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Archives mensuelles : juin 2016
Auto tort ite
Auto tort ite
Il s’agit de la dernière prétention du ministère de santé, sous le faux nez de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Est-ce le fait d’être haute ( comme quoi, au fait ?) ou munie ( par qui ?) d’une autorité ( dans quel domaine ?) pour régler ex cathedra les problèmes d’organisation des professions dites de santé ? La médecine libérale à la française est moribonde, chacun sait que les cabinets médicaux disparaissent du paysage. À force de servir de souffre-douleur imbécile des médecins hospitaliers fonctionnaires ayant le monopole absolu de la formation des praticiens, à force de vouloir bouffer du médecin pour complaire à un électorat/lectorat à courte vue, les jeunes refusent, fort sagement, d’exercer à l’ancienne la médecine individuelle.
C’est grâce à un plan ( ça sent bon le soviétisme d’antan) de 5 ans avec plein de bons (?) conseils, avec un système d’évaluation de ce que font les praticiens et autres «accompagnements» qui, au mieux ne peuvent que faire sourire, que sera «sauvée» la médecine non hospitalière ? Encore un bidule coupé de toute réalité qui ne peut que s’effondrer. Et pour la modique somme de, ne peuvent que se demander les contribuables ? Alors, oui, je persiste, et en latin s’il vous plait : ite.
Traduction sans fioriture : foutez le camp.
F-M Michaut Coup d’Oeil d’Exmed 1-2 juillet 2016 Continuer la lecture
Un médecin est poursuivi pour «homicide» : accusé de ne pas avoir «tenté de réanimer»
Bonjour Troublant. Le parquet de Bucarest a annoncé, jeudi 30 juin, avoir lancé des poursuites pour homicide contre un médecin accusé de n’avoir fait « aucune tentative de réanimation » sur l’un de ses patients. Il s’agissait du footballeur camerounais Patrick Ekeng, 26 ans, victime d’une crise cardiaque lors d’un match du championnat roumain. C’était le 7 […] Continuer la lecture
Médicaments et prix « indécents »: suite du harcèlement politique de Médecins du Monde
Bonjour Marisol Touraine reste silencieuse mais l’affaire demeure : dénoncer l’insupportable opacité la fixation du prix des médicaments remboursés par la Sécurité Sociale. Aujourd’hui c’est Médecins du Monde (MdM) qui est à la manœuvre. L’ONG travaille activement le sujet depuis deux ans ; deux années au cours desquelles ses responsables ont rencontré à de nombreuses reprises […] Continuer la lecture
Attention, phrase culte : « Chaque euro dépensé par les soignants est à 99 % bon pour le pays (0,1 % de fraude et encore je suis large). »
![]() |
La vision de Saint Jérôme. Louis Cretey (1635-1702) |
Jour neuf. Motif : Œil fermé
Jour neuf
Motif : Œil fermé
Ce croisé de dogues en tout genre est magnifique. Et adorable. Cela fait trois minutes que je me consacre activement à le caresser, le papouiller et le complimenter en faisant mollement semblant de l’examiner. Il bavouillait de trouille sur la table. Maintenant, il ne bave plus, et cherche ma main. C’est la dernière consultation de la journée, je suis épuisé, je n’ai plus les idées très claires, j’ai besoin d’un câlin, ça tombe bien : il est disponible.
Bon, mais cet œil. « Fermé, un peu mais pas beaucoup, depuis hier » ?
Moi je ne vois rien. La cornée me semble lisse, rien n’accroche la lumière. Pas de conjonctivite (il a les muqueuses franchement pâles, d’ailleurs), une crassouille au coin de l’œil, j’esquive sa langue lorsque je me penche pour mieux regarder. Pas de baiser : « on ne se connaît que depuis dix minutes, j’ai l’âge d’être ton père et en fait je me suis occupé de toi quand tu avais deux mois. Et tu es un chien, tu passes tes journées à manger des saloperies, te lécher le sexe et l’anus. Non. »
Je m’éloigne un peu. Il y a clairement une dissymétrie, même quand il ferme un peu les deux yeux sur le mode « encore des caresses ». J’attrape la fluorescéine. Une goutte de jaune. J’attends. Je discute avec sa propriétaire, lui explique que je n’ai rien vu mais que ce colorant peut nous révéler une petite blessure de la cornée, un ulcère : il n’adhère pas à l’épithélium, la peau superficielle de la cornée, mais au stroma, sa couche de structure, la plus épaisse. S’il y a un point jaune, c’est que la couche de structure est mise à nu.
Nous discutons de ses muqueuses, aussi. Elle trouve comme moi qu’il est très pâle, depuis quelques temps. Elle n’a rien remarqué d’autre d’anormal. Dans ma tête, dans mon ventre, l’alarme se renforce. Mort aux rats, mort aux rats. A-t-elle ce type de poison chez elle ? Oui, mais le chien n’y a jamais accès. Comme tous les chiens et chats empoisonnés que je réceptionne, ou presque. On va contrôler ça : rendez-vous demain matin pour une prise de sang qui sera amenée au labo directement, ce sont des prélèvements qui attendent mal. J’en profiterai pour faire un hématocrite et vérifier si je me fais des idées.
L’œil.
L’œil ?
