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Méta
Archives mensuelles : mai 2012
Volontaire
T’es bizarre, toi.
Tu veux une rachianesthésie pour une grossesse arrêtée à cureter de 10 semaines, c’est pas franchement banal.
Oh moi je m’en fous tu sais, c’est même plus simple à penser qu’une anesthésie générale. Mais c’est pour toi que j’insiste, vraiment. Pour la… Continuer la lecture
Poulette
« Arrête, arrête, mais continue encore, je veux sentir, le souffle de la mort… » Baba love, Arthur H Je le vois bien quand il entre, qu’il a une sale mine. Il marche lentement, un peu courbé, son teint est gris, son visage émacié, il a l’air fatigué. Je ne sais pas encore pourquoi il […] Continuer la lecture
Thèse 12
Voici l’avant dernier épisode de la saison 1 des aventures de Georges Zafran.
Nous sommes le surlendemain de ma course de fous. Je ne peux pas marcher, ou alors en canard avec les genoux raides, d’une part parce que j’ai une rotule HS et d’autre part parce que j’ai la peau du scrotum à vif. En plus, il faut que je me tienne un peu courbé pour pas que mes croutes de tétons ne frottent contre mon Continuer la lecture
Cherche pas, elle est psy. La suite
Un étonnant journal médical québécois
Une publication professionnelle québécoise montre qu’il reste possible de conjuguer la présence de publicités et un rédactionnel de qualité. Cette coexistence inhabituelle repose sur les hommes ou les femmes et non sur les structures. J’ai été contacté en mars 2012 par une journaliste québécoise, Fabienne Papin, qui réalisait un dossier sur les conflits d’intérêts et les médecins. Je ne connaissais pas son journal « L’Actualité Médicale », bimensuel professionnel (…)
Les USA rejettent définitivement le dépistage du cancer de la prostate par dosage des PSA
Le dépistage du cancer de la prostate est un sujet très polémique. Il est fortement encouragé par les urologues et les radiothérapeutes. L’US Preventive Service Task Force vient de rendre un avis définitif et négatif à son sujet, après 6 mois de débat contradictoire.
Tiens, si on se donnait rendez-vous…
2 novembre 2000 Je grimpe dans ma 306, première voiture achetée avec mes propres sous. Je l’ai depuis une semaine à peine, peinture vert anglais, j’en suis très fier. Sauf que ce matin là, il est 7h, je prends la route pour rejoindre un hôpital à 100km de là, pour entamer mon premier stage d’interne. […] Continuer la lecture
Cherche pas, elle est psy
Une course de fous
J’arrive sur mon ile tropicale avec 2 objectifs bien précis : engloutir des kilomètres dans une course de tarés et finir la rédaction de ma thèse. Ce deuxième point sera l’objet du prochain billet. Nous sommes en octobre et je dois rendre ma thèse dans 15 jours et moi, je prends l’avion pour aller suicider mes pieds dans la course la plus longue que j’ai jamais fait de ma vie. Super logique.
CONCORDANCE DES TEMPS
« Le temps tue le temps comme il peut » G.Brassens, Saturne Une seconde c’est le temps d’un battement de cœur tranquille, au repos. Ça fait soixante battements par minute, « comme une horloge » je dis à mes patients. J’ai l’impression que ça les rassure, cette régularité paisible, que ça leur donne un sentiment d’immuabilité. Ça me rassure […] Continuer la lecture
Lettre au nouveau Président de la République et aux futurs élus de l’Assemblée
Monsieur le Président, chers candidats,
C’est avec émotion que je m’adresse à vous, avec émotion et espoir, l’espoir du professionnel et du citoyen qui a assisté impuissant dans le dernier quinquennat à la déconstruction du plus bel outil façonné patiemment depuis des décennies dans la Résistance par la psychiatrie française : la psychiatrie de secteur.
L’émotion est celle d’un citoyen espérant pouvoir enfin redevenir fier de son pays et de la façon dont il (…)
Histoire de la maladie
C‘est mon père qui m’a transmis l’amour des patates. Avec lui je les ai d’abord mangées, à toutes les sauces, puis plantées, observées en train de pousser, récoltées et remangées, à d’autres sauces. Mon père est polonais, et il paraît que là-bas on en mange des tas. Je ne l’ai jamais vérifié, je ne suis jamais […] Continuer la lecture
MODE DE VIE
-♀. -mariée avec un ♂. -3 filles parce que les spermatozoïdes du ♂ sont classés X. -médecin généraliste (parce qu’elle aime bien les pantalons en velours côtelé) remplaçante (comme ça quand sa fille s’installera, elle en profitera peut-être) . -vit en milieu rural sinon elle meurt. -alimentation approximativement équilibrée avec 70% glucides, 15% protides, 15% […] Continuer la lecture
ANTÉCÉDENTS
ATCD PERSONNELS MÉDICAUX -née à terme d’une grossesse non désirée ; a longtemps pensé être née pendant un accident de voiture avant de comprendre que la voiture n’avait rien à faire dans cette histoire d’accident. -GEA vers 4-5 mois, avec refus alimentaire et hydrique permettant de gagner définitivement l’amour paternel, ce dernier ayant été convaincu de […] Continuer la lecture
Pourquoi les généralistes sont-ils autant maltraités en France ?
