Archives quotidiennes : 16 décembre 2013

La papamobile, à son âge OK, mais la mammobile, à cet âge ?

Ne t’inquiète pas, je n’ai pas prévu ici de parler « religion ». Quoique, en fonction de notre paroisse, tu vas voir qu’on n’est pas tous logés à la même enseigne, et que certains sont « mieux protégés » que d’autres… Et même qu’ils peuvent bénéficier de trucs gratos plus tôt que les autres, les chanceux ! En fait, tu verras qu’il s’agit de chanceuses… N’oublie pas qu’ici, j’utilise très souvent la dérision. Ne l’oublie surtout pas.
 
Alors donc.
Ce matin même, j’arrive au boulot, je gare ma caisse et que vois-je ?
Un semi-remorque tout de rose vêtu qui attire mon attention.
 
Car ce matin dans la commune où je bosse, les femmes pourront bénéficier du dépistage du cancer du sein, au sein de la jolie mammobile* rose qui sillonne le département un peu comme le truck de Jamy et Fred dans « C’est pas sorcier ». La mammobile roule ainsi de communes en communes dont les maires ont eu la bonté de payer ce dépistage à leurs administrées. Ah oui, les salauds de maires qui ne payent pas la dîme ne verront pas le joli camion rose sur le parking de leur mairie. En gros, on pourrait penser qu’ils se foutent complètement  que leurs administrées se tapent un cancer du sein. Ben quoi ? Si on veut aller au bout de cette logique, c’est un peu ça non ? Tu sais moi, je suis un peu con, je réfléchis pas beaucoup, excuse vieux.
 
Bon, soyons sérieux 30  secondes.
Officiellement en France, le dépistage du cancer du sein c’est une mammographie tous les 2 ans entre l’âge de 50 et 74 ans, chez la femme… (les 3 derniers mots, c’est soit pour te faire sourire, soit pour si tu suis pas)
 
Donc ça, c’est la règle. Alors on pourrait vraiment penser que les maires qui ne font pas venir la mammobile dans leur commune, y sont vraiment pas gentils.
Eh les maires pas gentils ! Faites gaffe c’est bientôt les élections. Gniark Gniark !!!

Mais en fait, c’est plus compliqué que ça parce qu’à côté du message officiel, on entend de plus en plus un autre son de cloche (pape, religion, tu piges toujours) au sujet de ce dépistage. Bon, je ne vais pas en rajouter une couche mais des choses très intéressantes peuvent être lues ici :
 
-chez Doc du 16
-chez Rachel Campergue (qui a écrit le livre « No mammo ? »)
-chez La Crabahuteuse (A quién hago un besito)
-chez Hippocrate et Pindare (un blog que j’aime beaucoup)
-chez Kalee (vraiment un billet qui vaut le détour)

Et il y en a bien d’autres, la liste serait longue mais voici ceux que j’apprécie et que je voulais partager.

Donc aucun intérêt que j’ajoute ma sauce.
Non moi, c’est un autre truc qui m’a interpellé.

Voici la photo de cette fameuse mammobile :

 
Bon, ça t’interpelle toi aussi ? Rassure-moi.
Lis bien ce qui est écrit sur le camion rose, oui, oui, c’est pas un photo montage, y a aucun trucage.
Donc tu vois, en France il y a des recommandations discutables mais officielles. Puis en fonction de ta paroisse, il y a des pratiques qui font que tu peux « bénéficier » « gratuitement » du dépistage du cancer du sein dès 40 ans.
Alors moi, je sais plus si je te l’ai déjà dit mais au cas où, je te le répète : je suis un peu con, je réfléchis pas beaucoup. Excuse vieux.
Mais je suis volontiers preneur de tout ce qui peut justifier, argumenter, prouver l’intérêt de cette chose.
Et si tu me crois pas que c’est vrai cette histoire, alors il te suffit d’aller jeter un œil sur le site de l’association en question : ici

 
Et si t’es le responsable de cette association, ne t’énerve pas, je ne fais que poser une question et demander des justifications, scientifiques si possible.
 
Joyeux Noël !
 
*Pour les coincés du c.. de la langue française qui préfèrent parler de la forme pour mieux esquiver le fond de ce post, je sais qu’il est d’usage de dire « UN mammobile », comme on dit UN playmobil haha ! Mais là j’ai intentionnellement écrit  UNE mammobile parce que ça sonne mieux à mes oreilles, parce que c’est rose, parce que c’est pour les femmes, et tout et tout, alors je persiste : LA papamobile versus LA mammobile voire mamamobile pour la Crabahuteuse. (ajouté le 20/12/2013)




 

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Test d’inventaire de Burn Out de Maslach : pour diagnostiquer un épuisement professionnel

Le burn out est un épuisement professionnel, à la fois physique et mental, qui atteint surtout des personnes qui aident les autres ( les soignants, les enseignants, les travailleurs sociaux, etc). Le test d’inventaire de Burn Out de Maslach et […] Continuer la lecture