Oui, ah, le jaune a atteint le bout de la narine via le canal lacrymal qui permet aux larmes de filer de l’œil au nez (vous savez, celui qui vous oblige à avoir des mouchoirs à portée quand vous regardez Rémi Sans Famille). La cornée ? Oui, il y a bien un petit point qui accroche, là. Minuscule. Je ferme les paupières pour le balayer : il est toujours là. Je sors ma loupe. Oui, c’est une dépression punctiforme de moins d’un millimètre de diamètre. Il y a bien un ulcère, probablement causé par un corps étranger. Je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit au fond, mais je ne suis pas certain. Il est tellement petit qu’il pourrait guérir tout seul. Je tente, ou pas ?
Je ne tente pas vue l’angoisse manifeste de sa propriétaire. Une pommade antibiotique, qui a de plus de bonne qualités lubrifiantes. Le chien n’a pas très mal mais ça le soulagera, quand même.
Et demain, on fera une prise de sang. Et des câlins, si on a le temps.
Jour neuf. Motif : Œil fermé
Jour neuf
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Ce croisé de dogues en tout genre est magnifique. Et adorable. Cela fait trois minutes que je me consacre activement à le caresser, le papouiller et le complimenter en faisant mollement semblant de l’examiner. Il bavouillait de trouille sur la table. Maintenant, il ne bave plus, et cherche ma main. C’est la dernière consultation de la journée, je suis épuisé, je n’ai plus les idées très claires, j’ai besoin d’un câlin, ça tombe bien : il est disponible.
Bon, mais cet œil. « Fermé, un peu mais pas beaucoup, depuis hier » ?
Moi je ne vois rien. La cornée me semble lisse, rien n’accroche la lumière. Pas de conjonctivite (il a les muqueuses franchement pâles, d’ailleurs), une crassouille au coin de l’œil, j’esquive sa langue lorsque je me penche pour mieux regarder. Pas de baiser : « on ne se connaît que depuis dix minutes, j’ai l’âge d’être ton père et en fait je me suis occupé de toi quand tu avais deux mois. Et tu es un chien, tu passes tes journées à manger des saloperies, te lécher le sexe et l’anus. Non. »
Je m’éloigne un peu. Il y a clairement une dissymétrie, même quand il ferme un peu les deux yeux sur le mode « encore des caresses ». J’attrape la fluorescéine. Une goutte de jaune. J’attends. Je discute avec sa propriétaire, lui explique que je n’ai rien vu mais que ce colorant peut nous révéler une petite blessure de la cornée, un ulcère : il n’adhère pas à l’épithélium, la peau superficielle de la cornée, mais au stroma, sa couche de structure, la plus épaisse. S’il y a un point jaune, c’est que la couche de structure est mise à nu.
Nous discutons de ses muqueuses, aussi. Elle trouve comme moi qu’il est très pâle, depuis quelques temps. Elle n’a rien remarqué d’autre d’anormal. Dans ma tête, dans mon ventre, l’alarme se renforce. Mort aux rats, mort aux rats. A-t-elle ce type de poison chez elle ? Oui, mais le chien n’y a jamais accès. Comme tous les chiens et chats empoisonnés que je réceptionne, ou presque. On va contrôler ça : rendez-vous demain matin pour une prise de sang qui sera amenée au labo directement, ce sont des prélèvements qui attendent mal. J’en profiterai pour faire un hématocrite et vérifier si je me fais des idées.
L’œil.
L’œil ?
Oui, ah, le jaune a atteint le bout de la narine via le canal lacrymal qui permet aux larmes de filer de l’œil au nez (vous savez, celui qui vous oblige à avoir des mouchoirs à portée quand vous regardez Rémi Sans Famille). La cornée ? Oui, il y a bien un petit point qui accroche, là. Minuscule. Je ferme les paupières pour le balayer : il est toujours là. Je sors ma loupe. Oui, c’est une dépression punctiforme de moins d’un millimètre de diamètre. Il y a bien un ulcère, probablement causé par un corps étranger. Je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit au fond, mais je ne suis pas certain. Il est tellement petit qu’il pourrait guérir tout seul. Je tente, ou pas ?
Je ne tente pas vue l’angoisse manifeste de sa propriétaire. Une pommade antibiotique, qui a de plus de bonne qualités lubrifiantes. Le chien n’a pas très mal mais ça le soulagera, quand même.
Et demain, on fera une prise de sang. Et des câlins, si on a le temps.
Le dernier raffut
C’était la semaine dernière, je me disais que j’allais pour une fois parler de l’actualité. Entre le Syngof qui se prenait les pieds dans son propre tapis de l’IVG médicamenteuse et la campagne d’information sur les compétences des sages-femmes, il y avait de quoi faire ; j‘avais préparé autre chose. Et puis le temps a […] Continuer la lecture
Partisans des OGM, cent Prix Nobel déclarent la guerre à Greepeace. Parmi eux, quatre Français
Bonjour Un Nobel, combien de nouveaux militants ? L’annonce officielle sera faite aujourd’hui depuis le National Press Club de Washington, DC . L’information commence toutefois à circuler depuis quelques heures. En France elle est relayée par l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS). Plus de 100 lauréats du Prix Nobel (dont les Français Claude Cohen-Tannoudji, Roger Guillemin, […] Continuer la lecture
Partisans des OGM, cent Prix Nobel déclarent la guerre à Greepeace. Parmi eux, quatre Français
Bonjour Un Nobel, combien de nouveaux militants ? L’annonce officielle sera faite aujourd’hui depuis le National Press Club de Washington, DC . L’information commence toutefois à circuler depuis quelques heures. En France elle est relayée par l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS). Plus de 100 lauréats du Prix Nobel (dont les Français Claude Cohen-Tannoudji, Roger Guillemin, […] Continuer la lecture
Être libre ?
