Archives mensuelles : août 2015

Journal de bord, juillet-août 2015

Chers collègues, Voici le journal de bord tenu ces deux mois d’été. 1er juillet : la Los Angeles Review of Books  retrace l’histoire de ce qui fut initialement un médicament, le LSD. 1er juillet : un chercheur ayant truqué ses résultats est … Lire la suite Continuer la lecture

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Urgences intérimaires : Marisol Touraine fait publiquement la leçon à un journaliste du Figaro

Bonjour Il n’est pas fréquent qu’un ministre face (publiquement) la leçon à un journaliste (en privé c’est une autre paire de manches). Une affaire de bénéfices/risques. C’est le cas aujourd’hui lundi 31 août avec la « Mise au point sur la politique gouvernementale vis-à-vis des services d’urgence » que vient de diffuser le service de presse de […] Continuer la lecture

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Urgences intérimaires : l’association de Patrick Pelloux radicalement fermée à toute fermeture

Bonjour La réaction n’a pas tardé. Quelques heures après la sortie du Figaro (tirant les conséquences d’un rapport officiel préconisant de facto la fermeture de plus de 10% des services d’urgences) l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a opposé son veto. Béton armé Car c’est un discours radical, en béton, que tient l’association de Patrick […] Continuer la lecture

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Une bien étrange affaire franco-marocaine, avec deux journalistes, deux millions d’euros et le vilain démon de la tentation

Bonjour C’est une histoire comme on n’oserait pas en inventer. Une histoire comme venue du passé mais qui se joue avec des i-phones. Un « ADG-Manchette-SAS » sans alcool. «Un mauvais film»  a jugé Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères ; un mauvais film trop parlant. Une histoire où la presse cherche à connaître la vérité sur […] Continuer la lecture

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Une goutte atypique

Petite consultation du matin, un patient standard de néphrologie, transplanté, diabétique, coronarien, valvulopathe, insuffisant cardiaque et artériopathe, on rajoute une altération du débit de filtration glomérulaire par récidive de sa néphropathie et nous obtenons un patient simple. Il a eu … Continuer la lecture Continuer la lecture

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Islam sans voile LEM 926

Lettre d’Expression médicale

LEM n° 926 sur EXMED    

31 août 2015

              
 
                                                           

                                  Islam sans voile


                                   D.Marche


                               

      Ce site de santé a bien voulu publier un papier consacré à tenter de comprendre le Ramadan.   Il est frappant de constater à quel point l’Islam, deuxième  religion pratiquée en France, est mal connue du public, et même des élites intellectuelles. Quelques clichés sommaires, pas mal d’idées toutes faites portées au rouge par des actualités violentes, et c’est tout.
Alors, vous qui avez la charge de donner vos soins à des familles et à des personnes se revendiquant de l’Islam, il vous est indispensable  de faire l’effort de regarder derrière ce voile qui rend l’Islam non seulement incompréhensible, mais même inquiétant.
Les historiens des religions, les éthnologues, les linguistes, comme les théologiens ou les hommes des différentes religions nous perdent dans des discours qui ratent toujours l’essentiel. Qu’est-ce que c’est que cette religion qui s’est répandue sur tous les continents, juste une infatigable machine de  guerre  depuis 14 siècles ?

      Un livre qui ne ressemble à aucun autre, qui n’appartient à aucune institution, se révèle un guide unique. Son titre  : « Fatimah, La délivrance de l’Islam » (1), annonce un constat initial sans complaisance. Le monde islamique est depuis des siècles dans une situation de blocage qu’il se montre incapable de diagnostiquer clairement, donc de pouvoir « soigner » comme il est devenu urgent de le faire. L’auteur, Dominique Blumenstilh, n’est pas un inconnu des lecteurs d’Exmed. Le docteur José Rizal, héros des Philippines, , Auchwitz et le devoir d’intelligence  .

Le fil conducteur de cet ouvrage récent est le personnage de Fatimah. Fille bien aimée du Prophète, elle a été l’épouse d’Ali. Celui qui a été choisi par Mohammad comme son successeur. Or ce furent d’abord avec Abou B’kr, trois califes très «politiques» qui prirent le pouvoir. Ali, porteur d’un message beaucoup plus spirituel, enfin établi, fut assassiné. Et Fatimah, avec son enfant, mourut seule de misère.
L’auteur se livre à une enquête minutieuse utilisant à la fois, et en parallèle, des outils empruntés à la kabbale hébraïque et aux sages souffis les plus célèbres. Alors, un petit effort de lecture et tout devient lumineux pour nos esprits imprégnés par le raisonnement scientifique. La réunion, jamais encore réalisée, entre les trois courants de perception du réel issus des descendants d’Abraham ( Judaïsme, Occident scientifique issu du Chritianisme et Islam enfin compréhensible ) se trouve constituer la seule issue possible pour notre monde qui marche sur la tête et court à la destruction de la planète. 

   Ce n’est pas si fréquent, un livre d’une telle portée. Certains peuvent n‘y voir que l’élucubration habile d’un intellectuel isolé dans une pensée ésotérique pas du tout à la mode du jour.
 Le point de vue change quand c’est de l’Iran, lui-même, l’un des pays les plus importants de l’Islam, que nous parvient un film hors du commun.
Il s’agit, en rupture totale avec la longue tradition d’interdiction de représenter le Prophète, de raconter l’enfance de Mohammad et son évolution si singulière. 
Il y a deux jours, c’est la superproduction «Mahomet»  de Majid Majiidi  qui a été choisie pour l’ouverture du festival de Montréal. Écoutons la présentation de l’auteur.   Quelque chose de bien plus important que le fracas des armes se passe en ce moment pour qui accepte d’ouvrir lucidement les yeux et les oreilles et de se servir de son cerveau.
Note :
(1) Dominique Blumenstilh, Fatimah, La délivrance de l’Islam, 228 pages. Éditions Peleman,2015, ISBN: 2-9522261-5-6

                                     

  
Os Court :
 
«  Prendre conscience, c’est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir. »
 Lao-Tseu ( 571-525 Av J-C )
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Urgences: un service hospitalier sur dix devrait être fermé. Patrick Pelloux sera-t-il consulté ?

