Archives mensuelles : juillet 2007

Recension trans-sectorielle pandisciplinaire des théories de la redésorganisation

Andrew D. Oxman1 David Sackett2 Iain Chalmers3 Trine E. Prescott4 Résumé Contexte : De nombreux essais cliniques en triple-aveugle sur des malades uniformément atteints de cécité ont mis en évidence un syndrome de fatigue et de lassitude chroniques induit par redésorganisation (SFLCR). Objectif : Procéder à une recension exhaustive des données empiriques justifiant les théories de la réorganisation et les réorganisations répétées. Méthode : Faute d’une littérature (…)


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Publié dans Humour | Marqué avec | Commentaires fermés sur Recension trans-sectorielle pandisciplinaire des théories de la redésorganisation

La chir, c’est beau, parfois.

Les premiers jours du premier été d’externat sont le moment d’une constatation cruelle : les vacances d’étudiant, c’est fini pour vous. Alors certes, comme beaucoup, vous aviez pratiqué de petits boulots les étés précédents, ce qui rognait bien vos vacances. Mais la différence fondamentale avec les stage d’externat était d’une part que c’était volontaire, d’autre part que c’était payé plus d’un euro de l’heure, ce qui vous permettait ensuite de partir en vacances, d’acheter des bouquins, de sortir, ou de picoler.

Réaliser le 2 juillet, alors que vous vous répartissez les vacances avec vos coexternes que, pour mettre tout le monde d’accord, il va vous falloir éclater vos 4 semaines de vacances en 2, voire en 3 fois, ne correspond pas exactement à la définition communément admise du terme « agréable ». Alors quand derrière votre mère, prof, (donc paresseuse notoire), ose proférer : « ben au moins, toi, tu ne pâtis pas du mauvais temps », vous vous dites que c’est le genre de phrase qui mérite la mort. Au moins.

Parfois cependant, des petits trésors, au milieu d’une garde, vous rappellent que, tout compte fait vous avez de la chance. Les gardes aux urgences, quand vous êtes externe de « chirurgie » ont ceci d’intéressant, au moins dans mon chu, que vous pouvez être appelé pour aider au bloc, s’il y a lieu d’opérer quelqu’un en urgence. Vendredi soir dernier donc, à peine ma garde venait elle de commencer que ma présence est demandée au bloc.
Double bonheur : d’une part, j’ai l’impression que, quelqu’un, quelque part, a véritablement besoin de moi (ok, c’est pour lui donner des instruments ou tenir un Faraboeuf*, et alors ?), d’autre part, j’échappe un peu aux urgences.
Et là, au bloc, soudain, la magie, de quoi me réconcillier avec toutes les avanies de l’externat.
Je ne pourrais jamais être chirurgien, je n’en pas l’envie de toutes façons, mais c’est le genre d’opération, qui, je crois, ne peut qu’engendrer la fascination.

Transplantation Rénale.
Il y a quelque chose de profondément fascinant, presque bouleversant dans cette opération (et merde à ceux qui croiront que j’en rajoute) : voir le Greffon, pâle et froid, que l’on prépare soigneusement puis repose entre ses poches de glaces ; le patient endormi que l’équipe installe, l’abord abdominal que l’on ouvre, la loge en fosse illiaque** que l’on aménage, les vaisseaux que l’on dissèque, les anastomoses cousues avec soin ; voir tout ça vous donne le sentiment d’être témoin de quelque chose d’exceptionnel, pas très loin d’une transgression intime.

Parce que soudain, après que le chir, sans doute un peu blasé, discutant avec son interne, a détaché les clamps vasculaires ; voilà l’artère qui palpite, le rein blafard qui soudain se colore, et même, même, à peine quelques minutes après, qui se remet à pisser.
tu veux toucher ? C’est pas tous les jours qu’on touche un rein.
Certes.
C’est pas tous les jours qu’on touche un rein, pas tous les jours qu’un morceau de barbarque redevient humain, et donne un second élan à un malade. 
C’est pas tous les jours que l’on est témoin de ces choses qui, si elles semblent presque anodines à ceux qui les pratiquent, touchent à ce que l’humain a de plus animal et, paradoxalement, presque de plus sacré, et aux yeux du néophyte (que je suis) paraissent de petits miracles.

Viscéralement fascinant, dans tout les sens du terme (ahah), je me répète mais je ne trouve rien de mieux pour décrire l’émotion qui, dans l’effervescence du bloc, m’avait soudain saisie.

Et c’est pour cela, que, pour rien au monde je n’abandonnerai mon statut d’externe. Pour ces instants, qui, même peu nombreux me réconcilient avec tout.
Qui avait fait que les urgences m’avaient vue revenir après les quelques 4h d’opération, avec l’air halluciné d’un « ravi de la crèche » sous coke, et reprendre mes activités passionantes d’externe -points de suture et autres plâtres-, avec le sourire, voire, avec amour, n’ayons pas peur des mots.

Enfin presque.
Mille excuse à mon voisin qui m’a peut être entendue mugir à 5h30 du matin (j’étais couchée à 4h30, dans mon studio à 5 minutes porte à porte des urgs, espérant fermement ne pas être réveillée et finir ma nuit peinarde), « ah les coooooooooooonnnaaaaaaaaaaaaaaaaards »***. Sortie de boite, une entorse et une bagarre d’ivrogne. Donc appel de l’externe de garde.
Génial.
« Et en plus il pleut ».

*C’est le nom propre des écarteurs, que je mets juste pour faire croire que je m’y connais.
**Car oui, on ne s’emmerde pas, on greffe les reins là où c’est le plus accessible : dans le bide.
***Et non, je ne ferai pas d’excuses publiques à ces salauds.

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Kosmopolite 2007 Bagnolet


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