Je crois à la liberté. Je crois que chacun de nous est libre de diriger sa vie comme il l’entend. Je crois donc que nous pouvons chacun de nous prendre les décisions qui engagent notre vie dans la direction que nous voulons qu’elle prenne. Pourtant, la phrase de Spinosa qui écrit « nous nous croyons libre […] Continuer la lecture
Intégrité scientifique, rapport Corvol : il faut que la France bouge !
C’est une bonne nouvelle que la publication sur le site du secrétariat d’Etat de l’enseignement supérieur et de la recherche du rapport Corvol remis le 29 juin 2016 : « Bilan et propositions de mise en oeuvre de la charte nationale d’intégrité scientifique ». Le précédent rapport de JP Alix n’avait pas eu de publicité forte des la part du gouvernement. Bonne… Continuer la lecture
De l’autre côté…
Avant, j’étais monitrice éducatrice. Je travaillais avec des personnes psychiquement handicapées, dans une équipe pluridisciplinaire, et j’aimais ça. J’avais la fabuleuse impression de me sentir utile. En réunion, les professionnels décortiquaient les histoires de vie et les faits et gestes des résidents, essayaient de comprendre plein de choses et de proposer des accompagnements adaptés. Une fois par an, la famille était invitée pour la restitution de la synthèse, mais la plupart du temps elle était la grande absente de la prise en charge. On parlait beaucoup d’elle, mais on lui parlait peu. Après tout, si les enfants étaient handicapés, il y avait bien une raison non? Et comme le dit si bien le proverbe, la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre…
Puis j’ai déménagé, je me suis mariée, j’ai eu un enfant… et je suis devenue la maman d’une enfant handicapée. Je me suis retrouvée de l’autre côté. « Du mauvais côté ». Je n’étais plus la professionnelle diplômée qui accompagnait l’enfant/l’adolescent/l’adulte handicapé, j’étais la mère perdue qui venait demander de l’aide. Je n’étais plus la professionnelle diplômée qui avait des réponses, j’étais la mère démunie qui avait des questions. Je n’étais plus la professionnelle diplômée bientraitante et bienpensante qui savait ce qui était bien/pas bien pour les autres, j’étais la mère forcément coupable qui ne savait pas ce qui était bien pour sa propre fille.
J’ai cessé d’être monitrice éducatrice. D’une part parce qu’il n’y avait que très peu de postes dans ma région, d’autre part parce que c’était un peu compliqué de me remettre dans la peau d’une professionnelle diplômée alors que je me sentais comme une maman ratée ayant probablement gâché la vie de sa fille.
Ma fille a grandi. Le spectre du handicap s’est éloigné et j’ai cessé d’être une maman d’enfant handicapée. Je suis une maman, point. Mais je ne suis pas redevenue monitrice éducatrice pour autant, parce qu’il y a toujours aussi peu d’offres.
Je suis devenue aide à domicile, puis aide-soignante. Je suis tombée amoureuse de la gériatrie et je n’imaginais pas la quitter, mais un très joli hasard a mis une bonne étoile sur mon chemin et j’ai atterri en psychiatrie. Je reviens « du bon » côté. Je redeviens une professionnelle diplômée. Mais mon regard a changé.
Un jour j’ai entendu une infirmière dire qu’elle voulait se spécialiser en addictologie et, plus tard, travailler avec des enfants handicapés, car parmi ces derniers il y en avait beaucoup dont les parents étaient alcooliques. J’ai eu un pincement au coeur en me disant que c’était peut-être ce que l’équipe éducative avait pensé de nous à l’époque où Amélie était considérée comme handicapée.
Un autre jour j’ai entendu un soignant parler de la vie « dissolue » d’un résident séropositif et dément, sous-entendant que bon, il l’avait un peu cherché quand même. J’ai eu un pincement au coeur en me disant qu’en plus d’être malade et interné, ce patient devait aussi porter le poids du jugement des bien-portants.
Un dernier jour enfin j’ai assisté impuissante au discours moralisateur d’un soignant qui reprochait à un patient son manque de savoir-vivre. J’ai eu un pincement de coeur en me disant que si j’étais à ce point privée de la simple liberté d’avoir une vie « normale », je n’aimerais pas qu’en plus on vienne me donner des leçons sur ce qu’il convient de faire et de dire dans cette vie que je n’ai pas choisie.
Que serait ma vie si je n’étais pas soignante mais soignée?
Que serait la vie d’Amélie si elle était encore considérée comme une enfant handicapée?
Que serait la vie de mes parents si leurs addictions les avaient menés à la maladie plutôt qu’à la mort?
Que seraient nos vies si nous n’avions pas la chance d’être « du bon côté »?
Suppression des visites médicales pour les permis de conduire BE ( tracter avec un VL)
L’article R 221-10 du Code de la route a été modifié en 2016 par la parution du décret n° 2016-723 : depuis cette date une visite médicale n’est plus obligatoire pour le permis de conduire BE ( permis qui permet de tracter avec un véhicul… Continuer la lecture
IVG: en dépit des dernières décisions politiques leur nombre global demeure stable en France
Bonjour Chiffres globalement stables en dépit des récentes décisions politiques. « En 2015, 218 100 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France, dont 203 500 en métropole ». C’est une information de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) – « Études et résultats » (n° 968, juin 2016) : « Les interruptions volontaires de grossesse en […] Continuer la lecture
Que pourrait-on enseigner d’autre en médecine ?