Bonjour Que va-t-on en dire à Champagnole, à Gourdon  à  ou à Mortagne-au-Perche ? C’est un scoop du Figaro (Guillaume Guichard) : plus de 10% des services d’urgences hospitalières doivent fermer leurs portes. Telle est la recommandation d’un rapport qui vient d’être remis à Marisol Touraine, ministre de la Santé et dont le « quotidien conservateur » donne la […] Continuer la lecture

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Manuel de style 1 : les éléments d’une publication scientifique

Ce billet présente le chapitre 1 du livre « Scientific Style and Format » (pages 3 à 7). Les publications scientifiques ont des dénominations très variables selon les revues, mais elles peuvent être classées en : recherches originales ; articles de revue de littérature, dont certains ont une approche systématique, voire incluent des méta-analyses (devenant alors des articles de recherche) ; articles… Continuer la lecture

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Les Variations Goldberg

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Bah ouais, c’est du Bach, pas du Verchuren!

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Moi, c’est Bach!

Un lecteur vient de m’envoyer ce message au sujet de la mort d’Oliver Sacks, que j’avoue ne connaître que par la série d’articles qu’il a écrit récemment pour le NYT: My own Life Oliver Sacks: My Periodic Table Oliver Sacks: Sabbath Au cas où vous jugeriez cette proposition de texte intéressante vous pourriez éventuellement la … Lire la suite Moi, c’est Bach! Continuer la lecture

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Diagnostiquer l’« électro-hypersensibilité » ? Les réponses (assez osées) du Dr Pierre Biboulet

Bonjour C’est une pièce à verser au dossier d’une première qui fait et fera polémique. Il y  a quelques jours on apprenait que le Tribunal du Contentieux de l’Incapacité  de Toulouse avait rendu un jugement reconnaissant le droit à une allocation pour le handicap « d’électrosensibilité ». Une première nationale pour une entité pathologique hautement controversée. Le jugement fait […] Continuer la lecture

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Et vous ?

« Et vous, comment allez-vous ? »

« Oh elle va bien, elle est un peu agitée mais ça va »

« Bah vous savez, avec son cancer… »

L’autre. Toujours l’autre. Celui qui est Malade. Je sais. Je sais combien c’est dur d’être celui qui accompagne. Mon ton est doux, sincère. Je sais combien la maladie peut prendre toute la place. Je vois la souffrance dans leur regard, cette douleur de l’autre qui ne vous reconnaît plus, de l’autre à qui on donne tout mais qui n’en guérit pas pour autant. Je veux leur donner de la place. Un instant, le droit d’exister, de respirer, de dire que c’est dur. J’essaie.

« Oui mais vous, madame, comment allez-vous ? »

« Oh moi ? Mais moi ça va. C’est pas moi qui suis malade ».

Toujours. Ces regards étonnés. Cette façon systématique de me repousser.  Pourquoi m’inquiéterai-je de leur état à eux. Les malades sont leurs autres. Eux n’ont pas de raison d’aller mal.

Ils n’ont pas mal eux. Ils ne sont pas perdus, confus, désorientés, mourants, déchus de toute dignité.

La douleur, ils la regardent détruire pas à pas cet autre qu’ils aiment tant. Cet autre qui a fait la pluie et le beau temps dans leur sourire toutes ces années durant. Cet autre qui n’est, le plus souvent, qu’une ombre aux sourcils froncés, aux mâchoires serrées sur cette souffrance qui prend toute la place.

C’est ça être aidant ? Aider l’autre ? Tout le temps ? Au point de n’être plus personne que celui qui aide ? Celui à qui on demande au téléphone si ça va, vite fait, avant de demander comment va l’autre ? Parce que c’est le « pas trop pire » de l’autre qui peut nous rendre heureux, un peu, et puis de toute façon, moi je dis toujours que ça va.

Ils font de leur mieux. Faire la vaisselle, préparer des bons petits plats, poser une main douce au creux d’un bras, dire « je t’aime », « courage », « je suis fièr(e) de toi », une fois, dix fois, cent fois. Repasser les draps pour adoucir la nuit, faire de la mousse au chocolat.

Ces millions de petites choses qu’on peut faire fait quand on aime, parce que quand on aime, on ne compte pas et puis qu’on n’est pas malade nous, alors on SE ne compte pas et on peut bien les repasser ces foutus draps.

Proposer un bain chaud, un massage, des framboises avec la mousse au chocolat. Un doliprane, un ibuprofène, des granules d’arnica, un strip-tease aussi des fois.

Mais cette pute, jamais ne cède, cette douleur, ils la haïssent. Je la hais.

C’était le temps d’un café, vous ne vouliez pas vous assoir dans le canapé, vous aimiez cette vieille table de famille. Je vous ai raconté le paroxysme de sa douleur, « tu veux faire quelque chose, amène-moi un couteau, une hache, arrache-moi le bras, j’ai trop mal ». Je croyais avoir oublié cet épisode. Comment aurais-je pu vu comment son souvenir me déchire la gorge ? Les larmes sont montées.

Je me suis éclipsée. Je n’aime pas pleurer. Je suis forte. Je suis en bonne santé, moi.

Je suis partie me blottir entre ses bras. Reprendre mon souffle. « J’ai raconté comment c’était quand tu étais si mal alors c’est un peu dur là, je crois que j’ai besoin d’un câlin ».

Tu es venue t’excuser de m’avoir fait pleurer. Ne t’excuse pas. Ça fait si mal de s’en rappeler mais ça fait quand même moins mal dehors que dedans.

Tu m’as prise dans tes bras. Tu n’es pas ma moitié. Tu n’es pas de ma famille (et pourtant…). Mais tu m’as redonné le droit d’être moi. Pour un instant, juste un instant, je n’étais que moi. Pas nous, pas l’autre, pas la maladie ou la garde-malade, juste moi. Et je me suis donnée le droit d’être faible, le droit d’avoir mal aussi, le droit d’en être malade de cette putain de douleur pour laquelle je ne peux rien. Evidemment, j’ai pas tenu un quart de seconde avant de te dire que je venais de me remaquiller, que j’allais repleurer et tout gâcher. Mais ce quart de seconde, si fort, vaut bien des années d’amitié.