Si les médecins généralistes deviennent rares en France, c’est en partie à cause du sort que leur réserve notre système sanitaire. Mais d’où vient cet ostracisme, ce mépris pour une spécialité qui jouit pourtant d’une forte considération dans d’autres pays ? Je pense avoir trouvé un élément de réponse dans une revue professionnelle. Pendant près de deux siècles, la formation des médecins français est restée très élitiste. Le concours de l’internat permettait (…)
–
Avenir de la médecine générale
/
Enseignement de la médecine,
Politique de santé Continuer la lecture
Lettre ouverte à ma CPAM.
La permanence des soins est de plus en plus compliquée dans notre coin et en plus, la CPAM oublie de verser les indemnités d’astreinte.
Je me suis donc fendu d’une petite missive enjouée que je me réserve la possibilité d’envoyer prochainement.
« Ma chère petite CPAM
Tu n’es pas sans ignorer de savoir que le pouvoir politique vient de changer de main. Nous nous promenons donc maintenant en dansant, vers des lendemains qui chantent et sur des chemins jonchés de pétales de rose.
Pour preuve de ce changement profond de paradigme, j’ai décidé que nos rapports s’inscriraient désormais sous le signe de l’égalité et de la fraternité. (pour la liberté, ce n’est pas encore l’heure)
Tu connais la vilaine propension de ta soeur jumelle, l’URSSAF, à vouloir me prélever 10 % de majoration dès que j’ai un jour de retard dans le paiement des sommes que je lui dois. Elle est taquine !
Je vais donc faire de même avec les sommes que tu me dois. C’est normal. Cela constitue une mesure d’égalité de traitement entre toi et moi, et cela est nécessaire pour que nos rapports restent fraternels.
Or, l’examen de mes comptes laisse apparaître qu’au 10 mai 2012, tu me dois toujours le paiement des astreintes des mois de février et de mars 2012, c’est-à-dire respectivement les sommes de 7×150 et 6×150 euro, soit 1950 euro. Tu comprendras peut-être que pour moi, c’est une somme conséquente qui me permet par exemple de payer mes secrétaires, mais si tu ne le comprends pas, ce n’est pas grave.
Tu n’ignores pas non plus que la convention médicale stipule bien que ce paiement doit intervenir dans le mois qui suit l’astreinte.
Je vais donc te demander 10 % de majorations de retard, soit 195 euro de bonus que tu seras bien gentille d’ajouter aux 1950 euro déjà dus.
J’attends donc ton chèque de 2145 euro que tu enverras à l’adresse habituelle. Tu peux également payer par virement bancaire, mandat cash, ou par Paypal. (je n’accepte pas le paiement en nature, ma femme s’y oppose).
Tu remarqueras également que je ne te demande pas le paiement des innombrables impayés qui émaillent ma comptabilité (AT – CMU – Tiers Payant…) Je ne suis pas ratasse à ce point.
Et puis, c’est pour le principe, hein ? je suis sûr que tu comprendras.
Sinon, ici, il fait beau. Je m’amuse bien à la montagne. Hier j’ai mangé une raclette. Miam.
Au plaisir de te lire.
Bisous.
Ton Doc de Montagne qui t’aime
PS : Comment ? qu’apprends-je ? il paraîtrait que dans les couloirs des organismes sociaux, les médecins libéraux sont communément surnommés : « les cupides ».
Cela me fait de la peine !
Pour te montrer que je ne suis point si cupide, je te fais grâce des 10 % de majoration, mais paye moi quand même ce qui m’est du, s’il te plait. Il faut rendre à César ce qui est à César, non ?
Re-bisous. «
Bon, je sais, c’est puéril. Mais moi, ça m’amuse, et j’en avais besoin ces derniers temps, alors tant pis.
Inspirez, inspirez, inspirez….. bloquez!
Je pratique l’apnée quotidiennement et tout à fait involontairement, retenant mon souffle à la moindre variation de température, au plus petit soupçon d’émotion, à chaque discussion. Une bonne partie de ma vie se déroule ainsi en l’absence totale de ventilation efficace. Je devrais certainement envisager de tester mes capacités en milieu aquatique, avant que cette […] Continuer la lecture
ORDONNANCE N°1
« Inspirez….Expirez….Inspirer….Expier….Inspirée….Exister….Inspirez…« « Faire pratiquer par un Kivouvoulez, mais diplômé d’état, à domicile ou pas, tous les jours y compris week-end et jours fériés, plusieurs séances d’assistance respiratoire et expiatoire, afin d’améliorer conjointement les fonctions ventilatoires et la fluence cérébrale. » Posologie recommandée: 1 bouffée matin et soir Classé dans:OBSERVATION, Ordonnance Tagged: air, blog médecin, bouffée, expiration, inspiration, […] Continuer la lecture
Dimanche
Aujourd’hui, c’est dimanche. Je suis d’astreinte : de garde, avec mon téléphone portable même aux toilettes, mais chez moi. Je suis d’astreinte en continu depuis deux jours, mon après-midi de repos précédente, c’était jeudi. La prochaine, mardi. Les journées ont été chargées. Les nuits, moins.