Disparition des généralistes et avancée des déserts médicaux : où est l’intelligence politique ?
Bonjour Il faut vivre à la campagne avec des personnes âgées souffrantes pour bien saisir l’affaire. Et point n’est besoin de chercher une campagne reculée. Le boulanger peut être remplacé par un distributeur de baguette, pour l’école le car ou les parents feront le nécessaire. La poste, n’en parlons plus. Mais le médecin. C’est là […] Continuer la lecture
Prévention cardiovasculaire et loterie
Une part fondamentale du travail / rôle du médecin généraliste étant dévolue à la prévention des maladies cardio-vasculaires, il est étonnant de constater à quel point ce sujet manque de références applicables en pratique courante et suscite encore de discussions. … Lire la suite → Continuer la lecture
Jour huit. Motif : plaie
Jour huit
Motif : Plaie
J’allais partir en visite, juste avant l’ouverture de la clinique, quand j’ai vu cette dame à l’air désemparé sur le parking. Il n’y a aucun rendez-vous à 9h00, je viens justement de vérifier. Je baisse la vitre et la salue. Elle vient pour un chaton. Non, elle n’ a pas pris rendez-vous. Elle ne savait pas. Je lui explique qu’il faut appeler, toujours, même pour une urgence. Là, il n’y aurait pas eu de vétérinaire sur place avant une bonne heure, nous étions tous en visite.
Je la rassure, coupe le contact et ouvre la porte latérale de la clinique. Les ASV ne sont pas encore là, je ne veux pas que d’autre personne entre.
C’est une vilaine plaie à la queue, que le chaton ne me laisse pas examiner. Je subodore qu’elle s’enfonce bien plus profondément que le premier coup d’œil ne le laisse supposer. Elle ne sait pas comment le chaton s’est fait mal, mais la blessure date de hier soir. Elle l’a désinfectée.
Vu le très faible niveau de coopération de la bête, de toute façon, je n’ai pas 36 alternatives : je vais devoir l’anesthésier, et me préparer à toutes les possibilités. J’évoque donc avec Mme Maudan les différentes possibilités, du simple parage avec pansement jusqu’à l’amputation.
Anti-inflammatoires, antibiotiques. Et je file en visite, on verra ça tout à l’heure, il n’y a pas urgence.
Il me faut environ une heure pour faire le tour de trois exploitations proches – vaccination FCO, encore.
Lorsque je reviens, la clinique est très calme. Je devrais avoir le temps d’opérer le chaton avant que le prochain rendez-vous n’arrive. Un contrôle dermato, puis un contrôle ophtalmo. Ils pourront éventuellement attendre un peu.
Deux injections, j’esquive les morsures. Je repose le chaton dans sa cage, il lui faudra quelques minutes pour s’endormir vraiment. Dès qu’il dort, Perrine, l’ASV qui est sur le pont ce matin, prend la tondeuse et nettoie. J’en profite pour aller faire quelques factures.
Lorsque je reviens dans la salle de préparation, la queue est tondue, lavée, désinfectée.
– Vous amputez ?
Honnêtement, je n’en sais rien, je n’ai pas encore regardé. Je tourne et retourne la plaie. 4 cm de coupure cutanée, plus ou moins dans le sens de la longueur, des muscles releveurs de la queue sectionnés, mais pas complètement. Les ligaments des vertèbres caudales sont intacts. La vascularisation n’est pas atteinte.
– On tente de garder.
Perrine sort une petite boite de chirurgie, redésinfecte la plaie tandis que je me lave les mains. Une paire de gants, un fil non résorbable, un gros tas de compresses. Je commence par enlever les poils collés dans les recoins de la blessure. Puis je gratte dans les cul-de-sac et commencer à raviver la plaie en frottant à la compresse. Je désinfecte, encore et encore. Puis je décide de poser trois points en X sur la partie supérieure de la blessure tout en laissant la partie inférieure, la plus étroite, ouverte : la plaie est en phase de détersion, elle va suinter. Si j’enferme tout ça, je n’aurais que des complications. Comme d’habitude, je cherche le meilleure compromis entre « théorie médicale », faisabilité et acceptabilité par l’animal. Si le patient détruit méthodiquement ce que je fais quelques minutes après le réveil, ça ne sert à rien de faire la plus « belle » suture du mois.
J’enrobe le tout dans un pansement collé sur la partie supérieure de la queue mais ouvert sur la partie inférieure de la plaie. Il fera une « casquette » protégeant la blessure, tout en laissant les écoulement sortir librement. Ce chaton ne laissera personne lui refaire un pansement…
J’enlève mes gants, et remets le chaton dans sa cage, avec une bouillotte. Il fait très chaud aujourd’hui, mais s’il met plus de temps à se réveiller que ce que j’estime, on risque l’hypothermie.
Il ne me reste plus qu’à préparer l’ordonnance et à téléphoner à Mme Maudan pour lui faire le compte-rendu.