Soignante le jour, je ferme la porte aux souffrances qu’on dépose entre mes mains en tournant la clé grinçante dans la porte du cabinet. Aidante le reste du temps, où est ma porte ? Celle de chez moi que je ferme pour aller en soigner d’autres, que j’arriverai, eux, à soulager ? Quand est-ce qu’on respire en fait ?

Et l’autre, celui qui est malade ? Cette femme qui angoisse sans cesse de ne plus reconnaître les gens qui l’entourent, de chercher en vain une maison qui n’existe plus ? Cette autre qui souffre sans répit, jour, nuit, qui s’est habituée à n’être jamais confortable dans aucune position et qui se résigne de voir son mari, fou d’elle, devenir fou de ne pouvoir l’aider plus ?

Il faudrait respirer pour deux. Tout en ne cessant d’éteindre le feu qui devait nous rendre vivant. Ce besoin de toucher, d’étreindre une âme sœur qui souffre trop pour recevoir de la tendresse.

Mince, j’ai déjà fait de la mousse au chocolat hier.

Je vous cuisine quoi ?

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Une question d’éthique #2 (2)

Lire le début ici.

La mission du jour consiste donc à retrouver les bouts de pain, gâteau, fromage… éparpillés un peu partout dans le logement de Madame Titi, pendant que celle-ci se promène avec sa fille. Puis je dois faire l’entretien du logement. Après de longues négociations, Madame Titi Junior a réussi à convaincre sa mère de quitter les lieux. Il me reste donc une demi-heure avant leur retour. Une demi-heure pour la chasse au trésor et le ménage. Ça me semble légèrement compromis.
Pas de temps à perdre, menons les deux batailles de front ! Tout en dépoussiérant, balayant et nettoyant, je cherche et trouve tout un tas de bouts de machins périmés, rassis ou pourris.
Cachés dans le micro-ondes, entre deux bouteilles de produits ménagers, derrière la télévision, sous l’oreiller, dans la douche, des tas de vieux croûtons, gâteaux et fruits, finissent inéluctablement dans la poubelle. Et au fur et à mesure que je trouve et jette ces provisions cachées soigneusement, j’ai la très désagréable impression de trahir Madame Titi, et d’aller au devant de grandes difficultés pour construire ce que l’on appelle poliment et, dans ce cas, hypocritement, « la relation d’aide ». Voilà en effet une femme à qui l’on impose une aide-ménagère sans qu’elle ait rien demandé, pour son bien lui dit-on, et qui va retrouver son chez-soi fouillé et débarrassé de tous les petits trésors culinaires amassés secrètement pendant des semaines. Les croûtons de pain glissés discrètement dans la poche pendant le repas, les fruits mis de côté « pour plus tard », les gâteaux pas trop loin du lit pour les fringales nocturnes… Toute une organisation autour de la nourriture, une multitude de stratégies pour amasser, cacher, sauver, ce qui pourrait servir un jour. Et moi, la nouvelle, celle qu’on n’a pas conviée, voilà que je balaye tout ça d’un revers de main.
J’arrive, je jette, je repars. Au suivant !
Madame Titi Junior m’a dit de ne rien dire. Je dois faire tout ça discrètement et prendre un air détaché quand sa mère rentrera de sa promenade. Je dois avoir l’air de celle qui vient de faire un classique entretien du logement, tout ce qu’il y a de plus banal. Je dois mentir. Et, sur la base de ce mensonge, je dois aussi amadouer Madame Titi pour qu’elle me laisse revenir la prochaine fois. Elle devra m’ouvrir sa porte, m’autoriser à entrer et me faire suffisamment confiance pour partir en me laissant seule chez elle. Seule avec le balai, le chiffon à poussière… et le sac poubelle. C’est pas gagné cette histoire!

À suivre.

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Oliver Sacks est mort. Le célèbre neurologue avait annoncé fin prochaine dans The New York Times

Bonjour Comme de juste ce sont The New York Times et la BBC qui viennent de donner l’information terminale. Le célèbre neurologue anglais Oliver Sacks vient de mourir. Il était né à Londres le 9 juillet 1933. Cette personnalité hors du commun avait annoncé sa mort prochaine en février dernier. Nous republions le texte que […] Continuer la lecture

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Finir son premier ultra

J’aimerais partager ici avec vous les étapes par lesquelles je suis passé pour réussir à finir mon premier ultra. Ça peut paraitre présomptueux de donner des conseils en ayant fini une seule course, mais j’ai tellement gambergé sur le sujet que j’espère qu’il y a une ou deux idées qui pourront servir à d’autres… Je ne sais pas tellement … Continuer la lecture de Finir son premier ultra Continuer la lecture

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Le Tour des Cirques #GRP2015

Je rêvais de faire la CCC®*. C’était pour moi un objectif ambitieux mais pas fou. Seulement, le système des points qualificatifs pour les courses de l’UTMB® associé au tirage au sort m’ont lassé. Au détour d’une conversation, mon copain Manu me conseille de regarder les courses du Grand Raid des Pyrénées. Ça me parait dingue mais ça … Continuer la lecture de Le Tour des Cirques #GRP2015 Continuer la lecture

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La femme qui voyait des têtes de dragon à la place des visages, un cas clinique signé Oliver Sacks

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Rediffusion de mon billet de blog paru le 8 décembre 2014. Il s’agit du dernier cas clinique, publié dans The Lancet, par le célèbre neurologue et écrivain Oliver Sacks, qui est décédé dimanche 30 août 2015 à l’âge de 82 ans. 

 

C’est l’histoire, proprement hallucinante, d’une femme de 52 ans qui consulte dans un hôpital privé psychiatrique de La Haye (Pays-Bas) pour des symptômes qui défient le sens commun. Elle raconte que les visages des personnes qu’elle voit se transforment progressivement en têtes de dragon et que, plusieurs fois par jour, des visages lui apparaissent totalement déformés.

Cette patiente peut percevoir

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C’est combien ?

