Archives mensuelles : septembre 2014

Des objets connectés dans le domaine de la santé : explosion de la santé digitale…

. Nous sommes parvenus à l’ère du web 3.0, l’internet des choses, des objets connectés puisque nous pouvons désormais tout connecter à internet ; Nous avons seulement quelques années de […] Continuer la lecture

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Ebola : voici venu le temps des orphelins

Bonjour Il fallait compter avec les communiqués de l’OMS. Désormais il faudra aussi faire avec ceux de l’Unicef. A commencer par celui-ci daté de ce 30 septembre – mandé de Dakar, Genève et New York.  Au moins 3 700 enfants de Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone ont perdu un ou leurs deux […] Continuer la lecture

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Allergies : les Suisses veulent faire la peau à leurs chats domestiques

Bonjour La Suisse n’est plus ce qu’elle fut. On connaissait la nostalgie des citoyens de la Confédération éloignés trop longtemps de leurs alpages et de leurs banques. On avait appris à faire avec une image écornée de ce doux pays assez peu sensibles aux malheurs de ses voisins étrangers. On découvre aujourd’hui une population qui […] Continuer la lecture

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L’impossible ivresse des aiguilleurs du rail ou comment ne pas boire sur son lieu de travail

Bonjour Jours tranquilles à Paris Saint-Lazare. Communiqué SNCF : « En raison d’un mouvement social le mercredi 24 septembre 2014, des perturbations sont à prévoir sur le réseau de Paris St Lazare. Sud Rail, l’UNSA et la CGT organisent une grève suite à une procédure disciplinaire envers deux agents. Vous trouverez, ci-dessous, les prévisions de trafic (…)» […] Continuer la lecture

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Open Access week : la France devient acteur avec des conférences intéressantes dans vos villes

C’est la 7ème année de l’OA week, un évènement mondial, avec pour thème ‘Génération libre accès’. Il y a de plus en plus de manifestations pendant une semaine d’octobre : ce sera du 20 au 26. Tout est coordonné par The Scholarly Publishing and Academic Resources Coalition (SPARC), un réseau de bibliothèques universitaires. La mission de SPARC est clairement la… Continuer la lecture

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Etudes de médecine : une promesse d’éclaircie dans l’enfer de la première année

Bonjour Ce sont Les Echos (Marie-Christine Corbier) qui ont débusqué l’info originale du jour – info reprise en boucle par France Inter. Et snobée par presque tous les généralistes : « Sept facultés de médecine vont expérimenter de nouveaux modes de recrutement des étudiants. » Un espoir d’éclaircie dans l’enfer qu’était devenue depuis quarante ans la première année […] Continuer la lecture

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E-cigarette : Laurent Joffrin (Libération) dénonce l’obscurantisme de Marisol Touraine

Bonjour Libération  mue dans la douleur. La rédaction de Libération  condamné à une assez grosse décimation forcée va devoir changer son fusil d’épaule pour se faire une place au soleil de la Toile. Avec tout le savoir-faire de Johan Hufnagel, ancien de Slate.fr. Faut-il y voir un corollaire : Laurent Joffrin, nouveau directeur de la publication […] Continuer la lecture

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De l’importance du diagnostic en médecine

En remontant, mon retard dans mes flux RSS, je suis tombé sur cette note de Farfadoc. Il faut la lire. Je ne reviendrais pas sur la distinction fort subtile du diagnostic certifié et du diagnostic de tous les jours. C’est … Continuer la lecture Continuer la lecture

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LES CHIENS ABOIENT, LA CARAVANE PASSE…

Ça a débuté quelques semaines après le cru 2013 d’Octobre Rose.
 
Je tombais par hasard nez à nez avec un mammobile, long semi-remorque rose transportant personnel et matériel destinés à effectuer le dépistage du cancer du sein.
 
Les femmes âgées de 50 à 74 ans étant encore à ce jour invitées tous les deux ans à passer une mammographie de dépistage selon les recommandations nationales, on peut penser qu’offrir le service d’une unité mobile de dépistage en plus de l’offre radiologique libérale ou hospitalière se justifie, notamment dans les contrées reculées. On en reparlera à la fin de ce billet.
 
Je précise qu’il est question ici du dépistage systématique dans la population générale et non des femmes présentant des risques nécessitant un suivi particulier.
 
C’est alerté par le surprenant message inscrit en gros sur la remorque du camion visible sur la photo ci-dessus « Utile dès 40 ans-On a toutes à y gagner » que je me suis mis à fouiner un peu au point d’avoir l’envie d’en faire un billet : La papamobile à son âge OK mais la mammobile à cet âge ? 
 
 
C’est ainsi qu’au passage de la caravane rose, les premiers aboiements du caniche engendrèrent ceux d’autres chiens(nes). Un groupe informel de soignants/patientes se forma pour relayer, réactiver et compléter le message comme ici chez :
 
 
 
Cela donna même l’occasion à Martine Bronner de nous révéler le rêve dingue d’égalité hommes-femmes qu’elle fit : Lis ça, on peut en rire mais pas que…
 
Et chose inespérée, l’Institut National du Cancer (INCa) répondit à l’interpellation d’Hélène La Crabahuteuse. Cette réponse est consultable dans les commentaires de son billet déjà cité plus haut. En voici des extraits :
 
« Il est, en effet, tout à fait juste de rappeler que le programme national de dépistage organisé du cancer du sein porte sur la tranche d’âge 50-74 ans…
 
…Pour la tranche d’âge 40-49 ans, les bénéfices attendus sont effectivement moindres alors que les risques sont plus élevés (cancers radio-induits, surdiagnostic)…
 
…Nous considérons qu’il n’y a pas lieu, en l’état des évaluations et recommandations nationales actuelles, de proposer ni de soutenir un dépistage par mammographie à des personnes de 40-49 ans sans facteur de risque particulier, que ce soit ou non en mammobile…
 
…Il revient à l’Agence régionale de santé (ARS) du Languedoc-Roussillon de se prononcer sur le sujet… »
 
Il n’est pas toujours aisé de comprendre tout ça, je vais donc tenter de t’en faire une traduction. Caricatures, exagérations, imprécisions diront certains, tant pis. Le poids des mots le choc des photos l’ont toujours emporté sur les formulations couilles molles. Alors je traduis :
 
 
Pratiquer une mammographie de dépistage à des minettes de 40 berges en parfaite santé ne présentant aucun risque ne permet pas forcément de détecter un cancer du sein mais expose de façon non négligeable à en trouver un là où il n’y en a pas avec pour conséquences de biopsier voire pire de traiter des personnes inutilement. Sachant que le traitement ne se résume pas à la prise d’un gramme de paracétamol et en voiture Simone mais plutôt à l’artillerie chirurgie radio-chimiothérapie et son cortège d’effets plus qu’indésirables, je te laisse imaginer le tableau. Si ça ne te parle toujours pas, peut-être qu’imaginer ta femme, ta maîtresse, ta fille, ton amie, ta jeune patiente, avec un sein en moins alors que tout allait bien t’aidera à y voir plus clair. Bon, OK, dans la majorité des cas, ça n’ira pas jusque-là, mais avoue que le simple fait d’attendre le résultat d’une biopsie (geste invasif) qui n’aurait même pas dû être réalisée, peut t’occasionner quelques journées d’angoisse au point de ne pas seulement te passer l’envie d’aller à ton cours de zumba.
 
Le mammobile est la principale cible de ce billet, mais le propos vaut tout autant pour le médecin généraliste, le gynécologue ou tout autre médecin qui prescrirait cet examen de dépistage en moins de deux sur un coin de bureau sans la moindre explication : « Tenez ma brave, vous venez d’avoir 40 ans, alors à partir de maintenant vous ferez cet examen tous les ans. Comme on dit hein, mieux vaut prévenir que guérir et plus on fait ça tôt, mieux c’est… » La patiente repart ainsi rassurée par un ramassis de conneries avec son ordonnance pliée en deux au fond de son sac à main. Oui, nous parlons essentiellement ici de ce qui se voit dans le cadre du dépistage organisé, mais n’oublions surtout pas tout ce qui se pratique sans véritable cadre et qui est peut-être encore plus grave, à savoir le dépistage individuel fait par-dessus la jambe.

Le mammobile dès 40 ans, infime partie émergée de l’iceberg flottant dans les eaux troubles du dépistage du cancer du sein ?  Ce dépistage, meilleure façon de faire croire qu’on se préoccupe du sort des femmes sans mettre le moindre biffeton dans une véritable démarche de prévention ? (Dépister = traquer une maladie déjà apparue / Prévenir = éviter que cette maladie survienne).
 
Tu vois, le sujet est tout de même sérieux car les conséquences liées au mammobile dès 40 ans peuvent être plus que fâcheuses. D’où l’idée de l’INCa d’alerter l’Agence Régionale de Santé concernée par le mammobile 34, l’ARS étant une sorte d’antenne du ministère de la santé à l’échelon régional. Pour en savoir plus sur les ARS et observer leur grande réactivité, tu peux lire ça :
 
 
 
 
Voilà grosso modo où nous en sommes. Sauf que là, le cru 2014 d’Octobre Rose débute et que… et que l’on peut affirmer que des chiens peuvent aboyer jusqu’aux oreilles de l’INCa, la caravane continue de passer paisiblement. Car la photo ci-dessus avec ce message mensonger a été prise pas plus tard qu’il y a quelques jours. Les pratiques semblent donc inchangées.
 
Que pouvons-nous en conclure ?
 
Que le seul moyen moderne de communication entre l’INCa et l’ARS fut un pigeon voyageur déplumé s’étant trompé de direction ?

Que l’ARS en question a bien reçu le message mais que voyez-vous, il est délicat de faire changer des pratiques historiquement expérimentales… dans cette province tellement éloignée de Paris et tant pis pour les quelques minettes qui en paieront possiblement les frais sans le savoird’autant que c’est pas la sécu qui finance mais les communes hôtes ?
 
Que dans une société dans laquelle seuls le profit et l’argent de quelques-uns priment, rien d’étonnant à ce que le domaine de la santé soit contaminé jusqu’à la moelle ? Business is business, même s’il y a un risque de biopsier voire de mutiler deux ou trois nanas pour rien au passage ? Qu’importe, elles ne le sauront jamais ! Au pire, c’est réparable, il y a des prothèses mammaires en stock… Fuck l’intérêt du patient, in the pocket le fric même s’il pue ?!
 
Ouais je sais, c’est un peu hard, et j’entends déjà certains me dire que je vais trop loin… euh, n’inversons pas les rôles quand même et relisons ensemble à voix haute sous la baguette du chef de chœur la réponse de l’INCa :
 
« Pour la tranche d’âge 40-49 ans, les bénéfices attendus sont effectivement moindres alors que les risques sont plus élevés (cancers radio-induits, surdiagnostic) »
 
C’est pas moi qui l’ai inventé ça.
 
Bilan des courses :
 
  1. L’INCa est au courant, on en a la preuve et il ne peut plus fermer les yeux puisqu’il s’est prononcé et a délégué à l’ARS.
  2. L’ARS si elle est véritablement au courant n’a soit rien fait, soit tenté de faire mais sans succès.
 
Alors maintenant, que fait-on ?
 