Obstétriciens et gynécologues, n’ayez pas peur ! Ce sont des sages-femmes qui vous parlent
Bonjour De même que le Brexit, c’est un feuilleton naissant dont on ne se lasse pas encore. On attendait l’épisode suivant : le voici. Après l’attaque en piqué des escadrilles de la gynécologie-obstétrique française voici la réplique en défense de l’Association nationale des sages-femmes libérales françaises. Une réplique qui est aussi une main reconnaissante tendue à […] Continuer la lecture
Messieurs les Anglais, tirez (vous) les premiers
Messieurs les Anglais, tirez (vous) les premiers
Clin d’oeil à la bataille de Fontenoy en 1715, mais pas seulement.
Merci les Anglais, et pas le mot de l’immortel vicomte Pierre Cambronne.
Vous avez eu, sans peut-être vous en rendre compte vous-mêmes, le courage de dire que vous ne vouliez plus de cette Europe dont l’unique réalisation visible a été un espace monétaire. L’Europe n’a encore accouché que de cela. Vous avez toujours refusé l’Euro, vous persistez et signez votre rejet de la grande machine exclusivement matérialiste et économique que nous sommes.
Vous nous obligez , Français, Allemands et Italiens en tête, à aller beaucoup plus loin dans la construction, si laborieuse, d’un espace culturel enfin capable de donner une indispensable impulsion à un monde inédit, qui puisse demain faire l’envie de tous les pays de la planète. En clair, c’est d’une dimension spirituelle (et non religieuse) qu’il est urgent de nous doter. Le Brexit est un merveilleux détonateur, et, sans une once d’humour, vous avez toute notre gratitude.
F-M Michaut CO d’Exmed 29-30 juin 2016 Continuer la lecture
Nouvelles images insoutenables : abattoir du Mercantour ; aéroport d’Istanbul-Atatürk
Bonjour Comment hiérarchiser ? Aube froide du 29 juin 2016. « C’est une liste qui n’en finit pas de s’allonger», nous annonce Le Monde qui, une fois encore a eu l’exclusivité des images de la désormais célèbre association L214. Ces militants « dévoilent de nouveaux cas de maltraitance animale dans des abattoirs ». L’attaque (en caméra cachée) vise cette […] Continuer la lecture
La femme à la tête presque vide
Ce cas clinique hors norme est relaté dans l’hebdomadaire médical britannique The Lancet daté du 11 juin 2016. Il concerne une femme de 62 ans retrouvée inanimée dans son appartement par ses proches. Ces derniers précisent aux médecins qui l’examinent qu’ils la jugeaient fatiguée, faible, avec un état mental altéré la veille de sa chute, alors qu’elle était en bonne forme auparavant malgré une histoire d’hypertension artérielle et un diabète bien contrôlé. Elle est admise à l’hôpital dans un coma profond. Elle est aussitôt intubée. Sa température s’élève à 39,4 °C, son pouls est rapide et elle est hypertendue. Un scanner…
Des jeux pervers : gagner 80 € pour citer (‘ancrer’) silencieusement des sites internet commerciaux
Environ 2 ou 3 fois par an, je reçois une sollicitation pour citer un autre site (en général commercial). Le premier email est soft : « seriez-vous intéressé par un échange d’informations…… ? ». En général, j’ignore ces sollicitations car je sens venir le truc. Ce sont des collaborations avec des sites du domaine de la science en général, en accord avec… Continuer la lecture
Bataille !
Non, je ne me fendrai pas d’un énième billet sur nos #AmisduSyngof. Je dirais même que là ce soir, je n’ai plus du tout envie d’en sourire. L’immensité de leur mépris, leurs approximations volontaires, leurs accusations sans fondement… Trop c’est trop. Ce ne sont que les représentants d’une profession et j’ose espérer qu’ils ne représentent qu’eux-même. Mais […] Continuer la lecture
La bibi-team.
Alors voilà. Demain, à Paris, je présente le manuscrit de mon nouveau roman devant toute ma maison d’édition. Je porte cette histoire depuis des années. Y aura de la poésie, un enfant, un voyage mystérieux, et une mère qui trimballe un très lourd secret. J’ai assez peur, je dois vous dire. (Mais je sais que vous […]
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Les Européens désherberont au Roundup® jusqu’en 2018. Rien d’acquis pour les Britanniques
Bonjour Pour Générations Futures c’est, tout simplement un (nouveau) scandale dans le champ du végétal : le glyphosate est « prolongé de 18 mois » par Bruxelles. Cette décision de la Commission européenne est le dernier épisode de la pénultième saison de la vieille série Roundup® . C’est aussi une décision prise en dépit de l’absence de majorité […] Continuer la lecture
Sages-femmes : les obstétriciens dénoncent désormais les publicités de Marisol Touraine
Bonjour Après quelques anicroches, quelques noises, on croyait le soufflé retombé. On avait tort. Les responsables de six structures professionnelles des gynécologues-obstétriciens français 1 viennent, dans un communiqué commun, de dénoncer les « récents actes du gouvernement » visant à étendre les compétences des sages-femmes à la pratique de la gynécologie et de l’obstétrique ». Plus encore ils […] Continuer la lecture
Protéger
« On la pose sur la balance ? » Ce n’est pas ma première visite à domicile. Je vous raconterai un jour cette première fois qui était étrangement banale. Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que je partage mon travail entre les visites à domicile et le cabinet. L’activité n’est pas encore énorme, […] Continuer la lecture
Jour sept. Motif : vaccination FCO.