Il est 7h30, je suis dans mon lit, et mon téléphone sonne. Volume à fond, branle-bas de combat. Une voix de femme. Jeune.
– Service de garde.. bonjour ?
– Docteur c’est affreux mon cochon d’Inde a une tique, j’ai peur !
– Zgrmfl mais c’est pas grave, il suffit de l’enlever…
– Mais comment ??? Et puis, il y a les enfants !
– Pfff attendez je vais prendre votre téléphone, je vous rappellerai quand je serai à la clinique…
Suit une séance titubante pour trouver un stylo et un papier, noter le numéro.
– Merci docteur !
7h30. Là, c’est sûr, je suis réveillé maintenant. J’aurais pu l’envoyer chier. Même pas le réflexe. On ne me réveille jamais en semaine pour des conneries pareilles. C’est uniquement les dimanches et jours fériés.
Et moi j’envoie pas chier. Et tout à l’heure, quand je serai à la clinique pour gérer mes hospitalisés, je vais l’appeler pour enlever la tique de son cobaye. Lui montrer comment on fait, lui vendre un crochet à tiques, et même pas lui faire payer le tarif de garde. Mais quel con.
Foutre les chiens dehors, petit dej’, twitter, café. Je vais partir assez tôt à la clinique, j’ai des trucs très lourds dans mon chenil, pas que ce soit urgent mais là, tout seul chez moi, je stresse et tourne en rond. Je bouquine un chapitre de mon Ettinger, n’en retiens rien, prends mes clefs et ferme la porte. Je vais aller voter en vitesse, pas sûr que j’aurais le temps plus tard. Au bureau de vote, il y a quelques vieux du village et une assiette de crêpes. Je serre quelques mains en vitesse, engloutis une crêpe tendue par madame le maire, et file en montrant mon téléphone comme une excuse.
« Les urgences, tout ça. »
Il est 9h lorsque j’ouvre la porte de la clinique. Le chien qui devrait être mort depuis trois jours va bien. Très bien. Le téléphone sonne, un chien qui refuse de manger, pas joyeux, pas en forme. Alerte piro. Ce n’est peut-être pas ça, mais on ne va pas prendre de risques. En attendant qu’il arrive, j’appelle la propriétaire du cobaye, et administre ses traitement à mon hospitalisé lourd. Le chat opéré hier soir va très bien, pas d’inquiétude, il ronronne peinard dans sa cage avec ses morphiniques, sa litière, sa gamelle et son coussin. N’a pas touché à sa perf’, comme souvent les chats. Je lui fous la paix. Il est apaisant.
Le propriétaire du jeune chien pas en forme arrive vite, pas le temps de promener le chien hospitalisé. On verra après. Un jeune lab’, qui remue à peine la queue alors que d’habitude, rien ne le démonte. Son maître a eu raison de me l’amener. Il n’a pas de fièvre, l’examen clinique est normal, le frottis piro négatif, il n’est même pas franchement malade, mais il y a un truc.
Il a mal, forcément. Le ventre est souple mais il me regarde d’un air accusateur lorsque je le palpe.
« Il a tendance à manger des conneries, ce loulou ?
– Heu, non, ça lui a passé depuis quelques mois déjà. »
J’enfile un gant, que je fais claquer comme dans les séries. Un doigt dans le rectum, des fragments durs, des gouttes de sang. Qu’est-ce qu’il a mangé ce con de chien ?
Des morceaux de bois.
Antalgiques, antibiotiques en couverture, paraffine, on revoit demain si ça ne va pas mieux : m’étonnerait qu’il faille lui ouvrir le ventre, à celui-là.
Pendant la consultation, la dame au cobaye est arrivé. J’ai enlevé la tique avec le petit crochet qui va bien, je lui ai montré comment faire. Quatre euros cinquante, le prix du réveil le dimanche, le prix pour être rassurée même si ce n’était rien du tout. Je trouve ça très con, et je ne vois pas comment faire autrement, là. Je renvoie la dame chez elle avec son cochon d’Inde. Il n’y a pas à dire, je sauve des vies. Je me dis que je comprends les généralistes qui n’assurent plus leurs gardes, vu que de toute façon les vraies urgences filent aux urgences, et qu’il ne reste que ce genre de conneries.
Il est 11h00, et le voisin arrive avec son chien. C’était prévu depuis hier. Ce papy setter s’est descendu une bassine de gras l’avant-veille, et ça a du mal à passer. Je préfère jeter un œil, même si les choses semblaient se dérouler normalement, hier. Il nous a déjà fait une hépatite, une pancréatite, une prostatite, une uvéite, manquerait plus qu’il nous refasse un joyeux mélange de tout ça sur son indigestion carabinée. Pas de selles depuis la veille, mais plus de vomissements non plus. Je fais une radio, histoire de vérifier l’absence d’image d’iléus. RAS en dehors de son arthrose et des plombs qu’il a pris il y a des années. Je remets des antalgiques, on verra demain.