Les instances ne bougent pas ou plus un sourcil. Silence radio (induit). Cela se passerait-il de la sorte s’il s’agissait du corps des hommes ? Se remueraient-elles le fion s’il était notamment question de l’excroissance masculine évoquée dans le rêve d’égalité de Martine ? (Si tu ne l’as pas lu, vraiment, lis-le)

 
Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales et de la santé s’est vue refourguer les droits des femmes lors du dernier remaniement. Santé, social, droits des femmes, ça me semble beaucoup pour une seule personne mais au moins ce sujet devrait lui causer : un peu de cohérence pour la santé des femmes dont les droits sont quelque peu bafoués dans cette histoire serait la bienvenue non ?
 
Malheureusement je crains très honnêtement qu’elle soit trop occupée, voire noyée par tout son taf puisqu’il paraît, je dis bien il paraît car ma source n’est absolument pas fiable d’autant que j’y ajoute le mode plein gaz de sarcasme, qu’elle a déjà commencé à effacer les noms de marque sur quelques paquets de cigarettes qu’elle prévoirait d’aller installer en personne dans le rayon d’un buraliste de la capitale en compagnie de nombreuses caméras de BofFM TV voire Canal Plouc et que surtout toute ministre qu’elle est et malgré tout le respect qu’on lui doit, elle y pane tout bonnement que dalle à tout ça et que encore plus que surtout, demander de la cohérence à une personnalité politique c’est demander la Lune.
 
Donc même si la caravane passe et repasse, tant qu’ils ne seront pas muselés, quelques chiens continueront à aboyer pour alerter celles et ceux qui voudront bien les entendre.
 
Je répète car c’est important que ce billet concerne les femmes âgées entre 40 et 49 ans sans risque particulier.
 
Si tu es une femme âgée entre 50 et 74 ans sans facteur de risque, il reste à ce jour recommandé en France de te rendre dans ce genre de mammobile ou ailleurs (radiologie libérale, hospitalière) tous les deux ans pour bénéficier du dépistage du cancer du sein.
 
 
Sache cependant qu’une personne avec laquelle j’ai eu la chance de converser a écrit un livre très riche et très pertinent sur le sujet du dépistage du cancer du sein. Il s’agit du livre No mammo ?  de Rachel Campergue. Mon petit doigt m’a informé qu’un second ouvrage décoiffant sur ce thème sera disponible d’ici peu. Mais si tu n’as pas envie ou pas le temps de te plonger dans cette prose fournie, je t’invite au moins à lire ce billet sur le site « Voix médicales » qui détricote parfaitement bien le sujet. Juste histoire d’avoir une information claire, indépendante afin de choisir librement et en toute conscience de te faire dépister. Bonne lecture.


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Mères porteuses : Delors, Jospin, Roudy etc. sont-ils trop vieux pour parler ? (Libération)

Bonjour La procréation déchaîne les passions. Donne-t-elle le droit de dire tout et, plus encore, n’importe quoi ? Dans le Libération-nouvelle-manière daté de ce 29 septembre on  trouve une étrange tribune en forme d’entretien (propos recueillis par Marie-Joëlle Gros). La parole est donnée « aux Mennesson ». « Les Mennesson » sont « parents de jumelles nées grâce à une mère […] Continuer la lecture

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Un psychiatre français a falsifié des données publiées dans British Journal of Psychiatry : procédure pénale en cours

Cette affaire a été décrite dans des médias français le 25 septembre 2014, par exemple Le Figaro et sur Egora. Le Pr Alain Malafosse, psychiatre aux hôpitaux de Genève, a été révoqué et est revenu en France (Hérault). Une procédure est en cours, avec perquisition du domicile en France, etc… Le préjudice serait de 1,7 millions de francs suisses. Je… Continuer la lecture

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Dragi Webdo n°17: Alerte Méningitec, BPCO, SCA-ST – et Crestor

Bonsoir à tous! Comme d’habitude, il est dimanche soir, la semaine se finit, et je me dis que  24 heures par jour et 7 jours pas semaine, c’est insuffisant pour tout ce que je prévois de faire… Par ordre de priorité avant de commencer la semaine suivante, j’ai prévu 1/ d’écrire ce billet et 2/ Rattraper de façon progressive, les 12 heures de dettes de sommeil que j’ai accumulé ces 3 dernières nuits (Malheureusement je crains que ce ne soit un peu comme le salaire des heures supplémentaires à l’hôpital: on en fait beaucoup plus que le rythme auquel arrive la paye…)

Pour commencer, je voudrai faire circuler l’information sur le RAPPEL de vaccins MENINGITEC dont la liste des lots est disponible ici. pour détection de particules anormales mais ne remettant pas en cause l’efficacité du vaccin si jamais il avait été administré.

Restons chez l’enfant, le schéma d’administratin de vitamine K en cas d’allaitement maternel exclusif a été simplifié et suit désormais le schéma suivant à la place de l’administration hebdomadaire jusquà la fin de l’allaitement maternel exclusif):

  • la 1ère dose est maintenue le 1er jour
  • la 2ème dose est maintenue au cours de la 1ère semaine, mais entre le 4ème et le 7ème jour, 
  • la 3ème dose est recommandée 1 mois après la naissance. Pour les nouveau-nés nourris exclusivement au lait articficiel, la troisième dose peut être omise.
  • Toujours de façon administrative, il faut souligner les efforts pour diminuer les prescriptions de Rosuvastatine dans la prise en charge des dyslipidémies, au profits des molécules ayant des preuves supérieures d’efficacité en terme de morbi-mortalité comme la pravastatine et la simvastatine. En effet, l’introduction d’un traitement par Crestor, et de l’ezetimibe sera soumise à l’entente préalable de la sécurité sociale. Je pense quand même qu’il est regrettable de devoir utiliser des lourdeurs administratives pour inciter à prescrire d’autres molécules…

    Pour rester dans la cardiologie, on dit traditionnellement que les compressions en lors d’un massage cardiaque doivent être de 3 à 4 cm de profondeur. Il semblerait que la survie des arrêts cardio-respiratoires soit meilleurs pour un massage allant entre  4 et 5 cm (4,5cm au mieux) selon cette étude. Alors, massons!
    Les américains ont édité de nouvelles recommandations sur la prise en charge du syndrome coronarien aigue (SCA) sans élévation du segment ST. Ils réaffirment l’importance d’effectuer des ECG répétés toutes les  15 minutes durant la 1ère heure après le contact médical. La tropinine doit être dosée à l’arrivée puis entre 3 et 6 heures, et après 6 heures en cas de modification ECG ou de douleur très en faveur d’un SCA. Pour la prise en charge plus spécialisée, les traitements et conduite de revascularisation à tenir sont bien sur également décrits longuement.

    Du coté des poumons, la BPCO (dont je parlais déjà la semaine dernière), a été a nouveau sujet de discussion au travers d’une revue de la littérature sur la prise en charge des exacerbations qui répond clairement à certaines questions, moins clairement à d’autres. J’ai surtout noté que les corticoïdes à la dose de 40mg/jour pendant 5 jours était la posologie efficace et que les patients sous fluticasone que sous les autres corticoïdes inhlalés. Pour ce qui est de l’antibiothérapie, le traitement par macrolide était efficace, mais aucune information n’est donné quant à la sévérité de la BPCO des patients traités.

    Efficacité des traitements dans l’exacerbation de BPCO:

    Enfin, comme vous l’avez certainement remarqué, rares sont les billets hebdomadaires dans lesquels les patients diabétiques ne sont pas abordés. C’est donc logiquement que je me suis intéressé au congrès de l’EASD. C’était plutot long, avec des sujets intéressant en majeure partie. Un certain nombre des présentations sont disponibles sur ce site. Il y a quelques éléments que j’ai relevé: d’une part, les spécialistes accordent enfin que l’efficacité de la metformine n’est pas si évidente que cela (mais ils arrivent quand même à conclure que les incrétines et les inhibiteurs de SGLT2 sont efficace grâce à leur diminution de l’HbA1C…) et surtout que le contrôle de l’HTA chez le patient diabétique ne diminue pas seulement les AVC et IDM, mais également l’ensemble des microangiopathies!

    Dans les outils de préventions à utiliser chez les patient diabétique, pensez à dépister les apnées du sommeil , au moins avec un questionnaire d’Epworth, nous rappelle la fédération internationale du diabète! (et pour la prise en charge, je vous renvoie ICI!)

    Sur ce, je vous souhaite une très bonne nuit ,
    A la semaine prochaine! Continuer la lecture

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    Ebola : une publicité particulièrement déplacée au sujet de l’infirmière contaminée

    Bonjour Pourquoi parler quand on dit vouloir garder le secret ? Pourquoi parler à tout prix à propos de l’infirmière de MSF contaminée par le virus Ebola ? Marisol Touraine, ministre de la Santé avait parlé d’elle sur RMC-BFMTV le 26 septembre. Elle le fait à nouveau le 28 septembre sur France Inter. Pour dire quoi ?  Prudence […] Continuer la lecture

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    Jean-Louis Borloo et sa maladie : l’heureuse exception médiatique (suite)

    Bonjour C’était en avril dernier. Le 6. Dans l’après-midi les médias venaient  d’apprendre que  Jean-Louis Borloo avait pris la décision de démissionner de toutes ses fonctions politiques. Celui qui avait été ministre disait être malade et considérait que ne plus être en état d’assumer ces charges. Seules données médicales rendues publiques le concernant : il avait été […] Continuer la lecture

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    Médecine : quand les consultations étaient couchées sur des feuilles blanches

    Bonjour Il y eut une époque où tout n’était pas qu’émotion, que compassion. Ni régression ni la violence qui, souvent, l’accompagne. Mais chercher à comprendre, progresser. «Le citoyen Jean Marie Chapel qui réclame nos conseils est âgé de vingt-et-un ans et se plaint depuis son enfance de foiblesse dans l’organe de la vue ; sa grand-mère […] Continuer la lecture

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    Sensibilisation aux troubles dys pour les formateurs à l’épreuve théorique du permis de conduire

    Dysphasie, dyslexie et dyspraxie n’ont aucun lien avec la capacité intellectuelle mais gênent souvent la gestion des apprentissage et notamment l’apprentissage du code de la route. Les épreuves du code de la route peuvent désormais être aménagées pour les personnes … Continuer la lecture Continuer la lecture

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    Tournevis magique

    Un jour, me promenant dans un salon de bricolage, je vis un bonimenteur présenter un tournevis imposant dont l’embout était capable de venir à bout de toutes les vis. Belle idée, car la multiplication des types de vis confronte souvent … Continuer la lecture Continuer la lecture

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    Internet ou l’expression libre ?

    Bonjour J’ai créé il y a maintenant presque deux ans ce blog. Je l’ai voulu un espace d’expression qui me permet d’apporter une vision différente de la « doxa » médicale qui s’étale dans les médias traditionnels. C’est ma vision de la médecine d’aujourd’hui. Elle s’appuie sur une expérience de plus de 30 ans mais aussi sur […] Continuer la lecture

    Publié dans censure, confiance, critique, croyance, Divers, Ethique, indépendance, médias, mensonges, philosophie, pratique de la médecine, respect, toute puissance médicale | Commentaires fermés sur Internet ou l’expression libre ?

