Archives quotidiennes : 2 juin 2016

Six semaines après : le chanteur Prince aurait bel et bien succombé à une overdose d’opiacés

Bonjour Les brouillards sur les causes de la mort peuvent faire partie de la légende du défunt. Sera-ce le cas avec Prince, chanteur américain retrouvé mort dans un ascenseur ? L’homme, 57 ans, a succombé  à une une overdose d’opiacés. C’est ce que vient d’affirmer le Minneapolis Star Tribune, citant une source proche de l’enquête : […] Continuer la lecture

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Laisse-toi faire #2

Le début de l’histoire est ici.

Elle s’endort tard, elle ne se sent pas bien, et tellement coupable de n’avoir pas protesté plus fermement.

Le lendemain, tout semble normal. Le parrain est sorti, les parents de Stéphanie parlent de tout et de rien. Elle se sent complètement décalée, abrutie par les événements de la veille. Elle essaie de réfléchir à ce qui s’est passé, mais tout le monde semble si normal, est-elle donc la seule à avoir ressenti l’anormalité de la situation ? 
– Pourquoi as-tu pleuré hier soir? lui demande soudain Stéphanie. 
Elle est sidérée par cette question. Son amie n’a-t-elle rien vu elle non plus? Et si c’était elle qui se faisait des films? Et si tout cela était vraiment normal?
La matinée s’écoule, ils mangent, puis les gamines vont à leur cours de gym. Le parrain est venu. Il passe une heure au fond de la salle à les regarder. Elle rate tous ses enchaînements ce jour-là, son regard insistant la gêne, elle rase les murs pour l’éviter. Lui, il sourit, l’air calme… et normal.
17h, fin du cours. Elle rentre chez elle directement et s’enferme dans sa chambre. Sa mère vient la voir pour lui demander si la soirée s’est bien passée. Elle pleure, elle hoquette. « Surtout ne dis rien à papa, surtout ne dis rien ! Promets ! » Sa mère s’inquiète, lui demande ce qui s’est passé. Alors elle raconte : l’exhibition des petits singes savants, le gâteau pas frais, le coq au vin, le mal de ventre, les gestes déplacés, les mains du parrain qui remontaient à chaque fois vers l’intimité, ces mêmes mains qui la retenaient, qui la reprenaient à chaque fois qu’elle essayait de se lever, le baiser du soir « pour rire », la peur, le silence complaisant des adultes… 
Elle pleure, elle ne s’arrête plus, tout sort dans le désordre, elle se sent sale, stupide, coupable… Sa mère est furieuse, elle veut appeler les parents de Stéphanie pour leur demander des explications mais elle la supplie de ne pas le faire. 
La mère ne téléphone pas, elle attend que le père rentre du travail pour lui parler. Elle se sent trahie, elle avait fait promettre de ne rien dire. Son père lui demande de lui raconter, elle recommence. C’était déjà difficile d’en parler à sa mère, ça l’est encore plus de raconter à son père. 
Suite à cette discussion, ils lui interdisent de retourner chez Stéphanie. C’est tout.

Fin de l’histoire. Pas de coup de fil aux parents de Stéphanie, pas de plainte, rien. On passe sous silence et on tâche d’oublier. On fait comme si, on fait semblant, les parents de Stéphanie sont des amis, on ne va quand même pas remuer ciel et terre pour ça !
Elle reste seule avec sa culpabilité, sa honte et son dégoût. Pourtant ça devrait être aux grands de se sentir coupables : le parrain pour les gestes qu’il a eus, les parents de Stéphanie pour leur absence de réaction, les siens pour leur silence. Tous coupables, tous complices. Mais devant l’absence de réaction des « grands », devant leur manque de protection, c’est elle, la gamine de onze ans, qui se sent coupable : coupable de n’avoir pas crié, d’avoir laissé faire, de n’être pas partie. Et puis, quand elle grandira, coupable de ne rien dire, coupable de ne pas porter plainte. Mais porter plainte pour quoi ? Pour un type aux mains baladeuses qui tripote les petites filles ? Pas de viol, pas de coups, juste une salissure. 

Quelques années plus tard, elle le reverra, par hasard. Ce jour-là, il sera avec ses filles. La plus petite sera sur ses genoux, et elle ne verra que les mains du parrain caressant le dos de la petite. Elle se demandera si elle-aussi… et elle se sentira encore plus coupable du silence des adultes.