« Combien de temps, combien de temps, si l’on restait face à face sans un mot sans une fille qui efface ? » (Combien de temps, Stefan Eicher)

Vous êtes-vous déjà demandé ce qui faisait une amitié ?
La durée de l’amitié ?
Mais comme l’œuf et la poule, comment sait-on au début de cette amitié qu’elle va durer ? Comment peut-on être sûr de miser sur le bon cheval ?
Il y a un mode d’emploi secret qu’il faudrait connaître ?
Parce que, de mon côté, j’ai des amis que je connais depuis des décennies. J’ai encore passé la soirée avec deux d’entre eux et ai toujours pris autant de plaisir à partager un moment de rires et de discussions. 
Donc il n’est pas possible de devenir ami avec quelqu’un de « nouveau » parce que, par définition, on ne le connaît que depuis trop peu de temps ?
Nous en discutions Mme Calaf’ et moi récemment. Sur ce point nous sommes assez différents elle et moi. Nous discutons souvent. Sans doute parce que nous avons été amis plus de quatre ans avant d’être ensemble (oui je sais, je suis du genre rapide et pas timide du tout…)
J’avoue être dans le « feeling » : je jauge les gens au départ (ce qui me vaut l’étiquette d’un gars pas forcément très causant à la première rencontre) je me fais une idée, une première impression. J’ai la chance de me tromper assez peu. Je peux donc devenir ami avec des (presque) parfaits inconnus, à condition que mon « alarme bidale » comme dirait @Jaddo ne se mette pas à sonner l’alerte.  
Mme Calaf’ fonctionne différemment : elle est ouverte aux autres, se fait facilement de nouvelles connaissances, mais il faudra gagner des galons pour devenir ami durable. 
Au final, nous avons tous deux des amis. Mais un ami c’est quoi ?
« Si vous me demandez mon nom, faites gaffe à la suite des choses, je vais m’offrir au grand complet et sûrement pas à petites doses » (Mon nom, Lynda Lemay)
Bon. C’est un de mes (très) gros défauts. Je suis un passionné. Je m’enflamme vite. Sans doute trop. Cela a pu me jouer et me jouera sans doute encore des tours. 
Après ce moment où j’ai jaugé et que l’alarme n’a pas retenti, j’accorde mon amitié sans restriction. 
Sans restriction… Et même un peu collant finalement… J’envoie des messages, des SMS, des tweets, des mails, pour parler de tout, de rien, pour prendre des nouvelles ou finalement pour parler d’une chose que j’ai faite et qui me plait. 
Mais attention, je suis du genre à protéger mes amis. Les ennemis de mes amis sont mes ennemis…
« It’s not what I didn’t feel, it’s what I didn’t show » (Misery, Maroon 5)
Cela ne m’empêche pas de rester un homme secret et qui se livre finalement assez peu en termes de sentiments.
Le masque de façade en protection. Mais mes amis me connaissent. Ils imaginent ce qui se cache derrière le masque. 
Mes « vrais amis » j’ai eu envie d’écrire. Mais donc cela voudrait dire qu’il en existe de faux ?
Les amis sont justement ceux qui peuvent vous accepter tels que vous êtes à mon avis. 
Genre quand vous êtes râleur, bougon, parfois cinglant, ironique ou peu bavard (ouais, je vends du rêve là, non ?). 
Donc ceux qui restent après de nombreuses années sont ceux qui ont eu assez de courage ?
Mais le courage ils l’avaient dès le départ du coup ?
Alors un ami c’est celui qui nous connaît dès le début, tel que nous sommes, qui nous accepte tel quel et aura le courage de nous supporter ?
Et bien dites-moi… Ça réduit le champs des possibles !
Mais des amitiés naissent aussi de manière inattendue… Le hasard qui fait bien les choses ?
Comment le hasard pourrait être suffisamment malin pour rassembler tous les ingrédients qui feront une vraie amitié au sein de nombreuses personnes qui de surcroît se retrouveraient à croiser notre chemin ? (Je sais c’est une vision nombrilisme et égocentrique de la vie mais il est près d’une heure et demie du matin à l’heure où j’écris ce billet, on va mettre ça sur le compte de la fatigue). 
« Tu es de ma famille, de mon ordre et Delon rang, celle que j’ai choisie, celle que je ressens dans cette armée de simples gens » (Famille, Jean-Jacques Goldman)
Oui parce que les amis, pour le coup on les choisit. Personne ne nous les impose. On peut nous imposer des connaissances mais pas des amis. 
Mais on choisit comment ?
Parce que certains sont devenus amis après de longues discussions. 
Mais d’autres après des discussions de 140 caractères. Pourtant ce sont aussi de vrais amis, avec qui je partage et partagerai encore beaucoup. Ils sont amis parce que j’ai décidé de les suivre ? Parce que nous parlons depuis longtemps ? Ou parce que nous avons des visions de la vie similaires ?
Alors que penser de ceux qui sont aussi des amis, alors que nous échangeons depuis peu de temps…
Par exemple, je me suis récemment inscrit à une salle de sport. Mes « vieux » amis vont sans doute éclater de rire rien qu’en lisant cela et en m’imaginant soulever de la fonte sur des appareils de musculation. Pourtant j’y vais. Et j’ai envie de continuer. (Non cette partie du billet de blog n’est pas influencée par l’heure tardive). 
Malgré une première séance où j’étais tel une poule devant un crayon : « qu’est-ce que c’est que toutes ces machines… Et ça marche comment ces machins là ?? », j’ai continué. 
J’ai continué aussi parce qu’un homme a dû avoir pitié de moi lors de cette première séance et est venu me voir en m’expliquant comment tout utiliser et surtout quoi faire pendant une séance. 
Une séance d’une heure pour jauger quelqu’un c’est court. Puis j’ai pas eu le loisir de montrer mon sale caractère en un temps aussi court (j’étais trop occupé à évacuer grosso modo 3 litres de transpiration…). 
Depuis, lui et moi avons discuté un peu. Je l’ai recroisé à d’autres séances. Il m’a montré d’autres appareils. On a sympathisé. À la maison je parle de lui en l’appelant « le coach ». 
Mon alarme ne s’est pas déclenchée. Je le considère comme un ami alors qu’on se connaît depuis quelques semaines à peine. Puis en plus, il a l’air de supporter toutes mes questions, même les plus bêtes (faut dire qu’en matière de sport, un de mes associés pourra témoigner que je ne connais pas grand chose…)
Nous sommes amis, même si les lendemains de séances, j’aurais tendance à le maudire au moins autant que mes courbatures. 
Bon… Mais alors, l’amitié c’est quoi ?? La durée ? La qualité des échanges ? Le partage ?
Et si c’était s’ouvrir aux autres, accepter les échanges avec une notion de respect et de confiance réciproques aussi. Ou encore arrêter de se poser des questions et vivre chaque jour comme une forme de cadeau, quitte à regarder en arrière quelques semaines ou quelques décennies plus tard en se disant que rien n’a changé dans cette amitié.
De toute manière, il paraît qu' »aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » (Le Cid, Corneille)
PS : hey les amis, ne cherchez pas, ce n’est pas Corneille (le chanteur le chanteur de « Parce qu’on vient de loin ») que j’ai cité en dernier. 