Jour sept
Motif : Vaccination FCO
Ce matin, c’est tournée FCO. Les vaccins contre la fièvre catarrhale ovine, ça a tout pour plaire. Le virus circule, mais personne ne voit d’animal malade (ici). Le vaccin est obligatoire, avec certification (donc réalisation par le vétérinaire) pour l’export des broutards (jeunes bovins) en Espagne ou en Italie.
Oui, nous exportons nos veaux en Espagne et en Italie, où ils sont engraissés, abattus et mangés. Nous nous mangeons du cul de vieille vache laitière de réforme, les voisins nous envoient même leur bidoche de vieille. C’est ce que les Français préfèrent. Bizarre.
Bref, nous exportons nos veaux, mais notre pays n’est plus indemne contre le sérotype 8 de la FCO. Du coup, il faut que les veaux soient vaccinés (deuxième injection depuis au moins 12 jours pour l’Italie) ou désinsectisés (c’est transmis par des moustiques) puis testés contre la maladie sur une prise de sang (pour l’Espagne). V’là l’bordel. Pour l’instant, le vaccin est gratuit, mais plus la vaccination. Donc nous facturons nos visites, pour un virus qui, vu d’ici, ne pose aucun problème, juste pour exporter les veaux (je ne dis pas qu’il n’en pose pas, de problème, mais dans le coin… non). Du coup nous essayons de ne pas coûter trop chers aux éleveurs, et pour ce faire, nous mutualisons et groupons les visites, ce qui permet aussi de ne pas gaspiller de dose de vaccin, idéalement (hem) conditionné en flacons de 50.
Ces tournées sont des rallyes. De saut de puce en saut de puce, avec de brusques accélérations sur la grande départementale, en esquivant les cyclistes et les tracteurs, on se gare, bonjour, on pique, ça prend un instant, on tamponne les cartes, et puis on appelle le suivant. Parce qu’évidemment, tout le monde fait les foins, en retard à cause de la météo, donc en urgence. Ce n’est même pas la peine de se pointer dans les fermes sans prévenir, et il est hors de question de les faire poireauter toute la matinée. Comme nous avons du mal à être précis sur les horaires (par exemple, je n’étais pas censé amputer un chien d’un doigt ce matin avant de partir vacciner), nous avons trouvé cette solution : téléphoner pour prévenir que nous serons là dans une dizaine de minutes. Ça fonctionne.
Je viens de vacciner quatre veaux (étiquetés « urgents » : on préfère vacciner des lots plus grands, mais l’éleveur n’en a aucun plus jeune que nous pourrions grouper avec, et ceux-là doivent partir vite – vous devriez voir le bordel que ça représente au secrétariat pour organiser ces tournées – louées soient nos ASV).
– Et au fait, Sylvain, vous vous rappelez du veau d’une heure du matin ? Celui que vous êtes revenu voir avec votre fille. Il a belle allure, non ?
– Par contre, vous pourriez regarder celui-là ? Il a de la diarrhée depuis hier soir, ce n’est le cas d’aucun autre.
Alors je change de casquette, passe du vaccineur fou au vétérinaire traitant, je sors mon stéthoscope et mon thermomètre. Il faut que je change de temps. Je ne suis plus une machine à vacciner, je ne suis plus une machine à vacciner, je ne suis plus… Cardio-pulmonaire ok, ça gargouille dans les boyaux, la palpation abdominale est souple mais rapidement douloureuse. Nombril sec et non douloureux. Veau de huit jours. Rota, corona ? Ou colibacille ? C’est bizarre en l’absence d’autre animal malade dans le lot. Ces veaux sont magnifiques… Je penche pour un coli, et retourne à la voiture chercher le traitement après une rapide fouille de sa pharmacie, où je ne trouve rien de pertinent. Gentamycine, flunixine, ça devrait suffire.
Je prépare mes seringues, laisse deux doses pour les deux prochains jours, et rédige mon ordonnance. Date, nom, adresse, identification du bovin, nom des médicaments, temps d’attente, tampon, signature.
Et je bondis à nouveau dans ma voiture.
Donald Trump nous présente-t-il tous les symptômes de l’histrionisme paroxystique ?