Je promène le chien hospitalisé, renseigne un quidam qui a trouvé un chien, pucé heureusement, renvoyé dans ses pénates immédiatement. Ça aussi c’est du service public : je ne facture jamais rien pour ce genre de trucs, sauf si je garde le chien le temps que le maître puisse le récupérer…
Enfin, il est midi et j’ai fini mes urgences. Je vérifie mes perf’, fais le tour de la clinique, ferme la porte.
Devant la mairie, les gens sont attroupés au soleil. Il y a la queue entre la boulangerie, le tabac et la mairie. Mais ici, ils n’ont pas de crêpes.
Deux heures moins dix, j’ai eu le temps de manger, cette fois. Le téléphone sonne à nouveau.
Un vêlage. A l’autre bout de la clientèle. Je choppe une chupa au passage, en guise de dessert. Pastèque, ma préférée.
Vingt minutes de route, je fais un détour par la clinique pour attraper l’embryotome, au cas où.
Le téléphone sonne, sur la route. Un chien qui s’est arraché une griffe. Il a mal, forcément, mais ce n’est pas grave. Je donne quelques conseils à la dame, qui voudrait quand même me le montrer. Je lui explique que je pars sur une grosse urgence, que j’en ai peut-être pour une heure ou deux. Je la rappellerai.
La petite étable est ouverte aux quatre vents. Il fait un froid glacial malgré le soleil, mais ma chasuble de vêlage coupe bien le vent. Le gars n’est pas trop habitué à me voir dans ce rôle. Avec ses 15 salers, on ne fait jamais d’obstétrique chez lui. Il a eu un bon réflexe : repérer la bête « malade », la remonter à « l’étable », repousser le veau déjà à moitié engagé. J’enfile mes gants, plonge mes bras dans la chaleur de la matrice. La jeune vache n’apprécie pas, mais ne dit rien. Le veau est là, présentation antérieur. D’après l’éleveur, il avait une patte pliée. Une bricole, mais bon, quand on n’a pas l’habitude…
Le souci, c’est cette sensation de vide, d’air dans l’utérus. Normalement, l’utérus, même atone à cause de l’épuisement, ça colle fort au veau, il n’y a pas des masses de place. Là, j’ai l’impression de balader mes mains dans une cathédrale de muqueuses. Et de sentir trop bien le rein gauche, la panse, là en bas. Percée. J’enlève mes gants pour en voir le cœur net, sentir les détails : une vraie catastrophe. Elle est déchirée, depuis le vagin jusqu’à, sans doute, la moitié de l’utérus, avec, évidemment, le col en vrac au milieu. Coup de bol, les artères n’ont pas pris, et le veau est encore en vie. Je glisse mes doigts sur les limites de la déchirure, sens passer un ovaire.
Et après tout, pourquoi pas ?
Je fais une tronche d’enterrement, l’éleveur et sa femme ont changé de visage en voyant le mien.
« Bon, votre veau a tenté de sortir par césarienne, mais tout seul. Il a bien réussi l’ouverture de matrice, même si ça fait plutôt incision de débutant, mais pour le péritoine, les muscles et le cuir, il a merdé. Je vais finir le travail : ouvrir là (je monter le flanc), on sort le veau par le trou qu’il a fait, et je referme tout le bordel. C’est un foutu chantier, il y en a pour deux heures sinon plus, ça peut rater, elle peut mourir de choc (elle fait déjà bien la gueule), ou faire une péritonite dans les jours qui suivent. Le veau, ça devrait aller. Il me faudrait deux seaux d’eau, froide ça ira. »
Ils hésitent. A la fois choqués – ils n’ont jamais vu un truc comme ça – et rassurés par mes tentatives humoristiques. Je sais ce que j’ai à faire, je suis sûr de moi, et ils le sentent. Ils me font confiance. Il y a une sensation de puissance étrange dans ces instants. Ce genre de chirurgie, tous les vétos ruraux s’y sont essayés. Avec, je suppose, des succès variés. Ça ne s’apprend pas à l’école, ça ne s’apprend pas tout court. C’est le bordel, on ne sait pas ce que l’on va trouver en ouvrant, on a notre petite boîte de chir’ et nos mains, on est tout seul. C’est exaltant. Surtout quand on l’a déjà fait et que l’on sait que ça peut marcher. La première fois que cela m’est arrivé, j’ai du « inventer » cette chirurgie. Depuis, j’ai un peu peaufiné. Ce matin, j’ai enlevé une tique du cou d’un cobaye. Là, la vie d’un veau et d’une vache dépendent de ce que je vais faire. Non que seule ma compétence compte : même en travaillant bien, elle peut y rester. Mais si je ne fais rien, elle mourra.