    De l’agence tout risque au businhealth model

    « Rien ne dessèche tant un esprit que sa répugnance à concevoir des idées obscures. » Cioran

    Il est stupéfiant que les réformateurs présentent toujours les choix politiques les plus discutables comme une incarnation de la raison dans l’Histoire, comme si nous étions en route vers un modèle unique connu des seuls oracles.
    J’ai essayé de représenter les choix multiples pour échapper au « one best way » par lequel Ubu régulateur nous accable avec son redoutable « cheval à phynances ».
    Diapo extraite des systèmes de santé pour les nuls

    La marchandisation de l’assurance maladie, combinée à l’hyper-technocratisation territorialisée sous contrôle des ARS ne cesse d’étonner en France. On ne peut comprendre cette évolution que dans le contexte du Nouveau Management Public et de la place qu’il donne à l’Etat disruptif, capable par ses experts d’anticiper la destruction créatrice de Schumpeter. Mais le doute est permis. S’ils se trompaient, s’il n’y a pas de modèle unique et s’ils choisissent le mauvais, et si ceux promus dans les universités américaines s’appliquaient mal dans notre cher et vieux pays, ce serait l’innovation destructrice qui prévaudrait.
    C’est que 3 grands mythes nous accablent dans l’ingénierie du système de santé, au risque de la destruction de la solidarité, de la qualité des soins et des compétences: le mythe du marché efficient ou rationalité entrepreneuriale, celui de la rationalisation de l’action publique et enfin celui de l’Etat disruptif. Ce sont hélas les trois piliers qui fondent les politiques internationales d’ajustement des « systèmes de santé » et président à leur démédicalisation.
    La prudence médicale doit rappeler à l’action publique l’évidence du « no best way » et l’absence de business modèle unique, l’absence de « businhealth model » en quelque sorte.

    Textes en français

    Réforme du système de santé : la prescription de l’innovateur

    Réformer le secteur de la santé, l’apport indispensable des théories de l’innovation

    « Facilitateur de réseau: A la base, un facilitateur de réseau organise l’échange entre participants en créant de la valeur à partir de la notion de mutualisation. Une assurance ou une mutuelle sont des exemples typique de ces acteurs (souligné par moi). Ils se rémunèrent sous forme de cotisation payées par les membres du réseau. On imagine que ce type d’acteur est particulièrement adapté au cas de ceux qui souffrent de maladie chronique, même s’ils ne sont pas encore développés actuellement. Au contraire des médecins qui gagnent de l’argent quand les gens sont malades, les réseaux peuvent être structurés de manière à avoir intérêt à ce que leurs membres soient en bonne santé. En échange d’une cotisation fixe, à charge des réseaux de faire en sorte d’atteindre cet objectif. »

    L’INNOVATION DISRUPTIVE DANS LES SYSTEMES DE SANTE

    « La disruption est une transformation irréversible du capitalisme » (Clayton Christensen)

    Diaporamas et vidéos de Christensen très éclairants sur le modèle

    Evolution future des services de santé : analyse de quelques tendances plausibles Auteur : F. Paccaud

    « Il faut noter qu’une partie des réformes des services de santé ne vise pas à sortir ces services du giron de l’Etat, mais plutôt à introduire des mécanismes qui miment une situation de marché à l’intérieur même de l’Etat. »

    « Mais le marché libre peut susciter des concentrations monopolistiques : c’est d’ailleurs ce que montrent les Etats-Unis où des groupes d’assureurs ont racheté des pans entiers du système de soins. Dans cette perspective, ces concentrations peuvent conduire à la mise sous tutelle des professionnels des soins dans le cadre de structures privées, achevant ainsi une longue transformation des professions soignantes. »

    Rationnement des soins Article de F. Paccaud (il faut appeler un chat un chat!)

    Evolution future des services de santé : analyse de quelques tendances plausibles Auteur : F. Paccaud

    DECLINAISON A LA SANTE DES PRINCIPES ASSURANTIELS

    Technologies numériques et réenchantement du monde (Pierre Fraser)

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    Publié dans Action publique, économie de la santé, loi HPST, Nouveau Management Public, performance | Commentaires fermés sur De l’agence tout risque au businhealth model

    Médecin : ça commence par Hippocrate

    Il faut un début à tout. Dès le départ, la médecine, quand elle quitta le monde des sorts et des trépanations rituelles, se forgea une histoire à partir des premiers pas de ceux qui deviendront d’illustres figures. D’abord, quelques divinités, … Lire la suite Continuer la lecture

    Publié dans Ethique, études, externat, Externe, Film, Hippocrate, Hôpital, Initiation, Litthérapeute, Litthérapie, médecin, médecine, MEDECINE GENERALE, patient, personnel, première, Réflexion, Santé, soins, vie, Vincent, Vocation | Commentaires fermés sur Médecin : ça commence par Hippocrate

    Nanoparticule, nano-objet, nanomatériau, matériau nanostructuré : définitions

    On recense de multiples dénominations dans le domaine des nanotechnologies qui envahissent tous les secteurs d’activités professionnelles. En réduisant la taille de certains matériaux, en passant à l’échelle nano, on peut développer de nouvelles propriétés physiques pour ces matériaux (conductivité, […] Continuer la lecture

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    Ebola : au Libéria on traite des malades avec un médicament contre le sida

    Bonjour Au nom du désespoir, pourquoi pas ? Qui le condamnera ? Les images et l’information sont  sur le site de CNN (Elisabeth Cohen). Le Dr Gobee Logan exerce dans la région de Tubmanburg  dans le nord ouest du Libéria . Le Dr Logan est l’un des deux médecins aujourd’hui en charge d’une population de 85 000 personnes. […] Continuer la lecture

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    Pastille Valda® : vont-ils vraiment la sacrifier sur les gondoles des supermarchés ?

    Bonjour Hier matin, Jean-Jacques Bourdin : Marisol Touraine était sur RMC-BFMTV. La ministre de la Santé y a parlé tabac, Ebola et médicaments. Elle y est revenue sur ce serpent de mer qui fait trembler les officines et réjouit le cartel des grandes surfaces : -le –gouvernement-étudie-la-possibilité-que-certains-produits-ayant-aujourd’hui-le-statut-de-médicaments-le perdent –et-puissent-ainsi-être-vendus-en-dehors-des-pharmacies. Pas banal A priori les petites officines ne […] Continuer la lecture

    Publié dans le Monde, RMC; BFMTV | Commentaires fermés sur Pastille Valda® : vont-ils vraiment la sacrifier sur les gondoles des supermarchés ?

    L’infection urinaire dont vous êtes l’héroïne.

    Vous vous sentez fatiguée depuis deux jours, et en vous réveillant ce matin, vous avez mal au ventre. Vous allez aux toilettes, et vous ressentez une brûlure intense au moment où vous finissez d’uriner.

    C’est une sensation jusqu’ici inconnue. Vous ne savez pas trop ce qui vous arrive, mais comme c’est vraiment inhabituel, vous vous inquiétez.

    Si vous cherchez sur Internet ce que ça peut bien être, allez en 1.

    Si vous appelez votre collègue de bureau qui vous parle tout le temps de ses maladies et de sa santé, allez en 2.

    Si vous décidez de passer à la pharmacie entre midi et deux pour avoir un conseil, allez en 3.

    Si vous décidez de consulter votre médecin traitant, allez en 4.

    1.

    Vous tapez « brûlures en faisant pipi » sur Google, et vous tombez sur plein de forums. Ce qui vous rassure, c’est que, vu le nombre, ça doit être un truc fréquent. En revanche, vous avez du mal à suivre les conversations à cause des encarts de pub, et on y parle beaucoup de vagin. Il est clair que ce n’est pas là que vous avez mal.

    Vous essayez de taper « brûlures urinaires », et ça vous amène vite sur une page de DoctiMachin, le site dont votre collègue vous parle souvent.

    Le truc à lire sur Doctimachin est titré « Les infections urinaires », mais il y a écrit juste sous le titre « article sponsorisé: brossage des dents, ayez les bons gestes! ». Vous avec un sérieux doute sur un lien éventuel entre les deux titres.

    La page sur les infections urinaires est superlongue, il y a des mots soulignés avec des liens vers des autres pages tout aussi longues. Il y a pas marqué « cancer » sur la page c’est déjà ça, mais ils parlent pas mal des personnes âgées, et vous avez vu le mot « septicémie ». Certains mots, comme « prostatite » ou « quinolones » ne vous parlent pas du tout.

    Au final, vous ne savez pas si c’est grave ou pas, mais ça correspond bien à quelque chose.

    Comme ça vous a inquiétée, vous vous dites qu’il vaut mieux avoir des précisions de quelqu’un qui s’y connait mieux que vous.

    Si vous appelez votre collègue de bureau qui vous parle tout le temps de maladies, allez en 2.

    Si vous décidez de passer à la pharmacie entre midi et deux pour avoir un conseil, allez en 3.

    Si vous décidez de consulter votre médecin traitant, allez en 4.

    2.

    Vous appelez Laurette qui prête immédiatement une oreille attentive à vos propos. Les maladies, ça la connait. Vous pouvez suivre avec elle un épisode de Docteur House ou de Greys Anatomy, elle saura tout vous expliquer dans les moindre détails. Elle vous l’a dit elle-même: « en cholestérol, je m’y connais: mon père a fait un infarctus ».

    Vous lui expliquez que ça vous brûle quand ou urinez, et elle vous répond: « cherche pas, t’as une cystite, je sais ce que c’est, j’en fais sans arrêt ».

    Elle vous explique qu’elle en a tellement souvent que son médecin traitant lui laisse chaque fois une ordonnance pour un traitement d’avance, comme ça, elle peut se traiter sans avoir à consulter. Elle a même réussi une fois à s’en faire avancer un par le pharmacien. Elle vous propose d’en prendre un, puisqu’elle l’a dans son sac à main. Vous hésitez un moment, mais elle insiste, en disant que « les pharmaciens, ils les vendent pas comme ça,c’est sur ordonnance, mais moi, mon docteur, il me connait bien, on est presque copains, enfin c’est quasi-comme-si, et quand je l’appelle, il me la fait ».

    Vous êtes gênée, car vous n’avez pas la certitude de pouvoir lui rendre le service qu’elle propose de vous offrir. Elle ajoute « t’en fais pas, c’est sur ordonnance, c’est remboursé ».

    Si vous acceptez de prendre son traitement, allez en 5.

    Si vous décidez de passer à la pharmacie entre midi et deux pour avoir un conseil, allez en 3.

    Si vous décidez de consulter votre médecin traitant, allez en 4.

    3.

    Vous avez le choix entre deux pharmacies.

    Prenez une pièce de monnaie et jetez-la en l’air.

    Pile, allez en 6.

    Face, allez en 7.

    4.

    Vous allez au cabinet médical pour prendre un rendez-vous. La secrétaire vous indique que votre médecin traitant, le Dr. Hamster, ne peut pas vous prendre dans la journée, et vous propose un RDV avec lui le lendemain. Vous lui expliquer que c’est urgent, et elle vous propose un rendez-vous dans une heure trente avec son associé le Dr. Padici.

    Vous insistez, et demandant à être « prise entre deux » par le Dr. Hamster.