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Braquer en douceur un monument sous-marin

Les joueurs de Minecraft savent combien il est difficile de voler les 8 blocs d’or d’un monument sous-marin. L’accès à ce monument pose deux problèmes: Il est par définition sous-marin: problème d’apnée limitée, de lumière basse et diminution de l’efficacité du minage. Il est protégé par des « Gardiens » qui infligent blessures et fatigue de minage. … Lire la suite Braquer en douceur un monument sous-marin Continuer la lecture

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Réponse par Simon and Garfunkel

Bravo aux Lauréats 😉 qui ont trouvé la bonne réponse. Il fallait bien évidemment penser, devant cette association hyponatrémie hyperkaliémie avec natriurése inadaptée à l’hypovolémie, à une insuffisance surrénalienne aigüe. On y pense souvent, on en voit rarement, mais il … Continuer la lecture Continuer la lecture

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« Noir c’est noir », mais tous les ados gothiques ne sont pas des dépressifs chroniques

Bonjour C’est, renouvelée, la vieille question de l’habit et du moine. Une équipe de psychiatres et psychologues britannique, dirigée par le Dr Lucy Bowes du département de psychologie expérimentale à l’université d’Oxford, a cherché à quantifier les risques dépressifs et suicidaires auxquels seraient spécifiquement exposés les adolescents devenus adhérents à la contre-culture gothique.  En clair: les traits […] Continuer la lecture

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Baclofène: on attend toujours la démonstration scientifique de son efficacité dans l’alcoolisme

Bonjour Alcoolo-tabagisme: avec la cigarette électronique, le baclofène constitue le grands sujet de santé publique. Comme elle, il a émergé en marge de l’institution. Et les grands instituts de santé publique (on songe, en France, à l’Inserm) manifestent ostensiblement leur désintérêt pour l’évaluation clinique de cette thérapeutique – à la différence de nombre  de praticiens […] Continuer la lecture

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Une question d’éthique #2 (1)

J’avais fait un billet il y a quelque temps sur une question d’éthique vécue au boulot (à lire ici). En fait, des questions de ce genre, j’en ai tout plein en stock. Des questions sur ce que je dois faire, ce que je peux faire, ce que je veux faire… Mais aussi sur ce que Madame Grandchef attend de moi, sur ce que les bénéficiaires attendent de moi, sur ce que les familles attendent de moi…
Parce que, quand on est aide à domicile (ou auxiliaire de vie, ou assistante de vie aux familles, ou ce que vous voulez, là n’est pas le sujet), on croit d’abord naïvement que la relation va se jouer à deux : le professionnel d’un côté (vous, moi, Sidonie), le bénéficiaire de l’autre (l’usager, le client, Monsieur Marcel). Erreur. Fatale erreur. La relation va se jouer à trois, quatre, cinq, voire plus. Et ces trois, quatre, cinq ou plus vont interagir, donner des consignes contradictoires, avoir des attentes différentes. Et vous devrez faire avec. Un petit aperçu avant de commencer :

1) La personne aidée. Je la place évidemment en premier car c’est elle la plus importante. Elle a besoin d’aide, temporairement ou durablement, et vous êtes là pour répondre à ce besoin. Vous êtes là pour elle, pour son bien-être.
2) Votre patron(ne). Parfois, c’est la personne aidée. Souvent, c’est un service d’aide à domicile. Association, entreprise, CCAS… Associatif ou privé, à but lucratif ou non, on trouve de tout dans les services d’aide à la personne.
3) La famille. Les conjoints, les enfants… et parfois même les voisins… Je les appelle les aidants, ça a l’avantage d’être parlant et clair pour tout le monde.
4) Les professionnels de santé : infirmiers libéraux, médecins, kinés… Tous ces professionnels que vous croisez parfois à domicile… ou pas.
5) Vous. Vous êtes en dernier dans la liste, car vous n’êtes pas irremplaçable. Vous êtes là aujourd’hui, mais demain ce sera peut-être quelqu’un d’autre. Vous êtes peut-être diplômé(e), vous avez peut-être de l’expérience. Ou pas. En tout cas vous avez vos valeurs et votre façon de travailler, c’est ça qui vous différencie entre collègues.

Dans le cas dont je veux vous parler, il y a avait bien ces cinq personnages.

1) Madame Titi était la personne aidée. Une octogénaire au caractère bien trempé qui vivait en foyer logement.
2) Madame Grandchef, que je ne présente plus, était ma patronne.
3) Madame Titi Junior, en toute logique, était la fille de Madame Titi.
4) Madame Chefbis était la directrice du foyer logement.
5) Et moi, pauvre de moi, j’étais l’aide à domicile qui allais en chier, mais je ne le savais pas encore.

La mission semblait simple. Je devais intervenir trois fois par semaine chez Madame Titi et faire le ménage « à fond ». Une heure pour la salle de bain et les toilettes, une heure pour la chambre/pièce principale et une heure pour la cuisine. À chaque intervention, un ménage à fond et un « simple » entretien pour le reste.Trois heures de ménage par semaine, pour une octogénaire pimpante vivant en foyer logement, ça dépassait largement l’APA octroyée. Mais bon, la fille payait de bon coeur, elle voulait que tout soit parfait pour sa mère, ça convenait à tout le monde.