Elle croira longtemps que les gestes du parrain auront été la pire chose de cette soirée… puis elle se rendra compte que finalement, le pire n’est pas le geste mais le silence. Le silence complice et coupable. Le silence qui fait que la victime devient elle aussi complice… et coupable.


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Les couturier(e)s. 

Récit touchant de E., à partager : Alors voilà, quand j’étais étudiante infirmière en soins palliatifs, on m’a proposé de m’occuper d’une vieille dame de 90 ans passés, dont le diagnostic était « extrêmement chiante », mais les chefs préféraient dire : « Tu verras, c’est parfait pour les étudiants, les patientes exigeantes ! »  […]

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Life begins at the end of your comfort zone – Neale Donald Walsch

Je glisse dans la poche arrière de mon jean le sécateur avec lequel j’ai élagué les rosiers. Il faudrait tondre la pelouse, mais elle est mouillée, et ce serait bruyant. Or j’ai besoin de silence, ma tête est suffisamment pleine. Simon le fera. J’enlève… Continuer la lecture

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Etre anorexique, ou le «plaisir de maigrir» (Inserm). Petit déjeuner avec insectes (Inra).

  Bonjour Comment faire pour attirer des journalistes spécialisés à des conférences de presse ? Il se murmure qu’il y avait, jadis, la promesse enchanteresse de voyages groupés sous les alizés, des tables offertes dans quelques restaurants étoilés, des cadeaux de différentes factures. La chose existe encore, dit-on, dans le monde de l’automobile et celui du […] Continuer la lecture

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Zika : prévoir huit semaines minimum de sexualité protégée après retour des zones infestées

  Bonjour De nombreuses affections virales ont, aussi, une géographie sexuelle humaine. On venait de l’apprendre avec Ebola, on le découvre avec Zika. C’est là une nouvelle physiopathologie qui ne va pas sans conseils. L’OMS s’y emploie qui a décrété que cette épidémie était, ni plus ni moins, une urgence sanitaire mondiale. Elle vient ainsi […] Continuer la lecture

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SUS AUX GLIPTINES !

(mais n’avale pas !) Mme Sucre a du diabète. Depuis plusieurs années elle va voir son endocrinologue tous les 4 mois après avoir fait une prise de sang. Tout allait […] Continuer la lecture

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Homophobiol, le premier traitement contre l’homophobie : une campagne idéologiquement déplacée.

Une campagne publicitaire de l’association AIDES (LA) contre l’homophobie excite l’association et la fait s’auto congratuler par des gens qui trouvent cela génial, ce dont elle ne manque pas de s’en faire le relais.

Je trouve cette campagne terriblement déplacée.

Les campagnes de publicité servent en théorie à vendre des produits. Quand une campagne de publicité est « bonne », cela ne signifie pas qu’elle est acceptée par le milieu publicitaire ou qu’elle fait le buzz ou qu’elle est détournée sur you tube, cela signifie que la courbe des ventes est en train de monter. L’important d’ailleurs n’est pas que la courbe des ventes monte en trois jours (mois) et retombe en deux, l’important est que le produit (ou la marque) monte progressivement, atteigne un plateau et continue de se vendre pendant des mois (années) en profitant de la forte image que la campagne a produite pour que le consommateur désire le produit.
Mais ne faisons pas du marketing pour classe maternelle. posons-nous la question ? Combien d’homophobes auront changé d’avis en voyant la boîte ?
Non, je pense que cette campagne est déplacée et inappropriée (nonobstant le fait que ses créateurs affirment que cela fait en parler, de l’homophobie, et que c’est toujours cela), pour des raisons idéologiques.

D’abord, utiliser la publicité, le procédé le plus hideux du consumérisme et de la société de consommation en général, et nul doute que de nombreuses associations qui luttent contre l’homophobie luttent aussi contre la publicité, et les procédés de la publicité (on me rétorquera : utiliser les armes de l’adversaire pour le combattre est souvent une bonne chose, hum…), les procédés les plus infâmes, les faux témoignages, les études bidons, même avec humour.