    La secrétaire vous répond que la consultation « entre deux » n’est pas une vraie consultation, et que dans l’urgence, on ne choisit pas toujours son médecin. Elle ajoute que le Dr. Padici a les même compétence que son associé, et qu’il a accès au même dossier.

    A ce moment, le Dr. Hamster sort de son bureau, et la secrétaire vous demande: « alors, vous décidez quoi? ».

    Si vous vous jetez sur le Dr. Hamster à la sortie de son bureau pour mendier une consultation sur le seuil de la porte en lui faisant des yeux de cocker, allez en 8.

    Si vous acceptez d’attendre une heure et demie pour être reçue par le Dr. Padici, allez en 9.

    Si vous considérez qu’une heure trente, c’est trop long pour être reçue, vous claquez la porte en maudissant les déserts médicaux et partez aux urgences. Allez en 10.

    5.

    Finalement, sur les conseils de votre entourage, vous avez bu deux litres d’eau et uriné presque autant, et les brûlures se calment.

    Vous vous sentez tout de même très fatiguée, et avez toujours un peu mal au ventre.

    Vous prenez un paracétamol et une tisane avant d’aller au lit, en vous disant qu’une bonne nuit là-dessus devrait finir d’achever le problème.

    Vous passez une nuit pourrie, vous avez mal partout et votre lit est trempé.

    Vous vous sentez très fatiguée le matin, avec un mal de ventre plus intense et les brûlures reprennent de plus belle.

    .En vous levant, vous voyez des points blancs partout et vous vous affalez sur votre lit en attendant que ça passe.

    Vous tremblez, et vous parvenez à ramper jusqu’au canapé pour attraper votre téléphone.

    Vous appelez le cabinet médical en expliquant tout. La secrétaire demande si vous avez de la fièvre, vous dites que vous êtes presque tombée dans les pommes. Vous demandez à ce que le médecin passe chez vous.

    La secrétaire vous explique que c’est possible, mais en fin d’après-midi, et qui vous ne vous sentez vraiment pas bien, il vaut peut-être mieux que quelqu’un de votre entourage vous conduise au cabinet, où on peut vous recevoir une heure plus tard.

    Si vous vous faites conduire par votre mari au cabinet, allez en 14.

    Si vous vous faites conduire par votre mari aux urgences, allez en 15.

    6.

    Vous occupez les quelques minutes à attendre votre tour en détaillant les présentoirs. Vous y prenez une crème hydratante pour les mains, et deux boîtes de paracétamol, en pensant que justement, il ne vous en restait plus qu’un seul comprimé à la maison.

    Votre tour arrive, et un préparateur vous reçoit aimablement. Il scanne vos boîtes, et vous demande s’il vous fallait autre chose.

    Vous lui dites que vous avez des brûlures en urinant depuis ce matin.

    Il vous rassure: « j’ai ce qu’il vous faut ». Il disparait dans la réserve, revient avec une boîte de comprimés: « c’est à base de plantes, de la canneberge, vous avez peut-être entendu parler du cranberry, et bien la canneberge, c’est le nom de la même plante en Français. Il faut en prendre un matin et soir pour éviter les cystites ».

    Vous êtes satisfaite et rassurée, ça n’avait l’air pas si compliqué que ça, finalement, votre affaire. Vous payez, prenez votre sachet de médicaments et rentrez chez vous pour commencer à les prendre.

    Allez en 5.

    7.

    Vous occupez les quelques minutes à attendre votre tour en détaillant les présentoirs. Vous y prenez une crème hydratante pour les mains, et deux boîtes de paracétamol, en pensant que justement, il ne vous en restait plus qu’un seul comprimé à la maison.

    Votre tour arrive, et un préparateur vous reçoit aimablement. Il scanne vos boîtes, et vous demande s’il vous fallait autre chose.

    Vous lui dites que vous avez des brûlures en urinant depuis ce matin.

    Il vous demande si c’est la première fois, et vous lui dites que oui.

    Il vous demande si vous avez eu de la fièvre, et vous lui dites que vous pensez que non, que vous le sentiriez.

    Il vous demande si vous l’avez contrôlée, et vous lui dites que vous n’en avez jamais, de toutes façons. Vous avez l’impression qu’il va essayer de vous vendre en plus un thermomètre.

    Le préparateur arrête là la discussion sur la fièvre, et vous dit que vous avez probablement une infection urinaire, et qu’il ne peut pas vous vendre un traitement adéquat sans ordonnance du médecin.

    Il vous conseille d’en consulter un le jour même.

    Vous vous rendez au cabinet médical de ce pas.

    Allez en 4.

    8.

    Vous arrivez à capturer le regard du Dr. Hamster avant qu’il ne mette la main sur la poignée de la porte de la salle d’attente.

    Vous lui expliquez que vous, ça va aller vite, que c’est juste pour une ordonnance pour une infection urinaire. Il vous propose de prendre rendez-vous en regardant la secrétaire, mais vous lui dites que la secrétaire ne veut pas vous donner un rendez-vous avec lui aujourd’hui, et que vous ne pouvez VRAIMENT pas attendre, et que de toutes façons, il n’y en a pas pour longtemps, parce que vous savez déjà ce que vous avez et qu’il vous faut juste une ordonnance.

    Vous lui dites que vous avez des brûlures en urinant depuis ce matin.

    Il vous dit que ça doit être une cystite.

    Vous lui dites que oui, exactement, vous en êtes certaine.

    Il vous demande si vous avez eu de la fièvre.

    Vous vous mettez la main sur le front en disant que bien sûr que non, vous le sentiriez, et, de toutes façons, vous en avez pratiquement jamais.

    Il soupire en disant que bon, il est overbooké, en même temps, revenir demain pour ça… Il regarde son planning, et la secrétaire lui dit que demain, c’est possible, mais c’est déjà bien chargé. Il grogne, et vous dit que bon, allez, il va vous faire une ordonnance pour un traitement à prendre en une fois, juste pour vous dépanner.

    Allez en 5.

    9.

    Vous êtes trop fatiguée pour rentrer chez vous et revenir. Vous restez en salle d’attente, et feuilletez des Paris-Match d’il y a trois ans.

    Vous voyez les autres patients arriver et être reçus sous votre nez. Vous ressentez des bouffées de haine envers ces patients âgés qui viennent tour à tour consulter le Dr. Hamster, votre médecin traitant à vous, alors que vous avez mal au ventre et que vous en êtes réduite à attendre pour voir son associé. Ils ont le temps eux, et n’ont pas l’air à l’agonie.

    Arrive enfin votre tour.

    Vous entrez dans le bureau du Dr. Padici. Celui-ci prend quelques instants pour lire votre dossier, et vous vous dites que le Dr. Hamster, au moins, il n’a pas besoin de le faire parce qu’il vous connait bien, lui.

    Vous racontez votre histoire, expliquez vos douleurs.

    Le Dr. Padici vous demande si vous savez si vous avez eu de la fièvre.

    Vous vous dites que, décidément, chez une obsession, chez ces gens-là, et vous lui dites que non.

    Il vous demande si vous l’avez contrôlée.

    Agacée car vous avez l’impression qu’il vous prend pour une truffe, vous vous dites que le Dr. Hamster au moins, il est moins condescendant. Vous répondez que non, que vous n’avez pas besoin de le faire, parce que vous vous connaissez bien, et vous savez quand vous avez de la fièvre.

    En vous examinant, le Dr. Padici vous glisse un thermomètre sous le bras, et vous vous dites qu’il ne vous fait même pas confiance.

    A la fin de l’examen, le Dr. Padici vous explique que vous avez une infection urinaire, mais que vous avez de la fièvre. Vous lui signifiez votre étonnement, car vous vous sentez fatiguée, mais vous n’avez pas de courbature, et il vous explique que les sensations sont une chose, et la température corporelle une autre. Il prend un air docte pour vous asséner que seul le thermomètre est habilité à dire si vous en avez ou pas, et vous vous rappelez à ce moment-là pourquoi vous allez habituellement chez le Dr. Hamster.

    Il vous explique que l’infection se situe dans un rein, et que cela nécessite de faire quelques examens et un traitement antibiotique plus long que pour une simple cystite, parce qu’il y a un risque de complication.

    Il vous envoie aux toilette avec un petit flacon stérile, pour que vous y uriniez.

    Lorsque vous lui rapportez, il verse une partie des urines sur une bandelette, ferme le reste du flacon, et le met dans une pochette en plastique en vous expliquant que le laboratoire passera le chercher en fin de matinée.

    Il attend quelques minutes en regardant la bandelette, puis vous dit que ça confirme le diagnostic de pyélonéphrite.

    Il vous fait une ordonnance pour un traitement, pour une échographie, et vous donne un autre rendez-vous pour venir le voir trois jours plus tard avec les résultats des examens.

    Allez en 11.

    10.

    Vous passez l’entrée des urgences où des groupes de personnes discutent en fumant, et vous vous dirigez vers le guichet. deux personnes font la queue devant vous, sagement postées au-delà de la bande rouge tracée sur le sol: « seuil de confidentialité ».

    Vous patientez debout, et votre ventre vous fait souffrir.

    Vous aimeriez vous asseoir, mais vous craignez de perdre votre tour.

    Vous sentez des gouttes de sueur perler dans votre dos quand vient le moment de vous enregistrer.

    On vous demande votre carte VITALE, ça, vous l’aviez anticipé, mais aussi votre carte de mutuelle, une pièce d’identité, votre adresse, un tas de renseignements. Vous fouillez dans votre sac trop grand pour le rebord du comptoir, agacée, et gênée de faire attendre les autres personnes qui stagnent derrière la ligne rouge.

    Lorsque tout est finit, l’agent d’accueil vous propose de vous asseoir, et vous avertit: « il y a environ trois heures d’attente, après, vous savez, c’est pas vraiment prévisible ».

    Vous vous jetez sur un siège, vous vous installer les épaules en arrière, la tête contre le mur, et vous somnolez, bercée par la brouhaha ambiant, en attendant votre tour.

    Si le courage d’attendre vous manque, vous décidez de rentrer chez vous. Allez en 5.

    Si vous patientez, jetez en l’air une pièce de monnaie.

    Pile, allez en 12.

    Face, allez en 13.

    11.

    Trois jours plus tard, vous retournez voir le Dr. Padici comme il vous l’a demandé. Vous avez amené les résultats de l’analyse d’urine et l’échographie que vous êtes allée faire la veille.

    Vous vous sentez moins fatiguée, et les brûlures ont disparu.

    Le Dr. Padici vous explique que le diagnostic était le bon, qu’il n’y a pas de complication et que le traitement est adapté.

    Il vous donne une ordonnance avec le reste du traitement, en vous conseillant de bien le prendre jusqu’au bout.

    12.

    Vous êtes reçue par une jeune médecin, ou plutôt une étudiante. Vous ne savez pas trop. Elle est en blouse blanche avec de longs cheveux tirés en arrière. Des poches de sa blouse trop grande dépassent d’un côté un stéthoscope et un marteau, de l’autre un livre très épais qui gonfle toute la poche à lui tout seul. Vous n’arrivez pas à lire de nom sur le badge. Vous parvenez juste à déchiffrer le mot « externe ».

    Elle vous pose gauchement quelques questions sur votre mal de ventre: « Ca pique? Ca tord? Ca brûle?Ca pince? Ca fait mal où? », puis s’embrouille un peu dans ses questions. Elle vous examine, et vous fait un peu mal en appuyant sur votre ventre, puis s’excuse.

