous faites quoi ?
– Je réponds au téléphone avec un bras dans le vagin d’une vache.
– Ah ben au moins vous avez une main au chaud !
– …
– …
– Oui.
– Joyeux Noël !
– Vous aussi !
– …
– Vous fermez aussi le 31 après-midi ?
– Oui.
– Bon ben je rappellerai le matin, alors !
– OK.
– Et allez-y doucement avec ce vagin, c’est Noël quand même !
– Oui, je raccroche, ok ?
– Bon. Je crois qu’on va lui foutre la paix, à cette cocotte. J’ai bien dilaté l’entrée, mais le col n’est pas effacé. On ne va pas tirer, on risquerait de tout déchirer. Je suis désolé, j’aurais préféré vous libérer pour votre réveillon, mais on ne va faire que des conneries, si j’insiste. Rappelez-moi si elle ne vêle pas seule. Mais le veau est adapté au bassin, j’ai distendu le ligament, elle est un peu dilatée, elle a monté le veau pendant que nous discutions . Ça devrait le faire. Ah et je vais remplir le papier et vous le laisser, parce qu’on n’a que ça à faire un 24 décembre à 18h00.
Vingt-quatre décembre. Dix-huit heures dix.
– Service de garde, bonsoir ?
– Olivier ?
Dans sa voix, il y a la casquette d’un noir usé. Le pantalon bleu maculé de cambouis et de suint de brebis. La moustache en bataille et la cigarette roulée, à l’agonie au coin de sa bouche, mâchée et remâchée, éteinte et rallumée depuis des heures. Laurent Ginet. Sourd comme un peau. L’accent local incarné.
– Non, c’est Sylvain.
– Ah, Olivier, vous avez soigné Grincheux, c’est Laurent Ginet, dites, j’ai plus de croquettes, je peux venir en chercher ?
– Non, on est fermé, M. Ginet. Je n’assure que les urgences.
Je parle fort, j’articule fort, en insistant fort sur les accents. Ma famille adore m’entendre parler comme ça. Il paraît que j’ai plusieurs voix, qu’elles changent selon les clients.
– Ah c’est bien, je fais vite, alors ! Je ne veux pas vous déranger un soir de Noël ! Je croyais que vous seriez fermés !
– Mais on est fermés ! Donnez-lui du foie gras !
– J’arrive tout de suite !
– M. Ginet ! Du foie gras !
Il ne m’entendait pas, mais là, il ne m’écoute plus.
– Rhah, comment on éteint ce machin. Michelle, j’arrive pas à l’éteindre !
– Il va raccrocher, Laurent, ça coupera. Fais vite, pour ne pas déranger le docteur !
Il est dans l’entrée de sa vieille ferme. Elle est dans la cuisine. Et mois, je vais aller à la clinique. De toute façon, il faut que je gère les hospitalisés. Notamment mon pneumothorax. Il habite à 3 kilomètres, il sera vite là. Ou dans une demi-heure environ. S’il a encore perdu ses clefs. Deux fois, il est venu en tracteur, la première « parce qu’il était pressé », la seconde « parce que les gendarmes avaient suspendu son permis, mais que pour le tracteur, il n’y a pas besoin de permis ».
J’ai le temps de doser la glycémie du chat diabétique, de sortir un chien à piroplasmose qui va manifestement beaucoup mieux, puis de vérifier le drain du chien de chasse. D’errer un peu sur Twitter. De vérifier la commande de médicaments. Si ça continue, je vais me mettre au démineur.
M. Ginet entre dans la clinique obscure, avec sa casquette, son pantalon de velours, ses bottes, sa moustache et son mégot.
– Aahh, mais c’est le docteur Sylvain ? J’ai eu Olivier au téléphone, je suis M. Ginet, vous avez soigné Grincheux. Je lui ai dit que je venais chercher les croquettes. Des Félines Youne adulte. Femelle. Un sac de 2,5kg.
– Bonsoir M. Ginet. C’est 1,5kg ou 4,5 kg. D’habitude vous prenez 1,5kg.
– 1,5kg, très bien ! Joyeux Noël ! Et merci de m’avoir attendu, vous auriez pu ne faire que les urgences !
Je ne suis pas si convaincu qu’il soit si sourd que ça.
C’est brut et peu relu, je mettrai à jour au fil de la garde ! Joyeux Noël
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