Bonjour Donald Trump, 69 ans. Brexit ou pas, la maladie, la folie n’est jamais très loin du politique. Et les diagnostics ne cessent de se rapprocher de leurs objets. Jadis on évoquait, à retardement, ces malades qui nous avaient plus ou moins gouverné (Dr Pierre Rentchnick, Pierre Accoce). Puis on en vint à s’approcher, tardivement, […] Continuer la lecture
Douleurs : les prescripteurs d’antalgiques sont aussi des manipulateurs historiques
Bonjour En dépit du Brexit et d’Angleterre-Islande (1-2), nous évoquions hier le passionnant éditorial sur l’évolution, ces vingt dernières années, de l’effet placebo. Un éditorial bien dérangeant, signé, dans la dernière livraison de la Revue Médicale Suisse 1 par les Drs Marc Suter et Anne-Françoise Allaz (Centre d’antalgie, Service d’anesthésiologie CHUV, Lausanne). Dans la deuxième partie […] Continuer la lecture
La presse scientifique trouble s’installe à Paris ! Takayama Publishing Group, avec des pseudos régles d’éthique
C’est Jeffrey Beall qui m’a fait découvrir ce groupe de presse basé en France, même si le nom vous paraît plutôt japonisant. Le billet de J Beall est bien documenté, avec de nombreux commentaires à lire. Rien à ajouter : en bref, des ‘experts’ français organisent des congrès et ils viennent de lancer 7 revues. Ces revues gratuites en Open… Continuer la lecture
Dragi Webdo n°103: metoclopramide, pour le LDL : is lower better?, aspirine en prévention primaire, maladie de Lyme, phytoœstrogènes
Stupéfiant : depuis vingt ans l’effet placebo rattrape celui de certains médicaments
Bonjour C’est un éditorial bien passionnant, bien dérangeant, que signent, dans la dernière livraison de la Revue Médicale Suisse 1 les Drs Marc Suter et Anne-Françoise Allaz (Centre d’antalgie, Service d’anesthésiologie CHUV, Lausanne). « L’effet placebo continue de fasciner et d’intriguer, et ce particulièrement dans le traitement des maladies ou des plaintes dont la principale […] Continuer la lecture
Perfusions à domicile, prothèses mammaires externes : le point sur les modalités de prescription
Alors que les procédures ALD se simplifient, ce n’est pas le cas de certaines prescriptions, dont les différents acteurs apprennent du jour au lendemain que les règles ont changé. Rien […] Continuer la lecture
Cigarette électronique au zénith : six millions d’Européens ont arrêté de fumer avec elle
Bonjour Brexit ou pas, les bonnes nouvelles peuvent être brèves. Plus de six millions de fumeurs dans l’Union européenne ont arrêté de fumer et plus de 9 millions ont réduit leur consommation de tabac fumé avec la cigarette électronique. Telle est la principale conclusion d’une étude publiée aujourd’hui sur le site de la revue […] Continuer la lecture
Contre le sida : un milliard d’euros et des poussières. F. Hollande peut-elle mieux faire ?
Bonjour Brexit ou pas, les maladies infectieuses sont bien là. Au premier rang desquelles le paludisme, la tuberculose et le sida. Et le « Fonds mondial de lutte » contre ces trois fléaux. Il existe et œuvre depuis 2002. Pour cette fois c’est promis : la France « maintiendra sa contribution » au Fonds. Soit une enveloppe de 1,08 milliard d’euros […] Continuer la lecture
Jour six. Motif : éternuements.
Jour six
Motif : Éternuements
Je suis perplexe. Ce petit bouledogue français ne cesse d’accumuler les troubles bénins (ou parfois pas du tout bénins) sans lien évident entre eux. Au fil des années, problèmes cutanés (pyodermite, gale, atopie), digestifs (abcès de glande anale, gastrite, pancréatite chronique), locomoteurs (une suspicion de névrite), ophtalmologiques (distichiasis et conjonctivites associée), cardiologiques (une dégénérescence mitrale) et maintenant respiratoires. Une pneumonie, pour allonger le dossier.
J’ai tout, vraiment tout retourné. Je l’ai même deux fois référé, c’est à dire, confié à des vétérinaires spécialistes pour confirmer ou infirmer mon diagnostic.
Bien sûr, il a des tonnes de facteurs de risques. C’est un bouledogue, déjà : handicapé respiratoire, mal conformé, tout tordu, avec des yeux exorbité. Il est trop gros, en plus. Mais on tient le bon bout, avec une perte de poids constante et régulière depuis six mois.
Il a deux chances : une propriétaire très attentive – au point qu’il nous faut parfois nous surveiller, nous aurions tendance à sous-estimer ses observations, par saturation. Et une assurance. Je n’aimerais pas être son assureur.
C’est également un patient exemplaire, toujours content de venir nous voir – avec tout ce que nous lui avons fait subir ! – et particulièrement sage. Aujourd’hui, il vient pour des éternuements. J’aurais tendance à prendre ça par-dessus la jambe, mais sachant qu’il sort d’une pneumonie, je suis suspicieux. Est-ce sa propriétaire qui s’inquiète car nous venons de stopper le traitement ? Ou bien a-t-il autre chose, réellement ? Rechuterait-il ? Mais quel rapport entre une pneumonie et une rhinite ?
J’examine ses yeux, il halète, confiant, la langue pendante, assis, heureux. Il profite des papouilles, tente un bisou – trop petit, gamin, je me tiens loin ! Deux trois crassouilles au coin des yeux, pas de conjonctivite, quelques cils ectopiques qui le chatouillent. Je palpe ses nœuds lymphatiques. Rien. Il s’appuie contre mes mains. Je m’assieds sur la table, et le prends sur les genoux, le tournant vers sa maîtresse, assise, attentive. J’écoute son cœur, le relève, ses antérieurs sur ma cuisse gauche, ses postérieurs sur la droite. Je l’entoure avec mon bras, le contient doucement et calme sa respiration. Rien dans les poumons. Renforcement des bruits de la trachée, ou du nez, pas de mucus. J’appuie sur sa trachée, aucune réaction. J’écoute son cœur, en passant. Souffle systolique apexien gauche, grade 3/6, comme d’habitude.
Je le repose sur la table et le fais asseoir, prend mon otoscope, et tente une observation directe des cavités nasales. La plupart du temps, les chiens éternuent, se détournent, bref, fuient, et sur de si petits animaux, passer la virgule de cartilage qui obture la narine est un challenge insurmontable. Dans ce cas, j’ai deux avantages : sa patience à toute épreuve et la chirurgie des narines qui, tout jeune, lui a permis de respirer malgré son handicap, son syndrome brachycéphale.