    Une infirmière vient, vous envoie uriner dans un flacon, puis, à votre retour, s’empare de vous pour vous faire une prise de sang et vous poser une perfusion.

    Vous attendez un certain temps, que vous ne pouvez pas quantifier, isolée que vous êtes dans votre box.

    Soudain, vous voyez arriver un jeune homme en blouse, avec un stéthoscope cette fois autour du cou. Il se présente comme l’interne du service. Il vous pose les mêmes questions que l’externe, en relisant le dossier que l’externe remplissait pendant que vous lui parliez.

    Il vous examine à son tour, en appuyant bien plus fermement sur votre ventre. Vous n’osez pas protester.

    Il vous explique que vous avez certainement une infection rénale parce que vous avez de la fièvre.

    Vous lui expliquez que vous ne pensez pas en avoir. Il vous brandit le dossier en vous disant: « mais l’infirmière vous l’a prise, et vous avez trente huit cinq ».

    Il vous explique qu’il va « vous garder », mais qu’il va falloir faire quelques examens avant de monter dans un service.

    Un brancardier vient vous chercher un temps plus tard, vous emmène faire une échographie, puis vous ramène dans votre box.

    Un peu plus tard, il vous emmène stationner devant le service de radiologie. On vous fait une radiographie du ventre, et on vous ramène dans votre box.

    Lorsque vous vous dites qu’il commence à faire faim, on revient vous chercher pour aller faire un scanner. Le produit de contraste que l’on vous injecte chauffe brutalement toutes vos articulations en se dispersant dans votre organisme. Vous êtes achevée par la faim, la fatigue et cette sensation désagréable jusque là inconnue.

    De retour dans votre box, vous somnolez sur votre brancard en attendant qu’il se passe quelque chose.

    Vous êtes tirée de votre torpeur par un courant d’agitation et des éclats de voix devant votre box. Vous finissez par comprendre que le responsable du service était sorti avec un truc dont vous ne comprenez pas de quoi il s’agit, ça doit être SNUR ou SMUR ou quelque chose d’approchant. Il vient de rentrer, et visiblement, l’interne rend compte de ce qui s’est passé en son absence.

    Vous les entendez palabrer de longues minutes, et finalement, ils entrent tous les deux dans votre box.

    Le médecin plus âgé vous explique que vous n’avez pas de complication, que c’est pas la peine que vous restiez. Il va vous faire enlever la perfusion, vous faire rendre vos vêtements, et vous donner un traitement à prendre chez vous. Il vous recommande d’aller vois votre médecin traitant trois jours plus tard avec les papiers qu’il vous remet et le résultat de l’échographie.

    Il sort du box en disant à l’interne « Je t’expliquerai quand on aura cinq minutes, mais là, c’était pas la peine de faire tout ça, en plus, on est à ouec, on n’a plus qu’un lit de femme en gériatrie, là! ».

    Vous sortez épuisée et affamée, et il fait nuit. Vous rentrez chez vous tant bien que mal, et vous écroulez sur votre lit.

    Allez en 11.

    13.

    Vous êtes reçue par un médecin assez âgé.

    Vous avez l’impression d’évoluer dans une ruche. Vous voyez du monde circuler en tous sens dans les couloirs. Une infirmière entre, et le médecin lui demande: « Bon, allez, il faut qu’on avance, là, tiens, tu peux lui prendre les constantes? ».

    L’infirmière vous glisse un thermomètre sous un bras et vous enserre l’autre dans un tensiomètre.

    Il vous pose des questions de façon un peu directive, mais claire. Le temps qu’il s’occupe de vous, vous avez vu entrer et sortir tour à tour quatre jeunes médecins différents qui ont chacun demandé à le voir après pour « voir ce qu’on fait, là ». Le médecin leur a répondu à chacun tout en continuant à remplir votre dossier.

    Il vous examine rapidement, et vous papouille le ventre dans toutes les directions.

    Il vous explique que vous avez une infection du rein, et qu’il va vous prescrire des médicaments pour que ça s’arrange. Il vous demande avant toute chose d’attendre que l’infirmière revienne pour vous faire une prise de sang et une analyse d’urine, et que vous allez partir ensuite avec une ordonnance pour le traitement, et une autre pour une échographie que vous ferez en ville. Il vous conseille d’aller voir votre médecin traitant trois jour plus tard avec les résultats des examens.

    vous rentrez chez vous et vous écroulez dans votre lit.

    Allez en 11.

    14.

    En entrant dans le bureau du médecin, vous ne vous sentez vraiment pas bien. Les petits points blancs envahissent de nouveau votre champ visuel, vous avez l’impression de partir. Votre mari et le médecin vous empoignent, et vous vous retrouvez allongée sur la table d’examen.

    Vous claquez des dents pendant que le médecin vous examine.

    Il vous pose des questions, vous répondez au fur et à mesure. Vous luis expliquez: fatigue, mal au ventre, brûlures, malaise.

    Il vous explique que vous avez une infection importante, que vous ne la supportez pas bien, et qu’il est plus prudent de vous faire hospitaliser.

    Il vous demande si vous avec pris des médicaments.

    Si vous avez pris le traitement proposé par Laurette, ou celui prescrit par le Dr. Hamster, allez en 17.

    Si vous n’avez pris que du paracétamol, allez en 18

    15.

    Votre mari vous emmène aux urgences. Vous vous asseyez sur une des chaises de la salle d’attente pendant qu’il fait la queue pour vous enregistrer. Vous somnolez, vous avez froid et vous mettez à trembler par moment. Régulièrement, votre mari se lève, et essaie de glisser un oeil dans le service, voir un pied dans la porte d’entrée pour accélérer les choses, car il s’inquiète pour vous, mais il essuie des grognements réprobateurs émis par différents individus en blouse qui circulent sous son nez.

    Trois heures plus tard, quelqu’un avec une blouse vient pour vous installer sur un brancard dans un box. Une infirmière vous fait une prise de sang et vous pose une perfusion, pendant que votre mari répond aux questions d’une jeune femme.

    L’infirmière laisse un flacon sur une table, et vous dit de l’appeler quand vous aurez envie de faire pipi, puis disparait avec la jeune femme.

    Vous somnolez.

    Vous appelez l’infirmière qui vous aide à faire pipi dans le flacon, puis vous vous rallongez sur le brancard et fermez les yeux.

    La jeune femme vient vous dire que vous allez être hospitalisée, mais qu’il faut attendre qu’elle reçoive les résultats des analyses et qu’elle trouve une place. En attendant, vous allez passer la nuit aux lits-porte.

    Vous vous rendormez.

    Vous êtes sortie de votre sommeil par votre mari qui vous remue une épaule, en vous disant que le Docteur veut savoir si vous avez pris des médicaments.

    Si vous avez pris le traitement proposé par Laurette ou celui prescrit par le Dr. Hamster, allez en 19.

    Si vous n’avez pris que du paracétamol ou de la canneberge, allez en 20.

    16.

    Votre mari vous emmène aux urgences. Vous vous asseyez sur une des chaises de la salle d’attente pendant qu’il fait la queue pour vous enregistrer. Vous somnolez, vous avez froid et vous mettez à trembler par moment. Régulièrement, votre mari se lève, et essaie de glisser un oeil dans le service, voir un pied dans la porte d’entrée pour accélérer les choses, car il s’inquiète pour vous. Il essuie à chaque fois des grognements réprobateurs émis par différents individus en blouse qui circulent sous son nez.

    Trois heures plus tard, quelqu’un vient pour vous installer sur un brancard dans un box. Une infirmière vous fait une prise de sang et vous pose une perfusion, pendant que votre mari répond aux questions d’une jeune femme.

    Il insiste sur le fait qu’il a laissé un courrier à l’entrée, et que le médecin qui vous envoie à joint personnellement un urologue de l’établissement.

    L’infirmière laisse un flacon sur une table, et vous dit de l’appeler quand vous aurez envie de faire pipi, puis disparait avec la jeune femme.

    La jeune femme revient avec un médecin plus âgé qu’elle, avec à la main la lettre du Dr. Padici. Ils vous expliquent que « l’urologue va passer vous voir ».

    Effectivement, un temps plus tard, un médecin vient vous voir, vous repose les mêmes question en lisant le dossier, puis le ferme en s’adressant à l’infirmière et à la jeune femme: « Bon, ben elle monte ».

    L’infirmière groupe les papiers dans une pochette qu’elle pose sur vos pieds, et un brancardier vous emporte dans les couloirs vers une chambre.

    Allez en 20.

    17.

    Vous sentez surgir une pointe d’énervement dans l’attitude du médecin: « Rha mais mince, on vous a donné ça comme ça? Personne ne vous a demandé de prendre votre température avant? »

    Vous bafouillez que non, ou que oui, vous savez plus, et que vous ne pensiez pas en avoir, et que vous ne savez plus trop.

    Vous le voyez s’emporter: « Mais vingtdieux c’est quand même pas compliqué de se mettre un thermomètre sous le bras! On perd un temps phénoménal à cause de ces conneries, alors que tout le monde peut le faire! ».

    Vous essayez vaguement de vous justifier, mais il vous assène: « à cause de ça, on aura beau faire des analyses d’urine, on risque de ne pas pouvoir chopper le germe qui cause l’infection, et ça va être galère pour trouver le bon traitement ».

    Vous vous détachez de ce qu’il dit, vous êtes fatiguée, vous avez mal partout, et vous aimeriez que les choses avancent pour aller mieux.

    Allez en 18.

    18.

    Le Dr. Padici prend son téléphone et appelle un urologue. Il doit le connaître, car il le tutoie. Il parle de vous en quelques mots qui vous échappent. Il parlemente, il a l’air de négocier, on dirait presque une discussion de marchands de tapis.

    Il raccroche, et vous explique que l’urologue demande à ce que vous passiez par les urgences pour faire les examens, mais qu’il a « bloqué un lit » pour vous dans le service.

    Il tape une lettre pour vous, et vous demande de la présenter aux urgences en vous y enregistrant.

    Il vous conseille de vous y rendre maintenant.

    Allez en 16.

    19.

    Vous sentez surgir une pointe d’énervement dans l’attitude du médecin: « Rha mais mince, on vous a donné ça comme ça? Personne ne vous a demandé de prendre votre température? »

    Vous bafouillez que non, ou que oui, vous savez plus, et que vous ne pensiez pas en avoir, et que vous ne savez plus trop.

    Vous le voyez s’emporter: « Mais Bon sang de bonsoir, c’est quand même pas compliqué de se mettre un thermomètre sous le bras! On perd un temps phénoménal à cause de ces conneries, alors que tout le monde peut le faire! Ils nous gonflent à jamais vouloir le faire! ».

    Il s’adresse à vous: « A cause de ça, Madame, on pourra probablement pas identifier le germe qui cause l’infection, et ça risque d’être compliqué pour trouver un traitement vraiment adapté ». Et il ajoute d’un ton un peu moralisateur: « A prendre des antibios comme ça sans vérifier, vous voyez, Madame, ça peut être dangereux, vous vous rendez pas compte, tiens! ».

    Et il s’éloigne en continuant à râler, vous percevez même ce que vous pensez être un juron.