Le temps que je savonne la bestiole, anesthésie le flanc, ligote les postérieurs et pose une mouchette (dans le désordre), madame est revenue avec des seaux. Je dispose ma boîte de chir’, sors mes fils, ma lame. Je me désinfecte les mains, les bras. Explique au monsieur comment tirer le veau, quand je le lui présenterai. Il est nerveux, se roule une cigarette, qu’il rallumera 100 fois pendant la chirurgie, vu le vent.
J’incise, esquive un coup de pied pas trop vaillant et de toute façon bridé par mon huit aux jarrets. Ça a le cuir épais, une salers. je crois que c’est la première fois que j’en ouvre une. Dessous, deux fines couches musculaires, puis la cavité péritonéale. Je repousse la panse vers l’avant, glisse mes bras derrière. L’ouverture est là. Depuis le milieu de la corne gauche jusqu’au vagin. Plutôt rectiligne. Le veau n’est pas trop mal placé pour une extraction. Je sors ses pieds, les tends à l’éleveur, qui place les lacs et, avec mon aide, extrait facilement le bestiau. Le veau est secoué, a du mal à respirer. Un coup d’analeptiques, et ça repart. Je le surveille trois minutes avant de retourner me laver puis désinfecter les mains. C’est maintenant que les choses sérieuses commencent.
Nous sommes sur une petite route de campagne, et l’étable est ouverte du côté de la route. Il y a un passage monstre, avec les élections. Les gens s’arrêtent comme ils s’arrêtaient à la sortie de la mairie, discutent. Il y a des voisins, des vieux, des jeunes, une petite fille de six ans qui voudrait savoir si ça fait mal, et pourquoi le veau tremble comme ça. Elle aussi, elle a froid. Une dame sort une couverture du coffre de sa voiture pour abriter le veau, et enfile son blouson à la petite.
Je suis dans ma chasuble vert poubelle, les bras jusqu’aux coudes dans l’abdomen de la vache. Suture intégralement à l’aveugle, pas moyen d’extraire la matrice, même partiellement. J’appelle ça la suture au doigt : je me pique régulièrement pour bloquer la pointe de l’aiguille. Je serre mon surjet sur mes phalanges, me scie les articulations. Alors que j’écris ce billet, je compte douze coupures et piqures sur mes doigts. Les seules douloureuses sont celles de la deux-trois phalangienne de chaque index. Là où le fil passe quand je serre. Le premier surjet est le plus hasardeux. Le ligament large et les débris de placenta me gênent. La coupure est mal foutue. Con de veau. Il me faut pas loin de trois quart d’heure pour finir ce premier surjet. Pas parfaitement étanche, mais pas loin. Le second, enfouissant, me prendra une petite demi-heure. Du plaisir de faire un surjet en ne prenant que la séreuse et la musculeuse, sans traverser la muqueuse, lorsqu’on ne voit rien et qu’on a les deux bras dans la vache…
Une vieille dame me regarde travailler, souriante. Elle avait des vaches, avant, je ne les ai jamais connues. Ils ne parlent pas politique, aucun. Ils discutent, de la petite du voisin, des brebis, de la pluie, du beau temps, d’un baptême, de l’herbe qui pousse et du veau qui est gros, mais pas tant que ça. Ils parlent de tout, ils parlent de leur essentiel. Ils évoquent le véto qui était là avant moi, et qui est mort. Les Pyrénées sont splendides sous le soleil.
Je me sens utile, même si, finalement, ils ne s’intéressent pas tant que ça à moi.
J’ai fini mes surjets. Un monsieur, le père de l’éleveur, je crois, veut savoir quelle longueur de fil a été nécessaire : 2m50. Il n’en revient pas. Quelqu’un que je n’ai vu ni arriver, ni partir, vient de revenir avec une bouteille de colostrum empruntée au voisin laitier. Sortie du congel’ et réchauffée au bain-marie.
Je fais vider un flacon de pénicilline dans l’abdomen de la vache. Plus par habitude que par réel souci d’efficacité, mais ça « parle ». Ça aurait aussi bien marché en intra-musculaire. Premier surjet musculaire, second surjet musculaire. Cette fois, ça va très vite. Je suture le cuir, un joli montage à points passés. en esquivant les savates – la peau est toujours mal anesthésiée en fin de chirurgie…
J’ai terminé.
Reste à faire le ménage, m’enlever le sang de tout partout. L’eau des seaux n’est pas froide, elle est chaude. J’en pleurerais de plaisir, moi qui ne suis pourtant pas frileux.
Dans ma voiture, le téléphone chante les messages sur le répondeur.
Les gens sont partis. Mais le veau a toujours sa couverture.
J’explique un peu le post-op’ à l’éleveur et à son épouse. Rien de bien compliqué. Ils sont dramatiquement confiants.
C’est une belle journée, même en plein vent.