Le syndrome brachycéphale… Comment vous expliquer cette magnifique cascade de troubles ? Imaginez un ensemble de symptômes liés à l’anomalie de conformation de tous les chiens (et chats) à face plate. L’idée est simple : on leur a enfoncé le museau dans le crâne. On l’a martelé pour l’aplatir et l’épater, du coup : les yeux sont trop saillants, sujets à des conjonctivites, distichiasis, entropions, ulcères, voire à la luxation du globe. Les narines sont trop fermées, ce qui gêne l’entrée de l’air à l’inspiration, du coup l’animal force, force pour inspirer. Essayez chez vous : bouchez-vous le nez aux trois quarts et forcez pour inspirer. Vous sentez votre estomac remonter vers votre cœur, et, peut-être une envie de vomir poindre le bout de son nez (plat) ? Faites ça à chaque respiration, vivez avec le thorax à l’horizontale comme tout quadrupède qui se respecte, et je vous promets une belle hernie hiatale (l’estomac qui s’enfonce dans le thorax à travers le diaphragme) associée à des reflux gastro-oesophagiens, car le cardia, le sphincter qui ferme l’estomac, le fermera beaucoup moins bien. Les acides vont remonter vers la gorge et venir irriter les cartilages qui constituent la porte d’entrée de la trachée, le voile du palais (qui est trop en arrière et trop long chez les brachycéphales et a tendance à pendre dans la trachée…), les amygdales, bref, toute la gorge, le carrefour entre les voies digestives et respiratoires. Vous êtes-vous déjà étouffé en avalant de travers, en ayant l’impression que vous alliez y passer ? C’est le quotidien de ces chiens qui sont, du coup, à risque de pneumonie par inhalation/fausse déglutition.
Bref. Je commençais à inspecter les cavités nasales du bouledogue, heureux d’être comme d’habitude au centre de mon attention. A droite, comme à gauche : des muqueuses sans doute trop rouge, mais des cavités dégagées, pas gonflées, pas de mucus, pas de secrétions, rien. Juste un peu trop de rougeur.
Une simple irritation ? Je reprends avec sa propriétaire. Elle ne fume pas, elle ne fait pas brûler d’encens, elle n’organise pas de soirée avec machine à fumée chez elle, elle n’a pas repeint son appartement, elle ne vit pas au-dessus d’une usine pétrochimique et elle ne participe pas aux nuits debout et ne s’expose donc a priori pas aux fumigènes de la maréchaussée.
Une allergie, alors ? L’hypothèse est séduisante, sachant que le diagnostic d’atopie a déjà été posé. Je prends.
Un essai avec des anti-histaminiques. Si ça échoue et s’aggrave, corticoïdes. Et si j’ai un doute, on retournera aux radiographies, mais je n’y crois pas.
Et si l’asthme n’existait plus !
L’art médical ne cessera jamais de m’étonner. Lorsque j’ai l’obsession de la science, elle me semble parfois être une fiction et lorsque je penche vers l’humour, il révèle souvent sa pertinence clinique. L’asthme peut-il entrer dans cette turbulence ? Cette maladie … Continuer la lecture → Continuer la lecture
PIS ALLER TEMPS π LEM 969
Lettre d’Expression médicale
LEM n° 969
http://www.exmed.org/archives16/circu969.html
27 juin 2016
PIS ALLER
TEMPS π
Jacques Grieu
Chacun sur cette terre a, ou aura, sa chance :
Mais c’est tant pis pour lui s’il la tient à distance.
Quand on voit une pie, on dit que c’est tant pis :
Et quand on en voit deux, c’est tant mieux, qu’on prédit.
Tant pis comme tant mieux, dans la langue française,
Sont donc deux grands pivots pour converser à l’aise.
On médit pis que pendre ! Y laisse-t-on des plumes ?
Tant pis, il est si doux de tailler des costumes !
Pourquoi le nombre π fascina-t-il les hommes ?
Depuis l’antiquité, comme un vade-mecum,
De notre pauvre cercle, on veut la quadrature.
Pis que douce manie, ce fut une aventure :
D’Archimède à Newton, d’Euclide à De Lagny,
Ce fut de π en π, on en eut le… tournis !
Enfin, on démontra, ce fut la pie au nid,
Que π est transcendant, ses chiffres infinis…
De nos chers policiers et leurs voitures pie,
Jusqu’aux vaillants marins depuis leurs nids de pie,
La pie, curieux oiseau, on la couvre de cendres :
Pie bavarde ou voleuse, on en dit… pis que pendre.
Faut-il, à l’opéra, avec La Pie Voleuse,
Se demander aussi si la pie est chanteuse ?
Faut-il, pour l’écouter, mettre sa queue de pie,
Ou bien se contenter d’un plus modeste habit ?
Les vaches de Bretagne ont la couleur pie noir,
Mais leur lait est bien blanc ! Et leurs pis, c’est notoire,
Comme en nos Normandie, reste du plus beau rose.
Avec une œuvre pie aucun rapport on n’ose…
Comme le cheval pie, héros de l’hippodrome,
Aucun des deux n’a d’ailes ou ne chante de psaumes !
La pie, c’est noir sur blanc, qu’on lui a fait sa fête :
Et tant pie si sa plume inspire les poètes !
Os Court :
« Si la cironférence est fière
D’être égale à deux pierres
Le cercle est tout heureux
D’être égal à Pierre II .»
Monsieur Cros, cité par Marcel Pagnol
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