    Vous vous détachez de ce qu’il dit, vous êtes fatiguée, vous avez mal partout, et vous aimeriez que les choses avancent pour aller mieux.

    Il part en grommelant.

    Un brancardier arrive, et vous emmène dans un autre service à la porte duquel il est écrit « lits-porte ». On vous installe dans un autre box, et vous y passez la nuit avec vos courbatures et vos frissons, bercée par les va-et-viens, les appels d’une dame âgée pas loin de vous, et les échos des vomissements de l’homme du box d’à côté.

    Le lendemain en fin de matinée, un autre brancardier vient vous chercher.

    Allez en 20.

    20.

    Vous êtes enfin installée dans une chambre, vous vous dites que ça devrait bientôt commencer à aller mieux, et vous espérez que cette infection sera bien la première et la dernière.

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    Commentaires fermés sur L’infection urinaire dont vous êtes l’héroïne.

    Brève galénique.

    – Et le paracétamol, vous me le donnez comment, Docteur?

    – Vous le préférez pas trop cuit? Comme ça, ça vous ira?

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    Commentaires fermés sur Brève galénique.

    Semaine 39

    La politique européenne du médicament est claire, tout pour Big Pharma. L’EMA va être rattachée à la direction générale industrie, après seulement 5 ans sous la tutelle de celle de la santé. La croissance doit passer par la consommation de … Continuer la lecture Continuer la lecture

    Publié dans AVK, BIG PHARMA, cancer du rein, DOK7, EMA, encephalopathie hépatique, FBP1, indoxyl sulfate, infarctus du myocarde, insuffisance rénale chronique, natation, NOAC, pathologie cardio-vasculaire, PEG, reviewing, revue de web, soluté de remplissage, toxines urémiques | Commentaires fermés sur Semaine 39

    Hôpital de Châteauroux : qui est responsable du suicide intraveineux de la jeune anesthésiste ?

    Bonjour Il est toujours hasardeux de parler des raisons d’un suicide. En mars dernier une jeune anesthésiste  et mère de famille  se suicidait au sein du centre hospitalier de Châteauroux (Cher). Elle s’était donné s’est donné la mort dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 mars. A la fin de sa garde. Pas […] Continuer la lecture

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    Ebola : Obama alerte le monde. Mme Touraine ne peut rien dire sur l’infirmière française

    Bonjour Hier, devant les Nations Unies, le président Barack Obama dénonçait en termes diplomatiques l’immobilisme coupable des Etats riches face à la menace croissante d’Ebola en Afrique. Aujourd’hui, Marisol Touraine, ministre française de la Santé s’exprimait publiquement sur Ebola. C’était sur RMC-BFMTV où elle était l’invitée du journaliste-maison de la station. Bon moral « Aucune personne sur […] Continuer la lecture

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    Il se suicide devant l’hôpital avec une carabine 22 long rifle au canon scié

    Bonjour L’autopsie ne sera pas nécessaire. L’affaire est rapportée par La Nouvelle République du Centre-Ouest (non signé). Cela s’est passé le 25 septembre, peu après le lever du soleil, à Luynes, une commune des bords de Loire, en aval de Tours (Indre-et-Loire). Personne ne l’a vu. Tout le monde a entendu la détonation. Cela s’est […] Continuer la lecture

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    Fraudes et mauvaises conduites : l’aveuglement organisationnel est impressionnant et on se trompe de cibles

    J’ai l’honneur d’avoir été invité par la CIDMEF pour présenter ma vision de l’éthique de la recherche et des publications en conférence plénière. Il s’agissait des 19ème journées universitaires francophones de pédagogie des sciences de la santé. J’ai utilisé des diapos pour présenter des cas de fraude, en discutant le déni de la communauté scientifique, parfois informée et passive (cas… Continuer la lecture

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    Ebola : devant les Nations-Unies, Barack Obama dénonce l’absence de réaction internationale

    Bonjour 25 septembre 2014. Le président Barack Obama vient, devant les Nations_Unies, de prononcer un discours vibrant appelant à la mobilisation internationale contre l’épidémie ouest-africaine d’Ebola.  Le fait vient d’être rapporté par The New York Times et par The Washington Post. The Independant a jugé utile de publier aussitôt  le texte de ce discours qui […] Continuer la lecture

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    Ebola : devant les Nations-Unies, Barack Obama dénonce l’absence de réaction internationale

    Bonjour 25 septembre 2014. Le président Barack Obama vient, devant les Nations_Unies, de prononcer un discours vibrant appelant à la mobilisation internationale contre l’épidémie ouest-africaine d’Ebola.  Le fait vient d’être rapporté par The New York Times et par The Washington Post. The Independant a jugé utile de publier aussitôt  le texte de ce discours qui […] Continuer la lecture

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    Le péché originel du Gardasil par Claudina Michal-Teitelbaum. Présentation du colloque du 23 juin 2014 tenu à l’initiative de Philippe de Chazournes.


    GARDASIL COLLOQUE DU 23 JUIN 2014 A LA REPRESENTATION DU PARLEMENT EUROPEEN A PARIS

    Ou LE PECHE ORIGINEL DU GARDASIL

    Docteur Claudina MICHAL-TEITELBAUM

    Je n’ai pas de conflits d’intérêts
    Le 23 juin 2014 dans l’après-midi, a eu lieu un colloque organisé par Philippe de Chazournes, président de l’association de formation et d’information médicale indépendante Med’ocean (ICI).
    Philippe de Chazournes avait invité de nombreux représentants d’instances officielles et de l’industrie pharmaceutique (Sanofi) qui n’ont pas pu ou jugé nécessaire de venir. La salle, obtenue in extremis, a été mise à disposition par Michèle Rivasi, députée européenne écologiste, très impliquée dans la lutte contre les conflits d’intérêts et leur influence sur les décisions concernant la santé prises au sein de l’Union européenne et, en particulier, par l’Agence européenne du médicament (EMA).

    Les forces en présence dans ce débat

    Omniprésente dans ce débat, quoique invisible et préférant souvent déléguer l’expression de ses arguments à des leaders d’opinion bien installés, l’industrie pharmaceutique.
    Les principaux laboratoires concernés ici sont Sanofi, Merck (ou MSD) et GSK (GlaxoSmithKline). Merck, laboratoire américain,  est le fabricant du Gardasil, mais il forme aussi une co-entreprise avec Sanofi qui commercialise le Gardasil dans plusieurs pays européens. Merck verse aussi des royalties sur les ventes de Gardasil  à GSK qui représenteraient 24 à 26% du chiffre d’affaires des ventes du vaccin. A eux trois ces laboratoires pesaient, en 2013 quelques 78 Mds d’euros de chiffre d’affaires soit quelques 100 Mds de dollars et 12% du chiffre d’affaires mondial des ventes de médicaments (ICI).
    Comme on le sait, notamment depuis les travaux des chercheurs canadiens Leo-Paul Luzon et Marc Hasbani une bonne partie de cet argent,  une partie croissante des dépenses des gros laboratoires pharmaceutiques, n’est consacrée ni à la production de médicaments ou vaccins, ni à la recherche et développement mais au marketing, qui englobe un ensemble de stratégies d’influence. Ces stratégies d’influence ont pour conséquence de générer la multiplication des conflits d’intérêts au sein des Etats, des représentations parlementaires nationales et européennes et des agences  nationales et internationales de santé. Les trois laboratoires cités totalisent quelques 300 000 employés. Le rôle de beaucoup  d’entre eux, ce pour quoi ils sont payés, c’est d’imaginer et d’implémenter toutes les formes de stratégies d’influence dont le but principal, comme dans toute société commerciale, est de maximiser les chiffres de vente et donc les recettes et les bénéfices de leur employeur.
    De l’autre côté, lors de ce colloque, nous étions quelques médecins, représentatifs des quelques dizaines de médecins qui, en France, veulent favoriser une approche non idéologique et EBM (Evidence Based Medecine ou Médecine fondée sur des preuves) du débat autour des vaccins contre le papillomavirus. Nous avions en commun d’être des médecins de terrain, de consacrer une bonne partie, si ce n’est l’essentiel de notre temps libre, à essayer de comprendre les aspects scientifiques de cette controverse, à essayer de distinguer ce qui relève du marketing et de la désinformation dans ce débat pour ensuite pouvoir transmettre ce que nous avons compris à nos confrères et au public. La plupart d’entre nous sommes des partisans convaincus de l’EBM dont le principe est d’exiger une démarche scientifique rigoureuse dans l’évaluation des médicaments qui nous permette de donner une information de haute qualité aux patients afin qu’ils puissent ensuite faire des choix éclairés en fonction de leurs valeurs et préférences. Notons bien, au passage, que la démarche EBM, bien comprise, est une démarche certes scientifique, mais, avant tout, éthique, parce que son objectif principal est d’apporter une information de qualité au patient pour qu’il puisse faire des vrais choix et non des choix orientés par une présentation trompeuse des faits.
    Donc, des forces bien inégales en présence.