Voici quelques perles :
Homophobiol est le nouveau médicament lancé par AIDES et Ex Aequo, deux ONG qui luttent contre le sida. Son principe est simple : à l’aide de comprimés ou de patchs, le traitement est censé combattre l’homophobie, de la plus petite à la plus importante (ICI).
On a même réalisé de faux témoignages (sic) pour montrer l’efficacité du produit : comme si la publicité n’utilisait pas, toujours, de faux témoignages (voir LA).
On a aussi cela :
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, des associations proposent avec légèreté un traitement médical imaginaire: une pastille contre les insultes et les violences envers les homosexuels (LA).
Ensuite : 
J’ai longuement développé sur ce blog, en me fondant sur Ivan Illich (La Nemesis médicale dénonçant : la médicalisation de la société,  l’hétéronomie de la santé, la perversion et les dangers de l’institution médicale, et cetera, voir LA et ICI) et sur Thomas Mckeown (The role of medicine précisant : les rôles respectifs de la médecine et de l’hygiène, les actions respectives des médecins et des institutions de santé, ce que l’on devrait attendre des uns et des autres, les illusions sur la médecine inventées par les médecins, l’industrie pharmaceutique, et cetera), par exemple mais la liste des bons auteurs n’est pas limitative, que les croyances mythiques en la médecine passaient par la médicalisation de la société, la médicalisation de la vie, et, par conséquence, la médicamentation de la vie publique et privée, la pilule du bonheur des années soixante, et voilà que d’un seul coup d’un seul les deux associations entérinent ces faits.

Encore : 
Qui peut penser une seule seconde que l’homophobie (qui est une variante de la peur de l’autre mais, bien entendu, beaucoup plus, mais parler d’analyse freudienne est devenu incongru, voire réactionnaire, et ce, d’autant, que les freudiens ou ce qu’il en reste ont des comptes à rendre avec l’homosexualité, c’est ce que disent les LGBT, puisqu’ils résistent…) pourrait être vaincue par une pilule ou par un patch ? De qui se moque-t-on en prétendant qu’un médicament, fût-il humoristique, pût lutter contre des préjugés ou des attitudes éthiques, moraux, sociétaux, anthropologiques, sociologiques ? Qui pourrait s’imaginer que le cerveau humain, qu’il fût reptilien ou non, pût être durablement influencé par la prise d’une drogue, d’un poison (le nom grec de médicament) et qu’ainsi, passez muscade, le monde serait peuplé de gens bons et moralement bien formatés à la construction à la mode ? Non, l’homophobie est, au même titre sans doute, que le racisme ou la simple peur de l’autre, une donnée construite, construite par l’histoire, la culture, la sociologie, l’anthropologie, la médecine, et j’en oublie, et elle s’exprime de façon différente selon les coutumes, les climats, les sociétés, les régimes politiques…

C’est donner l’idée que l’homophobie est une maladie alors que le principal combat de ces dernières années était de combattre l’idée que l’homosexualité en était une. Cela n’a pas de sens.

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Baclofène : quatre cas d’apnées sévères du sommeil ont été diagnostiqués au CHU d’Angers.

Bonjour S’émouvoir ? L’étude est publiée dans Chest, journal officiel de l’American College of Chest Physicians . On peut lire ci le résumé : ‘’Severe Central Sleep Apnea Associated With Chronic Baclofen Therapy”. Le papier est signé d’un groupe de six médecins et un pharmacien, groupe dirigé par le Pr Frédéric Gagnadoux, département de pneumologie, CHU d’Angers. 190 mg […] Continuer la lecture

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Schizophrénie et trajectoire de vie : avec Trevicta®, une injection tous les trois mois

  Bonjour Comment les géants de Big Pharma peuvent-il encore annoncer une « bonne nouvelle » aux journalistes ? Dernier exemple en date avec Janssen 1. La firme vient de recevoir l’autorisation de mise sur le marché de Trevicta® (injection trimestrielle de palmitate de palipéridone) pour le traitement d’entretien de la schizophrénie. « Beerse, Belgique, 1 er juin 2016 – […] Continuer la lecture

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Il vaut mieux enregistrer votre protocole trop tard que jamais : nouvelle politique des revues BMC

Maintenant les auteurs sont informés de la nécessité d’enregistrer les protocoles de recherche. Pour les essais, j’ai souvent la question pendant les formations : je n’ai pas enregistré le protocole… puis-je soumettre à une revue ? Ma réponse a toujours été « enregistrez, même après le début de l’essai et dites le aux rédacteurs de la revue ». Le groupe BioMedCentral (Springer)… Continuer la lecture

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