Sur mon répondeur, un message, un chat blessé. Je pense à la dame avec son chien a la griffe arrachée, quand un chasseur m’appelle : il vient de faire ouvrir un chien au parc… Je donne rendez-vous aux deux en même temps. Le premier arrivé passera le premier sur la table de chir’, le second sera hospitalisé. Je rappelle pour le chien avec sa griffe, m’excuse et explique à sa propriétaire que j’ai d’autres animaux à prendre en charge en priorité. Elle l’admet très bien, me demande quelques conseils. Elle ira le lendemain chez son vétérinaire habituel (qui ne fait pas ses gardes…).
A la clinique, je patiente un peu, range quelques papiers, regarde de loin ma 2035. Je me connecte sur Twitter. #radiolondres, et le gazouillis habituel. C’est le printemps.
Le chasseur arrive le premier. Un bon gros chien de chasse qui en a vu d’autres, une belle ouverture à la cuisse. Un petit trou sur l’abdomen. Largement de quoi justifier une anesthésie générale. J’ai le temps de poser mon cathéter et brancher ma perf’ quand le chat arrive. Un gros matou manifestement plus qu’à moitié sauvage, avec une vilaine blessure au cou, probablement un vieil abcès percé. Bien dégueulasse. Je discute trois minutes, propose de le castrer en profitant de l’anesthésie. La dame est d’accord – ça lui apprendra à se battre, comme elle dit – j’hospitalise, elle le reprendra le lendemain.
Il est 17h passées et j’ai deux chirurgies qui m’attendent.
J’endors rapidement le gros chien. La plaie à la cuisse ne nécessite presque pas de suture musculaire, mais un drain ne fera pas de mal. Le trou abdo, finalement, ce n’est rien. Une demi-heure de boulot, et je laisse le chien se réveiller en expliquant les traitements et consignes pour la suite.
Il est 18h lorsque je tente d’endormir le chat. Je réussis mon injection, mais en bon gros matou costaud et à moitié sauvage, il essaye de me bouffer, m’échappe et ravage ma salle de préparation, avant de se réfugier sous une armoire. Nous avons laissé exprès l’espace nécessaire à un chat pour se planquer là, pour ce genre de cas. Je tue le temps de l’induction en faisant les soins à mon gros chien hospitalisé, qui continue de défier les pronostics, et en babillant sur twitter.
Pose de cat’, perf. Le téléphone sonne à nouveau. Un veau, très mal. J’indique à l’éleveur que je passerai après avoir fini ma chirurgie. Le parage de l’abcès me prends une grosse vingtaine de minutes, la castration cinq de plus. Je remets le chat en cage, vérifie que tout va bien, et je repars.
Le veau est à dix minutes de route de là. Il est 19h20 lorsque je l’examine. Douleur majeure, à en claquer. Une vilaine diarrhée hémorragique, une bonne fièvre. Coli, salmo ou coccidies ? Je pense pour les dernières, mais les fragments de fibrine et de nécrose dans la diarrhée me font douter. Le veau est mal, en tout cas. Dans le doute, je traite pour les bactéries comme pour les protozoaires, prends un échantillon, et surtout, je soulage la douleur. A 19h45, je suis de retour à la clinique, je mets la diarrhée à décanter pour une coproscopie. J’ai le résultat à 20h00. Normal. Coccidiose massive. Jamais vu autant de ces saloperies par champ (zone éclaircie, là, pas moyen de prendre la photo avant d’avoir dilué, ça ne rendait pas, mais l’idée était un peu la même que pour ces coccidies de lapin).
Je ne rappelle pas l’éleveur, de toute façon il viendra demain pour la suite du traitement, si le veau a survécu, ce qui est loin d’être gagné.
Moi, je promène le chien hospitalisé. Un gros cœur de malamut. Nous avons un nouveau président de la république, twitter gazouille tant que je n’arrive plus à suivre, et mon chat opéré de la veille est toujours là, et pète le feu. Celui à qui je viens de parer l’abcès et couper les roubignolles se réveille gentiment.
Je laisse un message aux propriétaires du malamut, et la salle de préparation à la femme de ménage. Dans un état lamentable, j’en suis désolé pour elle, mais je n’en peux plus.
Je referme la porte. Klaxons de joie dans le lointain.
Il est 20h40 quand j’arrive chez moi. Je vais me coucher tôt. Une grosse journée m’attend demain.
Roule ma poule
– Allô, la réa? Boujour! J’ai une patiente au bloc en ce moment, je voudrais en discuter avec le réa de garde… – C’est moi. Qu’est-ce que c’est? – Une gamine, bientôt seize ans. Une rupture de kyste de l’ovaire hémorr… – … Je te coupe de suite, on fait pas de pédiatrie. – Oui mais notre… Continuer la lecture
Votons!
Il n’a échappé à personne que l’imminence d’une échéance présidentielle entraine toujours les campagnes électorales, surtout si celles-ci brillent par l’absence de débat de fond, vers des plateaux abyssaux insoupçonnés jusqu’alors. Notre pain quotidien consistera donc, jusqu’au jour du… Continuer la lecture
Tonton chez les soviets
Quand j’étais adolescent, Tintin m’impressionnait car, où qu’il aille pendant ses vacances, il rencontrait toujours une « affaire » à résoudre. Vous me pardonnerez de me comparer au célèbre reporter, mais c’est exactement ce qui m’est arrivé pendant mes vacances.