    Le choix de ne pas s’appesantir sur les effets indésirables

    C’est une décision prise par Philippe de Chazournes et que j’approuvais. Elle a pu choquer les associations de victimes et les associations anti-vaccinalistes qui n’ont pas été invitées à ce colloque.
    Il faut d’abord dire que la question des effets indésirables est au centre de nos préoccupations, nous, médecins de terrain, partisans de l’EBM, engagés dans ce débat. Tout simplement parce que s’il ne s’agissait que de dépenser de l’argent inutilement dans un vaccin, ce serait certes embêtant, bien embêtant pour les finances publiques, mais ce ne serait pas tragique, et nous ne nous sentirions pas directement concernés en tant que médecins. Mais c’est effectivement l’idée des dégâts, parfois irréparables, qu’un vaccin inutile pourrait provoquer chez des jeunes filles et des jeunes hommes en bonne santé qui nous motive et nous fait veiller tard le soir.
    Il faut que je précise pourquoi ce choix de ne pas aborder ce débat sous l’angle des effets indésirables me paraît pertinent.
    D’abord parce que ce débat autour des effets indésirables tend à déclencher des réactions de peur, des réactions passionnelles qui rendent très difficile tout débat argumenté. La presse  a tendance à se jeter sur toute nouvelle annonce concernant les effets indésirables car cela fait vendre du papier. Les mouvements anti-vaccinalistes et aussi les associations de victimes emboîtent le pas et fulminent sur internet et dans la presse. Au final, les parents ont peur pendant quelques semaines puis oublient, une nouvelle sensationnelle chassant l’autre, sans avoir pour autant compris le fond du débat. Dès qu’ils auront oublié ils feront vacciner leurs enfants.
    Cette impossibilité d’avoir un débat scientifique argumenté arrange énormément les laboratoires pharmaceutiques, qui ont visiblement donné des consignes aux leaders d’opinion. Ces consignes sont de présenter le débat autour du vaccin comme opposant le bon sens et la rigueur scientifique de la masse des médecins pro-vaccin à l’irrationalité des opposants au vaccin présentés comme des anti-vaccinalistes primaires. C’est ainsi que le débat est présenté par Infovac, dont tous les experts ont des liens d’intérêt multiples et variés avec l’industrie pharmaceutique (LA).
    Je donnerai exemple pour illustrer cette stratégie de discrédit des opposants adoptée par les services marketing des laboratoires concernés et relayée par les leaders d’opinion et les medias d’information subventionnés pas les laboratoires pharmaceutiques.
    Le 9 septembre, « radio Sanofi » fut la première à mettre en avant une étude danoise présentée, de manière très partiale et partisane, comme la démonstration de l’efficacité du Gardasil (ICI). Il s’agit en réalité d’une étude publiée en février et passée inaperçue mais soudainement mise en avant par la grâce de radio Sanofi. Je précise que radio Sanofi est le surnom que j’ai donné à fm fréquence médicale (LA) radio de l’affairiste bien connu, accessoirement titulaire d’une carte de presse, Jean-François Lemoine. Cette radio est exclusivement réservée aux médecins. Voici quelques éléments de biographie de Jean-François Lemoine (LA) et d’autres informations le concernant (ICI). Voici également la présentation faite par fm fréquence médicale de cette étude (LA).
    Présentation aussitôt reprise par différents sites d’information grand public dont un autre site appartenant à JF Lemoine « pourquoi docteur » (ICI).
    Cette étude est présentée comme indépendante. Néanmoins, parmi les auteurs, on trouve Suzanne S. Kjaer du Centre danois de recherche sur le cancer. Elle est même la directrice scientifique du Mermaid project II (LA), projet privé fondé par des banquiers et hommes d’affaires qui a totalement financé l’étude. Ce médecin a été rémunérée grâce aux financements de Merck pendant plusieurs années pour sa participation au volet danois des essais cliniques sur le Gardasil dans le cadre de l’essai appelé Future II. Elle est aussi rémunérée pour sa participation aux conseils scientifiques de Sanofi et Merck et reçoit des subventions pour ses recherches de ces deux laboratoires, entre autres. Autant dire, au statut près, que c’est une employée des laboratoires.
    Le discours du Dr Baldur-Felskov est, mystérieusement, exactement adapté à la stratégie adoptée par les laboratoires pour contrer les opposants à une vaccination systématique infondée. Elle explique complaisamment aux journalistes de la radio fm fréquence médicale que, si l’on a pu avoir ces résultats (je ne me lance pas ici dans l’analyse de cette étude, qui le mériterait pourtant) c’est parce qu’au Danemark il y a peu d’anti-vaccinalistes ce qui n’est pas le cas ailleurs, suivez son regard.
    Mais qu’est-ce donc qu’un anti-vaccinaliste ? Puisque moi et tous les médecins qui réclamons le débat et plus de transparence au sujet des vaccins contre le papillomavirus sommes censés en être j’aimerais bien le savoir. J’en donnerais une définition non académique mais simplement empirique. Je dirais que pour moi, un anti-vaccinaliste, est une personne qui est obsédée par les vaccins et persuadée que les vaccins sont du poison (ce mot revient souvent dans les écrits et propos de certaines associations) et qu’il est criminel de vacciner. Et/ou une personne qui pense que Andrew Wakefield, le médecin qui disait avoir établi un lien entre vaccin contre la rougeole et autisme, est un héros alors qu’il est, de toute évidence, un opportuniste et  un escroc (cf. à ce sujet, le dernier paragraphe de mon article sur la rougeole (LA). L’anti-vaccinaliste peut mélanger dans ses propos des arguments scientifiques avec des arguments totalement irrationnels sans que cela le perturbe le moins du monde.
    Je ne me reconnais absolument pas dans ce portrait, et je pense que aucun des intervenants au débat n’y ressemble. Disons, simplement, que pour les experts d’ Infovac est anti-vaccinaliste toute personne qui s’autorise à penser au sujet des vaccins.
    La focalisation sur les effets indésirables se traduit finalement par des querelles de chiffonniers au sujet des chiffres et de l’imputabilité de ces effets, querelles auxquelles les laboratoires et les leaders d’opinion se prêtent bien volontiers parce que cela permet de rester sur leur terrain de prédilection, en jouant sur les peurs et les illusions, et leur évite d’aborder l’argumentaire de fond. Ce jeu finit pas être lassant, et il y a un risque réel de banalisation des effets indésirables.
    Pour ne pas faire trop long je ne m’étendrai pas ici sur les grosses ficelles utilisées pour fausser le débat au sujet des effets indésirables, comme de changer en permanence les règles du jeu c’est-à-dire les critères d’interprétation de l’effet indésirable , ou exiger que le mécanisme physiopathologique soit élucidé pour en reconnaître l’existence,  ou encore, minimiser certains effets indésirables en les qualifiant de psychogènes, ou simplement laisser croire que les évènements indésirables déclarés représentent la totalité des évènements indésirables survenus… Mais je mentionne que je regrette que la revue Prescrire soit la première à se prêter à ce jeu de dupes, pour des raisons purement idéologiques et non scientifiques qui font qu’elle s’éloigne de plus en plus, dans ce débat, des positions éthiques qu’elle est censée défendre.
    On pourrait finir par croire que l’intérêt d’un vaccin est de ne pas provoquer d’effets indésirables. Nous l’évoquerons plus loin mais un vaccin sans effets indésirables, cela n’existe pas. Et la rareté des effets indésirables n’est pas un argument suffisant pour justifier une vaccination généralisée.
    Les parents font ils vacciner leurs enfants dans l’espoir qu’ils n’auront pas d’effets indésirables ?
    Je pense plutôt que les parents font vacciner leurs enfants en espérant un bénéfice du vaccin.
    Mais comment se définit le bénéfice ? Certainement pas par l’absence d’effets indésirables.
    Alors…

    Efficace ne veut pas dire utile

    Il existe des outils qui peuvent permettre d’évaluer l’utilité d’un vaccin dans une perspective de santé publique. L’analyse médico-économique en fait partie. Même si son but premier n’est pas l’évaluation de l’utilité mais celui du rapport coût-bénéfice, elle nécessite, pour faire cette évaluation, d’envisager l’intérêt du vaccin dans la « vraie vie ». Pour cela, elle pose des hypothèses, qui seront autant de paramètres qui conditionneront le résultat final. L’efficacité et la constance de cette efficacité du vaccin ne sont que des paramètres parmi d’autres. La couverture vaccinale en est un autre tout comme la durée de protection conférée par le vaccin.

    Mais dans le cas présent, le vaccin n’est pas seul à prévenir le cancer du col utérin. Il existe un moyen incontournable et irremplaçable de prévention qui est le frottis de dépistage.

    Le bénéfice éventuel du vaccin, qui n’a pas d’effet thérapeutique et ne doit pas être utilisé chez des jeunes filles déjà infectées, ne pourra être envisagé qu’en termes de bénéfice supplémentaire< :b> obtenu à très long terme, et en marge du bénéfice du frottis.

    En fait, l’analyse médico-économique effectuée par l’INVS (ICI), montre qu’en cas de généralisation du dépistage organisé, et dans l’hypothèse d’un bénéfice maximal et constant du vaccin de 70% de préventions des cas de cancer du col, une réduction statistiquement apparente du nombre de cas du cancer du col, avec une couverture constante de 80%,  n’apparaîtrait que dans 70 ans.

    Ainsi, l’analyse médico-économique permet de répondre à la question : « quelles sont les conditions pour que le vaccin apporte un bénéfice ? »

    La réponse est : ces conditions sont nombreuses et très difficilement réalisables. Et, même dans le cas où toutes ces conditions seraient réalisées, le bénéfice serait faible au niveau de la population, donc très improbable au niveau individuel, puisqu’on n’obtiendrait, si toutes les conditions étaient réunies, qu’une réduction supplémentaire de 18% du nombre de cas de cancer du col utérin à échéance de 70 ans.

    A contrario, cela signifie que si une seule de ces conditions n’est pas réalisée, par exemple si la couverture vaccinale n’était que de 60% au lieu de 80%, ou si l’efficacité du vaccin n’était que de 50% au lieu de 70%, ou bien si le vaccin ne protégeait pas à vie, etc., dans tous ces cas le vaccin n’apporterait aucun bénéfice en termes de santé publique et donc n’aurait aucune utilité.

    Il ne resterait alors du vaccin que ses effets indésirables et son coût exorbitant.


    Le pêché originel du Gardasil

    Mais le véritable problème posé par le  Gardasil et les vaccins contre le papillomavirus est de nature éthique et peut se résumer en quelques mots.

    Le problème vient de ce qu’un petit comité de la FDA, composé de quelques médecins et chargé de l’examen du dossier soumis par Merck pour émettre un avis sur le choix des critères à évaluer dans les essais cliniques sur le Gardasil, a proposé (aucune règle interne à la FDA ne l’en empêchait) d’accepter pour la première fois au monde le principe d’une procédure accélérée pour un vaccin.

    En quoi est-ce extraordinaire et en quoi est-ce, surtout, éthiquement inacceptable ?

    Une procédure accélérée de mise sur le marché est une procédure simplifiée d’évaluation d’un médicament, vaccin ou produit biologique. Elle implique une évaluation incomplète de l’efficacité d’un produit.

    Les règles de mise sur le marché des médicaments et vaccins qui s’appliquent actuellement sont fondées sur l’utilisation d’essais cliniques randomisés et nécessitent la comparaison sur des critères précis et pertinents sur le plan clinique ou sur le plan de la santé publique, de deux groupes statistiquement semblables obtenus par sélection des participants et randomisation , c’est-à-dire affectation au hasard à l’un des deux groupes des patients initialement sélectionnés, l’un de ces groupes recevant le traitement tandis que l’autre reçoit un placebo. Ces règles ont été imposées aux Etats Unis dans le cadre de l’amendement Kefauver-Harris voté en 1962 suite à des catastrophes sanitaires majeures que sont les scandales de la thalidomide et du distilbène (DES ou diethylstilbestrol)  dans les années quarante et cinquante. Elles étaient destinées à assurer que seuls arrivaient sur le marché des médicaments efficaces et dont la balance bénéfice (efficacité clinique)/risque (d’effets indésirables) était favorable.

    Historiquement, la procédure accélérée d’évaluation en vue de l’obtention d’une AMM avait été introduite à la FDA pour faire face à l’épidémie de SIDA en accélérant l’arrivée sur le marché des nouveaux traitements à la fin des années quatre-vingt-dix. Avant la décision concernant le Gardasil, il était habituel que la possibilité d’accéder à une procédure accélérée pour un médicament soit soumise à des conditions très strictes. Elle ne pouvait être accordée que pour des traitements concernant des maladies mettant en jeu le pronostic vital et dans le cas où il n’existait pas d’autre alternative au nouveau traitement pour des personnes malades.

    Or, les 28 et 29 novembre 2001, le comité de la FDA chargé de délibérer et  d’émettre des avis concernant l’évaluation des vaccins et produits biologiques (VRBPAC) et composé, pour cette occasion, de seulement trois médecins (Douglas Pratt, Karen Goldenthal et Antonia Geber) s’est réuni et a émis un avis favorable pour faire bénéficier le vaccin de Merck d’une procédure accélérée. Le compte-rendu de cette réunion est archivé à la FDA sous le numéro 3805b1_01 : voir LA.