Premier jour : Madame Titi et Madame Titi Junior m’attendent sagement dans la chambre. Je suis accompagnée de Madame Grandchef pour les présentations. On fait connaissance, on fait le point sur les consignes, et c’est parti. A priori, ça n’a pas l’air compliqué. Sauf qu’en fait, non. Une fois Madame Grandchef partie, Madame Titi Junior me prend à part et me demande de jeter discrètement la nourriture que cache sa mère. Visiblement, la vieille dame stocke des bouts de pain, des vieux gâteaux et autres bouts de fromage récupérés à droite à gauche et les disperse un peu partout dans sa chambre. Je dois donc les retrouver et m’en débarrasser sans éveiller les soupçons de Madame Titi. Pour cala, Madame Titi Junior propose d’emmener sa mère faire un tour à chaque fois que j’arriverai, histoire de faire diversion. La consigne initiale de Madame Grandchef, qui est de « faire avec la personne », se transforme, avec Madame Titi Junior, en « faire dans le dos de la personne ». L’entretien du logement devient chasse au trésor, la relation d’aide se transforme en trahison.
Premier dilemme.

À suivre.

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Peut on prédire le risque de néphrotoxicité de l’iode ?

Un article du BMJ tente de répondre à cette question. La réponse est pas vraiment. Les études s’étant penchées sur le sujet ne sont pas de très bonne qualité. Le niveau nécessaire pour en faire des outils vraiment utiles n’est … Continuer la lecture Continuer la lecture

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Toute première fois

Elle procure une émotion incroyable la toute première fois. C’est une situation nouvelle, inédite, tranchant radicalement avec la routine, un moment béni des Dieux, un moment de bonheur pur et simple transcendant le cours de nos existences. La toute première fois embrasse tous les domaines : amoureux, culturel, artistique…Le premier regard, les premières mesures de Sunday Bloody Sunday annonçant l’arrivée de Bono sur scène, la première lecture d’un texte merveilleux, la première arrivée sur la vieille ville de Jérusalem…

Quand on est médecin, c’est quand on a sauvé la vie de quelqu’un pour la toute première fois. L’inoubliable instant où l’on s’est pris pour Dieu, et ça fait du bien! Je me suis remémorée cette sensation extraordinaire lors de la (re)diffusion d’un volet de l’émission enquête exclusive. Le réanimateur pédiatrique filmé s’occupait d’un enfant de 2 ans admis pour un asthme aigu grave. Son pronostic vital était en jeu tant il ne pouvait plus respirer malgré l’arsenal thérapeutique mis en œuvre. Tout allait très vite, avec un sang-froid adapté, ce médecin a dit aux infirmiers : attention, il va s’arrêter. Et il avait raison. Tout à coup, plus un souffle, ECG plat, l’enfant était en arrêt cardio-respiratoire. Mais cela n’a duré qu’une seconde, les soignants tous affairés à leur poste, il a été ventilé au masque frénétiquement  puis intubé, et le réanimateur a dit: ça y est, merci à tous, nous l’avons ramené. Soulagement, reconnaissance éternelle des parents, les téléspectateurs dont j’étais ont essuyé une larme.

Mon premier massage cardiaque, geste dur et fastidieux, ma toute première fois, partait très mal. J’étais seule, fatiguée, mais dans le désespoir, la force est décuplée et miracle, j’ai perçu le pouls carotidien, le patient est revenu après quelques minutes de blackout. Cette impression de dépassement de soi, teintée de joie et de gloire, ne vous quitte plus. Elle vous grise, vous ne pouvez plus vivre sans elle. Elle vaut de l’or! Je me suis toujours demandée pourquoi les médecins, et les soignants en général étaient si mal rémunérés surtout en France, malgré un service rendu allant bien au-delà de l’acquisition d’une quelconque richesse (la vie étant le bien le plus précieux). Naïvement, je croyais à un mépris des professions de santé, historique, aggravé au fil des années, entretenu par les différents gouvernements. Je me trompais. En fait, les soignants ont tellement de décharges d’adrénaline qu’ils sont au-dessus des biens matériels. Ils les compensent par toutes ces émotions positives. Nul besoin de sports d’hiver, de sacs de marque, de belles voitures quand on a le privilège de vivre de telles sensations…

Et c’est un peu pareil quand vous avez sauvé des centaines de vie d’une fusillade, vous avez juste droit à la même médaille qu’une présentatrice de variétés!

F

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France contre Big Pharma : Avastin® -Lucentis® défient ouvertement Marisol Touraine et le gouvernement

Bonjour Ne jamais sous-estimer l’adversaire. La décision prise par Marisol Touraine d’imposer l’anticancéreux Avastin® dans le traitement de la DMLA a déclenché une contre-offensive qui ne manque pas de piquant. Nous apprenions donc, hier 27 août éà15 que dès 2012, Marisol Touraine « avait souhaité réagir contre la situation de monopole, particulièrement coûteuse pour les patients […] Continuer la lecture

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Petit jeu avec une hyponatrémie

Appel en début de soirée des urgences d’un centre hospitalier, pour une jeune femme de 17 ans qui présente une hyponatrémie. Elle présente depuis une quinzaine de jours des vomissements incoercibles empêchant toute alimentation. Elle a perdu 8 kgs. Elle … Continuer la lecture Continuer la lecture

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Notre vieille médecine hospitalière est-elle soluble dans le vif argent venu de l’étranger ?

Bonjour «La médecine, c’est ingrat. Quand on se fait honorer par les riches, on a l’air d’un larbin ; par les pauvres, on a tout du voleur.» Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932. Et maintenant ? La même question se pose, en France, sous d’autres formes. Le sujet n’est plus le médecin mais bien […] Continuer la lecture

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La même étude publiée 6 fois : les duplications sont observées fréquemment par les groupes Cochrane

Faire des revues de la littérature, et surtout des revues systématiques, a toujours été difficile pour évaluer les études publiées plusieurs fois. Entre les publications dupliquées, il y a des variations qui rendent plus difficile le diagnostic de certitude de duplication. Les découvertes sont fréquentes par les groupes Cochrane, comme le cas ci-dessous. Le blog RetractionWatch a rapporté la publication… Continuer la lecture

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Une histoire d’amour (partie 2).