Mes patients
Il y a Monsieur Z constamment en retard à ses rendez-vous, qui inventait des accidents de travail (tous refusés par la sécu) pour se venger de son employeur, qui a fini par demander son dossier tellement je lui ai fait sentir ma désapprobation quant à son attitude. Il est allé embêter un autre confrère. Il Continuer la lecture
Pot-pourri de printemps (vraiment pourri)
L’actualité est désespérante.
En Polynésie la situation s’est enlisée sur une demi-victoire (ou une demi défaite) des médecins avec la hausse administrative du tarif d’autorité. 90 % des libéraux sont toujours non conventionnés. Les patients sont désormais remboursés sur la base d’un tarif équivalent à environ 80 % du tarif conventionnel.
C’est comme si en France le tarif de la consultation du MG était laissé libre et remboursé sur la base de 19 euros.
La hausse du tarif d’autorité a été assortie par le gouvernement d’une obligation de négociation entre les médecins et la caisse (CPS) et d’une date butoir au 30 juin pour cette négociation.
Les patients sont plus mal remboursés qu’avant et ne récupèrent pas pour autant la liberté de disposer de leurs cotisations sociales. Malgré cela, la grogne sociale s’est quelque peu calmée…
Les assurés se taisent. Les médecins survivent en diminuant fortement leur revenu et La CPS rembourse moins qu’avant et fait traîner les négociations. C’est bien normal, elle a tout à gagner à faire cela. elle fait des économies sur le dos des patients et des médecins, tout en continuant à se présenter comme le garant de l’accès aux soins pour tous…
Je parle de demi victoire pour les libéraux, car ils ont au moins retrouvé une parcelle de liberté et font moins de paperasse, même si c’est au prix d’une diminution importante de leur revenu. Quand on retrouve un peu de liberté, j’ai toujours tendance à considérer que c’est une victoire. Mais cette victoire a un goût un peu amer et parait cher payée. Et surtout, elle restera symbolique tant que les patients n’auront pas retrouvé leur liberté de cotisation.
Certains libéraux quittent le territoire. D’autres semblent prendre goût à cette liberté.
Et les négociations piétinent…
Ici aussi, la situation s’enlise.
Troufignan a obtenu le classement en zone déficitaire, de même que la vallée de la bidouille. St Frusquin, entre les deux, à quelques km à peine de Troufignan, a été classé en zone fragile, ce qui ne permet pas aux médecins qui y exercent d’obtenir les avantages tarifaires afférents aux zones déficitaires.
Quelle ironie, lorsque l’on pense que plus de la moitié de nos patients viennent de Troufignan et que nous soignons également nombre de personnes de la vallée de la Bidouille.
Dommage, car des trois projets de MSP qui se construisent, le projet de St Frusquin, que nous soutenons est de loin le plus abouti. Trois médecins, une équipe para-médicale et médicale constituée et volontaire, un conseil municipal dynamique, ayant compris les problématiques des professionnels de santé, un terrain magnifique et extrèmement bien situé, un plan de masse accepté…
Mais voilà, politiquement, ce n’est pas le bon projet.
Je crois savoir que des personnes dolichobraches (au bras long) ont agit en haut lieu pour torpiller St Frusquin et ses médecins un peu trop indépendants.
En conséquence, si nous voulons un jour percevoir des nouveaux modes de rémunération nous permettant de poursuivre notre pratique de médecins de montagne, au service des populations locales et touristiques, nous voilà contraint de trahir à notre tour la confiance des élus de St Frusquin et de rejoindre le projet mal ficelé de Troufignan. Pas de terrain, pas de budget, conseil municipal atone et un vague projet de réhabilitation d’un batiment public, pas encore libre. Evaluation du projet : 2,6 M€ ! vous avez bien compris : 2 600 000,00 € !
Au delà du caractère profondément immoral d’un comportement qui consisterait à planter les élus de St Frusquin et les paramédicaux de l’équipe, pour quelques brouzoufs et les beaux yeux de l’ARS, il me parait évident que le projet de Troufignan va encore errer de nombreuses années avant de voir éventuellement le jour.
Allons nous lâcher la proie pour l’ombre, et lâcher les gens qui nous font confiance ?
En mon fors intérieur, ma religion est faite !
Nous ne toucherons donc pas les aides et finalement, c’est sûrement mieux ainsi.