    A lire le compte-rendu on voit que le comité était bien conscient que l’utilisation de cette procédure risquait d’aboutir à une expérimentation d’une durée illimitée sur une population de jeunes filles en bonne santé. Il demandait donc que ce passe droit soit assorti de l’obligation de mener des études de confirmation démontrant un effet réel du vaccin sur les cancers du col. Les seules études de confirmation ayant une réelle valeur scientifique auraient été des études randomisées. Il proposait que les études de confirmation soient fondées sur le suivi des jeunes femmes incluses dans l’étude initiale  et permettent de comparer le nombre de cancers  survenus dans chacun des groupes, celui des jeunes filles vaccinées et celui des jeunes filles ayant reçu un placebo. Mais, une fois l’autorisation de commercialiser en poche, le laboratoire Merck s’est empressé de vacciner toutes les jeunes filles du groupe contrôle de l’essai clinique (groupe non vacciné) rendant ainsi impossible une telle étude.

    Exposer à très grande échelle des individus à un vaccin ou médicament n’ayant pas démontré des bénéfices sur des critères pertinents va à l’encontre de tous les principes éthiques. C’est l’équivalent d’un essai clinique en population. C’est-à-dire d’un essai clinique très étendu mais sans la garantie qu’offre un véritable essai clinique, de pouvoir un jour tirer des conclusions quant à l’efficacité du produit.

    Dès lors le mal a été fait lorsque la FDA a accepté de mettre le vaccin sur le marché dans de telles conditions et qu’il a ainsi renoncé aux fondements éthiques de l’évaluation des médicaments. Et toutes les discussions qui occultent le fait que des principes fondamentaux d’éthique médicale ont été foulés aux pieds, et que jamais l’efficacité des vaccins ne pourra être connue, ne peuvent qu’être stériles et tourner en rond sans pouvoir aboutir à une conclusion.

    La seule manière de rendre défendable, d’un point de vue éthique et de santé publique,  la cause d’un  vaccin qui n’a pas démontré de bénéfice est de prétendre que le vaccin n’aurait pas d’effets indésirables ou, en tous cas, pas d’effets indésirables graves. Parce que dès que l’on admet qu’un vaccin largement administré dans une population et n’ayant pas démontré de bénéfices a des effets indésirables, la seule issue, d’un point de vue éthique et face à l’opinion publique  serait de le retirer du marché.  

    Mais les leaders d’opinion et les laboratoires ne peuvent pas soutenir ouvertement l’idée d’une absence d’effets indésirables graves du vaccin, pour la raison simple qu’elle n’est pas crédible.

    Alors, ils ont opté, comme souvent les industriels sans scrupules en de telles circonstances (cf. histoire des cigarettiers et du lien entre tabac et cancer du poumon) pour une stratégie du doute permettant de gagner du temps. Car, en l’occurrence, on peut vraiment le dire, le temps, c’est de l’argent. Et plus on attend pour prendre acte de l’inutilité du vaccin et de ses effets indésirables, plus les laboratoires et les leaders d’opinion qu’ils rémunèrent gagnent de l’argent.

    Cette stratégie se traduit donc par la publication d’une multitude d’études biaisées ou simplement conçues pour omettre l’essentiel, c’est à dire prétendre démontrer que tel effet indésirable n’est en réalité pas dû au vaccin. Il faut savoir qu’il y a, ces dernières années, environ 2500 nouvelles publications concernant le papillomavirus chaque année répertoriées sur la base de données bibliographiques Medline, et que la grande majorité d’entre elles sont financées soit par l’industrie pharmaceutique, directement ou de manière plus ou moins occulte, soit par des organismes publics qui ont des conflits d’intérêts financiers au sujet de ce vaccin, comme le NIH (National Institute of Health). Le NIH désigne un groupement d’instituts publics américains s’occupant de recherche médicale  dont le NIC (National Institute of cancer) fait partie. Le NIC ayant cédé certains brevets concernant la fabrication du Gardasil à Merck touche, de la part de ce laboratoire, des royalties proportionnelles aux ventes du vaccin. Le NIH, présente la particularité de gérer les subventions publiques à la recherche médicale et d’héberger la base de données bibliographiques Medline, la plus grande base d’articles médicaux au monde. Le NIH dépend du département de la santé américain.

    Ainsi, le Gardasil est-il au centre d’un immense réseau de conflits d’intérêts.

     Le péché originel du Gardasil c’est donc celui-là : c’est un vaccin qui a été mis sur le marché en dépit des principes éthiques les plus élémentaires et dont l’efficacité sur le cancer du col de l’utérus  ne pourra jamais être clairement démontrée.

    Le colloque du 23 juin

    La video du colloque est divisée en quatre parties d’un peu moins de 50 minutes.

    Pour visionner il faut d’abord charger le Powerpoint.
    Dans la première partie (ICI) (diapositives 1 à 27), Michèle Rivasi explique comment, de sa position de députée, ce vaccin a d’abord attiré son attention. Puis, vers la minute 7, Philippe de Chazournes relate comment il a été parmi les premiers à se mobiliser pour que le débat soit ouvert, sur la base des arguments mêmes qui étaient présentés dans les documents officiels. Puis il présente les intervenants et les thèmes abordés.

    Dans la deuxième partie (LA) (diapositives 28 à 122),  Michel Coletti, médecin généraliste, ancien pharmacien, formateur indépendant de médecins généralistes et fin connaisseur des circuits administratifs et des  politiques du médicament en France, explique, avec humour, de quelle manière les décisions concernant les médicaments sont biaisées et comment tout le système est détourné au profit de l’industrie pharmaceutique. Il est suivi, vers la minute 28, par le Dr Jean-Paul Hamon, président du syndicat FMF qui cite des exemples de dysfonctionnements de la régulation du médicament, dont le vaccin  contre le papillomavirus, et les coûts associés. Vers la minute 33, le Dr Alain Siary, médecin généraliste, formateur dans une association de formation indépendante, la SFTG, explique de manière circonstanciée et claire l’histoire naturelle du cancer du col utérin, les facteurs de risque, l’épidémiologie et l’intérêt du dépistage.

    Dans la partie 3 (ICI) (diapositives 123 à 138), j’interviens pour parler notamment des essais cliniques et de la notion d’utilité du vaccin, telle qu’elle a pu être évaluée par les analyses médico-économiques. L’utilité du vaccin va au-delà de la notion d’efficacité, qui est toute théorique, et essaye de représenter ce qui va se passer dans la vraie vie, selon les hypothèses admises au départ (par exemple au sujet de la couverture vaccinale ou au sujet de l’efficacité du vaccin). L’utilité du vaccin pourrait se définir comme le bénéfice supplémentaire qu’on peut attendre du vaccin, compte tenu du contexte, de la durée d’évolution du cancer,  et des autres moyens de lutte contre la maladie. Puis, vers la minute 37,  Florence Baltazart, également médecin généraliste, explique pourquoi il y a lieu de mettre en doute le lien de causalité entre cancers ORL et papillomavirus qui est désormais présenté comme une évidence dans les congrès sponsorisés par l’industrie pharmaceutique.

    Dans la partie 4 (LA) (diapositives 139 à 160), Michèle Rivasi explique comment, en tant que député européenne, elle essaye d’agir sur des prises de décision et de lutter contre les conflits d’intérêts, dans un contexte où les décisions sont prises de manière particulièrement opaque. Elle est suivie par Nicole Délépine, qui parle de manière plus générale de la prise en charge des cancers et de ses dérives. Ont souhaité  également prendre la parole, Didier Lambert, en tant que représentant de l’association E3M, qui se bat pour la reconnaissance de la responsabilité de l’aluminium dans le déclenchement d’effets indésirables graves provoqués par les vaccins,  et Mme Foucras, représentante de l’association REVAHB, association de défense des victimes du vaccin contre l’hépatite B.

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    Publié dans CHAZOURNES PHILIPPE, CMT, COLLOQUE 23 JUIN, GARDASIL, MED'OCEAN | Commentaires fermés sur Le péché originel du Gardasil par Claudina Michal-Teitelbaum. Présentation du colloque du 23 juin 2014 tenu à l’initiative de Philippe de Chazournes.

    « Marisol Touraine nous traite, nous les vapoteurs, comme des parias »

    Bonjour Il y a, depuis longtemps, un problème majeur entre les vapoteurs français et Marisol Touraine, ministre de la Santé. C’est aujourd’hui un abcès constitué qui sera difficile et bien long à vider. En 2013 un « confidentiel » médiatique laissait entendre que Mme Touraine avait confessé « ne pas avoir vu venir » la révolution qu’allait devenir le […] Continuer la lecture

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    Une blague corse

    C’est une blague que j’entends souvent dans les chambres des patients corses. Elle me fait sourire mais elle repose malheureusement, semble-t-il, sur un fond de récits médicaux vieux comme la Corse, auquel se rajoute toujours tôt ou tard encore une nouvelle « histoire de chasse ». Ce matin, j’ai vu à la visite un vieux patient corse, dont l’histoire médicale est une de […] Continuer la lecture

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    Plan anti-tabac a minima : rien sur le sevrage, mépris de la cigarette électronique

    Bonjour Marisol Touraine vient (enfin) de dévoiler le « Plan national de réduction du tabagisme ». Et c’est peu dire qu’il déçoit. Extraits du discours ministériel; précisions et commentaires personnels. Cigarette électronique : « Entre 1 et 2 millions de personnes utiliseraient quotidiennement la cigarette électronique. A ce sujet, je rappelle ma position : je ne confonds pas la […] Continuer la lecture

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    You pas pi

      Hier la Haute Autorité de Santé a publié sur son site le cahier des charges relatif à l’expérimentation des maisons de naissance. Pas de réjouissances hâtives ! De nombreux points restent à régler, en particulier ces « détails » que sont le statut juridique et le financement de ces futurs sites. Le cahier des charges apporte aussi quelques mauvaises surprises, […] Continuer la lecture

    Publié dans accompagnement global, Maison de naissance, Militer, Pffffff, Profession sage-femme, protocoles, sécurité, Syngof | Commentaires fermés sur You pas pi

    Ebola : la Sierra Leone ordonne la mise en quarantaine de plus d’un million de personnes

    Bonjour L’information vient d’être rapportée par CBC News et par l’AFP.  Le gouvernement sierra-léonais vien de prendre la mesure « avec effet immédiat » de mettre en quarantaine trois régions et 12 chefferies, du pays. Soit, au total une zone où vivent 1,2 million de personnes. L’objectif ne change pas : enrayer la propagation de l’épidémie Ebola dans […] Continuer la lecture

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    Tabac : Big Tobacco menace la France

    Bonjour Coup de semonce ou déclaration de guerre ? Quelques heures avant l’annonce, devant la presse, des mesures du Plan national de réduction du tabagisme par Marisol Touraine, Big Tobacco donne de la voix. Et la voix de Big Tobacco c’est, pour l’heure celle de Céline Audibert, porte-parole du groupe français Seita. Seita n’est plus, depuis […] Continuer la lecture

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    Les enfants, les tribus et les grenouilles.

    L’histoire c’est B., alias Titou, interne en pédiatrie, l’écriture c’est moi. Merci ! Si vous voulez raconter : c’est ICI ! Alors voilà Alexandre avait six ans. Il est venu avec maman, un ours en plastique dans chaque main et des douleurs abdominales. – Tu as mal où ? demande Titou. Alexandre montre le téton […]

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