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Chevaux de laboratoires et trafic de viande : pas de risque réel pour la santé

Enfreindre la loi ce n’est pas bien. Mais enfreindre la loi ne veut pas, pour autant, dire qu’il y a un risque sanitaire lié à cette infraction. Une nouvelle affaire vient nous le rappeler. On a donc appris aujourd’hui qu’un vaste coup de filet de la gendarmerie avait mis fin à un trafic de viande …

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Transmission de savoir (Edit)

« doit-on se courber encore et toujours pour une ligne droite,

prière de trouver les grands espaces entre les parois d’une boîte,
serait-ce un estuaire ou le bout du chemin au loin qu’on entrevoit
spéciale dédicace à la flaque où on nage, où on se noie »
A l’envers, à l’endroit. Noir Désir
,

« 
Il savait.
[…]
Toute sa personnalité ne se résumait qu’à ses deux mots. Il, savait. Et ce n’est qu’une fois ce constat fait que l’étudiant réalisa qu’il était vain de lutter et qu’il trouverait dans ses deux mots toute la sérénité nécessaire pour passer au travers de ces quelques mois qu’il attendait pourtant avec ardeur. 
Il savait. L’homme savait. 
Deux mots ridicules.
Le poids de son expérience venait trouver une assise parfaite dans le fauteuil de son cabinet. Le cuir grinçait lorsqu’il savait ou lorsqu’il souriait.
Les dents du médecin étaient alors parfaitement alignées. Son sourire ne venait se déformer qu’au rythme des vélaires et des fricatives qu’il offrait à son étudiant comme un annonceur offre des échantillons sur la caravane du tour de France au public qui se rappelle à peine ce qu’il attend depuis des heures, debout sous la pluie ou en plein soleil, et qui s’extasie, épuisé, devant une pluie de rondelles de saucisson, particules publicitaires ridicules mais inespérées.
Ce sourire. Le sourire du savant qui sait. Le sourire d’un homme qui avait tissé là dans l’exercice isolé de sa fonction une toile solide de compétences pratiques. 
Mais raisonnons. 
[…]
Lui savait l’art de dresser la page de prescription pour en extraire la panacée, cet alphabet sibyllin que l’expérience seule pouvait distiller et qu’attendait le malade, ou fébrile celui qui se croyait atteint. L’étudiant, l’enfant presque, lui qui comprenait vaguement la mécanique des corps, et qui, ne possédant que les bases vulgaires d’une pharmacopée tout juste valide, soutenait parfois qu’il savait mais ne prescrivait rien ou seulement de la poudre aux yeux. La crainte d’oser très probablement sous le regard de l’homme qui sait. La nature ayant fort heureusement horreur du vide, celui qui sait se trouvait donc en devoir de remplir la page blanche que l’étudiant présentait au souffrant.
[…]
L’étudiant, qui n’était d’ailleurs bientôt plus étudiant, écoutait alors sa leçon. Il écoutait parce qu’il n’ignorait pas que la médecine ne pouvait se permettre de négliger l’expérience du praticien de terrain. Mais, restons honnête, l’étudiant écoutait en partie parce qu’il avait compris que s’il voulait exercer, il allait devoir se plier aux exigences empiriques de ses hôtes. Et comme chaque débat qu’il tentait d’amorcer, lorsque certaines vérités assénées devenaient trop douloureuses à ses oreilles encore immatures, l’engluait un peu plus sur cette toile inextricable et retardait l’autonomie qu’il était venu chercher jusque ici , il écoutait, en silence.
[…]
L’homme savait, et souriait parce qu’il savait. L’étudiant discipliné écoutait dans la plus traditionnelle et la plus éloquente des transmissions de savoir.
L’homme savait : toute une personnalité qui pouvait se résumer en quelques mots. »
Dr Parpalaid, 1949
Extrait d’un manuscrit retrouvé dans le tiroir d’une vieille commode achetée à un éditeur

Edit : pour répondre à la question de plusieurs lecteurs, il est inutile de chercher l’ouvrage du Dr Parpalaid qui n’est rien d’autre qu’un personnage de la pièce de théâtre Knock, écrite au début du siècle, et dont je vous en recommande chaudement la lecture. 
L’extrait que je vous présente ici n’est donc qu’une pure fiction imaginée par mes soins…

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La revue Nature suggère que seuls les flics peuvent investiguer les fraudes scientifiques, car les institutions n’en sont pas capables

Les mauvaises pratiques en science ont de l’avenir car un certain laxisme existe… Un éditorial de Nature du 4 décembre 2013 devrait faire réagir nos institutions… lisez le, et son titre « Appelez les flics » est accrocheur. Ils citent un cas en Italie de double publication, manipulations d’images, domaine du cancer, etc… où un délateur a averti la police. la police… Continuer la lecture

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