« C’est sûrement mieux ainsi ». C’est la conclusion que j’ai tirée d’une réunion avec un confrère de l’URPS et une juriste, venus tâter le terrain, essayer de comprendre pourquoi chaque village tire ainsi la couverture à soi. Non ce n’est pas un problème de médecin. L’entente est réellement bonne entre nous. C’est un problème de rivalité entre St Frusquin et Troufignan qui partagent pourtant la même station de ski. De sombres histoires de partage inégal des revenus et des frais de la station…des histoires anciennes qui ont appris à St Frusquin à se méfier de sa prestigieuse mais perfide voisine…
Au cas où les professionnels de santé parvenaient à se regrouper sous une forme juridique commune, un pôle de santé par exemple, et si ce pôle de santé était situé en zone déficitaire, il faudrait alors engager les démarches nécessaire à la perception des fameux nouveaux modes de rémunération. Paiements forfaitaires pour la coordination des soins et pour l’enseignement thérapeutique…
Et ces démarches, croyez moi, ce n’est pas de la tarte ! A tel point que nos confrères de l’URPS nous conseillent d’embaucher quelqu’un pour les faire. Une personne que l’on pourrait par exemple partager avec une autre maison de santé, qui convoquerait les patients, réserverait les salles, remplirait les dossiers de subvention (pardon, NMR), vérifierait la perception des sommes, partagerait ces sommes entre les différents intervenants …
Au secours ! ils sont devenus fous !
Encore de la paperasse. Encore des démarches administratives. Encore des frais de personnel supplémentaires et des paiements dont la pérennité n’est absolument pas assurée.
Quand je pense qu’au 4 mai, après deux coups de fil, je suis encore en train d’attendre le paiement de mes astreintes des mois de février et de mars (7 x 150 € et 6 x 150€, quand même) je me dis que ça va être « trop de la balle » lorsque la moitié de notre chiffre d’affaire sera constitué de forfaits ou de capitations…
« non, chuis pas au courant. La personne qui s’en occupe est en congé maternité ! »
« pas payés ? c’est normal, vous n’avez pas renvoyé le formulaire F 2548-c, on n’a que le F 2548-b ! »
« Non, c’est pas not’faute ! on n’a pas reçu votre dossier, et puis maint’nant c’est trop tard ! »
Vraiment, je sens qu’on va se RE-GA-LER !
Ce n’est pas mon genre, mais en quittant cette réunion, j’étais d’humeur sombre !
Pas l’ombre d’une lumière au bout du tunnel. La certitude de bosser comme un damné, et de batailler pendant encore des années contre une armée de jean foutres armés de formulaires et de taxes.
Finalement, tout se passe comme si l’argent public était toujours capté par les plus influents et pas par les plus méritants, pour être investi non pas sur le meilleur projet mais sur le projet le plus en vue au point de vue politique !
Dans ce système, les seules choses qui soit pérennisées, ce sont la gabegie et la spoliation.
Et ce n’est pas la prochaine élection de François Hollande qui me met en joie. Les quelques propositions de son programme santé sont à pleurer pour qui connait un peu le terrain. Aussi déprimantes que celles des autres candidats…
Comme disait Jean Michel, un de mes patients que j’aime bien, avec son humour de biker :
– » Dans la vie il y a deux types de gens. Les gnous et les playmobils »
– » C’est à dire ? »
– » Ben les gnous, ils sont champions du grégarisme. Ils traversent chaque année le Serengeti de long en large, en un troupeau immense. Ils traversent les rivières, se font piétiner, bouffer par les crocos.. La moitié meurt de faim… mais chaque année, comme des cons, ils recommencent. Et puis il y a les playmobils. Ceux qui font du ski par exemple. Ils montent, et ils descendent. Ils montent, et ils descendent, ils montent, et ils descendent… Y’a rien de plus con quand même ! »
– « OK, mais elle est où la différence entre les gnous et les playmobils ? »
– « Ben justement, y’en a pas, de différence ! »
J’ai peur qu’il ait un peu raison. J’ai l’impression de vivre dans un troupeau de gnous ou entouré de playmobils.
Pas l’ombre d’une réflexion critique. Pas un soupçon de sens moral. Juste des murmures compassés, des ronds de jambe, des courbettes serviles (avec des dollars dans les yeux), des tractations en coulisse, des intrigues. La cour de Louis XVI.
Et le bon peuple des moutons de Panurge qui continue à se faire tondre la laine sur le dos en regardant les jeux du cirque et en espérant que le prochain berger soit plus tendre…
Il faut être con, quand même !
DEPRIMANT !
Acharnement psychiatrique sur une camarade
Note de Textes PSY : Nous n’avons pas assez de recoupements nous permettant de garantir les faits racontés ci-dessous. Néanmoins, cet appel manifeste une inquiétude qui grandit, pas seulement chez les adversaires de la psychiatrie, mais aussi chez les professionnels mêmes de la psychiatrie. Nous le diffusons donc en ce sens.
Depuis vendredi 20 avril Christine est internée de force au centre hospitalier Le Valmont (Montéleger), près de Valence. Elle est depuis lors à l’isolement (…)
Monsieur le doyen, cher maître.
Un billet de mon ancien blog Monsieur le Doyen, cher Maître, Malgré le courant de pensée actuelle, j’ai toujours prôné la présence en cours, qu’il soit de plus ou moins bonne qualité, plus ou moins dans l’axe que l’ECN nous impose, même si, j’en conviens, aucune connaissance n’est superflue. Que nous les préparions ou non, […] Continuer la lecture