Donc résumons : bizutage + verre cul-sec + moules + rognons + ketchup + Vodka/whysky/vin rouge… Ah oui, et la mayo (parce que sinon…) Je pense que Socrate avalant sa ciguë aura eu moins de tremblements et d’hésitations que nous, pauvres bizuth défroqués… (remarque, Socrate avait une consolation : il allait mourrir, nous, nous vivrions […]

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LE MANIFESTE DES 30

Si les représentants du laboratoire SERVIER déclarent devant les micros vouloir indemniser les victimes du médicament Mediator, leurs avocats sont engagés dans une guérilla juridique qui désespère les malades, dont certains sont mourants. Dans le même temps, certains médecins poursuivent leurs partenariats institutionnels avec SERVIER, malgré les éléments graves qui pèsent sur cette entreprise et son comportement inacceptable.
« Nous, signataires de ce manifeste, exhortons les professionnels de santé (…)


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Le « Congrès mondial de l’hypnose de Paris » n’est-il qu’une entreprise charlatanesque ?

Bonjour Hypnose en eaux troubles. L’AFIS (Association Française pour l’Information Scientifique) a pour but de « promouvoir la science contre ceux qui nient ses valeurs culturelles, la détournent vers des œuvres malfaisantes ou encore usent de son nom pour couvrir des entreprises charlatanesques ». Elle est « indépendante de tout groupe de pression et évite toute concession au […] Continuer la lecture

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Le manifeste des 30.

Les pétitions comme les manifestes ont rarement pour but de défendre des victimes mais plus souvent   comme objectif de faire mousser les signataires. Il y a des exceptions que les historiens ne manqueront pas de citer pour montrer qu’ils sont au fait de l’exhibitionnisme hystérique qui est le nec plus ultra ou, plus précisément, le sommet des élégances en cette décennie de téléréalité.

Comme d’habitude en ce blog je vous propose d’abord de lire le fameux Manifeste des 30 : ICI.
Le texte est d’une rare naïveté, le contenu juridique en est pauvre et le prêchi prêcha moralisateur est d’un ridicule achevé. Mais, après tout, les bons sentiments ne faisant pas de la bonne littérature, il n’y a pas de raison pour qu’ils fassent de la bonne médecine ou de la bonne justice. J’ai retenu ceci : boycottons Servier.
Mais je commence par la fin et vous ne pouvez comprendre si vous ne saisissez pas d’emblée que ce texte est d’autant plus extravagant, il aurait pu être signé par le docteur Branchard ou le docteur Martin, braves médecins généralistes d’une province éloignée n’ayant jamais prescrit ne serait-ce une seule fois un comprimé de Mediator, ne recevant pas la visite médicale et dont les seuls congrès auxquels ils auraient participé auraient été celui des pêcheurs à la mouche, pour l’un, et celui des fans de Barbaby, pour l’autre, non, ce Manifeste est d’autant plus « étonnant » que certains des signataires sont des membres éminents de l’intelligentsia médicale, des membres incontournables de la parole divine et mandarinale, celle que l’on entend partout, de RTL à France-Culture en passant par France Inter et Radio Courtoisie, mais surtout de certains « vrais » gens qui ont tenu les rênes du pouvoir médical et touché les bénéfices, qu’ils fussent académiques ou pécuniaires, du lobby santéo-industriel. 
Ce que je vais dire signifie sans doute pour vous que je touche de l’argent de Servier, de Euthérapie ou de Biogaran ou que je me tamponne des victimes du Mediator comme de la moindre narcolepsie sous Pandemrix, mais vous auriez tort de le penser.
Ainsi, et je ne parlerai pas ici des philosophes et des personnalités engagées (sic) qui ont signé, je parlerai des médecins que je connais un peu pour les fréquenter, les lire et… supporter parfois leurs médiocres arguments et leurs contradictions. 
Commençons par le commencement : ce Manifeste, sans doute parce qu’il est pluridisciplinaire, s’extrait d’obligations légales pour les médecins (pour les philosophes et les personnalités engagées je ne connais pas la réglementation), à savoir, puisqu’ils parlent de médecine, de médicament et de firme pharmaceutique, ils se doivent de déclarer leurs liens d’intérêts (article L.4113-13 du Code de la santé publique). Que nenni, ils ne le font pas. Nous le ferons donc pour eux. Et comme ce Manifeste est signé par le président du Formindep dont on connaît la virulence en général et à juste titre à l’égard des liens et conflits d’intérêts (pour la différence ne pas demander aux mandarins), on se pose des questions existentielles sur la division de la conscience et sur cette entreprise de blanchiment.
Continuons en disant qu’il y a sans doutes des gens « bien » qui signent le Manifeste mais que le voisinage nauséabond de certains altère leur naïve bonté.
Le top des tops des signataires est sans doute Jean-François Bergmann. Homme bon que nous avons reconnu brillant dans l’affaire des traitements hyper chers et peu efficaces de l’hépatite C et qui fut, vous pouvez écarquiller les yeux, vice président de la commission de la transparence entre 1996 et 2001 puis président de la commission d’AMM de 2001 à 2011 ! En lisant cet entretien reproduit par le journal L’Express (LA) on reste pantois devant tant d’arrogance, de candeur et de « Je suis responsable mais pas coupable ». Quand on regarde l’histoire des agences françaises on est stupéfait de constater que ses membres étaient tous éminents, compétents et non corrompus et, qu’en raison de ces qualités reconnues par tous, ils n’ont cessé de se tromper et de favoriser les industriels en laissant passer des produits douteux. Si vous voulez plus d’informations sur ce lanceur d’alerte qui a mis 16 ans à perdre son poste, à renoncer à ses avantages et a, à force de courage, bravé l’interdiction professionnelle, pour finir par pantoufler dans l’industrie (ICI), le blog Hippocrate et Pindare, en fin de billet, vous informera mieux : LA. On hésite, pour parler de cet homme, entre les termes incompétence et corruption.
Il y a aussi André Grimaldi. Il est diabétologue, il a beaucoup travaillé avec un autre groupe français Sanofi, concurrent de Servier en ce domaine, et, bien entendu, pas de lien d’intérêt déclaré. Lui, c’est un gars de gauche, le mandarin de gauche, donc, qui, sur France-Culture, trouve normal de travailler avec l’industrie, ce qui est loin d’être une tare, mais ne reconnaît pas que cela puisse l’influencer, ça, c’est moins bon. Le commentaire de CMT (ICI) enfonce le mandarin qui défendait Lantus et Avandia… contre les méchants. Quant à ses prises de position à l’égard des statines, elles feraient frémir un membre même le plus attentionné du Formindep. Toujours est-il qu’un mandarin de gauche payé par Sanofi propose le boycott des produits d’un concurrent…
François Chast fait aussi partie de la fine équipe, celle à qui le livre d’Even et Debré a porté ombrage (et, entre parenthèses, le Formindep l’a porté aux nues, ce livre, LA) et qui n’a pas supporté la gloire médiatique de ces deux mandarins chenus et, surtout, le tirages du dit livre… Chast, en bon commentateur d’études qu’il ne connaît qu’en seconde main, a des arguments très forts sur les vaccins, les génériques, et… le mediator (et je vous laisse méditer sur cette phrase, à la fois une accusation forte et une preuve flagrante d’incompétence : « Dès 1976, la direction du médicament au ministère de la Santé avait pointé le fait que c’était une amphétamine.« ). Il est heureux que Lucien Abenhaim n’ait pas signé ce manifeste. Et pourquoi pas Even ou Debré ? 
Dans le menu fretin il y a aussi l’inénarrable Gérard Bapt. Celui qui s’est autoproclamé lanceur d’alerte universel et qui n’a eu de cesse, quand la vertu l’a poussé à devenir chevalier blanc (à moins que cela ne fût l’inverse), de caviarder sa biographie afin de supprimer sa participation à un cercle de réflexion (non, ce n’est pas le Club de l’Horloge), le cercle Hippocrate, largement financé par les laboratoires pharmaceutiques (dont GSK et sanofi) (ICI) et de faire aussi oublier ses liens particuliers avec Sanofi (LA).

Je pourrais parler d’Israël Nisand, pape strasbourgeois omnipotent de la gynéco-obstétrique, dont les liens d’intérêt avec les industriels de la pilule contraceptive sont connus (LA), qui n’a jamais signé de manifeste en faveur des victimes des pilules de troisième et quatrième génération pour lesquelles il était très chaud, qui impose la pilule contragestive pour des IVG tardives aux consultantes de son hôpital, et qui a fait des déclarations bruyantes sur la nécessité de la contraception involontaire chez les femmes.

Défendre les victimes du Mediator est une belle cause et le docteur Irène Frachon en a fait sa raison de vivre (je rappelle ici qu’en tout et pour tout elle est citée 12 fois dans Pubmed – LA -, ce qui ne témoigne pas d’une activité de recherche inouïe) mais tous les moyens ne sont pas bons.

Défendre les victimes du Mediator, les quelques et trop nombreuses victimes du Mediator, est respectable. Faire croire que les laboratoires Servier, entreprise familiale non cotée en bourse, sont les seuls à utiliser des méthodes détestables dans l’industrie pharmaceutique alors que l’actualité récente est remplie de victimes beaucoup plus nombreuses émanant de grands groupes internationaux, est fallacieux.

Boycotter Servier ? Certes, mais pourquoi pas Pfizer, et MSD, et Glaxo ?

Illustration : Réunion du concile de Trente à l’église Santa Maria Maggiore.

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France contre Big Pharma : Marisol Touraine autorise (enfin) l’Avastin® contre la DMLA

Bonjour Un beau résultat de Marisol Touraine. Et un rebondissement dans la passionnante affaire qui oppose la France aux multinationale pharmaceutiques Roche et Novartis :  l’arrêté autorisant la prise en charge de l’Avastin® dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) vient d’être publié aujourd’hui 27 août au Journal officiel. On le […] Continuer la lecture

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Vie moderne: « l’hypersensibilité aux ondes » peut désormais donner droit à une allocation d’adulte handicapé

Bonjour C’est une première judiciaire. L’information vient d’être diffusé par l’association Robin des Toits : « Le Tribunal du Contentieux de l’incapacité (1) de Toulouse vient de rendre un jugement reconnaissant le droit à une allocation pour le handicap « d’électrosensibilité ». Le jugement fait état du « Syndrome d’hyper sensibilité aux ondes électromagnétiques » précisant que « la description des signes cliniques est […] Continuer la lecture

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Le divorce

Dans cette note, j’ai raconté qu’en décembre 2014 Servier avait admonesté, via un cabinet d’avocats, les deux sociétés « savantes » de ma spécialité, avec lesquelles, le laboratoire entretenait pourtant d’excellentes relations, et ce, malgré le scandale du Médiator®. (Source) La poursuite de ces relations fructueuses, en dépit de tout ce qui s’est passé, a fait l’objet hier de … Lire la suite Le divorce Continuer la lecture

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Ensauvagement : le meurtrier de Roye, 73 ans, avait 2,28 grammes d’alcool dans le sang

Bonjour Ce fut, les 25 et 26 août, la grande affaire grisante des chaînes et radios d’info en continu : la fusillade de Roye. Roye, une bourgade du département de la Somme ; 6 200 habitants plus des gens du voyage. Parmi eux un homme qui abat au fusil de chasse et de sang-froid une femme de 19 […] Continuer la lecture

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« Mais ces cas médiatisés ne sont que l’infime sommet de l’iceberg de la triche »… ça balance dans Le Monde

Félicitons, et soutenons, Philippe Froguel, chercheur à l’Institut Pasteur de Lille, et prof à l’Imperial College of London, pour sa tribune très engagée dans Le Monde, Science & Médecine du 26 août 2015 (page 8). Le titre de la tribune « Prévenir la fraude, dopage des scientifique », avec un sous-titre : « Pour sauver la science des mauvaises pratiques, une mobilisation internationale… Continuer la lecture

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Plus c’est court, plus c’est cité

  Vous voulez augmenter l’impact de vos publications scientifiques. Si on en croit cet article, il faut faire des titres courts. Un truc à retenir au moment difficile de choisir un titre. Les éditeurs vont faire très attention à ça … Continuer la lecture Continuer la lecture

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